Evoquer le grand-duc Serge de Russie invite à voyager au coeur de la Russie impériale et à découvrir un personnage résolument dostoïevskien. Sergej Alexandrovitch Romanov, septième des huit enfants du Tsar Alexandre II (1818-1881) et de la Tsarine Maria Alexandrovna (1824-1880) est né le 11 mai 1857 au Palais Catherine à Tsarkoïe Selo (aujourd’hui Pouchkine), résidence d’été des souverains russes.
Très proche de sa soeur Maria et de son frère le grand-duc Paul, son enfance se déroule dans les diverses résidences de sa famille : Livadia, Tsarkoïe Selo et Saint Pétersbourg. Il accompagne également sa mère lors de ses séjours à Darmstadt et dans le sud de la France où la douceur du climat convenait à la santé déclinante de l’Impératrice.
En 1870, destiné, à l’instar de tous les Romanov, à une carrière militaire, Serge Alexandrovitch s’établit définitivement en Russie en compagnie de son frère Paul. Très jeune, il manifeste une grande piété assortie d’un acractère secret et ombrageux.
Son tuteur, l’Amiral Arseniev encourage ses dons pour les langues. Il parlait d’ailleurs couramment le français et si bien l’italien qu’il pouvait lire Dante dans le texte original. Peintre, musicien, acteur, ses talents sont multiples. Il prend une part active à la guerre russo-turque de 1877-1878 et sera nommé colonel à l’issue du conflit.
Le décès de sa mère en 1880 et le remariage de son père le tsar Alexandre II avec Catherine Dolgorouky signe la fin de l’unité familiale. Alors qu’il séjourne à Rome, il apprend l’assassinat de son père (13 mars 1881). Cet événement assombrira encore davantage son caractère et renforcera ses idées réactionnaires.
Il songe alors à se marier et jette son dévolu sur l’une de ses cousines germaines, Elisabeth, princesse de Hesse-Darmstadt (1864-1918), soeur de la princesse Alix de Hesse (future tsarine Alexandra) dernière tsarine que connut la Russie. L’opposition de la reine Victoria, garnd-mère de la princesse Elisabeth ne contrariera en rien les projets matrimoniaux du grand-duc qui épousera sa cousine, devenue Elisabeth Feodorovna le 15 juin 1884 au cours de deux cérémonies luthérienne et orthodoxe.
La nouvelle grande-duchesse connaissait son époux depuis l’enfance. Elle avait refusé la main de Guillaume, futur empereur d’Allemagne pour unir son destin à celui d’un mari qui sera davantage un frère pour elle. Il la comblait de présents (bijoux et fourrures) et était lui-même très soucieux de son apparence. Il prisait les chapeaux d’astrakhan et les habits à la coupe parfaite.
La reine Marie de Roumanie l’a décrit comme un homme froid aux yeux gris acier et quelque peu effrayant. Le grand-duc qui bénéficie de l’absolue confiance de son frère le tsar Alexandre III est nommé gouverneur de Moscou en 1891. C’est en cette qualité qu’il supervise les cérémonies du couronnement du tsar Nicolas II en 1896 au cours desquelles 1.300 personnes perdent la vie suite à un mouvement de foule incontrôlable.
Tenu pour unique responsable par l’opinion publique et devenu extrêmement impopulaire, le grand-duc Serge sera assassiné le 17 février 1905 par Ivan Kalyayev, socialiste révolutionnaire. Le grand-duc est inhumé au monastère de Choudov détruit en 1928 pout édifier à son emplacement le Présidum du Soviet Suprême. Redécouvert en 1990, son sarcophage fut à nouveau inhumé lors d’une férmonie officielle au monastère de Novospassky à Moscou le 7 septembre 1995.
Je vous invite en complément à revoir le portrait consacré à son épouse la grande-duchesse Elisabeth (voir rubrique « portraits » ) et à cliquez sur ce lien du site ami de Marina Minelli. (Un grand merci à Damien B. pour le texte et ses recherches)
Sophie
9 décembre 2010 @ 07:47
Merci à Damien B. pour ce portrait. C’est incontestablement l’une de mes rubriques préférées. Nous sommes d’ailleurs bien gâtés ces derniers jours, la dernière fois c’était le superbe portrait de Marie Bonaparte avec Patricio.
