Hélène, princesse de Grèce et de Danemark est née à Athènes le 2 mai 1896, fille du Roi Constantin I de Grèce et de la princesse Sophie de Prusse. En 1910, elle prend une première fois le chemin de l’exil avec sa famille suite à une tentative de coup d’Etat qui échouera et qui avait pour objectif de mettre son père sur le trône de Grèce à la place de son grand-père. La famille passe alors quelques mois à Frankfort avant de rentrer en Grèce.
A la fin de la Première Guerre Mondiale, la famille s’exile à nouveau puisque n’étant pas dans le camp qui a soutenu les Alliés. Hélène vit alors à Saint Motriz puis à Zurich où les faits et gestes seront très sévèrement contrôlés.
La princesse rencontre pour la première fois le prince héritier Carol de Roumanie en 1919 à Lucerne. La soeur de Carol, Elisabeth va en effet épouser le frère d’Hélène, Georges. Hélène accompagne la famille en Roumanie à l’occasion de ces fiançailles princières. En 1920, Carol de Roumanie demande officiellement la main d’Hélène. Une future alliance qui ravit les parents de Carol puisque celui-ci s’est marié sans leur consentement en 1918 avec Valentina (dite Zizi) Lambrino avec qui il aura un fils Mircea avant que l’union ne soit annulée.
Le mariage est célébré en la Cathédrale d’Athènes le 10 mars 1921, quelques mois à peine après que le père d’Hélène ait retrouvé sa couronne. Hélène sera ainsi la première princesse de Grèce à se marier en Grèce. Le voyage de noces mène les jeunes gens au domaine de Tatoi puis en croisière jusqu’à Bucarest.
Le mariage de Carol et Hélène est, semble-t-il, très heureux au cours des toutes premières années. Le couple se partage entre le domaine de Sinaïa et le palais Cotroceni de Bucarest. Un fils prénommé Michel voit le jour le 25 octobre 1921 à Foishor, l’une des résidences situées à proximité du château de Peles à Sinaia.
La princesse s’implique peu à peu dans la vie officielle à la Cour de Roumanie, s’intéressant tout particulièrement à l’enfance, et en favorisant la création de crèches. Elle est également nommée colonel en chef du 9ème Régiment de cavalerie.
En 1925, Carol de Roumanie renonce à ses droits au trône de Roumanie pour pouvoir vivre avec Magda Lupescu et quitte le pays. Le petit prince Michel est nommé prince héritier par son grand-père à qui il succède à l’âge de 5 ans encadré par un Conseil de régence dont ne fait toutefois pas partie la princesse Hélène.
Des années très difficiles se succèdent alors pour la princesse, pressée d’accepter un divorce et une annulation du mariage avec Carol. Le divorce est finalement prononcé en 1928. Revenu en Roumanie, Carol redevient roi. Hélène est alors Sa Majesté Hélène de Roumanie mais non Sa Majesté la reine de Roumanie…
Carol II de Roumanie lui mènera une vie très dure : ses faits et gestes seront épiés, sa résidence de Bucarest surveillée, la calomniant par voie de presse,…
Finalement le gouvernement roumain approuve le versement d’un liste civile lui permettant de vivre 6 mois par an en Roumanie et de voir son fils un mois par an, à moins que le bon vouloir de Carol n’en décide parfois autrement. Hélène vivra alors la plupart du temps près de Florence en Italie, attendant impatiemment de revoir son fils unique Michel.
En septembre 1940, Michel devient roi de Roumanie et rappelle immédiatement sa mère auprès de lui. Elle recevra le titre de Reine Mère de Roumanie. Jusqu’à l’abdication forcée du roi Michel, son fils, en 1947, Hélène restera à ses côtés, fidèle soutien, déployant toute son énergie pendant la Deuxième Guerre Mondiale pour préserver les juifs roumains, ce qui lui vaudra de recevoir plus tard le titre de « Juste parmi les Nations ».
Lors ce nouvel et dernier exil, Hélène de Roumanie s’installera à Florence, puis à Lausanne près de son fils Michel et de ses 5 petites-filles Margarita, Hélène, Sophie, Marie et Irina. La Reine Mère de Roumanie s’est éteinte le 28 novembre 1982 à Lausanne.
