La princesse Hermine Reuss de Greiz est née à Greiz le 17 décembre 1887. Elle est le cinquième enfant du prince Heinrich XXII Reuss et de la princesse Isa de Schaumbourg-Lippe. Son frère aîné le prince Henrich deviendra prince Heinrich XXIV Reuss mais renoncera au trône en 1918.
La princesse Hermine a 4 sœurs : Emma (1881-1961), Marie Agnès (1882-1942), Karoline (1884-1905) et Ida (1891-1977). Son père qui décède en 1902, était un farouche opposant à la politique menée par Bismarck.
Le 7 janvier 1907 à Greiz, la princesse Hermine épouse le prince Johan Georg de Schoenaich-Carolath de 14 ans son aîné. Le couple aura 5 enfants : Hans Georg né le 3 novembre 1907, Georg Wilhelm né le 16 mars 1909, Hermine née le 9 mai 1910, Ferdinand né le 5 avril 1913 et Henriette née le 25 novembre 1918. La Première Guerre Mondiale sonne le glas de l’empire allemand. L’empereur Guillaume II s’exile aux Pays-Bas, laissant sa famille à Potsdam. Il est ensuite rejoint par son fils le prince héritier et son épouse l’impératrice Auguste Viktoria.
La princesse Hermine perd son époux le prince Johan Georg de Schoenaich-Carolath qui décède le 7 avril 1920 à Wölfelsgrund. Il se dit que l’un des fils de la princesse Hermine, adressa une lettre à l’empereur d’Allemagne. Celui-ci qui est également veuf depuis peu, convie le petit prince et sa mère dans sa résidence de Doorn. L’empereur qui est alors âgé de 63 ans, tombe sous le charme de la princesse Hermine dont il apprécie la compagnie et avec qui il partage de nombreux centres d’intérêt.
Malgré l’opposition de sa famille qui ne veut pas entendre parler d’un remariage, l’empereur Guillaume II épouse à Doorn la princesse Hermine Reuss le 5 novembre 1922. Les plus jeunes enfants d’Hermine vivent auprès d’eux. L’empereur ayant une affection particulière pour la petite princesse Henriette.
En 1927, Hermine publie ses mémoires intitulées « An Empress in Exile: My Days in Doorn” . Le couple mène une vie de famille très heureuse même si l’empereur qui bénéficie de la protection de la reine des Pays-Bas, voit avec consternation la montée de Hitler dans son pays. Les relations tendues avec les enfants de l’empereur finiront par s’aplanir avec le temps.
Hermine qui se rend chaque année en voyage en Allemagne, est décrite comme une personne pleine d’entrain et dotée d’un grand sens de l’humour. En 1940, sa fille la princesse Henriette épouse le prince Joachim de Prusse, l’un des petits-fils de l’empereur.
Le 4 juin 1941 à l’âge de 82 ans, le dernier empereur d’Allemagne s’éteint en exil aux Pays-Bas. Sa veuve décide de retourner s’installer en Silésie où elle vit tout au long de la Deuxième Guerre Mondiale. A la fin e celle-ci, elle se retrouve en territoire dirigée par l’armée soviétique. En tant que veuve de l’empereur d’Allemagne, elle est assignée à résidence de Frankfurt an der Oder puis transférée vers un camp d’internement. Elle y meurt de faim le 7 août 1947. La princesse Hermine Reuss, impératrice d’Allemagne, avait 59 ans. Sa dépouille a ensuite été inhumée à Potsdam tandis que celle de l’empereur est restée à Doorn aux Pays-Bas.
*gustave
12 avril 2012 @ 05:55
Au camp d’internement de Paulinenhof. Quelle fin cruelle et atroce d’autant plus que la guerre était terminée.
gautier
7 juin 2017 @ 15:41
Sur Wikipédia, il est indiqué qu’elle est morte d’insuffisance cardiaque. Il est possible que la malnutrition en soit la conséquence.
Monica
6 juillet 2020 @ 11:01
Sa soeur Karoline, melancolique, malheureuse en mariage se suicida 1 an et démi après son mariage
jul
12 avril 2012 @ 06:19
Merci Régine pour ce portrait d’Hermine Reuss :)
Je ne connaissais pas les détails touchants de sa « rencontre » avec Guillaume II. (Il est clair qu’elle avait été présentée à la Cour après son premier mariage).
Guillaume II a bien fait de ne pas écouter ses enfants. L’Impératrice Auguste Viktoria était inégalable et inoubliable dans leurs coeurs et dans ceux des Prussiens et de ses enfants, mais il faut comprendre qu’on a toujours besoin d’une compagne. C’est tellement revigorant.
