Voici la 4ème partie du portrait de Dorothée de Biron, Princesse de Courlande, comtesse Edmond de Talleyrand-Périgord, duchesse de Dino, Duchesse de Talleyrand sous la plume de Patrick Germain. Le prince de Bénévent partit danser à Vienne en septembre 1814. Il devait y représenter la France et surtout éviter qu’elle ne fut dépecée. Il aurait dû partir en compagnie de son épouse, il choisit sa nièce.
Ci-dessus, “Le Congrès s’amuse”, Caricature de l’époque. Talleyrand était bien et légalement marié selon les lois françaises, pas forcément selon les lois de l’Eglise.
Il convient de s’attarder un moment sur Son Altesse Sérénissime la princesse de Bénévent. Qui était-elle ?
La princesse de Bénévent en 1805 par Gérard
Le 10 septembre 1802 à Paris a été célébré le mariage de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ci-devant évêque d’Autun, présentement ministre de Affaires extérieures et Catherine Noël Worlee, divorcée de Georges-François Grand.
Talleyrand peu après son mariage
Le contrat de mariage avait été signé le 9 septembre, en présence, outre des deux notaires, des deux frères du fiancé, Archambaud et Boson, de la citoyenne Bonaparte, des trois consuls, Bonaparte, Cambacérès et Lebrun, et enfin Maret chef de cabinet du Premier Consul.
Les témoins du mariage ne sont pas moins importants que ceux du contrat. Ils sont Pierre-Louis Roederer, chef de l’Instruction publique, Étienne Eustache Bruix, amiral et conseiller d’état, Pierre Riel de Beurnonville, ambassadeur de France, Maximilien Radix de Sainte-Foix et le prince Charles-Henri-Othon de Nassau-Siegen, ces derniers amis du fiancé.
Ce mariage célébré en grande compagnie, amis dans la discrétion, est l’aboutissement d’une histoire rocambolesque.
Le citoyen Bonaparte, Premier Consul par Gros
La citoyenne Bonaparte en 1801
Comme Madame Bonaparte, la mariée n’est pas un prix de vertu. Née près de Pondichéry, un des cinq comptoirs français en Inde, le 21 novembre 1762 ( elle a donc 40 ans et lui 48 ans), Catherine Noël Worlee, fille de Jean-Pierre Werlée, capitaine du port de Chandernagor, chevalier de l’Ordre de Saint-Louis, et de sa seconde épouse Laurence Alleigne, épousa en 1777 George-François Grand, officier de la Compagnie des Indes, sujet britannique.
D’une grande beauté, Catherine ne peut se contenter d’être une épouse fidèle. Sa liaison avec son premier amant Sir Philip Francis, membre du Conseil Suprême du Bengale, lui vaut d’être envoyée en Angleterre par son mari avec le consentement de son amant.
Cet exil n’a pas dû lui déplaire. Après Londres où elle devint la maîtresse entretenue de deux riches anglais, ce fut Paris, où elle fut remarquée pour sa beauté et entretenue par le banquier Valdec de Lessart.
Claude Antoine de Valdec de Lessart par Quentin-Latour
Elle loua un petit hôtel particulier, rue d’Artois et fit des dettes, 4816 livres chez un bijoutier du Palais-Royal. Madame Grand était si à la mode et si belle qu’Elisabeth Vigée-Lebrun en fit le portrait. A la même époque, elle était aussi peintre de la reine et des grandes dames de la cour. Madame Grand était une courtisane.
Madame Grand en 1783 par Elisabeth Vigée-Lebrun
« Elle était grande et avait toute la souplesse et la grâce si communes aux femmes nées en Orient » a dit d’elle Madame de Rémusat. Son amant banquier, devenu ministre des Affaires étrangères, étant très lié à Talleyrand, nommé en poste à Londres, semble les avoir présentés.
Il mourut sur l’échafaud le 9 septembre 1792, victime des “Massacres de septembre”. Soupçonnée en 1798 d’être un agent de l’ennemi, à savoir l’Angleterre, car elle entretenait une correspondance avec un de ses amants, le vicomte de Lambertye, qui y était émigré, la belle Madame Grand fût arrêtée.
