Le Domaine Royal de Randan conserve un important portrait du Prince Ferdinand d’Orléans, Duc de Montpensier (1884-1924) le représentant en tenue de chasse un fusil à la main. Le fils cadet du prétendant Philippe VII, Comte de Paris était comme son frère aîné Philippe VIII, Duc d’Orléans et leur cousin le Prince Henri – fils de Robert, Duc de Chartres – un explorateur et un chasseur émérite.
De ses voyages en Asie et en Amérique le Prince a rapporté une importante collection d’animaux naturalisés que l’on peut aujourd’hui encore admirer au Domaine de Randan. Le tigre représenté en bas du tableau fait toujours partie de la collection des animaux empaillés de Randan, ce trophé est aujourd’hui considéré comme un chef-d’oeuvre de la taxidermie.
Le Duc de Montpensier, né au château d’Eu le 9 septembre 1884 et mort prématurément au château de Randan le 30 janvier 1924 à l’âge de 39 ans vraisemblablement d’une surdose de drogue, n’a pas eu d’enfants de son mariage avec Maria Isabelle Gonzalez y Ibarreta, vicomtesse de los Antrines future marquise de Valdeterazzo. (Merci à Charles)
Philibert
30 août 2016 @ 05:06
« surdose de drogue » en 1924 : notre époque actuelle n’a malheureusement rien inventé en ce domaine, elle n’a fait que généraliser et banaliser ce type de décès.
Corsica
30 août 2016 @ 12:46
On considère qu’au début du XX e siècle, 25 millions de personnes étaient dépendantes à l’opium, on a même fait des guerres en son nom. Dans nos contrées, cette drogue était réservée à un certain milieu, le peuple se contentant d’une consommation quotidienne, trop souvent excessive de vin. La dépendance des hommes aux substances psychotropes, à l’alcool et au tabac a toujours existé, je ne pense donc pas que notre époque ait banalisé quoique ce soit, je pense simplement que l’offre s’est diversifiée, que le sujet est moins tabou et que les campagnes de prévention ont permis de sensibiliser l’ensemble de la population aux dangers de ces consommations illicites ou non.
Damien B.
30 août 2016 @ 05:28
Ce prince était également aviateur. Merci Charles !
Louis de Lauban
30 août 2016 @ 08:58
Philippe VII, Philippe VIII, on attend d’un participant en particulier qu’il critique ces dénominations puisqu’il s’attaquent à ceux qui parlent de Louis XX mais n’a pas de parti pris.
Roch
30 août 2016 @ 11:15
Si il est logique de qualifier le prétendant au trône de France actuel de Henri VII, il est particulièrement ridicule de qualifier un membre de la famille d’Espagne sous le pseudonyme de « Louis XX ».
Amaury
30 août 2016 @ 12:44
Les prétendants ont toujours été désigné de cette façon depuis la chute de la monarchie, pourquoi voudriez-vous que noblesse et royautés fasse autrement?
Cosmo
30 août 2016 @ 15:32
Louis de Lauban,
Ne serait-il pas plus simple de me nommer au lieu d’employer une périphrase inutilement compliquée ? Et peut-être, pourriez-vous me laisser le temps de voir l’article avant de m’attaquer comme si j’avais agité un chiffon rouge devant vos yeux ?
Et bien pour moi, il n’y a pas plus de Philippe VII ou VIII que de Louis XX. Les prétendants quels qu’ils soient n’ont pas droit une numérotation. La notion de droit de jure est une nouveauté qui en aucun cas ne peut s’appliquer aux prétendants. On est ou on a été roi ou pas. Les derniers à avoir droit à une numérotation ont été le duc d’Angoulême, Louis XIX, et le comte de Chambord, Henri V, car ils ont été rois un instant de raison, et encore que dans les manuels d’histoire on ne parle jamais de Louis XIX ou du Henri V.
La république étant le régime légitime de la France, Louis de Bourbon ou Henri d’Orléans ne sont qu’eux-mêmes et ne portent en eux aucune once de légitimité. Et mes amis orléanistes connaissent bien ma position.
Cosmo
Cosmo
30 août 2016 @ 22:18
La notion de roi de jure et non de droit de jure…
Charles
31 août 2016 @ 11:53
Cela évite pourtant des confusions entre Princes portant le même titre.
