C’est le 29 mai 1890 que la princesse Feodore, Karola, Charlotte, Marie, Adelheid, Auguste, Mathilde de Saxe-Meiningen voit le jour à Hanovre. Elle est le premier enfant du prince Friedrich de Saxe-Meiningen (1861-1914) et de la princesse Adelheid de Lieppe Biesterfeld (1870-1948). La naissance de la princesse Feodore est suivie par celles de la princesse Adelheid (1891-1971), le prince Georg, futur grand-duc (1892-1946), père de la princesse Regina qui épousa l’archiduc Otto d’Autriche, le prince Ernst (1895-1914), la princesse Luise (1899-1985) et le prince Bernhard (1901-1984).
Lorsqu’elle a 19 ans, la princesse Feodore est pressée par son entourage de se marier. L’empereur Guillaume II intervient d’ailleurs personnellement pour lui proposer un candidat en la personne du grand-duc Wilhem Ernst de Saxe-Weimar-Eisenach, de 14 ans son aîné, qui est veuf depuis 4 ans de la princesse Karoline Reuss avec qui il n’a pas eu de descendance.
Le mariage est célébré le 21 janvier 1910 à Meiningen mais en l’absence de l’empereur Guillaume II, ce qui provoque de vives tensions familiales. L’empereur n’ayant pas accepté le mariage morganatique du grand-père de Feodore.
L’union du grand-duc Wilhelm-Ernst et de Feodore n’est pas heureuse. La vie à la Cour de Weimar est très austère et l’étiquette protocolaire poussée à l’extrême. La nouvelle grande-duchesse cherche alors un sens à sa vie, en s’investissant dans la fondation d’un asile. C’est lors d’une de ses visites qu’elle contracte de fortes fièvres qui la conduisent un temps dans un sanatorium.
Le 20 mars 1911, elle donne naissance à la princesse Sophie, Luise, Adelheid, Marie, Olga, Carola à Weimar. L’année suivante au château de Wilhelmsthal, elle met au monde l’héritier tant attendu et baptisé Carl-August, Wilmhelm, Ernst, Friedrich, Georg, Johann, Albrecht.
La grande-duchesse Feodore devient progressivement assez populaire auprès de la population et en particulier les personnes les moins nanties. On apprécie sa disponibilité et son engagement social.
En 1917, elle a son troisième enfant le prince Bernhard, Friedrich, Viktor, Rupprecht, Adalbert, Ernst, Ludwig, Hermann, Heinrich.
Le 9 novembre 1918, le grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach est contraint comme les autres souverains à l’abdication suite à la défaite lors de la Première Guerre Mondiale. La famille part s’installer sur ses domaines en Silésie. C’est là que naît le quatrième et dernier enfant du couple le prince Georg, Wilhelm, Albert, Bernhard le 24 novembre 1921.
Le grand-duc s’éteint à Heinrichau (désormais Henrykow en Pologne) le 24 avril 1923 mais sera inhumé à Weimar.
En 1938, sa fille la princesse Sophie épouse à Heinrichau où la famille vit alors, le prince Friedrich de Schwarzburg. La grande-duchesse Feodore connaît ensuite les affres de la Seconde Guerre Mondiale et tous les bouleversements politiques qu’elle impliquera.
En 1943 à Heinrichau, son deuxième fils Bernhard épouse la princesse Felicitas de Salm-Hortsmar dont il divorcera en 1956. En octobre 1944 à Wartburg, son fils le grand-duc héritier Carl August épouse la baronne Elisabeth von Wangenheim-Winterstein.
Enfin, son fils cadet Georg fait changer son patronyme pour devenir Monsieur Jorg Brena et s’affranchir définitivement de tous liens avec la famille. Il épouse en 1953 Gisela Janish.
La grande-duchesse Feodore de Saxe-Weimar-Eisenach, princesse de Saxe-Meiningen décède le 12 mars 1972 à Freiburg dans un siècle qui avait vu son monde initial totalement bouleversé.
chicarde
13 octobre 2015 @ 06:49
Le grand luxe d’antan !
On écrit Lippe(!)-Biesterfeld, en effet la Maison du Prince Bernhard des Pays-Bas, époux (consort) de la Reine Juliana .