Et Talleyrand la sortit de prison par une supplique à Barras, le 23 mars 1798 : “ Citoyen Directeur, on vient d’arrêter Madame Grand comme conspiratrice. C’est la personne du monde la plus éloignée, la plus incapable de se mêler d’aucune affaire; c’est une Indienne très belle, bien paresseuse, la plus désoccupée de toutes les femmes que j’ai rencontrées. Je vous demande intérêt pour elle, je suis sûr qu’on ne lui trouvera point l’ombre de prétexte pour terminer cette petite affaire à laquelle je serais fâché que l’on mit de l’éclat. Je l’aime et je l’atteste à vous, d’homme à homme, que de sa vie elle ne s’est jamais mêlée et n’est en état de se mêler d’aucun affaire. C’est une véritable Indienne et vous savez à quel degré cette espèce de femme est loin de toute intrigue. Salut et attachement” ( Cité par Jean Odieux – Talleyrand, Flammarion 1970)
Il y a dans cette supplique une déclaration d’amour étonnante chez son auteur mais qui explique peut-être leur mariage et leur vie commune ultérieure. Il semble bien qu’il l’ait aimée, à sa manière.
Beaucoup de choses ont été dites sur elle. Elle avait de l’esprit “comme une rose” disait d’elle son nouvel amant.
Quand on lui demandait d’où elle venait, elle aurait répondu “Je suis d’Inde” ( et c’est de cela surtout dont se souvient la postérité ). On disait aussi que c’était “la belle et la bête ensemble.”
Madame Grand passait donc pour une ravissante idiote. Quoiqu’il en soit, Talleyrand l’installe dans un hôtel particulier rue du Bac et elle y reçoit pour lui en maîtresse de maison. Elle lui fait connaître aussi le plaisir des sens, peut-être pour la première et unique fois.
La liaison avec Madame Grand fut un mystère pour tous. Leur mariage plongea la société dans des abimes d’incompréhension. Comment Talleyrand, puissant, déjà riche à millions, en 1802, a-t-il accepté de l’épouser sur un ordre de Bonaparte ? Le Traité d’Amiens vient d’être signé, la paix est rétablie en Europe, Bonaparte crée l’Ordre de la Légion d’Honneur; il rétablit l’esclavage dans les colonies françaises, le Concordat a été signé avec l’Eglise.
Caricature du Traité d’Amiens par James Gillray
« Le premier baiser depuis dix ans ! ou la rencontre entre Britannia et le Citoyen français. » Le Citoyen français : « Madame, permettez-moi de témoigner de ma profonde estime envers votre charmante personne et de sceller sur vos lèvres divines mon attachement éternel ! » Britannia : « Monsieur, vous êtes un gentleman vraiment bien élevé ! Bien que vous me fassiez rougir, vous embrassez si délicatement que je ne puis rien vous refuser, même si j’étais certaine que vous me tromperiez encore ! ».
Tout va donc bien. Avoir Madame Grand, comme maîtresse n’est pas possible, aux yeux du Consul de la République, pour un homme aussi en vue que le ministre des Affaires étrangères. Il faut en finir avec les moeurs du Directoire et leur licence.
La position sociale à laquelle était arrivée la courtisane ne convenait pas aux dames de la nouvelle société qui refusaient de la voir. Elles s’en plaignirent auprès du Consul. Elle ne convenait pas non plus aux maris, exclus du lit de la belle. Leur liaison était condamnée par tous.
Bonaparte ne pouvait accepter que son ministre des Affaires étrangères se comporte ainsi. Lorsque Madame Grand l’apprit, elle se précipita chez son amie Joséphine Bonaparte qui, compréhensive, lui promit son aide. Elle lui obtint un rendez-rendez-vous avec son mari.
Et là, Madame Grand, en courtisane accomplie, se jeta aux pieds de Bonaparte, en pleurs, les cheveux défaits, le supplia de lui permettre de continuer à être la maîtresse de Talleyrand. Bonaparte, impressionné, lui dit alors : “Je ne vois qu’un moyen. Que Talleyrand vous épouse et tout sera arrangé. Mais il faut que vous portiez son nom ou que vous ne paraissiez plus chez lui.” ( cité par Jean Orieux).