Je suis sûr que l’Impératrice l’aurait compris, c’était dans son tempérament.
Je ne savais pas que l’Impératrice Hermine était morte de faim en détention. Cela fait froid dans le dos !
jul
12 avril 2012 @ 06:20
Re-bonjour Régine
petite précision : la Princesse Henriette de Schoenaich Carolath a épousé le Prince François Joseph de Prusse, fils du Prince Joachim
June
12 avril 2012 @ 07:02
Merci!
Je savais Guillaume II remarié mais j’ignorais tout de sa seconde épouse.
Damien B.
12 avril 2012 @ 07:32
Merci de cette évocation Régine.
En fait c’est le fils du prince Joachim, le prince François Charles de Prusse, qui a épousé en 1940 la princesse Henriette de Schoenaich-Carolath. Ils ont d’ailleurs divorcé six ans plus tard et sont les beaux-parents de la princesse Maria-Vladimirovna de Russie.
Bien à vous.
Damien B.
12 avril 2012 @ 07:48
Autre complément : il semblerait que la fille aînée de la princesse Hermine, également prénommée Hermine, soit toujours en vie et aura donc 102 ans le 9 mai prochain.
Un petit Belge
12 avril 2012 @ 09:48
J’ignorais complètement le remariage de l’empereur Guillaume II. Merci de nous avoir fait découvrir la vie de la dernière impératrice allemande. Alors qu’elle a connu un bonheur conjugal avec l’empereur sans tout le protocole de la Cour, quelle triste fin…
Robespierre
6 juillet 2020 @ 08:08
Moi, je le savais qu’il s’était remarié. Mais j’ignorais que l’heureuse élue eût 30 ans de moins que ce fichu bonhomme. Et je ne comprends pas pourquoi Wilhelmine des Pays-Bas l’a accueilli dans son pays. Il est vrai qu’elle était fille d’Allemande et mariée à un Allemand. Birds of a feather flock together.
corentine
12 avril 2012 @ 10:32
merci Régine, c’est superbe
je connaissais mal la vie de la seconde épouse de Guillaume II
corentine
12 avril 2012 @ 10:44
l’impératrice Hermine est l’arrière grand-mère du grand-duc George de Russie, né en 1981, fils de la grande-duchesse Maria et du prince Franz-Wilhelm de Prusse (ce dernier est le fils de la princesse Henriette).
val
12 avril 2012 @ 11:08
Quelle vie incroyable et quelle fin tragique!
Jean I
12 avril 2012 @ 11:16
Merci Régine pour ce portrait très intéressant sur une personnalité du Gotha malgré son rang, me semble-t-il, assez méconnue. Dans un documentaire de Frédéric Mitterrand « Les aigles foudroyés », on évoque en effet le remariage du dernier empereur et surtout la mort atroce de son épouse, privée de nourriture alors que la guerre était finie…
A-t-elle porté en tant que tel le titre d’impératrice ?
Michèle
14 avril 2012 @ 00:45
9 Novembre 1922 au 4 Juin 1941 : Sa Majesté Impériale et Royale L’impératrice allemande, reine de Prusse
4 Juin 1941 au 7 Août 1947 : Sa Majesté Impériale et Royale L’impératrice douairière allemande, reine douairière de Prusse
Robespierre
6 juillet 2020 @ 08:10
Non, mais vous rigolez ? Quand on prend un second mari aussi âgé, c’est parce que la vanité ou la vénalité y trouve son compte. Ici c ‘est la vanité.
