Les préparatifs se poursuivent au Japon dans la perspective de l’abdication de l’empereur Akihito et de la montée sur le trône du prince héritier Naruhito. Un comité gouvernemental est chargé de veiller au bon déroulement des célébrations.
Au vu de ce qui a été décidé, l’heure est à l’économie. 2600 personnes sont conviées à quatre banquets qui se tiendront entre mai et octobre. En 1989 lors de son accession au trône, l’empereur Akihito avait pris part à sept banquets organisés en quatre jours et réunissant 3400 personnes. Le service était à table.
Dans ce cas-ci, deux banquets se présenteront sous forme de buffet. Quant au nombre d’invités à la cérémonie d’intronisation du 22 octobre, il sera limité comme la dernière fois à 2500 invités dont 900 invités étrangers. (merci à Alberto)
Camille 2
23 novembre 2018 @ 08:45
Dis comme ça, c’est tout à son honneur.
Y aura-t-il des réformes révolutionnaires avec Naruhito, surtout concernant le statut des femmes dans la famille impériale ? Quelle place et quel rôle pour Aiko maintenant et plus tard ?
Albertina
23 novembre 2018 @ 13:02
Il est malheureusemnt peu probable que Aiko soit un jour impératrice. Tout a été fait pour l’en empêcher par son oncle Akishino, y compris une grossesse tardive avec sélection du « bon » genre pour son épouse. Et c’est lui qui succèdera à Naruhito s’il vit plus longtemps que son frère.
En revanche il est plus probable qu’une réforme intervienne pour autoriser les princesses à garder leur statut après leur mariage, voire à transmettre des droits de succession à leurs enfants, sans toutefois pouvoir régner elles-mêmes.
Baboula
23 novembre 2018 @ 11:00
Très belle photo,Olivier d’Abington ou Corsica, pouvez-vous nous dire ce que nous voyons ? Merci.
Pascal
23 novembre 2018 @ 18:12
Sans être aussi expert que nos distingués collègues je crois qu’il s’agit d’un des principaux ponts qui enjambant les douves permet d’accéder aux jardins du palais impérial de Tokio et je crois que de l’autre coté se trouve un édifice abritant des objets issus des collections impériales dont la famille aurait fait « don » au peuple japonais.
En fait c’est l’une des rares vues auxquelles on a accès quand on recherche des informations sur le palais avec aussi le balcon-véranda ou se place l’empereur le jour de son anniversaire pour recevoir l’hommage des japonais et celle du porche d’entrée où sont reçus les invités officiels.
Quelques rares vidéos complètent un bien maigre paysage et on en voit davantage sur N§R grâce notamment à notre ami Olivier.
Tout ça pour dire que si quelqu’un connait un site qui permette d’admirer des jardins qui sont sans doute magnifiques je suis preneur .
Je me souviens néanmoins d’un reportage photo dans une revue de jardinage qui montrait des arbres superbement emmaillotés pour l’hiver .
Le palais proprement dit me semble plutôt un Hangard de luxe hélas peu en rapport avec l’idée que j’ai des traditions de confort et d’esthétique simplicité du confort japonais.
Corsica
23 novembre 2018 @ 19:16
Baboula, c’est une vue montrant les douves et le pont Nijubashi du palais impérial qui est situé dans un îlot de verdure en plein centre de Tokyo. Les abords des douves, étant plantés de cerisiers, surtout dans leur partie Ouest, c’est l’un des plus beaux sites de Tokyo pour profiter de la magie des cerisiers en fleurs (sakkuras).
Avant l’avénement de l’empereur Meiji, le père du Japon moderne, les empereurs, dont le rôle de gardiens des traditions était purement symbolique, vivaient à Kyoto tandis que depuis sept siècles, le pouvoir réel appartenait à de puissants seigneurs féodaux, des hommes de guerre, les shoguns.
Au début du XVIIe siècle, après avoir été vainqueur de tous ses rivaux, Tokugawa Ieyasu devint le premier shogun d’une longue lignée qui régnera 250 ans sur le Japon. Il profita de l’occasion pour se faire construire un château dans un petit village nommé Edo qui devint ainsi le lieu de pouvoir du shogunat des Tokugawa jusqu’à ce qu’un empereur se lève et dise ça suffit.