J’avais pour ma part découvert le grand-duc Serge et la grande-duchesse Elisabeth à la faveur du portrait de cette dernière précédemment publié sur le site.Une fin bien tragique pour les deux époux
Charlotte
9 décembre 2010 @ 07:58
Damien B,
Merci pour ce portrait du grand duc Serge qui complète très bien celui qui avait été publié auparavant à propos de la grande duchesse Elisabeth
Catherine 1315
9 décembre 2010 @ 09:37
Bravo pour ce remarquable reportage sur une figure un peu moins connue des Romanov mais qui porte une responsabilité au sujet du drame survenu en 1917.
Marina
9 décembre 2010 @ 09:41
Merci Régine pour le portrait e pour les liens sur mon site. En effet ce reportage complète de quelque sorte mon article sur la grande-duchesse Elisabeth. Je vais faire de meme. Magnifiques les photos du gran-duc enfant.
corentine
9 décembre 2010 @ 09:57
merci Damien et Régine
Superbe et très interressant
Anais
9 décembre 2010 @ 11:23
Damien, un grand merci pour ce portrait. Je me souviens du portrait de son épouse Elisabeth de Hesse, quelle fin également tragique.
Jean I
9 décembre 2010 @ 11:25
Merci pour cette rubrique toujours aussi intéressante.
Damien, vous évoquez le remariage du tsar Alexandre II, père du grand duc Serge. Est-ce que le film avec Romy Schneider « Katia » ne s’inspire pas de cela ?
Suzanne Pellet
9 décembre 2010 @ 12:16
A Jean I: l’histoire de la princesse Catherine Dolgorouky a effectivement inspiré le film avec Romy Schneider.Il existe aussi un livre sur Katia écrit par la princesse Bibesco. Parmi les descendants d’Alexandre II et de Catherine Dolgorouky, le prince Georges qui vivrait à Zurich. Quelqu’un sait-il ce qu’il est devenu et s’il a des enfants?
pierre-yves
9 décembre 2010 @ 12:27
Une documentation très intéressante sur un personnage qui laisse une impression assez retenue. Les témoignages de ses contemporains qu’on a pu lire ça et là donnent de ce prince une image assez glaçante.
On peut aussi supposer que le refoulement de son homosexualité ne devait pas contribuer à faire de lui un homme pondéré, éclairé et bienveillant et heureux de vivre.
Quoi qu’il en soit, il faut remercier Damien qui vient enrichir avec ce portrait cette passionnante rubrique.
Denis
9 décembre 2010 @ 12:27
Ce prince guère sympathique et affreusement réacrtionnaire est, à cause de ses conseils à son neveu le tsar, pour une bonne part responsable des tragiques événements de 1917.Son assassinat en 1905, fort prévisible, hélas! n’a étonné personne, à l’époque.
patricio
9 décembre 2010 @ 12:42
bravo Damien B.
un grand merci pour ce reportage, avec de belles photos
amities
patricio
Zeugma
9 décembre 2010 @ 13:06
Il était homosexuel. Pouquoi le cacher ?
Nelly
9 décembre 2010 @ 13:52
J’adore cette rubrique !! merci beaucoup
Les hitoriens disent de lui qu’il était extrêmement cruel et déséquilibré, qu’il prenait plaisir à torturer lui-même les prisonniers
Il était homosexuel et n’a jamais eu de rapports charnels avec son épouse, raison pour laquelle ils n’ont jamais eu d’enfants
June
9 décembre 2010 @ 16:23
Merci à Damien et Régine!
Ces passionnants « minis reportages » avec photos donnent tout son sens et son intérêt au site de Régine!
L’Histoire devient vraiment intéressant et se retiend bien mieux de cette manière!