Charlotte
26 février 2009 @ 09:29
Je ne connaissais pas bien l’histoire de la maman du roi Michel. Une femme visiblement très digne et courageuse
minou
26 février 2009 @ 09:30
A la lecture, je ne savais pas que la reine de Roumanie a été déclarée » Juste parmi les nations » , à savoir qu’elle a essayé de sauver les pauvres juifs de l’holocauste … Une grande reine qui a beaucoup mérité, par son courage ,malgré le mépris de son mari , le roi Carol, cela ne s’oublie certainement pas parmi le peuple de Roumanie ….Quelle mérite pour cette reine et je me réjouis de voir enfin son fils ,s’installer avec toute sa famille dans son cher pays après la fin du régime de Ceauscu …..
Qu’est devenu la tiare que portait feue la reine Hélène ? en tout cas elle est magnifique …
Sophie
26 février 2009 @ 11:10
Je pense que la princesse Margarita portait ce diadème lors de son mariage avec Radu Duda
Anastasie
26 février 2009 @ 11:27
En comparant la photo ci-dessus avec celle parue dans « Mariés du Gotha » en date du 27 août 2008 il semblerait en effet que la Princesse Margarita portait ce diadème lors de son mariage.
Il a eu lieu à l’église orthodoxe grecque car à l’époque, à ma connaissance, il n’y avait pas d’église orthodoxe grecque à Lausanne.
Jean
26 février 2009 @ 11:44
Anastasie, je ne comprends pas votre dernière phrase
Danielle
26 février 2009 @ 11:59
Quel parcours jonché d’épreuves ! encore une Grande Dame !
karen
26 février 2009 @ 12:37
Une de mes princesses preferées
Anastasie
26 février 2009 @ 13:22
Jean… et tous les autres… Toutes mes excuses… J’écris à nouveau le dernier paragraphe du # 4 :
Il a eu lieu à l’église orthodoxe grecque car à l’époque, à ma connaissance, il n’y avait pas d’église orthodoxe ROUMAINE à Lausanne.
Laurent D
26 février 2009 @ 13:26
Lors de son mariage, la princesse Margarita portait un diadème en diamant et perles , qui appartenait à la famille royale mais qui est maintenant dans la collection de bijoux anciens et historiques de Cartier. Il lui fut prêté pour son mariage.
Laurent F
26 février 2009 @ 14:01
Le diadème que porte la reine Hélène sur la photo était le diadème de sa mère, la reine Sophie de Grèce, soeur du Kaiser Guillaume II. La reine Frédérika est la dernière à l’avoir porté. Selon certains il serait toujours la propriété du roi Constantin mais n’a pas été vu depuis 40 ans au moins.
Quant au diadème que portait Margarita le jour de son mariage, il a été réalisé par Cartier en 1902 pour la comtesse d’Essex. L’épouse de Winston Churchill le portait le jour du couronnement de la reine Elizabeth II, il n’appartient donc pas à la famille royale roumaine, vous devez confondre avec le diadème de style grec que possède encore le roi Michel et qui fut porté par sa mère, son épouse et ses filles en diverses occasions.
Anastasie
26 février 2009 @ 14:22
Vous avez raison… Je viens maintenant de comparer la poto du diadème de la Reine Hélène avec celle d’une autre photographie du mariage de la Princesse Margarita tirée d’un magnifique livre « Mihai al României ». Celui porté par la Princesse est plus « arrondi ».
Un petit Belge
26 février 2009 @ 19:12
La reine Hélène repose-t-elle à Lausanne ou en Roumanie?
Par ailleurs, je me rappelle d’une princesse de Roumanie (tante du roi Michel?) qui est décédée au début des années 90 et qui a eu la joie de revoir son pays après la révolution de 1989. Quelqu’un se souvient-il d’elle? Où repose-t-elle? A-t-elle des descendants?
Laurent F
26 février 2009 @ 19:47
Vous parlez certainement de la princesse Ileana (que l’on dit ne pas être génétiquement la fille du roi Ferdinand !), ancienne épouse de l’archiduc Anton d’Autriche-Toscane. Elle a fini sa vie comme mère supérieure d’un couvent en Arizona si j’ai bonne mémoire
Laurent F
26 février 2009 @ 19:54
l’état roumain a restitué l’année dernière à l’archiduc Dominique et à ses soeurs, enfants de la princesse Iléana le chateau de Bran, célèbre pour avoir été celui du comte Dracula. Je crois qu’il est en vente car les enfants d’Ileana n’ont pas les moyens de l’entretenir.
karen
26 février 2009 @ 19:55
Il sagit de la princesse Iiena, derniere fille du roi Ferdinand et de la reine Marie de Roumanie.