Jean Pierre
12 avril 2012 @ 12:01
« Hermine, princesse Reuss, impératrice d’Allemagne, qui « après la mort du souverain Guillaume II, s’était fixée en Silésie, à l’approche des Russes, avait cherché refuge dans le Hartz. Les Américains, très vite, occupèrent la région ; elle se croyait en sécurité. Brusquement ceux-ci, en exécution d’accords intervenus avec les Soviétiques, se retirèrent sur un certain nombre de kilomètres. Les Russes l’arrêtèrent et, quelque temps, la tinrent prisonnière sur place. Elle fut ensuite transférée à Francfort-sur-l’Oder où, jusqu’à sa mort en 1947, elle traîna une existence misérable, dans un état de demi-détention. »
D’après : Princes et nobles d’Allemagne des années 1920 à l’effondrement du IIIe Reich – Philippe Gain docteur en histoire, historien-chercheur
philippe gain d'enquin
12 avril 2012 @ 12:19
Pour information l’Impératrice Hermine a nourri une amitié, du moins une sympathie réelle, pour le Führer- à l’identique de Josias prince de Waldeck et Pyrmont, Philippe prince de Hesse, Frédéric zu Wied-Neuwied qui cosigna avec Charles-Edouard de Saxe-Cobourg et Gotha et Frédéric comte zu Solms-Wildenfeld en 1932 un manifeste appelant à voter lors des élections pour le parti d’A.H.,les Hanovre et les Lippe. A l’occasion du Nouvel An 1940 A.H. fit adresser à l’Impératrice un présent d’usage, « un joyau constitué d’une plaque d’argent massif ciselé de 105 mm x 115 mm, portant sur une face un émail polychrome reproduisant un portrait classique d’A.H., et sur l’autre la gravure du texte suivant : « Kaiserin Hermine, Herzlicher Glückwunsch zum Weinachtsfest und zum Jahreswechsel, Berlin Dezember 1940, Der Führer, A.H » in : Princes et Nobles d’Allemagne des années 1920 à l’effondrement du III Reich, In Guerres Mondiales et Conflits Contemporains, Presses Universitaires de France, n° 204, Octobre-Décembre 2001, sous ma signature.
val
12 avril 2012 @ 12:31
Merci Philippe Gain D’Eenquin pour cette précision , donc elle est morte d’avoir accepté une amitié douteuse sinon les Russes ne l’auraient pas internée?
lysblanc
12 avril 2012 @ 17:58
Bonsoir
Merci pour ce récit très intéressant.Je ne la connaissais pas.
Mais quoi qu’ait pu faire, penser ou aimer cette princesse : personne ne mérite une fin aussi dramatique….
Teresa2424
6 juillet 2020 @ 22:16
REGINE hablo del emperador de prusia!! agradezco la informacion no sabia de había casado por 2da vez y el triste final que tuvo su viuda….
« Nosotros »:cada uno responde por sus actos ,–los descendientes– incluso no concebidos nada tienen que ver ….
*El nombre y apellido lo honra cada uno con sus actos!!!
« Nosotros »Porqué mezcló otro tema???
val
12 avril 2012 @ 12:32
Pardonnez moi d’avoir écorché votre patronyme .
philippe gain d'enquin
12 avril 2012 @ 17:18
Plus qu’une amitié, un engagement!N’oubliez pas que le Kaiser écrivit de Doorn à A. H. pour le féliciter de l’entrée des troupes allemandes dans Paris après la défaite française. L’Empereur se réjouissant que sa – ma, écrit le souverain – Wermacht ait lavé l’affront… Pour en revenir à Hermine, elle fut arrêtée poussant un landau dans lequel étaient quelques effets jetés à la hâte. Pitoyable fin…
OURS
12 avril 2012 @ 16:25
Cher PGE,
Voici des infos que j’ai pu glaner concernant Charles-Edouard, prince de Saxe-Cobourg et Gotha, sachant que la famille royale belge est Saxe Gobourg et Gotha … !!!
Le prince et les Nazis (1918-1945)
En 1917, le parlement britannique adopte une loi autorisant l’État à enquêter sur « les personnes bénéficiant d’une dignité ou d’un titre comme pair ou prince britannique, et qui ont, pendant la guerre actuelle, porté les armes contre Sa Majesté ou ses alliés, ou qui se sont alliés aux ennemis de Sa Majesté. » Charles-Édouard était considéré en Angleterre comme un traître, c’est en partie à cause de lui que la famille royale prend le nom de Windsor, pour se distinguer de la branche allemande de la famille. C’est pourquoi, aux termes de cette loi, un décret du 28 mars 1919 a formellement supprimé les biens et titres britanniques de Charles-Édouard (ainsi que de trois autres nobles allemands1), à savoir le duché d’Albany, le comté de Clarence, et la baronnie de Arklow. Le duc et ses enfants ont également perdu leurs droits à des titres de prince et de princesse du Royaume-Uni et du prédicat d’Altesse Royale.
