Il est le deuxième fils du roi Maximilian et de la reine Marie de Bavière. Il est élevé aux côtés de son frère le futur roi Louis II.
Louis II, enfant, ne se priva pas en quelques occasions de lui faire montre de sa supériorité d’aîné.
Il intègre l’armée à l’âge de 15 ans. C’est lui qui représente son frère à Versailles en 1871 pour la proclamation de l’empire allemand.
Comme son frère, le prince Otto ne va pas tarder à montrer des signes de démence. Il est quant à lui déclaré fou par les médecins de la Cour en 1872 et enfermé au château de Nymphenburg dès 1873. Il déménagera ensuite vers le château de Fürstenried où il est resté jusqu’à la fin de ses jours.
En 1886, Otto qui est l’héritier de son frère le roi Louis II de Bavière sans postérité, devient roi de Bavière suite à la mort du souverain au lac Starnberg.
La régence débutée quelques jours avant la mort de Louis II par leur oncle le prince Luitpold se poursuit jusqu’au décès de celui-ci en 1912. C’est alors son cousin le prince Louis qui prend en charge la régence.
Le roi Otto I abdique en 1913, laissant le trône à Louis III, dernier roi de Bavière jusqu’en 1918.
Otto de Bavière est décédé en 1916, il est inhumé en l’église Saint Michael à Munich.
Mary
24 janvier 2020 @ 02:03
Beau garçon,lui aussi. D’où venait toute cette folie ? Ou était-ce de la dépression mal soignée?
Karabakh
24 janvier 2020 @ 09:01
Apparemment, leur lignée maternelle était affectée par les troubles psychiques mais des occurrences existaient aussi du côté paternel – en moindre mesure. Ceci étant, Freud a démontré que les troubles psys ne pas exclusivement d’origine génétique, que le contexte de l’enfance jouait également un rôle, et qu’il faut même chercher par là en premier.
Otto était schizophrène.
Martine
24 janvier 2020 @ 17:07
La dépression est une névrose et n entraîne pas de **folie** (terme qui n est plus employé de nos jours)
La schizophrénie est une psychose elle est quelques fois due à une fragilité génétique et apparaît souvent chez le jeune adulte. Il y a souvent distortion de la réalité avec des phases d hallucinations diverses
Antoine
24 janvier 2020 @ 10:55
Tout simplement le résultat de l’abus de mariages consanguins qui était la norme dans les familles royales.
Manon M.
24 janvier 2020 @ 03:59
Il y avait de beaux hommes dans cette famille…
Robespierre
24 janvier 2020 @ 05:46
Curieux, deux frères également « dérangés ». Difficile de ne pas parler de lourde hérédité des Wittelsbach. Sissi et Rodolphe étaient quand même un peu borderline. Si Rodolphe avait vécu, on ne sait pas ce que cela aurait donné.
Galaxie20
24 janvier 2020 @ 08:26
A 30 ans, Rodolphe était dans un bien mauvais état de santé à ce que l’on sait. Et la situation ne s’arrangeait pas avec sa consommation d’alcool et de drogues. Son père est décédé en 1916. Rodolphe n’aurait jamais vécu jusque là. On ne saura jamais ce que ça aurait pu donner.
Manon M.
25 janvier 2020 @ 03:12
Rodolphe n’était pas aussi fou que l’on pense. Il voulait moderniser la monarchie. Il s’est fait beaucoup d’ennemis avec ses idées avant-gardistes.
Karabakh
24 janvier 2020 @ 09:01
L’hérédité maternelle est très lourde aussi. 😉
Robespierre
25 janvier 2020 @ 08:59
Tout de même, quelle malchance, les deux garçons d’une fratrie sont dérangés tous les deux ! Et pas de descendance. Même dans une famille de classe moyenne, à notre époque, ce serait une vraie malchance pour des parents.
Anne R.
24 janvier 2020 @ 09:14
L hérédité venait sans doute plus des Hohenzollern que des Wittelsbach. Dans le genre dérangé le roi soldat avait le pompon.
Jean Pierre
24 janvier 2020 @ 13:23
Le roi Othon passait la plus grande partie de ses journées accroupi dans un coin de sa chambre, imitant un chien courroucé, aboyant, sautant à quatre pattes aux mollets de ceux qui pénétraient auprès de lui. Les valets qui prenaient soin de lui, avaient trop affaire à se défendre pour essayer de savoir si c’était l’esprit Wiitelsbach ou Hohenzollern qui l’habitait.
Robespierre
25 janvier 2020 @ 10:38
Merci JP, je vous dois le premier éclat de rire du jour. Ca me manquait.
Cosmo
24 janvier 2020 @ 10:17
Dear Rob,
Au regard des statistiques, la lourde hérédité des Wittelsbach est une légende car il n’y a pas eu plus de lamades mentaux chez eux que dans bien d’autres familles royales ou paysannes.
La notoriété de ceux dont vous parlez sont l’arbre qui cache la forêt. Peut-on dire que la Palatine était atteinte de maladie mentale ? Tout au plus originale !
Amicalement
Cosmo
Robespierre
24 janvier 2020 @ 11:10
Oui, c’est sûrement l’arbre qui cache la forêt et des timbrés il y en a dans toutes les familles royales. Et non royales, mais chez ces dernières c’est moins connu.
Laurent F
24 janvier 2020 @ 08:47
Otto abdique en 1913, disons que le régent était pressé de régner sans doute !