Severina
13 octobre 2015 @ 08:24
Merci Régine, j’aime beaucoup ces portraits des princes et princesses moins connus, avec leurs photos. Le tout est très intéressant et nous rappelle une histoire qui n’est pas tellement loin de nos temps mais qui a étée complètement effacée par les evennements du siècle passé.
Claude MARON
13 octobre 2015 @ 12:10
Tout à fait d’accord. Nostalgie quand tu nous tiens…
Suzanne
13 octobre 2015 @ 11:20
Très intéressantes ces rubriques sur les temps passés. Un grand merci.
Gustave de Montréal
13 octobre 2015 @ 11:59
Merci pour les nouvelles des petites cours de Thuringe.
Mayg
13 octobre 2015 @ 13:10
A t-elle encore une descendance ?
Philippe
14 octobre 2015 @ 12:20
Son petit-fils, Michael-Benedict de Saxe-Weimar-Eisenach, fils de son aîné Karl-August, est né en 1946, et est l’actuel chef de Maison, mais il n’a qu’une fille …
L’héritier des droits dynastiques est Wilhelm-Ernst, cousin germain de Michael-Benedict, et fils de Bernhardt, le deuxième fils de Feodora. Il est né lui aussi en 1946, et a un héritier, Georg-Constantin, âgé de trente-huit ans.
On notera que les deux cousins ont fait des mariages inégaux.
Personne ne peut néanmoins leur disputer le majorat puisque, à ma connaissance, il n’y a plus d’autres Saxe-Weimar !
Mayg
16 octobre 2015 @ 15:46
Merci Philippe.
Bertrand de Rimouski ( Canada )
13 octobre 2015 @ 13:19
Elle aura vécue comme bien d’autres aristocrates l’effondrement de son monde !
Leonor
13 octobre 2015 @ 13:44
Toutes ces principautés allemandes , tous ces royaumes, ces grands-duchés d’avant l’ Etat allemand , d’abord avalés par Bismarck, puis tous disparus dans la déflagration de 14-18.
Gustave de Montréal
14 octobre 2015 @ 15:53
Jusqu’en 1918 il existait toujours en Allemagne, une VINGTAINE de monarchies souveraines dans l’Empire, royaumes, principautés, duchés et grands-duchés, tous déchus en novembre.
Leonor
15 octobre 2015 @ 17:17
Oui. Au cours de l’histoire de l’entité germanique, il y eut jusqu’à 350 Etats souverains dans l’Empire.
Philippe
13 octobre 2015 @ 17:17
Oh la, le regard porté par le grand-duc sur son épouse ! … toute une époque, certes, mais quand même avec un brin de ridicule teuton.
Qu’est devenu le plus jeune fils rebelle ?
On aurait aussi aimé savoir comment exactement s’étaient passées les années de guerre … les jeunes Saxe-Weimar, à l’instar de certains princes de Hesse et de nombreux autres, ont-ils porté avec joie et enthousiasme l’uniforme nazi ?
On peut le craindre. Bien peu, dans les maisons princières
allemandes, ont eu le courage de désapprouver.
Ou suffisamment d’intelligence pour le faire.
C’est ce qui fait que je ne les aime guère, Hohenzollern compris. Quand je vois Georg-Friedrich rendre des hommages
à la mémoire de Guillaume II, j’ai envie de lui mettre des claques ! …
Zorro
15 octobre 2015 @ 17:03
Remettons nous dans le contexte de l’époque.
Il est clair qu’un certain nombre de princes allemands se sont corrompus avec le nazisme. Beaucoup l’on fait par opportunisme et parce qu’ils ont été séduits au début par Hitler et son entourage qui voulait cautionner son régime en embrigadant des hommes de la vieille Allemagne. La plupart étaient viscéralement anti-communistes plus que des nazi convaincus. Beaucoup ont été déçus et se sont écartés du régime. Peu ont soutenu le nazisme jusqu’au bout (notamment August Wilhelm de Prusse, Josias von Waldeck und Pyrmont, Philipp von Hessen, Hermine Reuß älterer Linie, etc.). A noter que les princes catholiques étaient les plus réticents (Bavière, Habsbourg). A la décharge des princes nazis, jusqu’en 1942/43, qui aurait pensé que le Troisième Reich allait être vaincu ? Pas grand monde. Ils ont donc pensé qu’il valait mieux être du côté du manche (pour rappel, la Shoah n’a été révélée qu’en 1944/45. Avant il y avait des rumeurs mais personne ne pouvait imaginer que c’était possible ou même concevable.)