Elle fut mariée avec un Habsbourg, elle divorça et rentra apres dans les ordres.
Elle eut des enfants de cette union.
Alice
26 février 2009 @ 21:55
Merci pour minou,Helene de Roumanie n’etait pas la seule du gotha a sauver des juifs,aussi la propre mere du duc d’Edimbourg[mari de Elizabeth d’Angleterre] et d’autres du gotha…..
Anastasie
26 février 2009 @ 23:19
La Reine Hélène est enterrée au cimetière du Bois de Vaux à Lausanne. Son corps sera-t-il un jour rapatrié en Roumanie pour reposer à Curtea de Arges où sont tous ensevelis tous les souverains de Roumanie ? Je ne le sais pas.
Quant à la tante du roi Michel Ier, peut-être pensez-vous à la « Princesse Ileana de ROUMANIE – née Bucarest 23/12/1908 – + Ellwood City (USA) 21/1/1991 – m.1) Sinaia 26/7/1931 Archiduc Anton d’ AUTRICHE-TOSCANE (20/3/1901-22/10/1987) – Div. 1954 – m.2) Newton (USA) 19/6/1954 Stefan Nicolas ISSARESCU (né 1906) – Div. en 1965 – Elle devint ensuite Religieuse sous le nom de Mère Alexandra » (selon le site d’André Decloitre qui malheureusement n’est plus mis à jour : http://www.genroy.fr/roumanie.htm). Comme elle est décédée en 1991, elle aurait eu l’occasion de retourner en Roumanie après la révolution.
C’est par elle qu’un Habsbourg a hérité du Château de Brân (le château de Dracula !)près de Brasov dont parlera peut-être un jour Noblesse et Royautés !
jean-luc
27 février 2009 @ 00:08
Hélène repose à Lausanne.
Iléana de Roumanie, sa belle-soeur, repose aux Etats-Unis.
Un petit Belge
27 février 2009 @ 10:16
Merci à tous pour ces renseignements. J’espère que les dépouilles de la reine Hélène et la princesse Iléana seront un jour rapatriées en Roumanie…
Laurent D
27 février 2009 @ 23:31
Si le diadème de la Reine Frederika appartenait encore à la famille royale Grecque, la Reine Anne-Marie l’aurait porté depuis longtemps, voyons… il a du être vendu par la reine Frederika pour subvenir à ses besoins durant l’exil.
Laurent D
1 mars 2009 @ 16:38
En tout cas porter un tel diadème doit être un véritable calvaire compte tenu du poids qu’il doit faire.
Comme je le disais dans un précédent message, quand j’avais 18 ans pour m’amuser j’ai essayé un des deux de ma Mère et le plus important m’a donné une migraine impossible au bout de 45 minutes.
Au décès de mon Grand-Père, mon Père étant devenu Chef de famille, et comme ma Grand-Mère a 97 ans et est dans une maison de retraite, elle n’a pas l’occasion de porter de bijoux ; c’est donc ma mère qui conserve son écrin.
Hier soir, nous avions un dîner un peu formel chez des amis de mes parents. Maman portait un sautoir composé de huit rangs de perles fines d’une taille assez importantes et chaque rang fait environ un mètre de long et 100 perles. Quand, ils m’ont déposé chez moi, elle m’a demandé de l’aider à enlever le collier car compte tenu du poids et de la durée du dîner elle n’en pouvait plus. Je ne sais pas comment les femmes font pour subir un tel calvaire sans parler des royaux qui portent des pièces encore plus importantes.
Je comprends pourquoi, les Reines Sophia et Beatrix préferent porter la plupart du temps leurs diadèmes de tailles plus modestes que leur pièces les plus importantes. Les Reines Elisabeth et Silvia sont un modèle de ce coté là, le diadème Leutchemberg doit peser une tonne !
Danielle
1 mars 2009 @ 18:30
N’a t on pas coutume de dire que pour « pour être belle, il faut souffrir », moi qui ai eu mes bijoux volés deux fois, même en souffrant, je suis preneuse.