Charles-Édouard avait seulement 34 ans en 1918. Il se sentait doublement trahi: par son pays natal et sa famille qui lui retiraient tous ses titres et biens, et par les socialistes allemands qui venaient de renverser l’Empire de Guillaume II. Dans cette nouvelle Allemagne, il ne se sent plus à sa place : les ouvriers de ses usines le menacent physiquement1. Devenu simple citoyen allemand, noble déchu, il s’associe de plus en plus avec diverses organisations d’extrême-droite. Craignant la menace communiste, il trouva en la personne d’Adolf Hitler un refuge. Il se lie très tôt aux nazis. Il offre aux nazis la ville de Cobourg pour les défilés lors de la fête nationale allemande. Cobourg devient la première ville d’Allemagne à élire un maire nazi1. Banni d’Angleterre, Charles-Edouard garde des sympathies pour le futur Edouard VIII, qui comme lui est un sympathisant nazi. Il ne reviendra en Angleterre qu’en 1936 quand Edouard VIII monte sur le trône d’Angleterre.
En 1932, il participe à la création du Front Harzburg, à travers lequel le Parti national du peuple allemand s’associe au Parti nazi.
Il rejoint le parti nazi en 1935 et devient un membre de la SA (ou chemises brunes), atteignant le grade d’Obergruppenführer. Il a également siégé comme membre du Reichstag représentant le parti nazi de 1937 à 1945.
En 1941
Adolf Hitler voit en Charles-Edouard un outil important de rapprochement avec l’Angleterre. En 1936, il l’envoie en tant que président de l’Association Anglo-germanique. Sa mission était d’améliorer les relations anglo-allemande et d’explorer la possibilité d’un pacte entre les deux pays. Le duc a également assisté en 1936 aux funérailles du roi George V dans son uniforme militaire allemand1. Il se rapproche du nouveau roi Édouard VIII. Le roi Edouard VIII l’assure que tant qu’il régnera l’Angleterre n’attaquera pas l’Allemagne1. Il a continué à envoyer des rapports encourageants à Hitler sur la force du sentiment pro-allemand dans l’aristocratie britannique. Après l’abdication d’Édouard VIII en décembre 1936, il a accueilli l’ancien roi et sa nouvelle épouse Wallis Simpson au cours de leur visite officielle en l’Allemagne en 1937. Lors de la nuit de Cristal, la synagogue de Cobourg est détruite1. Des 238 Juifs de Cobourg il n’en reste plus un en 19421.
Parallèlement à ses activités politiques, il devient président de la Croix-Rouge allemande de 1933 à 1945, où celle-ci devient une partie de l’organisation nazie, portant uniforme et faisant le salut nazi. Il participe au programme Aktion T4 sur l’extermination de malades mentaux et handicapés, même enfants (70.000 à 100.000 assassinats). C’est Charles-Édouard qui a désigné Ernst-Robert Grawitz, un officier SS, en tant que chef des opérations de la Croix-Rouge allemande de 1937 à 1945, puis Karl Gebhardt à partir de 1945, qui ont été reconnus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité après la guerre.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, bien que Charles-Édouard fût trop vieux pour le service actif, ses trois fils vont servir dans les forces armées allemandes. Son second fils, son fils préféré1 Hubert, est tué au combat en 1943 sur le front de l’Est dans un accident d’avion.
Merci à Régine de ne pas me censurer …
Pas de quoi être fier de s’appeler Saxe-Cobourg et Gotha !
HRC
13 avril 2012 @ 09:29
Ours, un descendant n’est comptable ni des actes ni des pensées de l’un de ses ancêtres. Seulement des siens.
OURS
13 avril 2012 @ 16:22
HRC,
J’avais anticipé cette réponse et prévu de mettre dans mon mail « même si l’on n’est pas responsable des actes des membres de sa famille » !!!
Voici qui est fait.
Reconnaissez que l’attitude de Léopold III n’a pas été des plus honnête …
gomez
18 avril 2012 @ 07:00
Il y a eu de parfaits Saxe-Cobourg-Gotha….Albert Premier roi de Belgique, à qui ledit Fuhrer rappelait qu’il était d’origine allemande et à qui il répondit »allemand,Oui… mais Belge avant tout! » Je vous rappelle que son attitude lui valut le surnom de Roi-Chevalier et qu’il en était de même avec son épouse Elisabeth née Princesse de Wittelbach (nièce de Sissi, fille du Prince Théodore de Wittelbach)
philippe gain d'enquin
13 avril 2012 @ 09:34
Autre cas, qui par ailleurs attestera que la solidarité princière s’est à l’instar de bon nombre de valeurs déjà effondrée à cette époque troublée : celui de Josias prince de Waldeck et Pyrmont qui, du fait de sa qualité d’officier supérieur des SS, dirigera le transfert d’Antonia, princesse de Bavière seconde épouse du Kronprinz Ruprecht (née princesse de Luxembourg et soeur de la Gde Duchesse Charlotte))en camp de concentration. (…) « le représentant à Weimar de Kaltenbrunner, chef de l’administration de la Sûreté du Reich est le général SS prince Waldeck Pyrmont. Il a reçu pleins pouvoirs pour la 9e région militaire et sa mission principale est de conserver au Reich le plus grand nombre possible de travailleurs des et de spécialistes des usines d’armement, tout en protégeant la population civile de la vengeance des déportés criminels et politiques si jamais ils se trouvaient libres. Waldeck Pyrmont a été vu dans l’enceinte de Buchenwald (…) C’est parce que le commandant du camp, Pister, entre l’ordre reçu et son exécution, donnait comme d’habitude du temps au temps que Waldeck Pyrmont exigea que deux cent SS pénètrent dans Buchenwald ». Nous sommes là aussi, bien loin des contes de fées! BAV Philippe.