Agnès de S M
9 décembre 2010 @ 17:04
Ces rubriques sur les portraits sont avec les descendances, mes thèmes préférés de ce site; merci beaucoup Damien et Régine. J’ai lu plusieurs fois le livre Katia quand j’étais jeune, j’adorais ce livre.
une newyorkaise
9 décembre 2010 @ 17:13
Ah, ca fait longtemps que je trouve fascinante l’histoire d’ Ella. Enfin je fais la connaissance de son mari russe! Marriage is destiny, no? Superbe reportage et les photos sont tellement evocatrices! Merci bien a Damien B. Bravo!
Francky
9 décembre 2010 @ 17:26
Damien B
Un grand bravo et mille mercis pour nous avoir replongé dans la Russie impériale !… Le personnage n’a peut-être pas laissé que des bons souvenirs, mais vous dressez de lui un très beau portrait qui montre aussi son côté « humain ». Et vos photos sont superbes !!!!
Juste une question: pourquoi la reine Victoria, grand-mère de la princesse Elisabeth, était-elle opposée à ce mariage ?
Charlanges
9 décembre 2010 @ 17:27
Suzanne Pellet (8) : Georg Alexandovitch 3ème prince Yourievsky est né à Saint Gall (Suisse) le 18-12-1961, fils unique d’Alexandre Georgevitch 2ème prince Yourievsky (1900-1988) et dee Ursula (Ulla) Beer de Gruneck (1925-2001). Son père avait 61 ans lors de sa naissance. Lui-même s’est marié civilement à Meilen (Suisse)le 10-10-2003 et religieusement à Saint-Gall (Suisse) le 24-10-2003 à Katharina (Catherine) Verhagen, née à Beerse (Belgique) le 26-4-1964. Il n’y a pas de postérité de ce mariage et, a priori, cet arrière-petit-fils d’Alexandre II devrait être le dernier Yourievski.
Nelly (12) : on a raconté tout et n’importe quoi sur le grand-duc Serge et l’antipathie que lui manifestait le grand-duc Alexandre Michailovitch dont les dires outranciers ont été souvent repris n’a rien arrangé. Serge avait, par ailleurs, des opinions conservatrices qui lui créèrent beaucoup d’ennemis. les historiens actuels qui ont accès à des sources autrefois inacessibles font aujourd’hui de ce prince un portrait infiniment plus contrasté et sans doute plus juste. Cela ressort notamment dans l’ouvrage de Tamar Anolic « The Russian Riddle, Grand Duke Serge Alexandrovitch of Russia » (Eurohistory, 2009)
*GUSTAVE
9 décembre 2010 @ 17:45
Il était beau, le plus beau de la famille. Aristocrate, hautain & énigmatique. Mais d’un caractère acariâtre, violent & antisémite. Il avait fait expulser les juifs.
Il faut admettre que son assassinat brutal, il ne l’avait pas volé. Totalement mutilé & démembré par une bombe en 1905. Son assassin, Kalyayev, a été pendu quelques semaines à la suite à l’attentat.
Sa pauvre femme Elizabeth aura eu une fin encore plus atroce , précipitée vivante avec ses neveux dans un puit de mine.
*les enfants naturels de Alexandre II portent le titre de princes Yourevsky, ou Dolgorouki-Yourevski. Ils ont descendance aujourd’hui.
*Il y a eu 2 films inspirés par Katarina Dolguruka. Celui de 1959 avec Schneider, et mon favori KATIA en 1938 avec Danielle Darrieux. Deux films lamentablement romancés par le cinéma, très loin de la réalité.
Mayg
9 décembre 2010 @ 18:09
Merci à Damien B pour ce beau reportage.
Je ne connaissais pas ce Grand-duc, j’espère que quelques connaisseurs pourront nous en dire plus.
Damien B.
9 décembre 2010 @ 18:56
Merci pour ces encouragements !
Pour répondre à Jean I, le film que vous citez évoque en effet la liaison du Tsar Alexandre II et de Catherine Dolgorouky qu’il épousa en 1880, soit un mois et demi après le décès de la Tsarine.
