Parmi les dernières acquisitions du château de Versailles, un portrait peint par François Boucher évoque la courte vie d’Alexandrine, unique fille de Madame de Pompadour. (© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Christophe Fouin.)
Parmi les dernières acquisitions du château de Versailles, un portrait peint par François Boucher évoque la courte vie d’Alexandrine, unique fille de Madame de Pompadour. (© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Christophe Fouin.)
septentrion
27 janvier 2020 @ 06:29
Alexandrine Lenormant d’Etioles. La fille de la marquise de Pompadour a été élevée comme une princesse et sa mère voulait en faire une véritable grande dame; c’est pourquoi elle l’a confiée au convent
de l’Assomption réputé comme la meilleure institution de Paris.
Le vendredi 14 juin 1754, Alexandrine, qui est au couvent de l’Assomption, tombe brusquement malade à la suite d’une purgation; une forte
fièvre se déclare, l’enfant est prise de vomissements, les religieuses
s’inquiètent et préviennent sa mère à Choisy. Le Roi alerte le médecin
Sénac et le chirurgien La Martinière, à leur arrivée ils
trouvent morte la petite Alexandrine. Le mal n’étant pas bien défini,
on procède à l’autopsie et on trouve le péritoine gangrené, la malade
a succombé à une péritonite aiguë, le 25 juin; elle allait avoir dix ans.
Madame de Pompadour n’a pas revu sa fille vivante, la dépouille
mortelle déposée provisoirement à la chapelle du couvent sera transportée
solennellement dans le caveau de l’église des Capucins de la
place Vendôme.
La marquise en fut inconsolable.
Menthe
27 janvier 2020 @ 10:56
Sans les poser, vous avez répondu à mes interrogations ! Merci Septentrion.
septentrion
27 janvier 2020 @ 22:10
Menthe,
J’avais envie de connaître la destinée de cette petite fille, et j’ai fait de la copie
source : http://www.madamedepompadour.com/_fra_pomp/galleria/entour/alexandr.htm
Quel joli chat !
et merci à vous pour les infos concernant Gravatar.
Vitabel
27 janvier 2020 @ 14:52
Merci Septentrion pour ces explications. Vous avez éclairé ma lanterne.
septentrion
1 février 2020 @ 11:27
Vitabel,
C’était un plaisir.
Bon week-end à vous
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2020 @ 16:36
Je vous suis reconnaissante,Septentrion…vous m’avez ici tout appris.
septentrion
1 février 2020 @ 11:30
Lisabé,
Je suis contente si cela vous a renseignée. J’avoue que cet article m’a tout de suite attirée.
J’ai pu entendre aux infos que la situation se tendait « chez vous » ?
Je vous souhaite un bon week-end.
Corsica
29 janvier 2020 @ 14:08
Merci septentrion pour ces précisions fort intéressantes. Cette jolie petite fille qui était destinée à devenir l’épouse du fils aîné du cinquième duc de Chaulnes a probablement souffert initialement d’une appendicite à une époque où cette pathologie était encore inconnue même si la première appendicectomie fut réalisée, par un total hasard, au début de son siècle par un chirurgien anglais qui intervenait sur une hernie. Si vous le permettez, je profite de l’occasion pour vous demander des nouvelles de votre fils.
Puis-je me permettre de vous demander des nouvelles de votre fils ?
septentrion
1 février 2020 @ 12:05
Corsica,
Le sort de cette petite fille ne pouvait qu’émouvoir. Robespierre rappelait très justement dans son commentaire le taux de mortalité infantile important au cours de ces siècles passés et même il y a encore pas si longtemps.
La petite Alexandrine avait quand même atteint l’âge de dix ans et comme vous le précisez l’appendicectomie n’était pas encore pratiquée. L’appendicite était-elle déjà décelable? Je remercie régulièrement le Destin de m’avoir fait naître dans un pays où la liberté existe et le niveau des soins médicaux est élevé et accessible.
J’ai pu toucher du doigt cette réalité pour moi-même en 2016, je suis encore là et en « bonne » santé.
Je vous remercie, Corsica, de me demander des nouvelles de mon fils. Son état s’est bien amélioré depuis quinze jours, il devient très impatient de retrouver de l’autonomie (il a quinze ans). Son groupe d’amis très précieux le soutient et l’encourage. Et je lui rappelle de ne pas oublier de toujours remercier toutes les personnes qui s’occupent de lui pour leur dévouement, leur sérieux et leur bonne humeur positive. Personnellement, je suis très reconnaissante envers le personnel soignant dans son ensemble. Son médecin traitant « pas concerné » pour l’instant a été pour moi d’un grand soutien et d’un grand réconfort dans toutes les explications qu’il a pu me fournir.