Laurent D
1 mars 2009 @ 23:50
Vous avez raison Danielle, « l’adage souffrir pour être belle » est une réalité. De grâce ne parlez pas de vol de bijoux, quand je pense que l’on m’a cambriolé aussi et volé ma collection de montres, j’en suis malade. J’étais un féru de Rolex et avais trouvé des modèles anciens et rares, sans compter celle offerte pour mes 18 ans par mes grands-parents. Depuis quand je vois une publicité pour la marque ou une joaillerie qui en vend je ferme les yeux pour éviter de pleurer :(
Jeannine Provost
9 mars 2009 @ 09:13
Je suis une fervente admiratrice de la princesse Marthe Bibesco, née Lahovary, mariée avec Georges Bibesco. Elle était très près de la famille royale dont le roi Ferdinand et la princesse Marie ainsi que la reine Hélène dont elle plaignait le sort qui lui avait été réservé avec le roi Carol. En Roumanie, elle vécut à Posada et surtout, elle a rénové le domaine de Mogosoaea, à 15 km de Bucarest. Mais elle était une très grande voyageuse et elle affectionnait la France et l’Angleterre. Elle est décédé à Paris en 1973 où, toute sa vie, elle reçut tout le gratin littéraire et princier de l’époque. Elle nous a laissé beaucoup d’écrits dont notamment ses échanges épistolaires avec l’abbé Mugnier. Elle a été très active dans les échanges diplomatiques entre les différentes nations lors des deux dernières grandes guerres en Europe, côtoyant diplomates, princes, reines et roi dont la reine Hélène.
Sa fille Valentine a dû quitter le château de Mogosoea en 1945 pour se réfugier en Angleterre où ses fils Jean et Nicolas sont demeurés par la suite.
J’aimerais beaucoup savoir ce qu’est devenue cette famille princière. Je suis une québécoise bien éloignée
de tout ce gratin royal mais je suis fascinée par tous ces mélanges de familles princières qui, en fait, étaient pratiquement tous parents les uns avec les autres et qui ont mené la vieille Europe au bord du goufre. Qu’en est-il aujourd’hui de leurs descendants? Particulièrement la famille Bibesco et Lahovary. Et quels sont leurs rapports avec la nouvelle Roumanie d’après Caeuscescu. Ya-t-il des visées de retrouver des trônes perdus?
Merci!
Anastasie
9 mars 2009 @ 22:06
Le palais de MOGOSOAIA (les diphtongues en roumain sont « diaboliques » !)est situé au bord du lac du même nom est magnifique, construit en style « brancovan » typique à la Roumanie.
Pour plus de renseignements consultez le site
http://www.bucovine.com/fr/pages/chateaux/palais_de_mogosoaia.shtml
A l’intérieur de ce site il y a un lien concernant Marthe Bibesco.
Corentine
12 avril 2009 @ 23:26
pour Jeannine,
la princesse Marthe Bibesco née en 1886, est dcd à Paris en 1973. Femme de lettres et historienne, elle a vécu surtout à Paris où elle a tenu un salon littéraire recevant notamment Marcel¨Proust. Elle a également publié de nombreux ouvrages.
Appartenant à une grande famille roumaine, elle est la fille de Ian Lahovary et de Smarada Mavrocordato. Cette branche de la famille n’a pas de descendants masculins, car Ian et smarada Lahova
Corentine
12 avril 2009 @ 23:35
erreur de manipulation, excusez moi, je continue pour Jeannine
Ian et Samarada Lahovary ont eu 5 filles et un seul fils décédé à l’âge de 8 ans.
Marta Lahovary a épousé en 1902 le prince Georges-Valentin Bibesco (1880-1941), fils du prince Geroges Bibesco et de Valentine-Marie-Henriette de Riquet de Caraman Chimay.
Ils auront une fille unique la princesse Valentine Bibesco (1903-1976) mariée au prince Dimitri Ghika (fils de Nicolas Ghika et de Yvonne Baleanu).
le prince et la princesse Valentine Ghika ont eu 3 enfants :
-Jean, né en 1928, brigadier dans l’armée britanique, marié à July Davidson-Smith d’où 2 fils Jean (sans alliance) et Christophe marié à Clare Allanson d’où 2 enfants : Alexandra et Hugh
-George né en 1936, employé dans la prospection minière en Australie (il a été autorié par ses grands parents à porter le nom de Bibesco).
-Nicolas
les branches colaterales Lahovary et Bibesco restées en Roumanie ont de nombreux membres qui ont été ministres et députés.