Quand on parle du Comte de Paris, on ne sait pas si l’on parle de Philippe VII, Comte de Paris (1838-1894), Henri VI, Comte de Paris (1908-1999) ou Henri VII, Comte de Paris (1933).
Avec cette numérotation cela évite les erreurs,
aubert
31 août 2016 @ 12:01
Approbation totale de l’esprit de ce commentaire.
Au passage, puisqu’on personnalise, je remarque que deux fervents royalistes du site, Charles et Gérard, sont en réalité plus vendômois qu’orléanistes. On comprend donc qu’ils se contrefichent des lois fondamentales !
Mayg
31 août 2016 @ 14:44
Sur ce point de vue, je suis entièrement d’accord avec vous.
Dominique Charenton
31 août 2016 @ 21:15
Bonjour Cosmo
Louis XVII n’a jamais régné, la monarchie étant déjà aboli au moment de l’assassinat de son père et pourtant grâce à son oncle qui prit le numéro XVIII, il se trouve de facto dans la numérotation des régnants.
Par ailleurs les rois associés des premiers Capétiens ne sont pas inclus dans la numérotation…vous savez ceux de l’époque où les lois fondamentales de nos amis « Puigmoltistes – Godoyistes » avaient dû s’égarer entre le Ciel et la Terre :) …puisque les souverains éprouvaient le besoin de faire sacrer leur fils aîné de leur vivant car l’hérédité n’allait pas de soi….
La numérotation pour les chefs des familles ayant régné en France ne me choque pas, après tout les membres de ces familles à qui s’appliquait la loi d’exil du 22 juin 1886 ont un statut un peu particulier car ils sont les seuls Français à qui » le territoire de la République pourra être interdit …par décret pris en conseil des ministres » en vertu de la loi 50728 du 24 juin 1950
Quant à la notion de légitimité.. c’est le beau nom donné à la légalité du moment, qui n’est que l’expression d’un rapport de force d’une période donnée .
Bien cordialement
Dominique
Gérard
1 septembre 2016 @ 20:43
Oui Cher Dominique…
On songe aussi au Charles X de la Ligue, à Napoléon II…
Et c’est pratique en effet pour distinguer les comtes de Paris.
Cosmo
1 septembre 2016 @ 21:39
Dominique,
Merci pour ce commentaire plein de bon sens !
La numérotation des prétendants ne me choque pas non plus, mais je la trouve inutile et parfois provocatrice.
Cela dit, je n’irai pas en faire un cheval de bataille.
Bien cordialement
Cosmo
leonor
31 août 2016 @ 10:37
Chacun ses obsessions.
Licorne
30 août 2016 @ 10:07
Il existe un portrait semblable du précédent comte de Paris en tenue de chasse, mais on a pas revu cette toile dans les vente successives. Il avait été déposé chez Madame, au pavillon Montpensier à Eu après la mort du prince…
Appartenait-il à la Fondation Saint-Louis?
http://www.sylmpedia.fr/index.php/Fichier:Le_Comte_de_Paris.jpg
Charles
30 août 2016 @ 10:56
Ce portrait appartient toujours à un membre de la Maison de France.
Licorne
31 août 2016 @ 12:32
Merci Charles, c’est une très bonne nouvelle!
On peut dire que le prince ne manque pas d’allure sur ce portrait!
Charles
31 août 2016 @ 16:14
La défunte Comtesse de Paris avait fait restaurer le portrait de son époux en 2001 afin de l’exposer lors de la réception de ses 90 ans qui a eu lieu sous une immense tente dressée dans le parc de son domaine d’Eu.
Damien B.
30 août 2016 @ 11:03
Un très beau portrait également, Licorne.
COLETTE C.
30 août 2016 @ 10:28
Merci, Charles, pour ce portrait.
Gérard
30 août 2016 @ 11:17
Montpensier avait commencé à consommer de la morphine dans l’armée espagnole quand il était aspirant (il ne pouvait servir la France) et il ne put jamais s’en défaire. La famille a toujours considéré que son épouse avait contribué à sa chute et en quelque sorte à sa mort.