Madame de Stael (1766-1817) avait eu aussi une entrevue avec Bonaparte et lui avait demandé : « Général, quelle est pour vous la première des femmes ? — Celle qui fait le plus d’enfants, Madame ». L’aristocrate intellectuelle avait été rebutée par le maître du moment. Elle ne le lui pardonna pas.
La belle courtisane avait gagné, probablement de façon involontaire, car comment imaginer qu’elle, une courtisane, puisse devenir la femme d’un homme aussi puissant. Mais aussi peut-être en faisant le jeu, là aussi de façon involontaire, de Bonaparte. Le futur empereur avait déjà jaugé son ministre. Il le savait capable de beaucoup de choses, entre autres de trahison, mais il savait qu’il avait et aurait besoin de lui dans le futur.
Chateaubriand donne comme explication à ce mariage, et il n’a peut-être pas tort, que Bonaparte a voulu humilier et déconsidérer Talleyrand aux yeux de la société française et internationale, républicaine comme royaliste. Il est vrai que ce mariage reste comme une tache dans la vie de Talleyrand.
L’ancien évêque d’Autun trahissait sa condition et sa caste en épousant une aventurière.
En effet, Talleyrand était encore, suivant les lois de l’Eglise, membre du clergé. Avant de l’obliger à ce mariage, Bonaparte s’était souvenu qu’il était encore d’église et en vue d’un rapprochement avec Rome, envisagea pour lui le cardinalat. Il pouvait continuer à être ministre, mener grand train et avoir des maîtresses, dans la grande tradition de certains princes de l’Eglise.
Mais il refusa d’entrer dans cette tartuferie et s’opposa au Concordat tant qu’il n’était pas relevé de ses voeux, désacralisé en tant qu’évêque et réduit à l’état laïque. Rome et Paris souhaitaient le Concordat afin de rétablir la paix religieuse dans le pays. Le pape tergiversa et accepta pour Talleyrand “ la faculté de porter l’habit des séculiers et de remplir les charges de la République française.”
Signature du Concordat le 15 juillet 1801 par Gérard
Cela ne satisfaisait en rien Talleyrand bien que le Conseil d’Etat eût enregistré la phrase et que le monde crut qu’il n’était plus prêtre ni évêque. Talleyrand n’ayant jamais été marié et Madame Grand étant elle-même divorcée depuis le 7 avril 1798, rien ne s’opposait à leur union civile, célébrée comme on l’a vu.
Par un fait amusant, un cousin de l’auteur, François-Aurèle de Varese, lui-même cousin de Bonaparte, Vicaire Général du Diocèse d’Autun jusqu’en 1790, et donc de Talleyrand, suivit la même voie et demanda au cardinal Caprera, représentant le pape en France, le 15 décembre 1802, de reconnaître son mariage qui avait été célébré en 1799.
Lors du mariage, Talleyrand fut généreux avec sa femme. Il lui reconnut la propriété de l’hôtel de Créqui rue d’Anjou à Paris, aujourd’hui détruit, le château, les terres et les forges de Pont de Sains dans le Nord et une partie de sa fortune.
Château du Pont de Sains
Le 7 mai 1803, le comte de Luçay, préfet des Palais Consulaires à court d’argent, vend à Talleyrand le domaine de Valençay pour 1,6 million de francs un château splendide et un domaine de 12 000 hectares répartis sur 23 communes. Il obéissait une fois de plus à un ordre de Bonaparte « Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants… ».
Château de Valençay
Ce souhait sera entendu en 1808 lorsque le roi d’Espagne Ferdinand VII, son frères, Charles et leur oncle Antoine de Bourbon, y furent assignés à résidence. Les raisons de la présence du roi d’Espagne à Valençay sont trop compliquées pour être relatées ici.