C’était en 1867 et cet homme était le prince Sachi no Miya, plus connu pour la postérité sous le nom d’empereur Meiji, qui se fit rendre tous les pouvoirs par le dernier shogun Tokugawa. Ce renoncement eut lieu dans le château Nijo que le premier shogun Tokugawa Ieyasu s’était fait construire à Kyoto par les seigneurs de la région. D’une grandeur avoisinant les 40 terrains de football, il devait symboliser l’immensité du pouvoir du shogunat nouvellement établi à Edo. Il existe encore et se visite.
Il en était fini de la féodalité, le Japon allait plonger dans la modernité. La capitale de ce nouveau Japon n’était plus Kyoto mais Tokyo, nouveau nom d’Edo, et les empereurs allaient dorénavant vivre dans le château des Tokugawa devenu propriété impériale.
Malheureusement celui-ci fut détruit par un incendie en 1873, puis reconstruit avant d’être détruit durant la Seconde Guerre Mondiale. Du château initial restent les douves, deux tourelles et deux portes.
Je n’ai pas le temps maintenant mais il y aurait encore à dire sur les châteaux au Japon, notamment sur les 12 dont les donjons d’origine n’ont pas été détruits durant la Guerre.
Pierre-Yves
23 novembre 2018 @ 11:02
Sept banquets en quatre jours !!! Même en s’efforçant de peu manger, c’est presque inhumain.
Cette fois, quatre banquets étalés sur plusieurs mois, on est nettement plus raisonnable. Comme quoi, la nécessité de faire des économies a parfois des conséquences positives
Cosmo
23 novembre 2018 @ 11:04
La cérémonie d’intronisation de l’empereur:
https://www.ina.fr/video/I16221577
Caroline
23 novembre 2018 @ 12:15
Ces préparatifs traînent depuis une éternité…! Je crois que l’ empereur du Japon n’ est pas pressé d’ abdiquer, il préfère être prêt pour voir cette cérémonie en cas de dégradation de sa santé .
Baboula
23 novembre 2018 @ 13:35
L’empereur ne préfère rien ,il se soumet au Comité Gouvernemental . Personne ne lui a d’aileurs demandé ni ce qu’il aime et encore moins ce qu’il préfère. Je ne suis pas sûre qu’il choisisse lui même ses chaussettes .
Pascal
23 novembre 2018 @ 18:18
Possible aussi « qu’on » souhaiterait le voir décéder avant , je ne sais trop pourquoi .
Pourtant il semble assez fréquent dans l’histoire du Japon qu’un empereur se soit décidé à abdiquer pour savourer une retraite paisible loin des intrigues ou se consacrer à la méditation.
J’ai l’impression qu’à l’instar de beaucoup d’institutions , l’agence impériale se prend à son propre jeu (ou trop au sérieux) et fait du zèle en matière d’obligations du souverain , de protocole etc.
Elle ne doit pas savoir que Mac Arthur est mort.
Corsica
23 novembre 2018 @ 19:24
Caroline, l’empereur est au contraire pressé d’abdiquer mais il ne fait pas ce qu’il veut et ce n’est pas lui qui a décidé d’une date aussi tardive : le 30 avril 2019. Il lui reste encore 5 mois à tenir avant d’être enfin tranquille, tranquillité d’ailleurs toute relative puisqu’il aura encore le kunaicho sur le dos.
Baboula
24 novembre 2018 @ 11:33
Merci infiniment Corsica et Pascal d’avoir pris le temps de répondre. Vous m’avez donné envie de mieux connaître l’histoire du Japon qui pour moi,je l’avoue, commençait à Pearl Harbor.
Laurent F
23 novembre 2018 @ 21:03
S’il avait eu le choix, l’empereur s’adonnerait à ses hobbies depuis longtemps. Mais c’etait sans compter sans la toute puissante agence de la Maison Impériale