Le 31 août 1923 sur proposition d’Albert Sarraut, ministre des Colonies, M. Ferdinand-François d’Orléans, duc de Montpensier, avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur avec cette belle citation : « Titres exceptionnels : A fait de nombreuses explorations en Indochine, spécialement dans la chaîne annamitique, et a contribué par son heureuse action à faciliter la pénétration de la colonisation parmi les peuplades sauvages Moïs. A rapporté de ses voyages de très intéressants documents qui lui ont permis de faire de nombreuses conférences sous les auspices de diverses sociétés de géographie et de publier plusieurs ouvrages et articles de journaux. A obtenu les plus hautes récompenses des principales sociétés de géographie et Chambres de commerce françaises, Paris, Bordeaux et Marseille. »
Le prince avait souvent séjourné à Saïgon où il avait même racheté pour sa maîtresse en 1911 l’Hôtel Continental, rue Catinat, qui était qualifié de premier palace d’Extrême-Orient et il le revendit ensuite à Ange Frasseto, son directeur, et à Eugène Sicé. Frasseto, un homme d’affaires corse établi à Saïgon en sera le propriétaire jusqu’en 1930. Il le revendit alors à Mathieu Francini que la notice de l’hôtel qualifie de gangster corse et dont la famille le conserva jusqu’en 1975. L’hôtel existe toujours et a une excellente réputation.
Mayg
31 août 2016 @ 14:47
Pourquoi sa famille considérait que son épouse était responsable de sa chute voir de sa mort ?
Gérard
1 septembre 2016 @ 15:50
Michel de Grèce dans ses Mémoires insolites évoque la duchesse de Montpensier. Montpensier était faible et sympathique, il buvait, se droguait, dépensait sans compter. Il fallait le marier à une jeune fille sérieuse.
La duchesse de Guise et ses sœurs crurent avoir trouvé la perle rare en cette jeune espagnole de noblesse récente mais qui possédait une très jolie fortune et paraissait animée des meilleurs intentions, elle ne manquait pas de déférence vis-à-vis de ses belles-sœurs dont elle sollicitait fréquemment les avis.
La famille ouvrait donc ses bras à Bélina mais dès le mariage celle-ci ferma les siens et sa porte à ses belles-sœurs.
Dès lors celles-ci éprouvèrent de la haine. La traîtresse coupa la drogue à son mari car par testament il laissait tous les biens qu’ils avaient hérités de ses ancêtres Orléans à son neveu le comte de Paris et Bélina exerça les pressions nécessaires pour qu’il change en sa faveur ses dispositions.
Ceci fait elle autorisa son mari à reprendre de la drogue dit-on. « Seulement, elle dut se tromper dans les quantités qu’elle lui alloua, car Montpensier mourut presque aussitôt d’une overdose ».
Plus tard le comte de Paris essaya de rétablir des liens avec Bélina pour des raisons d’héritage et l’invita au mariage d’Henri. La duchesse de Guise ricanait : « Mon fils peut la cajoler, cette bique ne lui laissera rien ! »
Lors de la soirée de contrat Michel de Grèce avait remarqué « une dame plus très jeune, minuscule est énorme. Des élégances de failles vert émeraude la drapaient et elle portait des chaussures aux semelles renforcées de la même étoffe. Posé sur plusieurs doubles mentons, son visage s’ornait d’un nez très busqué et d’yeux noirs. Elle avait enfoncé dans sa chevelure teinte de la même couleur un très haut diadème incrusté de très gros diamants ».
Mais Bélina mourut subitement sans avoir modifié son testament.
La duchesse de Guise en lisant le télégramme qui lui apprenait le décès de sa belle-sœur laissa tomber :
« Comment ! Bélina morte du cœur ? J’ignorais qu’elle en eût un ! »
Toute la fortune passa au veuf de la veuve.
En Auvergne comme dans les salons parisiens les bruits les plus déplaisants avaient couru sur la duchesse de Montpensier et sur la fin brutale du duc.
Mayg
2 septembre 2016 @ 16:11
Merci Gérard pour ces précisions.