OURS
13 avril 2012 @ 16:25
PGE,
La soeur de la grande duchesse Charlotte !! Même si l’on n’est pas responsable des actes de ses ascendants, on est effectivement très loin du comte de fées.
Cordialement,
Ours
OURS
15 avril 2012 @ 09:46
Je souhaite corriger ma réflexion concernant la soeur de la grande duchesse Charlotte. J’ai mal compris : elle a été emmenée dans un camp.
Mille excuses.
Ours
MurielB
13 avril 2012 @ 15:44
Ours, on peut être fier de s’appeler Saxe-Cobourg-Gotha, car le seul répréhensible dans cette immense famille est le petit-fils de Victoria Charles-Edouard. Il ne faut pas tout mélanger
OURS
15 avril 2012 @ 09:52
MurielB,
J’insiste sur la conduite inqualifiable de Léopold III durant cette guerre.
Elle lui a coûté son trône et lui a apporté l’antipathie de nombreux Belges (à raison).
BAV
Ours
*gustave
13 avril 2012 @ 17:03
Ce qui a valu un bon mot de la part de l’empereur Guillaume. La pièce de Shakespeare, Les Joyeuses Commères de Windsor, porterait désormais le titre de Joyeuses Commères de Saxe-Cobourg-Gotha en Allemagne !
Rose
13 avril 2012 @ 19:19
C’était le grand-père de Carl Gustav de Suède. Sa fille était la princesse Sybille.
Michèle
12 avril 2012 @ 18:53
En faisant des recherches il y a quelques temps j´avais trouvé sur CAIRN.info
Princes et nobles d’Allemagne des années 1920 à l’effondrement du IIIe reich, dont vous êtes l´auteur et vous remercie pour cette page très intéressante que vous nous faites partager, car je pense hélas, que le numéro n´est plus en vente.
Dans le paragraphe 48 vous dites : »elle y mourait de malnutrition »
la Maison de Prusse http://www.preussen.de
« Geschichte » Wilhelm II Prinzessin Hermine
n´y fait aucune allusion, disant seulement :In einer kleinen Wohnung lebte sie unter strenger Bewachung bis zu ihrem plötzlichen Tod als Folge eines Herzversagens am 7. August 1947.
Merci
Michèle
philippe gain d'enquin
13 avril 2012 @ 09:19
Qui croire ? Il résulte néanmoins et tous les chercheurs ayant évoqué le sujet s’accordent à le dire et écrire, que l’Impératrice déchue meurt au camp de F.sur l’Oder et de malnutrition. Peut être ua regard de l’Histoire avions nous tort et la Maison de Prusse livre t’elle une vérité crédible. L’Histoire est une science qui par définition évolue. Merci de votre concours. BAV PGE
Robespierre
6 juillet 2020 @ 08:15
Merci Michèle, en effet on ne parle pas de malnutrition ici, mais de mort soudaine due à un problème cardiaque. Evidemment, c’est moins accrocheur que « morte de faim ».
philippe gain d'enquin
12 avril 2012 @ 19:47
Veuillez m’excuser d’avoir oublié un mot : les Hanovre et les Lippe « AUSSI ».
Mayg
12 avril 2012 @ 13:08
Je ne savais pas que l’empereur Guillaume II avait été remarié.
C’est quand même atroce de laissé quelqu’un mourir de faim.
Merci pour ce beau reportage
OURS
12 avril 2012 @ 16:28
Difficile de la plaindre : elle a fini par où elle a péché (amitié avec Hitler ce qui ne lui aura pas sauvé la vie) …
Julien
12 avril 2012 @ 16:40
Je me demandais pourquoi elle n’avait pas été Impératrice allemande et Reine de Prusse… je viens de lire seulement à l’instant que son mariage avec le dernier Kaiser datait de 1922.