Concernant, Guillaume II, si en 1919 tout le monde était de l’avis que le responsable unique de la première guerre mondiale était l’empereur allemand, aujourd’hui les historiens sérieux admettent que Guillaume II et plus largement l’Allemagne étaient loins d’être les seuls responsables.
En particulier les ascendants de sa gracieuse majesté (qui n’ont pas été irréprochables à cet égard) et les milieux d’affaires britanniques qui voyaient d’un mauvais œil l’avancée commerciale et technologique d’une Allemagne en plein boom économique (la flotte de guerre allemande et surtout le « Berlin-Bagdad Hauptbanhof » menaçait les intérêts économiques britanniques dans le proche orient ainsi que la route de l’empire des Indes). Guillaume II a tenté en vain et dès le début de son règne une réconciliation avec la France. Tous ses efforts ont étés sapés par les Britanniques qui ont exacerbés les oppositions au niveau colonial entre Berlin et Paris.
Lorsque la machine infernale s’est mise en route, Guillaume II a tenté d’actionner les freins, mais c’était trop tard, les milieux d’affaires, les banques et les militaires étaient trop impliqués pour faire machine arrière. Puis ce sont les militaires (Hindenburg, Ludendorff) qui étaient les véritables maîtres de la guerre qui ont commis les atrocités et les crimes de guerre (en Belgique notamment). Guillaume II n’était finalement devenu qu’une marionnette.
Loin de moi l’envie de le réhabiliter. Mais Guillaume II a largement contribué la formidable expansion économique allemande entre 1890 et 1914 et une législation sociale très développée pour l’époque. Donc oui si son arrière-petit-fils veut lui rendre hommage, pourquoi pas. Je ne vais pas lui lancer des baffes pour ça.
Après tout, un adage dit « les vainqueurs sont toujours les gentils, les vaincus sont toujours les méchants. »
framboiz07
16 octobre 2015 @ 02:40
Quelles sont vos sources , SVP ? En tous cas ,comme marieur , choix douteux & affront à la famille & à la mariée ! Dans ce cas-là , pourquoi s’en mêler ? La famille devait penser, rêver le voir à la noce , qu’il avait lui- même parrainée : pour moi ,c’est le comble de la muflerie…
Leonor
16 octobre 2015 @ 17:53
Merci, Zorro pour cette remise en perspective, et ce rééquilibrage, loin des idées reçues; pour l’approche sérieuse , historique et économique des choses.
Pour la petite histoire familiale dans la grande , et ceux que cela peut intéresser sous cette forme :
L’un de mes grands-pères était prussien .
L’autre….. – Compliquée, l’histoire des pays frontaliers, et, partant, l’histoire des familles frontalières, nolens volens –
L’autre grand-père est mort au champ d’honneur, » de la mort du héros », » pour l’Empire et la Patrie » – comme le proclame le funeste télégramme, mais on ne lui avait pas demandé son avis.
Sur le Chemin des Dames. En face, exactement en face de là où se trouvait le grand-père de mon mari, devenu Officier de la Légion d’Honneur….
Pendant ce temps, un grand-oncle faisait partie, lui aussi sans qu’on lui ait demandé son avis, de la Garde d’honneur personnelle de l’Empereur. Parce qu’il était très grand.
Ne faisaient partie de ce régiment, surnommé » les grands gaillards » (die langen Kerls) que les hommes d’au moins 6 pieds prussiens, à savoir d’au moins 1,88m, ce qui était considérable pour l’époque.
https://de.wikipedia.org/wiki/Altpreu%C3%9Fisches_Infanterieregiment_No._6_(1806)
A ma connaissance, ce régiment, vrai ou sans doute reconstitué pour la circonstance, a été chargé d’accueillir la reine Elizabeth à Potsdam en … 2000 ? 2003 ? 2005 ? Il y a peut-être des photos de cela quelque part ?
Ces chroniques familiales évidemment n’enlèvent ni n’ajoutent rien à la personnalité complexe de Guillaume II, bien entendu.