La nouvelle épouse impériale, créée » Princesse Yurievska » avait déjà donné quatre enfants au souverain. Ce mariage signa donc la fin de l’unité familiale préservée jusque là par la Tsarine.
J’aimerais ajouter également qu’en plus de ses » activités révolutionnaires « , Ivan Kalyalev était aussi poète et versé dans le mysticisme.
Le Grand-Duc Serge , nous l’aurons tous remarqué, avait une personnalité complexe qui ne laissait et ne laisse encore personne indifférent …
Pierre-Yves (9), votre style d’écriture est très plaisant et clair, enfin je crois vous l’avoir déjà dit :-)
Patricio (11), ce sont les superbes photographies que vous avez l’habitude de nous proposer qui m’ont donné l’envie de faire partager d’autres clichés ici. Puis-je demander votre mail à Régine ?
Bonne soirée à tous,
Damien
jul
9 décembre 2010 @ 19:43
Wow magnifique portrait et surtout quel choix des photos !
J’admire les personnalités des princes « du bon vieux temps », leurs centres d’intérêts et leur talents multiples.
Merci à Damien B.
Si seulement les Russes s’étaient alliés à l’Allemagne, le sort de la famille impériale n’aurait pas été aussi tragique.
Anne-Cécile
9 décembre 2010 @ 20:47
Ce prince, a priori beau, fringant et cultivé, laissait à tous l’impression d’une personnalité déséquilibrée et glaçante. Il ne fut même pas aimé de sa proche famille. Il y fut même affublé du nom de Torquemada.
Son frère, pourtant conservateur lui aussi, se fit un plaisir de l’éloigner en lui donnant Moscou. Le Tsar d’ailleurs une fois fut presque menacé d’être frappé par son frère pour avoir pris la défense de l’épouse de celui-ci. Sous le règne de Serge, on surnommait la prison de Moscou l’ »Université » parce qu’il y avait plus d’étudiants qu’à l’université même.
Après son assassinat la Cour remarqua à propos de la balle qui le tua « c’est bien la seule chose qui n’ait jamais traversé sa cervelle».
Yannick
9 décembre 2010 @ 21:10
Un bel homme. Et quelle vie ! et une fin tragique ! L’article wikipédia (en français) concernant le grand-duc est très complet, je le conseille à tous.
Caroline
9 décembre 2010 @ 21:20
A Damien B.,bien merci pour cette mini-lecon d’histoire ‘russe’!Pas etonnant que la reine Victoria s’etait opposee au mariage de ce couple car elle savait surement que sa petite-fille n’aurait pas d’enfants! Apres l’assassinat de son mari,que savez-vous les details sur Elizabeth jusqu’a sa mort?
martine
9 décembre 2010 @ 21:26
Suzanne Pellet
Catherine Dolgorouki avait 19ans quand elle devient en 1866 la maîtresse d’Alexandre II,lui a….48ans,ils auront 4 enfants avant de se marier en 1880.
Au mariage,elle est titré »princesse Yourievski »,les enfants seront légitimés,mais porteront le titre de leur mère,ils ne font pas partis de la »Maison de Russie ».
1)George,prince,né le 30 avril 1872-décédé en 1913,marié en 1900 avec Alexandra,princesse de Zarnekau(1883-1953)div en 1908,1 garçon
-1)Alexandre,prince(1900-1988)marié en 1957 avec Ursule Beer Grüneck(1925-2001),1 garçon
George,né en 1961,célibataire
2)Olga,princesse(1873-1925)mariée en 1895 avec Georges comte von Nassau-Meremberg(1871-1948)aucun enfant
3)Boris,prince,mort-né en 1876
4)Catherine,princesse(1878-1959)mariée(1)en 1901 avec Alexandre,prince Bariatinski(1870-1910)aucun enfant.
mariée(2)en 1916 avec Sergei prince Obolynski(1890-1978)div en 1924,aucun enfant.
shandila
9 décembre 2010 @ 22:04
Merci à Damien et Régine pour ce sujet intéressant.
Je ne connaissais pas vraiment ce personnage antipathique, mais s’il était réellement un homosexuel refoulé, un déséquilibré, connaissait-il le sens du mot bonheur ?