Tout s’explique!
Michèle
12 avril 2012 @ 17:34
Sur le site de la Maison de Prusse il est dit ceci :
Très peu de temps après la mort de l’empereur, le 4 Juin 1941 Hermine retourne a ses possessions en Silésie.
En 1945 elle fuit l´Armée Rouge et trouve refuge chez sa plus jeune soeur Ida de Stolberg-Rossla in Rossla im Harz où elle a vécu la fin de la guerre.
Elle n’offrait à plusieurs avertissements devant un changement des forces d’occupation aucune foi. Après le départ des troupes américaines de Rossla venaient les Russes.
Elle ne s´opposait pas à un transport dans le grand quartier général berlinois au siège de l’Armée rouge et a été de là à Francfort sur l’Oder dans un petit appartement elle vivait sous stricte surveillance jusqu’à sa mort subite en raison d’insuffisance cardiaque, le 7 Août 1947.
La force d’occupation russe ainsi que les services publics néerlandais permettaient des funérailles aux côtés de Wilhelm II. dans Doorn
Cependant, des difficultés en passant les zones d’occupation diverses empêchaient l’accomplissement de son dernier désir. Hermine a trouvé son dernier lieu de calme à côté de August Victoria dans le temple ancien dans le parc de Sanssouci à Potsdam.
http://www.preussen.de/de/geschichte/1888_wilhelm_ii./prinzessin_hermine/hermine_schoenaich-carolath__teil_2.html
Guillaume II mourut le matin du 4 Juin 1941 après une embolie pulmonaire
la famille décide de respecter l’ordre dicté à Noël 1933 par Guillaume II, qui prévoit son inhumation à Doorn, sauf en cas de restauration de la monarchie.
« Lobet mich nicht, denn ich bedarf keines Lobes;
Rühmet mich nicht, denn ich bedarf keines Ruhmes;
Richtet mich nicht, denn ich werde gerichtet werden. »
Il a décrété que « la réinhumation de ses restes dans le sol allemand » doit être effectuée qu’après la restauration de la monarchie en Allemagne.
OURS
13 avril 2012 @ 10:46
Merci Michèle,
Elle n’est donc pas morte de malnutrition.
BAV
Ours
jean marie campana
12 avril 2012 @ 18:30
elle etait effectivement pro nazie
marie.francois
12 avril 2012 @ 19:26
la malheureuse !
Quelle idée de revenir en Silésie en 42 !
HRC
13 avril 2012 @ 09:32
elle aura cru la propagande jusqu’au bout…
COLETTE C.
12 avril 2012 @ 21:27
Moi aussi, je savais que l’empereur s’était remarié, mais je ne savais pas que sa seconde compagne était princesse.Quelle triste fin !
erwan
12 avril 2012 @ 21:43
Merci pour ce portrait d’une princesse qui a connu une fin tragique. L’empereur, replié sur lui-même, pensait toujours à la restauration quelque soit le chancelier en place. Il n’était pas loin de souligner que les Juifs et d’autres étaient à l’origine de sa défaite en 1918. Une partie de l’aristocratie allemande a accompagné la montée en puissance du régime nazi. La princesse, ambitieuse mais détestée par la famille de Guillaume II, se rêvait impératrice…rejoignant ainsi la mélancolie affichée par son impérial époux.
Aramis
13 avril 2012 @ 09:50
Si la maison de prusse n a ccredite pas la thèse d’une mort de faim, attention à ne pas nous apitoyer sur la fin d’une princesse qui serait morte de faim, alors que ses choix politiques furent cruels pour le monde. En tout etat de cause bien des personnes ne mangeaient pas à leur faim durant cette periode. Il n’est pas inequitable que les puissants soient parfois renversés de leur trone et partagent le sort des humbles.
HRC
13 avril 2012 @ 18:01
je partage votre opinion, Aramis.
( Et la situation des populations urbaines en Allemagne était dramatique en 45, 46… sans compter le manque de médicaments.)
OURS
15 avril 2012 @ 09:55
Aramis,
Je partage aussi votre opinion.
Bon dimanche
Ours
Robespierre
6 juillet 2020 @ 08:18
Bravo Aramis et Ours.
*gustave
13 avril 2012 @ 14:01
Discussion très intéressante qui tombe à point car dans 7 jours c’est l’anniversaire de naissance d’un petit autrichien de Braunau Am Inn, né le 20 avril 1889.
