Noblesse et Royautés vous proposera à partir de lundi et en 3 parties le portrait du baron de Besenval (1721-1791) sous la plume de Pascal-Jean Fournier, grand connaisseur de la Cour de Versailles et grâce à l’aimable entremise de Benoît-Henri.
Noblesse et Royautés vous proposera à partir de lundi et en 3 parties le portrait du baron de Besenval (1721-1791) sous la plume de Pascal-Jean Fournier, grand connaisseur de la Cour de Versailles et grâce à l’aimable entremise de Benoît-Henri.
Charlotte de L G
4 juillet 2021 @ 07:16
Je découvrirai avec plaisir ce personnage peu connu, dont je sais seulement qu’il fut prisonnier au château de Brie Comte Robert au début de la Révolution
Merci à Benoît-Henri.
Beque
4 juillet 2021 @ 07:32
La présence des ambassadeurs de France a fait de Soleure (ou Solothurn), en Suisse, deux siècles et demi durant, un centre de la diplomatie, du mercenariat, des arts et des bonnes fortunes en tout genre. C’est l’attachement de la ville de Soleure au catholicisme qui lui valut, en 1530, d’être choisie par la France comme résidence permanente auprès de ses alliés de la Confédération.
D’origine patricienne, Martin Besenval (1600-1660) s’établit à Soleure comme négociant, acheta le monopole du sel et devint l’homme le plus riche de Soleure pendant la guerre de Trente Ans. Le roi de France recrutait à Soleure officiers et soldats pour former sa garde suisse. Martin Besenval en acquit une compagnie.
Son descendant Pierre Victor Joseph de Besenval était né à Soleure en 1722.
Après avoir gravi toute la hiérarchie des Gardes Suisses sous Louis XV, il devient un haut responsable de l’armée de Louis XVI. Il est mandaté par le duc de Choiseul pour entreprendre une réforme de l’armée. Il est, par ailleurs, un très proche confident de Marie-Antoinette.
Alors commandant militaire de l’Ile-de-France et de la garnison de Paris, il n’intervient pas à la Bastille, le 14 juillet 1789. Perçu comme un traître par les royalistes, il est néanmoins considéré comme un suppôt de Louis XVI par les révolutionnaires et sera d’ailleurs arrêté fin juillet 1789, alors qu’il s’enfuit en Suisse. Jugé en novembre pour haute trahison contre la Nation, il est acquitté en 1790 et mourra à Paris en 1791. Son somptueux hôtel, acheté en 1767, est le siège de l’ambassade suisse à Paris (au 142, rue de Grenelle).
Robespierre
4 juillet 2021 @ 07:59
Ses mémoires sont intéressants. Et comme il est mort en 1791 il n’a pu voir la triste fin sur l’échafaud du Roi et de la Reine.
HRC
4 juillet 2021 @ 09:25
Les Gardes Françaises sont devenues les Gardes Nationaux au lendemain de la prise de la Bastille.
Leur obéissance à l’ordre de tirer sur les émeutiers était pour le moins incertaine.
Le baron, qui n’était pas un militaire de salon, le savait peut-être.
Il me semble qu’il y a une caserne à son nom quelque part
HRC
4 juillet 2021 @ 14:43
Rectification.
Une partie des Gardes Françaises avait déjà pris position (contre le Royal-Allemand) dès le 12.
Besanval avait donc besoin d’ordres plus précis venant de Versailles.
HRC
4 juillet 2021 @ 20:07
le 12, quand le renvoi de Necker est connu et que commencent les protestations à Paris.
Mayg
4 juillet 2021 @ 13:13
Ce sera l’occasion pour moi de découvrir ce personnage.
Beque
4 juillet 2021 @ 15:35
Soleure est une ville « sublimissime », suivant ma terminologie personnelle. Entre autres bâtiments, l’église des Jésuites bâtie à la demande de l’ambassadeur de France auprès de la Suisse, en 1530, en résidence à Soleure. Elle fut achevée en 1689 grâce à une aide financière de Louis XIV pour donner tout le luxe possible à la façade. Celle-ci porte les armes du Roi avec, écrit sur le fronton : « A Louis roi très chrétien ce monument de la sagesse ».
A l’ « Hôtel de la Couronne » de Soleure on garde la trace d’une facture non acquittée par Bonaparte. Mois de novembre 1797 : « Pour plusieurs courriers de passage – thés, vins et liqueurs, idem pour l’illumination de la salle et des deux pièces attenantes tenues prêtes pour la réception du Général Bonaparte, selon la volonté de nos gracieux seigneurs et maîtres, idem pour quelques plats préparés à tout hasard pour être servis au général le cas échéant – idem pour le chauffage de la salle et des deux pièces voisines et le feu de cheminée pendant deux jours et deux nuits, je m’en remets pour tout cela à la générosité de mes gracieux seigneurs et maîtres à payer 1.417, 16 livres. »
Beque
4 juillet 2021 @ 15:38
Pour élargir un peu le sujet sur les Gardes Suisses au service du Roi de France (recrutés en particulier à Soleure), je signale qu’il y a à Lucerne un monument des plus émouvants considéré par Mark Twain comme « le plus triste et le plus bouleversant morceau de roche du monde » : une sculpture représentant un lion mortellement blessé érigé en hommage aux Suisses de la garde de Louis XVI massacrés lors de la prise des Tuileries, le 10 août 1792 ou guillotinés les 2 et 3 septembre suivants. Elle a été réalisée à la demande du capitaine Carl Pfyffer von Altishofen qui se trouvait à Lucerne ce jour dramatique, à la mémoire de ses 800 camarades tués.
HRC
6 juillet 2021 @ 12:49
Karl Joseph von Bachmann, le 10 juillet 1792 a accompagné le Roi jusqu’à l’Assemblée, mais n’a reçu aucun ordre de déposer les armes.
Il ne pouvait recevoir cet ordre que du Roi.
Il a donc défendu et ce sont des volontaires bretons et marseillais qui ont pris un palais vide de ses princes.
Beaucoup de morts, Beque, des 2 côtés.
Le Roi aurait pu donner l’ordre de poser les armes, mais dépassé par les événements ne l’a pas fait.
Ces morts inutiles, il faut bien le dire, ont compté dans l’opinion parisienne de l’époque, exactement comme vous vous souvenez des Gardes Suisses.
On ne refait pas l’histoire. Le Roi était préoccupé de la sécurité de sa famille, pas de la sécurité de ceux qui l’avait protégé jusqu’à l’arrivée de l’émissaire de l’Assemblée.
HRC
6 juillet 2021 @ 20:49
10 août…
Vitabel
4 juillet 2021 @ 17:10
Merci Beque pour cet intéressant commentaire, je ne connaissais pas cette partie de l’histoire de Soleure, bien que n’habitant pas très loin de cette ville, (en Suisse on est jamais très éloigné), c’est un plaisir de vous lire.
Beque
5 juillet 2021 @ 12:27
Merci beaucoup, Vitabel.
HRC
4 juillet 2021 @ 19:31
L’éternelle question qu’on se pose à propos de cette période, c’est ce que le Roi savait de l’agitation à Paris dès le renvoi de Necker connu..
A lire avec intérêt à partir de demain donc.
Carolus
5 juillet 2021 @ 10:21
Sans doute intéressant, et certainement instructif pour moi.
Merci pour se sujet.
Carolus
5 juillet 2021 @ 16:10
Oups, : CE