Leonor
15 octobre 2015 @ 17:40
Philippe, décidément….
Pourquoi ce terme de » teuton » après celui de » ridicule » ?
Le ridicule n’est d’aucune nationalité.
Votre message est plus que tendancieux : il suinte la vieille rancune anti-germanique.
Et vous mettez dans un même sac la 1ère et la 2e guerre mondiale.
La seconde n’a pas été à l’honneur des Français non plus ( hormis les quelques rarissimes qui ont sauvé l’honneur ).
Or, il y a 70 ans maintenant que ces guerres-là sont terminées.
J’espère quand même que les noms de Claus von Stauffenberg et de Henning von Tresckow vous disent quelque chose .
Philippe
17 octobre 2015 @ 10:19
Rassurez-vous, je ne confonds pas les deux guerres.
Mais je reconnais qu’il y a eu un glissement dans ma pensée.
Un, je suis toujours interrogatif sur l’attitude de certains princes sous le régime nazi.
Deux, je sais que le kronprinz était pro-nazi, et que l’empereur Guillaume n’a jamais non plus marqué
de profonde désapprobation à l’égard du régime, même s’il commençait à être bien vieux et qu’il est mort en 41.
Trois, je n’aime pas Guillaume qui, quoiqu’en dise Zorro, était à la fois un frustré et un parfait imbécile … et je maintiens que la moutarde me monte au nez quand je vois son arrière-arrière-petit-fils évoquer sa mémoire avec la larme à l’oeil …
Enfin, certes, je connais von Tresckow et Shenk von Stauffenberg mais, que je sache, ils ne comptaient pas parmi les descendants de maison princière ! …
Bien à vous.
Leonor
17 octobre 2015 @ 14:46
Merci de votre réponse, Philippe, cela nous permettra d’échanger , d’abord, sur des bases claires.
Votre Un .
On vous suit sans barguigner quant à l’attitude de certains princes sous le régime nazi. Car , dans plusieurs cas, il n’y a même pas à s’interroger : pro-nazi comme le kronprinz et, si je me souviens bien, son frère ( à vérifier).
Votre Deux .
Il ne s’agit pas de chercher une quelconque excuse à l’empereur déchu , mais vous le dites vous-même : vieux et dépassé. Autrement et pas pour les mêmes raisons, mais comme Pétain.
Votre Trois :
Il est de notoriété publique que Guillaume II était un frustré, pour les raisons qu’on sait, et pas une lumière. Le personnage n’a rien d’attirant. Mais Zorro est tout de même dans le vrai. Sous le règne du Kaiser, il n’y a pas eu que du mal, loin de là. C’est pour cette raison que j’ai écrit » personnage complexe ».
Philippe, ce qui m’insupporte, à moi qui suis biculturelle de naissance, c’est que les Français pur sucre ( ? ) voient les choses de façon manichéenne. Tout blanc ou tout noir. Les méchants, c’est toujours les Autres. Les Français sont de saintes âmes, le coeur pur, les mains innocentes. Cocorico.
On leur ( nous !) apprend ça à l’école depuis…. 1870 . Et ça marche, tout le monde y croit.
Pas d’accord. C’est faux. C’est de la tromperie.
J’aimerais, moi, que les Français s’interrogent un peu sur LEUR responsabilité en la matière ( 1870, 14-18, et 39-45).
Mais que dis-je là. Attenter au saint des Saints. Suggérer que l’ensemble de la France n’aurait pas été « résistante »,d’un bloc, d’un seul, à l’unisson…. Sacrilège.
– dire à des Français » mais vous avez été un pays officiellement allié à l’Allemagne », » vous avez été complice », « » vous avez officiellement collaboré » …. Explosion garantie. Pure vérité pourtant. Sinon, pourquoi Mers-el-Kébir ( pour faire bref)
– le Maréchal Pétain ? François Mitterrand à Vichy? décoré de la Francisque?
– toute la collaboration ? tous les profiteurs de guerre ? tous les miliciens ?
– la piètre estime en laquelle le général De Gaulle tenait la Résistance ( hommage cependant aux rarissimes vrais résistants); il estimait à 3% maximum le nb de Français entrés dans la Résistance à l’extrême fin de la guerre ; à l’extrême fin…. ! cf. Philippe De Gaulle
– les tergiversations des responsables mlilitaires français en Afrique du Nord lors de l’arrivée des Alliés;
Etc.