Mélusine
13 avril 2012 @ 14:34
Cette princesse et ses semblables ne m’inspire ni admiration, ni compassion.
Je réserve ces sentiments à ceux qui, tous pays confondus, ont subi cette guerre, ont souffert des privations, du froid, de la maladie, de la peur, des bombardements faisant rage et détruisant tout autour d’eux, ceux qui ont tout perdu, ceux qui ont combattu l’hystérie nazie, ont été torturés, blessés, les victimes civiles, les résistants, les soldats morts au champs d’honneur.
Mélusine
13 avril 2012 @ 14:36
Ne m’inspirENT au plusiel, bien sûr et hélas.
OURS
15 avril 2012 @ 09:59
Mélusine,
Comment ne pas être d’accord avec vous ?
Dans mes proches, j’ai connu trois anciens prisonniers de guerre.
Celle-ci a gâché leur vie et je ne peux oublier les récits de mon père qui n’était encore qu’un enfant de ce qu’il a vu, vécu, privation de nourriture … C’est comme si je l’avais vécu.
Cordialement,
Ours
Michèle
13 avril 2012 @ 14:35
Damien B.
12 avril 2012 à 7:48
Hermine Caroline est née le 9 mai 1910, en 2010 on a parlé de ses 100 ans.
Est-elle toujours en vie ?
Je le pense
Hermine Caroline Wanda von Schoenaich-Carolath
Princesse de Schoenaich-Carolath
Geboren am 9. Mai 1910 – Saabor
Alter : 101 Jahre alt
source geneanet
j´attends le 9 mai pour savoir si on mentionnera ses 102 ans
Michèle
Mélusine
13 avril 2012 @ 14:38
Pour une fois que je corrige une faute, faut-il que j’en ajoute une autre ? PluRiel, donc.
OURS
13 avril 2012 @ 16:28
Aramis,
Je vous approuve totalement.
aubert
13 avril 2012 @ 17:41
La fin de la princesse a peut-être été cruelle, il faut le regretter. Etait-elle sympathisante du régime nazi, probablement.C’est ce que laisse croire les historiens de cette époque.
Guillaume II fut l’un des responsables de la 1° guerre mondiale qui causa beaucoup de morts. Il finit tranquillement sa vie aux Pays-Bas.
Les millions de vie gachées sont elles aussi très douloureuses.
Fabrice Brangeon-Bonnard
8 décembre 2022 @ 20:19
Guillaume II, empereur allemand (et non d’Allemagne) n’est pas le responsable de la 1ère guerre mondiale. Les responsables sont les serbes qui, ayant fait assassiné l’archiduc François Ferdinand et son épouse à Sarajevo le 28 juin 1914, ont provoqué l’ultimatum de l’empire austro-hongrois à la Serbie, déclenchant ainsi, par le jeu des alliances, la guerre 14-18. Accuser le kaiser est donc aussi ridicule que d’accuser le tsar, la France ou la Grande Bretagne d’avoir déclenché cette guerre. le jeu des alliances a fait le reste. Pour mémoire, l’empire austro-hongrois est la victime de la Serbie. Par la suite, l’empereur Charles a tout fait tenté pour mettre fin à ce conflit, dès 1917, il a échoué à cause de la France qui, venant une fois de plus de changer de gouvernement, et c’est Clémenceau qui a fait échouer les tentatives de l’empereur Charles, Clémenceau qui vouait une haine farouche aux Habsbourg, monarchie papiste. Résultat de cette haine : 1 an et demi de guerre en plus et ses millions de mort, la destruction de l’empire des Habsbourg (dont Talleyrand disait qu’il était « un rempart contre la monarchie russe universelle », monarchie au sens ancien, gouvernement d’un seul, c’est à dire dictature, ce qui advint entre 1945 et1989), mort de l’empereur Charles dans la misère à Madère, pendant que le kaiser vivait très confortablement à Doorn L’empereur Charles a été béatifié en 2004 par le pape Jean Paul II, il est question que l’impératrice Zita le soit aussi. L’opinion de Talleyrand était partagée par le futur président Wilson (dans une thèse qu’il avait soutenue étant étudiant, je crois à Dijon, thèse que j’ai lu il y a fort longtemps sur internet, et qui est, bien sûr, introuvable de nos jours), ainsi que par Bénès et Masaryk avant la 1ère guerre mondiale (des aménagement de l’empire étaient simplement réclamés, entre autre que la Double Monarchie devienne une Triple Monarchie, avec la Bohème). En 1918, il eut sans été plus judicieux de maintenir l’empire des Habsbourg, et de disloquer l’empire allemand, de création récente. Mais tout ceci est une autre histoire. En ce qui me concerne (et je vais choquer beaucoup d’entre vous, et me faire insulter, j’assume), Clémenceau est sans doute le Père la Victoire vu du côté français, mais c’est aussi, par son entêtement à détruire la monarchie des Habsbourg, un criminel de guerre.