J’apprécie de plus en plus la rubrique portrait. Merci Régine !
Damien B.
10 décembre 2010 @ 08:14
Anne Cécile (15), vos propos méritent d’être quelque peu nuancés quant aux relations qu’entretenait Serge et sa famille.
Après son divorce, son frère Pavel confia ses jeunes enfants (Maria Pavlovna et Dimitri Pavlovitch) à Serge et Ella qui les élevèrent avec soin.
Sa nomination comme gouverneur de Moscou correspond à une promotion en faveur d’un frère qui partageait des vues politiques similaires et non à une volonté délibérée de l’éloigner.
Alexandre III se méfiait davantage de son frère Vladimr que de Serge.
Caroline (17), je vous invite à consulter le portrait qui lui est dédié sur le site de Régine pour connaître les détails de la vie d’Ella après son veuvage.
Bonne journée.
Damien B.
10 décembre 2010 @ 08:44
Francky (17), la Reine Victoria très informée sur les princes de toutes les cours d’Europe conaissait certainement le caractère ombrageux du Grand-Duc et de plus elle éprouvait peu de sympathie pour la cour impériale russe.
Les soeurs d’Elisabeth (Ella) firent pression afin de permettre le mariage et le choix fut laissé aux futurs époux qui séjournèrent ensemble à Darmstadt en septembre 1883.
Ella accepta d’épouser le Grand-Duc et nous connaissons la suite…
Charlanges (18), je partage tout à fait votre analyse.
Les commérages sciemment distillés par quelques membres de la famille impériale ont été répétés au fil du temps sans faire l’objet d’aucune analyse sérieuse dans de nombreux livres d’histoire.
Aujourd’hui, comme vous le signalez de manière très pertinente, nous avons heureusement dépassé le stade des images d’Epinal et tout apparaît tellement moins manichéen.
Bonne journée.
Damien B.
10 décembre 2010 @ 09:14
Je corrige l’un de mes commentaires précédents : Le Grand-Duc Pavel a confié ses enfants à Serge et à Ella après son veuvage et non son divorce …
Laurent F
10 décembre 2010 @ 13:15
Le règne de Nicolas II avait, c’est vrai, bien mal débuté avec les évènements qui eurent lieu lors du couronnement à Kodinka. Une bousculade dans la foule (on avait annoncé qu’il n’y aurait pas assez de gobelet souvenir en argent) provoqua la mort de plusieurs centaines de personnes qui furent piétinées. Le Tsar pensa annuler les cérémonies officielles mais il n’osa se décommander au bal du comte de Montebello, l’ambassadeur français. Il y parut donc, blême et anxieux. Et à peine sorti de cette fête gâchée, se rendit au chevet des blessés. Il donna une forte indemnité à chacune des familles des victimes. Ce massacre, s’il n’avait pas eu lieu, n’aurait certainement pas empêcher la révolution de 1917 et le grand-duc Serge ne peut-être tenu responsable de l’échec de son neveu à gouverner démocratiquement la Russie (mais est-ce vraiment possible quand on voit comment les choses se déroulement actuellement)
martine
10 décembre 2010 @ 14:38
Damien
La reine Victoria 1è d’Angleterre n’aura pas connu les drames liés à la cour de Russie,étant décédée en 1901,ni sa fille »Vicky »décédée elle aussi en 1901,dont le fils de cette dernière »Guillaume II d’Allemagne »avait demandé la main de cette Elisabeth,qu’elle refusa,tenta de la sauver à plusieurs reprises,mais refusera toutes les propositions qui auraient pu lui sauver la vie.
martine
10 décembre 2010 @ 14:50
Il était craquant dans son enfance,il a dû souffrir intérieurement d’être différent dans le domaine »intime »,se mariant peut-être pour »sauver les apparences »bien que le mariage ne fut jamais consommé.
Merci Damien de ce très beau documentaire,les photos en N & B sont magnifiques.