Corsica
31 août 2016 @ 15:20
L’hôtel Continental, qui dresse toujours sa blancheur immaculée en face de l’opéra, était le lieu de ralliement des coloniaux mais aussi des aristocrates et des nantis qui venaient chercher l’exotisme lors de voyages dans la colonie récente qu’était l’Indochine. Ils chassaient mais découvraient aussi les fumeries d’opium de Cholon. Cet hôtel, et notamment sa terrasse du toit, a été aussi le QG des journalistes couvrant les guerres d’Indochine et du Vietnam. De Jacques Chancel, à Lucien Bodard, en passant par Larteguy, Pierre Schoendoerffer, Graham Greene et les envoyés du Times Magazine ou de News Week, ils ont tous résidé dans cet hôtel qu’ils nommaient radio Catinat du nom de la rue où l’hôtel était construit. Les salons ornés de vitraux de l’hôtel Majestic, construit près de la rivière par Francini, donne une bonne idée de ce que fut le Saïgon colonial.
Gérard
1 septembre 2016 @ 20:44
Merci Corsica de cette évocation.
Cosmo
1 septembre 2016 @ 21:45
Cher Gérard,
Autant que je sache, il s’agit de Mathieu Franchini et non Francini. Je crois me souvenir que son fils a écrit un ou des livres sur le sujet.
Mathieu Franchini après avoir largement profité du trafic des piastres, comme beaucoup à l’époque, l’avait dénoncé…
Je ne suis pas sûr qu’il ait été plus gangster que d’autres. Mais bon, à chacun sa réputation.
Le Continental est un des hauts lieux de notre mémoire coloniale…voire colonialiste.
Amicalement
Cosmo
Gérard
2 septembre 2016 @ 17:56
Oui en effet Cher Cosmo c’est Franchini et son fils Philippe est un grand connaisseur du Vietnam d’où sa mère était originaire. Le père était homme d’affaires et c’est peut-être un peu par un cliché que certains l’ont qualifié péjorativement.
Aude
30 août 2016 @ 12:40
Merci Charles pour ce reportage interessant.
C’est toujours un plaisir de vous lire, continuez à nous parler des princes d’Orléans d’hier et d’aujourd’hui. Aujourd’hui j’apprécie surtout le duc et la duchesse de Vendôme et leurs enfants.
Gérard
30 août 2016 @ 15:11
On rappellera aussi la réponse en date du 25 avril 1913 que le duc de Montpensier fit lorsqu’on l’approcha pour la couronne d’Albanie : « Il n’y a pas de couronne au monde qui puisse me séduire si, pour l’acquérir, je dois consentir à laisser discuter deux titres dont je suis justement fier, ceux de citoyen et de prince français. […] je suis résolu à décliner toute candidature au trône d’Albanie. »
Dans son Journal Alfred de Gramont écrit que le duc d’Orléans était tout à fait opposé à cette candidature de son frère. Gramont l’évoqua un jour avec leur sœur la duchesse d’Aoste, lui disant : « […] Je suis ici avec un autre frère de Madame, beaucoup plus jeune, seul, sans guide et sans conseils d’amis. Il est bien dommage qu’il ne soit pas roi d’Albanie, c’était chose presque faite et le duc d’Orléans a mis son veto. – La princesse : c’est bien dommage et Philippe a eu tort. Comme cela, nous en aurions ont été débarrassés. Moi d’un ton très mécontent et indigné : Oh ! Madame ! Madame ! » Et pour laisser la princesse sur une bonne impression je lui ai fait mes compliments sincères et je lui ai dit l’admiration générale pour sa belle conduite pendant la guerre et la prise de la Tripolitaine, lorsqu’elle soignait les blessés à bord du navire-amiral. Je le pensais et ce que je lui ai dit est vrai. Elle en a paru très touchée. À ce moment, la foule nous a séparés.»
Ajoutons qu’une reconnaissance discrète ne l’avait pas persuadé de la stabilité du nouvel État et qu’il était tout de même l’héritier de son frère qui n’avait pas d’enfant.
Philippe
31 août 2016 @ 19:14
Cher Gérard,
Merci de ces infos au sujet de la couronne albanaise.
Je connaissais le refus de Ferdinand, mais pas ses mots précis.
Très noble et grand style, mais parfaitement hypocrite.
Je pense effectivement qu’il se disait surtout qu’il serait tôt ou tard l’héritier de son frère, qui n’avait pas d’enfant ! …
Gérard
1 septembre 2016 @ 15:52
Cependant il n’eut pas d’enfant lui-même. Je ne sais pas pourquoi il est parfois écrit que son mariage ne fut peut-être pas consommé.