Charlanges
13 avril 2012 @ 18:01
Si la seconde épouse du Kaiser eut, comme l’immense majorité du peuple allemand, des sympathies pour Hitler en qui elle vit tout d’abord le restaurateur de la nation et le vengeur de la défaite de 1918, ses illusions tombèrent vite. Sans une très bonne biographie de Guillaume II (« Le Kaiser ») publié en français par Plon en 1964, Virginia Cowles situe son revirement dès 1935. Elle raconte qu’en 1939, quinze jours après le début de la seconde guerre mondiale, deux écrivains anglais, Sir Robert Bruce-Lockart et Sir John Wjeeler-Bennett, rendirent visite à Doorn à l’ancien souverain. Si ce dernier se montra assez réservé, il n’en fut pas de même de son épouse qui avoua franchement ses sentiments à propos des nazis : « Ils incarnent le mal, beaucoup de catastrophes viendront par eux » leur dit-elle.
En mai 1940, quand les troupes allemandes envahirent les Pays-Bas, Churchill fit offrir à Guillaume II l’hospitalité en Angleterre. La proposition lui fut transmise par le bourgmestre d’Utrecht à la demande de l’ambassadeur de Grande-Bretagne à La Haye. « Guillaume II fut surpris de cette offre et en ressentit une joie enfantine. Son premier mouvement fut d’accepter. L’impératrice Herminie débordait de joie et commença immédiatement à faire ses bagages … A la réflexion toutefois, Guillaume II comprit qu’il ne pouvait pas partir. Il était allemand; et, quelle que fut son opinion sur Hitler, il devait soutenir son pays, qu’il eut raison ou tort … De plus, il avait été l’objet de beaucoup d’attentions de la part du peuple hollandais et il ne voulait pas l’abandonner dans le malheur ».
La triste fin d’Herminie n’est en aucune façon la cause de ses sympathies bien vite dissipées pour le régime nazi dont l’URSS fut l’alliée jusqu’en 1941. Elle fut tout simplement prise, comme beaucoup d’autres, dans une souricière d’où elle ne put s’échapper. Elle n’était apparemment pas prisonnière mais assignée à résidence et, malade et victime de malnutrition, ne put être soignée correctement.
Cosmo
14 avril 2012 @ 22:39
Charlanges,
J’ignore tout de la vie de l’impératrice d’Allemagne et de ses choix. Mais sa fin telle que vous la présentez me semble assez conforme à la réalité de ce qui s’est passé pour beaucoup de gens. J’imagine que vous avez lu le livre de Marion Dönhoff « Une enfance en Prusse Orientale » dans lequel elle raconte la fuite devant les troupes soviétiques et le chaos de la fin de la guerre.
Il est dommage que Guillaume II n’ait pas accepté l’hospitalité anglaise, son nom aurait été ainsi définitivement éloigné du régime nazi, et sa mémoire grandie.
Bien à Vous
Cosmo
Charlanges
13 avril 2012 @ 18:03
Il faut lire bien évidemment : » La triste fin d’Herminie n’est en aucune façon la conséquence (et non la cause)…
Lori Riley
20 mai 2014 @ 22:43
I believe I have an original Photo of them Wilhem II and Hermine reuss of Greiz…but not for sure could someone Help……………..thanks
Teresa2424
6 juillet 2020 @ 22:34
REGINE hablo del emperador de prusia!! agradezco la informacion no sabia de había casado por 2da vez y el triste final que tuvo su viuda….
« Nosotros »:cada uno responde por sus actos ,–los descendientes– incluso no concebidos nada tienen que ver ….
*El nombre y apellido lo honra cada uno con sus actos!!!
« Nosotros »Porqué mezcló otro tema???
Teresa2424
6 juillet 2020 @ 22:41
« NOSOTROS » entiendo su gran dolor por sus familiares….pero a los– dolores y sufrimientos– se les dice basta!!se curan con terapia –lo pasado no se puede modificar– ¡¡¡¡ sólo hoy vivimos!!¡!
Val
7 juillet 2020 @ 08:21
Ces bourreaux Russes rien à envie aux Nazis ! Ils ont mis à genoux les pauvres Polonais et tant dautres !