Ferdinand VII en 1815, par Goya
La chambre du roi d’Espagne à Valençay
La nouvelle princesse du Bénévent les y reçut dans ce qui était son domaine, vraiment princier, car les améliorations et les embellissements furent décidés ensemble. Elle reçut si bien les Espagnols qu’elle tomba dans les bras de José Miguel de Carvajal-Vargas, 2e duc de San Carlos, ambassadeur du roi d’Espagne à Paris en 1807.
Ayant appris leur liaison, Napoléon dit à Talleyrand : « – Vous ne m’avez pas dit que le duc de San Carlos était l’amant de votre femme ! » « – En effet, sire, je n’avais pas pensé que ce rapport pût intéresser la gloire de votre Majesté, ni la mienne. »
José Miguel de Carvajal-Vargas, 2e duc de San Carlos par Goya
Dès lors, mais aussi parce Talleyrand avait rencontré la belle duchesse de Courlande, les rapports entre les époux furent distants. Un mystère, toutefois, continue de les unir, une petite-fille prénommée Charlotte.
Dès 1803, cette enfant apparaît au sein du couple Talleyrand. Qui est-elle ? Jamais reconnue, Charlotte, qui vit depuis plus de quatre ans sous le toit du prince et de la princesse, est placée judiciairement sous la tutelle officieuse de Talleyrand le 6 octobre 1807.
Un conseil de famille est composé de six notables, amis de Talleyrand, parmi lesquels le duc de Laval, le comte de Choiseul-Gouffier et Dupont de Nemours. Pourquoi cet attachement réel des époux envers une inconnue ? Il n’y a pas de réponse. On peut supposer qu’elle était la fille naturelle du couple, née avant le divorce de Madame Gand. Elle signera toute sa vie Charlotte de Talleyrand-Périgord avant et après son mariage, car elle épousa un cousin du prince de Bénévent, Charles Daniel, baron de Talleyrand-Périgord, futur pair de France.
Charlotte de Talleyrand-Périgord par Prud’hon en 1805
Le prince et la princesse de Bénévent sont ainsi décrits par madame de Cazenove d’Arlens, de nationalité suisse, reçue rue du Bac, peu après le mariage : “Une figure qui me parut d’un mort habillé d’un habit de velours rouge avec une large broderie en or. Grande veste, épée, manchettes, grande coiffure. C’était le ministre, c’était monsieur de Talleyrand…Je traverse ensuite un grand et éblouissant salon où était madame de Talleyrand. Elle est grande, belle, bien mise mais son secret est écrit sur son visage : Bêtise et Vanité…Le plaisir de porter un grand nom et d’occuper une grande place, lui tourne la tête. Elle craint toujours d’être trop polie et s’épargne cet embarras en ne l’étant pas du tout.” ( dans Jean Orieux) C’est loin d’être flatteur.
Les grandes amies de Talleyrand, la vicomtesse de Laval, la princesse de Vaudémont, la comtesse de Coigny et bien d’autres, n’ont pas vu ce mariage d’un bon oeil, bien au contraire. Epousée “au grand scandale de l’Europe entière sa honteuse maîtresse dont il ne pouvait même pas avoir d’enfants” selon Napoléon, Catherine, toujours connue sous le nom de Madame Grand, et fort peu princesse de Bénévent, fut l’objet d’un mépris généralisé dans la société française et européenne.
Evidemment, Talleyrand, représentant du roi de France, ne pouvait pas arriver au Congrès de Vienne accompagné de cette épouse, fort peu encombrante, mais oh combien, gênante. Il se séparera d’elle en 1816 lui assurant de larges revenus.
Le Congrès de Vienne d’après Isabey
Il choisit donc d’être accompagné par la délicieuse Dorothée, comtesse Edmond de Périgord. Qui pouvait y voir du mal ? N’était-elle pas sa nièce ? Son mari ne serait-il pas appelé à succéder à ses titres et à ses biens ? De plus ne connaissait-elle pas l’Europe entière qui se réunissait pour mettre fin aux agissements de l’odieux Bonaparte ?