Il faut lire à ce sujet les mémoires d’Alexandre de Marenches ( Comte de Marenches), officier au coeur des choses pendant la WW2. Patron du renseignement français de 1970 à 1981, il ne peut être soupçonné de naïveté. Multiculturel et rompu à tous les usages, il est d’une ouverture qui le sauve de tout manichéisme. Et d’une loyauté à toute épreuve.
Or, ce qu’il dit de la vraie France des années de guerre 40-45, ce n’est pas beau.
De l’autre côté, il y aurait encore beaucoup à dire de ce que les Allemands ont vraiment vécu, vraiment fait, ou pas fait.
Un autre chapitre.Dont la plupart des Français arc-boutés sur leurs certitudes n’ont pas la moindre idée.
Au plaisir de discuter sans oeillères avec vous, Philippe.
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Philippe
18 octobre 2015 @ 09:57
Merci à vous aussi, Léonor, de cette longue et intéressante réponse.
D’abord, sachez que je vous envie beaucoup
votre multi-appartenance, qui doit aider bien souvent à voir les choses avec davantage de recul.
Chez moi, point de mélange, du moins pour ce que j’en sais, ou plutôt pour ce que j’en devine …
Breton, Normand … au maximum, et qui sait ?, peut-être un soldat anglais par ci par là, pendant la Guerre de Cent Ans, en mal de câlins …
Pour autant, je ne crois pas être naïf, et je sais faire la part des choses quant au déroulé présenté sans fausses notes de notre roman national.
Ainsi, je ne prends pas Louis XIV pour notre plus grand roi, et ne lui pardonne toujours pas la
mise à l’écart des protestants, ni le saccage sauvage du Palatinat, ni même l’isolement coupable
de la Cour, qui ne pouvait que mener à la catastrophe que l’on sait.
Pas plus, et vous le savez, que je ne prends
le petit caporal Bonaparte pour un génie civilisateur
et le plus grand homme que la France ait connu.
D’ailleurs, et puisque je parle du corse, je crois que l’un des ses plus grosses fautes aura été de mettre fin au Saint-Empire-Romain-Germanique, lequel,
avec le maintien de centaines de principautés souveraines, aurait peut-être continué à empêcher l’émergence et la brutalité du nationalisme prussien.
A mes yeux, c’est lui, Bonaparte, qui est responsable des trois guerres de 70, 14 et 39 …
Cela étant dit, et pour en revenir à la connaissance que les français ont de leur histoire, on est presque tombé maintenant dans l’extrême inverse, et dans la déconstruction brutale du roman national que nous enseignaient encore les professeurs dans les années soixante : aujourd’hui, c’est France coloniale coupable, France complice et co-responsable
de l’Holocauste … et j’en passe !
Avec autant d’exagération et de parti pris qu’avant, mais dans l’autre sens.
Or, que je sache (et même si je souscrit entièrement à vos propos sur la résistance), si la police de Vichy a bien collaboré au projet génocidaire nazi, c’est
quand même en France, parmi tous les pays d’Europe occupés, que le plus de juifs ont été sauvés de la barbarie nazie, et cela souvent par le fait d’initiatives individuelles… le mémorial de Yad
Vashem est là pour en attester.
Tout ce que vous dîtes sur les français pendant l’occupation est tout à fait vrai, collaboration, milice, marché noir, et tout et tout, mais je serai en revanche plus indulgent sur le peu d’engagement dans la résistance … dans certaines régions, on peut ainsi facilement s’engager dans la clandestinité, tout simplement parce que le terrain s’y prête, mais dans d’autres, et dans les villes notamment, pas forcément facile de s’opposer
tout seul à une armée organisée et puissante comme l’était l’armée teutonne (je plaisante ! …
et en profite pour vous préciser que je dis teutonne, comme je dirais franchouillarde, ou british, avec
toute la tendresse et le respect que je porte à
tous mes voisins européens, que je considère comme mes frères ! …) …
Et encore moins évidemment, lorsque l’on a une famille à charge et des bouches à nourrir, ce qui était le cas de mon grand-père maternel (huit enfants !), lequel, à ma connaissance, s’est tenu le plus loin possible de tous les évènements, et n’a donc pas eu le « courage » de résister …
Comme souvent, je pense que la responsabilité première des drames revient aux politiques.