*GUSTAVE
10 décembre 2010 @ 16:24
J’avais fait une petite étude sur les morts violentes dans la famille impériale depuis Pierre Le Grand jusqu’en 1918. Je ne retrouve plus mes documents mais je crois que j’ avais compté 19 membres assassinés.
*g
cisca
10 décembre 2010 @ 21:11
La vie des enfants du grand-duc Paul fut d’ailleurs tragique.
Merci pour cet article et toute cette rubrique, c’est passionnant.
Caroline 3
10 décembre 2010 @ 22:53
Merci pour ce très beau portrait !
C’est une des personnes qui me passionne le plus dans le XIXème de la Russie Impériale. Je trouve cet homme bien mystérieux et personne n’est encore arrivé a ce jour à définir avec exactitude son caractère..
Suzanne Pellet
11 décembre 2010 @ 10:50
Merci à Charlanges et à Martine pour les renseignements. Ainsi je sais maintenant ce que je supposais, soit il n’y aura plus de prince Dolgorouky descendant d’Alexandre et de Catherine.
Charlanges
11 décembre 2010 @ 11:54
Martine (33) : Quelle preuve avez-vous que le mariage de Serge et d’Elisabeth ne fut jamais consommé ? Il est à noter que, durant toute leur vie maritale, ils partagèrent la même chambre et le même lit, ce qui n’était guère courant dans leur milieu ! Par ailleurs, aucune liaison d’aucune sorte ne fut jamais attribuée à Serge (pas plus qu’à Elisabeth) et nul n’a jamais mis en doute l’amour de la grande-duchesse pour son mari.
Comme je l’ai déjà écrit, les historiens actuels font de Serge un portrait beaucoup plus contrasté et humanisé de Serge. Déjà, dans ses mémoires, la grande-duchesse Marie, plus réservée sur Elisabeth, le dépeignait comme un oncle aimant et très attentionné, véritable père de substitution pour elle et son frère Dimitri durant la disgrâce et l’exil de leur père, le grand-duc Paul.
Marina
11 décembre 2010 @ 20:08
La suite de mon article sur la gran-duchesse Elisabeth ici
http://www.altezzareale.com/2010/12/11/elisabetta-dassia-
darmstadt-la-granduchessa-martire-seconda-parte/
Arielle
12 décembre 2010 @ 14:23
Je prends connaissance avec retard de ce dossier passionnant et de tous les messages qui le complètent. Merci à tous.
Nelly
12 décembre 2010 @ 14:43
Charlanges :
Oui, ben, il n’en reste pas moins que le grand duc Serge était le membre de la famille impériale, le plus haï des russes !!!!!!
Quand aux récits des historiens, je pense qu’une grande partie de ceux-ci est vraie, notamment en ce qui concerne l’homosexualité du grand duc. C’était très connu en russie.
gomez
17 janvier 2011 @ 04:13
Il ne faut pas oublier qu’Elisabeth (ELLA) après la mort de son époux se fit religieuse (on la voit en famille même à cette époque, dans ses habits de nonne)… elle connut une fin effroyable avec un de ses neveux dont elle avait désapprouvé le mariage de ses parents avant la naissance dudit neveux grand-duc de Russie, mais emprisonnée en même temps, elle le connut mieux et l’appreçia tellement, que leur entente fut très étroite, au point que l’on devait changer régulièrement les soldats qui les gardaient, car eux -mêmes étaient touchés des marques d’attention et de tendresse que le jeune grand-Duc de Russie et d’Elisabeth devenue nonne…. leur apportaient. Ces deux êtres cultivaient un potager et partageaint avec leur goëliers leurs cultures….! Ils furent jetés dans un puits tous les deux et on jeta également des bombes, mais il se dit en Russie, que l’on entendit durant DEUX JOURS, des gémissements et des prières….. On retrouva le corps de ces suppliciés des années après en Chine où la Marquise de Milford-Haven fit le long voyage, pour les ramener en Angleterre. Le corps d’Elisabeth repose en Russie et elle fut canonisée par l’église Orthodoxe… (je ne connais pas l’année et je ne sais ce qu’est devenu le corps de son neveu, compagnon de Goële)….!