Dorothée s’acquittera à merveille de sa mission qui consistait à seconder un oncle âgé de 60 ans. (Un grand merci à Patrick Germain – A suivre)
Régine ⋅ Actualité 2020, France, Napoléon, Portraits 29 Comments
Instam
23 avril 2020 @ 08:31
Merci vraiment Patrick pour cette fresque historique!
Jean Pierre
23 avril 2020 @ 08:41
Voilà qui vient à point après mon interrogation d’hier sur Madame Grand.
Je ne pense pas qu’il y eut en France une période comme le directoire et le consulat où les vies scandaleuses furent poussées aussi loin. A ce niveau c’est du grand art. Épouse d’évêque c’est rare quand même !
Robespierre
23 avril 2020 @ 11:24
Justement, Madame Grand n’y regardait pas de si près. J’ai oublié le nom de la dame appartenant à la haute noblesse qui refusa d’accorder sa main à un évêque défroqué.
Robespierre
23 avril 2020 @ 19:56
Le Consulat essaya via Bonaparte de revenir à des moeurs plus sages. Le Premier Consul écarta de l’entourage de sa femme madame Tallien, maîtresse d’un banquier qui ne l’avait pas épousée mais lui avait fait des enfants. Bonaparte préparait la cour de Napoléon et voulait que les moeurs de ses ministres fussent irréprochables. D’où le mariage avec Madame Grand, mais je crois que Chateaubriand a raison quand il dit que Bonaparte voulut humilier Talleyrand, grand seigneur qui aurait regardé de haut un Buonaparte de petite noblesse. Le « diable boiteux » était très fier de ses origines. Madame Grand ne crut pas à sa chance et profita d’une conjoncture ô combien favorable.
Elle n’était pas tout à fait idiote. Quand son mari partit à Vienne avec la nièce par alliance, elle comprit tout de suite que son mariage était terminé et s’en accommoda, avec pas mal de compensations. Elle restait princesse, elle avait de l’argent et comme le dit Patrick Germain, un nouvel adorateur
Caroline
23 avril 2020 @ 09:34
Toujours trés intéressant !
A partir de quelle année, les caricatures étaient- elles officiellement tolérées ?
Mary
23 avril 2020 @ 09:47
Eh oui, pauvre Dorothée quand même !
J’espère qu’entre son jeune mari et son vieux tonton par alliance, elle aura eu quelques amants jeunes et sensibles à son charme ?
Robespierre
23 avril 2020 @ 11:10
Connaissant un peu cette dame, je peux vous garantir qu’il y eut des amants jeunes et fringants. « Il faut bien que le corps exulte » disait notre ami Jacques Brel.
Mary
23 avril 2020 @ 11:33
Il avait bien raison !
Pierre-Yves
23 avril 2020 @ 10:02
Très romanesque, le personnage de Catherine, et surtout très représentatif de son époque, on pense à Joséphine, bien sûr, mais aussi à Mme Tallien, à toutes ces femmes au destin improbable et mouvementé.
Robespierre
23 avril 2020 @ 11:11
Eh oui, mon jeune ami. Il y a des femmes qui vivent (mal) de leur plume, et d’autres qui vivent bien de leur…
Emyrne
23 avril 2020 @ 10:16
Un grand merci pour cet excellent récit.
Robespierre
23 avril 2020 @ 10:32
On peut dire que madame Grand aura réussi sa vie, de son point de vue. De sa tendre jeunesse jusqu’à sa mort elle aura vécu en grand style, n’aura pas connu la solitude ou la misère des courtisanes vieillissantes. Le grand d’Espagne qui la récupéra après l’abandon du mari lassé et intéressé ailleurs, resta avec elle jusqu’à sa mort.
Mayg
23 avril 2020 @ 13:10
« Comme Madame Bonaparte, la mariée n’est pas un prix de vertu » Lol. Vous n’y êtes pas allé avec le dos de la cuillère Cosmo 😂
Concernant leur fille Charlotte, n’était il pas possible que cet enfant soit légitimité par Tailleyrand ? Un peu comme Louis XIV avec les enfants qu’il à eu avec la duchesse de Montespan ?
Mayg
23 avril 2020 @ 13:10
Comment placé au mauvais endroit.