Jean Pierre
24 janvier 2020 @ 09:07
J’aimerais bien lire le rapport des médecins bavarois le déclarant dément. Il doit valoir son pesant de cacahuètes.
La littérature médicale sur la démence au XIX° siècle prête aujourd’hui à sourire mais toutes ces analyses ont fait avancer la psychiatrie. Celles d’Esquirol en particulier.
Jérôme
24 janvier 2020 @ 10:08
Le roi Otto n’a pas abdiqué, il fut légalement déposé en novembre 1913 au profit de son cousin germain et régent qui devint Ludwig III, ultime roi de Bavière.
COLETTE C.
24 janvier 2020 @ 11:06
Lourde hérédité dans cette famille.
Mayg
24 janvier 2020 @ 14:13
Il était aussi bel homme que son frère ainé.
Teresa2424
24 janvier 2020 @ 15:35
Cuanto esquisofrenicos medicados caminan por nuestras calles …..y llevan vida « normal » una de sus características son de una inteligencia altísima !!! ……molestaban…..
cuantos pintores que admiramos hoy , músicos etc fueron esquisofrenicos
Gérard
24 janvier 2020 @ 17:26
La constitution de Bavière a été modifiée en effet le 4 novembre 1913 pour inclure une clause spécifiant que si une régence pour des raisons d’incapacité durait dix ans, sans qu’on puisse s’attendre à ce que le roi puisse régner, le régent pourrait mettre fin à la régence, déposer le roi et assumer lui-même la couronne comme premier successible avec l’assentiment du Parlement.
L’initiative du changement constitutionnel n’est pas venue du prince régent Ludwig, mais de ses ministres, notamment du ministre des Finances Georg chevalier von Breunig (1855-1933), un fonctionnaire et homme politique, anobli à titre viager en 1907.
Après l’approbation du Conseil d’État et des deux chambres du Parlement, la loi sur la fin du règne est entrée en vigueur le 4 novembre 1913.
Le 5 novembre 1913 le prince régent Ludwig a mis fin au règne d’Otto, qui a perdu ses droits, et sa régence, et a proclamé son propre règne comme Louis III par une déclaration signée par les ministres. Le Parlement a donné son assentiment le 6 novembre et Ludwig III a prêté serment constitutionnel le 8 novembre. Le roi Otto a été autorisé à conserver son titre et ses honneurs à vie.
Otto n’aurait pas pu juridiquement ni sans doute voulu abdiquer car il savait bien qu’il était le roi.
Le roi Othon et son frère s’aimaient infiniment. Leur cousine la princesse Thérèse de Bavière (1850-1925), sœur du futur roi, n’aima qu’Otto qu’elle voulait épouser. Elle lui rendait visite dans le château où il avait été relégué. Elle se passionnait pour les sciences et surtout la zoologie et parlait 12 langues et elle ne voulut jamais se marier refusant de nombreux prétendants après la mort du roi Otto.
Après la mort de son père, Thérèse cessa de voyager et se consacra aux questions sociales et politiques en Bavière notamment au sein de l’Association des femmes catholiques, surtout pour améliorer l’éducation des filles et des femmes. Elle était aussi une pacifiste convaincue.
En 1888 la princesse avait sillonné des mois le Brésil avec son chambellan Maximilian baron von Speidel (1856-1943), un peu dépassé par cette princesse intrépide. Le journal de Speidel et les lettres de Thérèse à son père ont été publiés en 2013 par Hadumod Bußmann sous le titre Die Prinzessin und ihr »Kavalier«. Therese von Bayern und Maximilian Freiherr von Speidel auf Brasilien-Expedition im Jahr 1888, Allitera Verlag, Munich.
aubert
25 janvier 2020 @ 13:08
Un clin d’oeil,
Votre commentaire sur l’intérêt de la princesse Thérèse pour la zoologie ne manque pas de sel après celui de Jean-Pierre sur la démence canine du roi Othon.
Robespierre
26 janvier 2020 @ 12:07
MDR !
vieillebranche
24 janvier 2020 @ 18:11
Ce qui me fascine dans ces familles aristocratiques , voire royales, c’est la permanence des traits physiques du visage… regardez les princesses actuelles nées Wittelsbach: malgré les alliances parfois très éloignées du sérail, on y retrouve ces arcades sourcilières caractéristiques ..ou est-ce notre regard qui est « conditionné »?
Maria
24 janvier 2020 @ 23:06
Régine se puó e vuole continui pure con questo tipo di articoli;-)
Robespierre
25 janvier 2020 @ 10:41
Régine, j’adhère au souhait de Maria, qui vous demande si vous le pouvez et le voulez, de continuer de mettre en ligne de genre d’article.
Régine
25 janvier 2020 @ 10:48
Après ma lecture tardive de cette biographie, il y a encore quelques articles qui suivront
kalistéa
25 janvier 2020 @ 11:06
Le roi Otto , jeune homme fragile moralement , élevé dans la religion , fut envoyé de but en blanc, sans préparation , à la guerre et en tant que prince de Bavière sur le front des troupes.Il vit naturellement de près « les horreurs de la guerre ». cela joint aux fatigues d’une vie rude de camp auxquelles ils n’était pas habitué, le « dérangea » durablement. Il souffrit d’affreux maux de tête qu’à cette époque on ne savait pas calmer.Il lui aurait fallu du plein air et on l’enferma .Avec plus d’intelligence , il aurait pu à mon avis être sauvé .
Ghislaine-Perrynn
25 janvier 2020 @ 13:02
Oui, enfin dans la descendance il y a eu quelques particularités originales jusqu’à nos jours .