Mary
30 août 2016 @ 16:18
Si son nez eût été plus court,il eut changé la face du monde …
Il me donne envie d’une belle descente à skis ! Vivement la neige …( la vraie,pas l’autre !)
Je ne plains pas les oisifs qui n’ont rien su faire de leur vie,à part tuer -et même pas parce qu’ils avaient faim – des animaux libres et se droguer !
Gérard
1 septembre 2016 @ 20:51
C’était aussi un grand explorateur, un pionnier de l’automobile, un savant et un prince qui fit beaucoup pour le rapprochement des peuples, un homme généreux à l’excès.
ciboulette
30 août 2016 @ 18:25
De quel droit ce prince a-t-il ôté la vie à un animal aussi beau ? Un prince chasseur et drogué , non merci !
Philibert
1 septembre 2016 @ 21:54
A l’époque, la chasse était chose courante. Et on ne s’encombrait pas d’un permis !
Mayg
30 août 2016 @ 20:07
Mort d’une surdose de drogue ? Et bien…
leonor
31 août 2016 @ 10:38
Ah, les tartarins de tout poil.
C’est pourtant si beau, un animal en vie, et en liberté.
NB : Je ne parle pas ici de la nécessaire chasse de régulation.
Gérard
31 août 2016 @ 20:00
À l’époque la chasse permettait de connaître mieux la nature et elle a pu notamment meubler les Museum d’histoire naturelle. Le duc de Montpensier et le duc d’Orléans son frère ont été à cette égard de grands mécènes.
Gérard
1 septembre 2016 @ 20:47
Mais notre époque si terrible pour les hommes, les femmes et les enfants est beaucoup plus sensible à la cause animale et c’est déjà ça…
Gérard
4 septembre 2016 @ 22:08
Dans son journal Alfred de Gramont rapporte que le duc de Montpensier souhaitait se marier et que tout le monde le souhaitait pour qu’il ait un fils que le duc d’Orléans ne pouvait avoir puisqu’il était séparé de son épouse.
« Mais ce n’est pas facile de marier le duc de Montpensier, qui fait exactement le contraire de ce qu’il faut pour cela. Il voudrait qu’on lui trouve une jeune princesse de haute naissance, belle, élégante, excessivement riche, catholique de préférence, qu’on fasse tout pour lui et qu’il n’ait qu’à aller à la mairie et à l’église pour pouvoir jouir de la fortune de sa femme tout en étant très gentil pour elle et pour continuer la vie qu’il mène actuellement. Et bien, cela est impossible ! D’abord, cette princesse rêvée et désirée n’existe pas. Admettant même qu’elle existe, quels sont les parents qui accepteraient de la donner au duc de Montpensier s’il ne change pas complètement sa manière de vivre ? Et pour être mariable, le duc de Montpensier doit absolument avoir l’énergie de se corriger de ses habitudes, de se séparer de sa vieille maîtresse et de vivre comme tout le monde. Je suis convaincu qu’il n’en a pas l’énergie. Par conséquent, pour le moment, il n’est pas mariable. Il se ruine peu à peu et, lorsqu’il sera tout à fait ruiné, il arrêtera ou il sera forcé de faire un mariage très riche en dehors d’une famille princière, une Américaine à millions ou autre chose. Quelle désolation ! et quelle guigne noire ! Je serais tout de même ravi qu’il fasse un beau et bon mariage ; mais ce n’est pas par son entourage qu’il y arrivera. Dans sa famille, je ne vois que la reine Amélie ou bien les Vendôme qui puissent faire quelque chose, et les Vendôme ne feront
rien ! »
C’est dans ce Journal que Grammont écrit notamment : « Les intrigues qui se nouent et s’agitent autour des princes en exil sont pires que si les princes étaient sur le trône. C’est à ne pas croire, mais cela est ainsi. Je me suis toujours demandé quel était le but de ces personnes qui, autour des princes en exil, passent leur temps à dire pis que pendre les unes des autres, à écarter des princes tous les indépendants qui pourraient être utiles, mais aussi qui pourraient prendre de l’influence. »
Delphine
1 novembre 2017 @ 21:08
Bonjour,
Sauriez-vous peut-être qui est l’auteur de ce portrait ?
Merci beaucoup