Robespierre
24 avril 2020 @ 17:09
Je pense que c’était le nouvelle pudibonderie de la nouvelle époque qui voulait cela. L’enfant étant née hors mariage, et Bonaparte n’aimant pas les bâtards, ils se peut que les parents aient voulu garder secrète cette filiation. Mais vu que la petite était autant choyée par l’épouse de Talleyrand que par lui, et ensuite bien mariée, je ne doute pas qu’elle était la fille des deux amants née avant leur mariage.
Mayg
25 avril 2020 @ 14:59
Bonaparte à pourtant eu des enfants illégitimes, il est bien mal placé pour ne pas aimer les bâtards.
Robespierre
26 avril 2020 @ 16:13
Oui, mais lui c’est lui, et les autres c’est les autres. C’est comme ceux qui sautent dans des jets privés pour le moindre déplacement et puis prêchent l’écologie aux gogos.
Cosmo
24 avril 2020 @ 17:35
J’aurais pu dire aussi « la mariée n’était pas une rosière… »
Bon weekend
Mayg
25 avril 2020 @ 14:59
😂😂😂
Corsica
25 avril 2020 @ 04:30
Mayg, la mariée n’était pas un prix de vertu mais son mari non plus. Et pas seulement dans sa vie amoureuse ! Toute sa vie il a beaucoup trahi, en commençant par l’Église.
Mayg
25 avril 2020 @ 15:01
Dis moi qui tu fréquentes je te dirais qui tu es.
Anne-Cécile
24 avril 2020 @ 03:59
Les femmes sottes peuvent susciter des fidélités et indulgences insoupçonnées, et que protègent rois et empereurs.
Mme de Chastenay rétablit cette réputation de bêtise qui colle à la duchesse de Talleyrand-Périgord, répandue essentiellement par la faction des émigrés.
Belle, futile et paresseuse, sans prétention d’intelligence, et faisant pâle figure face à toute cette brillante société, néanmoins l’aristocrate certifie ne l’avoir jamais entendue dire de sottises.
Robespierre
24 avril 2020 @ 11:49
La vérité, comme souvent, est au milieu.
Brigitte - Anne
23 avril 2020 @ 16:24
Encore Merci pour cette histoire qui nous tient en haleine ! Vivement demain . Je tiens cette phrase pleine d’humour » Elle craint toujours d’être trop polie et s’épargne cet embarras en ne l’étant pas du tout. » Bien à vous
L'Européen
24 avril 2020 @ 17:11
Oui, j’ai déjà vu cette attitude chez des parvenues.
Brigitte - Anne
23 avril 2020 @ 16:24
Je retiens et non pas » je tiens » !
Leonor
23 avril 2020 @ 16:28
Le Congrès danse ! Le Congrès a beaucoup dansé, en effet.
Sur l’illustration que nous fournit l’ami Cosmo, de gauche à droite :
Talleyrand, adossé au mur (il est boiteux , et donc ne danse pas) ; en rouge,un Lord anglais; l’empereur d’Autriche et le tsar Alexandre; le roi de Prusse, et je ne s plus qui.
Evidemment, c’est une caricature française.
» Le Congrès danse , mais ne marche pas. » Prince de Ligne .
» Le Congrès valse, mais n’avance pas ». Talleyrand
Et que dansait-on ? Talleyrand le dit. Principalement la valse, même si les Strauss ne sont pas encore en action.
Alors, la Musique du Jour, même si elle est de 1819 :
Invitation à la valse ( Aufforderung zum Tanz) , Carl-Maria von Weber
https://www.youtube.com/watch?v=Cwsd4Cy2QNs
L’intro est un peu longuette .Il faut bien que les beaux messieurs aient le temps d’aller inviter les belles .
dames. Accelerando célébrissime à la minute 1’20 » .
Gérard
25 avril 2020 @ 10:23
Merci mon cher ami pour ces textes et ces illustrations. Bravo !!!
kalistéa
25 avril 2020 @ 13:47
Pendant qu’on dansait à Vienne , que faisait on sur le pont d’Avignon ?