Très bon week-end à vous.
P.S. : Je ne sais pas ce que cela aurait donné au XVIIIe siècle ! ( bon l’accident n’aurait pas été le même non plus).
Robespierre
27 janvier 2020 @ 10:00
Madame de Pompadour aurait aimé avoir un enfant avec Louis XV, mais cela n’arriva pas. A la grande satisfaction du roi, qui avait vu tous les problèmes avec les Légitimés de Louis XIV. La mort de sa fille unique Alexandrine lui causa du chagrin, mais à cette époque la mortalité infantile était élevée.
Mayg
27 janvier 2020 @ 15:25
Bizarre quand même qu’ils n’aient pas eu d’enfant ensemble.
Corsica
29 janvier 2020 @ 14:12
En cinq ans de liaison la Marquise fit trois fausses couches. Ensuite leurs amours devinrent platoniques.
Robespierre
29 janvier 2020 @ 17:20
c’est vrai, et au lit cela ne marchait pas très bien entre eux. La marquise qui n’était pas très portée sur la bagatelle, accepta tacitement le Parc aux Cerfs, une maison bourgeoise, rue Saint-Médéric, où était logée une pensionnaire à la fois. Une jeune fille de la bourgeoisie, qui ne menacerait pas son pouvoir et ne mettrait jamais les pieds au château. Les pensionnaires étaient jeunes et certaines ignoraient que le grand seigneur qui les visitait était le roi. Quand un enfant naissait, il était exfiltré, mis en nourrice et le roi ne le reconnaissait pas mais assurait matériellement son avenir. Les démêlés de la famille avec les Légitimés de Louis XIV l’avait vacciné contre la reconnaissance de paternité. Certaines de ces jeunes filles furent mariées et dotées. Comme on peut l’imaginer, plus tard, Madame du Barry fit fermer et vendre le Parc au Cerfs.
Brigitte - Anne
27 janvier 2020 @ 10:19
Un chardonneret en cage pour amuser les petites princesses ! Je ne vois que cela , autres temps , autres moeurs fort heureusement . Même s’il s’agit d’une peinture elle doit refléter la réalité . Consternant
aubert
27 janvier 2020 @ 14:04
Les oiseaux en cage et autres poissons en aquarium ça se fait toujours.
Et souvent leur « maman » est une mémère à toutou.
Muscate-Valeska de Lisabé
27 janvier 2020 @ 16:40
Et si je vous dis qu’au Liban,on continue à mettre les chardonnerets dans exactement LES MÊMES cages,qui sont fabriquées manuellement,chère Brigitte-Anne…pour amuser les adultes,qui les oublient sur un meuble ou à même le sols devant leur boutique,me croierez-vous,hélas ?😟
Vasco2
27 janvier 2020 @ 10:26
Très jolie acquisition
Laurent
27 janvier 2020 @ 10:33
Ce qui est consternant c’est votre commentaire
Comment juger une autre époque avec les idées et les mœurs de la nôtre
Que penseraient les gens du 18ème siècle de nôtre époque ?
Ces commentaires sont aussi consternants lorsque l’on parle de l’emploi de la fourrure à une autre époque en jugeant cela indigne
COLETTE C.
27 janvier 2020 @ 11:12
Septentrion, vous m’avez renseignée sur tout ce que je voulais savoir, merci !
septentrion
27 janvier 2020 @ 22:13
COLETTE C.
Comme je l’ai écrit à Menthe, j’avais envie d’en savoir plus sur cette petite fille.
Ce tableau me plaît beaucoup.
Cosmo
27 janvier 2020 @ 11:55
Tableau superbe !
Danielle
27 janvier 2020 @ 13:13
De par ses couleurs, ce tableau est beau.
Septentrion, merci pour ces précisions, quelle tristesse de mourir si jeune !
septentrion
1 février 2020 @ 12:08
Danielle,
Je vous rejoins, bien triste et sans la présence de sa mère. Une autre époque…
Je vous souhaite un bon week-end.
val
27 janvier 2020 @ 14:17
Pauvre enfant comme elle a du souffrir ( péritonite aiguë)
Juanaise
27 janvier 2020 @ 15:03
Très joli portrait plein de douceur…
Mayg
27 janvier 2020 @ 15:24
Je ne savais pas que la Pompadour avait eu une fille.
Corsica
29 janvier 2020 @ 14:13
Avec son époux, elle a eu aussi un fils aîné décédé en bas âge.
Caroline
27 janvier 2020 @ 23:20
Ce portrait était- il gardé par un musée ou les particuliers ou les descendants de la famille de Madame de Pompadour?