C’était aux politiques de faire respecter la non
militarisation de la Sarre, quand Hitler a décidé de passer outre, et c’est à ce moment là qu’il aurait fallu frapper fort …
Je crains, à voir les tergiversations contemporaines sur certains sujets, qu’on ne soit en train de reproduire les mêmes erreurs…
Je vous souhaite un bon dimanche.
MEYER
13 octobre 2015 @ 19:26
Sa sœur Adelheid avait épousé le 3ème des 6 fils de l’empereur Wilhelm II d’Allemagne.
patricio
13 octobre 2015 @ 19:29
Merci Regine.
Cette rubrique est une de mes preferée.
Amitiés
Patricio
patricio
13 octobre 2015 @ 19:30
« Préférées »
Désolé
Caroline
13 octobre 2015 @ 23:05
Par le mariage de deux de ses enfants,cette princesse a des liens familiaux avec la famille royale des Pays-Bas et la famille impériale d’Autriche-Hongrie.
Merci pour cet article intéressant avec des photos d’archives!
framboiz07
14 octobre 2015 @ 00:51
Y a t-il un livre, consacré à cette personne? Une vie dans l’aisance , mais très perturbée , 13 ans de mariage , la maladie , peu d’entente & 4 enfants à élever seule…Je réalise que, par les alliances , Otto de Habsbourg était en famille avec Juliana , Béatrix …Qu’est devenu l’original Georg-Jorg ?
Gustave de Montréal
14 octobre 2015 @ 11:48
Jörg Brena, musicien, chanteur, professeur. Il est mort à 89 ans, Freiburg 11 mars 2011. Trois filles: Ariane, Cornelie et Isobel. Mais sont-elles des Saxe-Weimar ou des Brena?
framboiz07
16 octobre 2015 @ 02:36
Merci , Gustave ! encore une question !
Corsica
14 octobre 2015 @ 07:38
Même si pour masquer la différence de taille entre les époux, on a choisi de faire poser le prince sur une marche (troisième photo), le résultat n’est pas plus heureux que leur union.
Juliette
14 octobre 2015 @ 22:53
Très intéressant!
Francine du Canada
15 octobre 2015 @ 10:20
Merci pour ce délicieux portrait Régine; elle était vraiment très belle la grande-duchesse de Saxe-Weimar-Eisenach. J’ai toujours aimé les toilettes et les coiffures de cette époque et elle semblait avoir une magnifique chevelure. Les bijoux sont impressionnants. Bonne journée à tous, FdC
Leonor
16 octobre 2015 @ 17:55
J’aimerais bien savoir comment les femmes de ce temps faisaient tenir ces coiffures-chignons, élargies et aplaties sur le sommet de la tête. Elles étaient toutes coiffées ainsi, dans toutes les couches de la société. C’était à la fois seyant et pratique.
COLETTE C.
15 octobre 2015 @ 16:33
Merci pour ce nouveau portrait . J’aime toujours autant ces photos anciennes ainsi que les dynasties allemandes.
Katherine Hurissé-Andrés
2 février 2018 @ 10:37
Bonjour, je possède un livre familial ayant très probablement appartenu à Marie de Saxe Weimar Eisenach, fille de Marie Pavlovna de Russie et de Charles de Prusse ; ce livre est un manuel d’apprentissage de la langue française à l’usage des russophones et sa date d’édition () ainsi que le nom écrit sur la page du titre « Marie Eisenach » , conjugués avec le peu que j’ai pu apprendre de cette Duchesse ( elle parlait le russe comme langue maternelle et avait appris le français, se faisait d’ailleurs appeler « Marie » en français…), que ce livre se trouve dans une branche de ma famille, apporté par des membres exilés de Russie au tout début du 20e siècle. Ne retrouvant plus le nom de cet homme français contemporain qui a ses entrées auprès de la famille impériale russe, je me permets de poster ici pour demander une aide à l’authentification de l’identité manuscrite qui apparaît dans le livre, sachant qu’une expertise de calligraphie ne peut se faire que sur « autographes » soit signatures officielles…