Réunis à Londres, les chefs de gouvernement des pays du Commonwealth ont annoncé que le prochain chef du Commonwealth sera le prince de Galles. (Merci à Anne)
« La position de chef du Commonwealth a été créé par la Déclaration de Londres de 1949 pour George VI, qui était précédemment roi de tous les États membres du Commonwealth : il s’agissait alors de permettre à l’Inde, qui s’apprêtait à devenir une république, de rester au sein de l’organisation.
Il s’agit d’une fonction symbolique qui représente la libre association des États membres.
Élisabeth II est l’actuelle chef du Commonwealth. Le titre fait partie de son titre officiel dans chacun des seize Royaume du Commonwealth dont elle est chef d’État. Le titre n’est toutefois pas héréditaire et à la mort de l’actuel monarque le successeur de la Couronne ne deviendra pas automatiquement chef du Commonwealth. »
La précision est fort intéressante. Mais êtes-vous certaine de la date? L’Inde est devenue indépendante en 1947.
Oui, comme cela est prévu depuis sa naissance, le prince Charles sera le prochain souverain britannique.
L’Inde fut indépendante à partir du 15 août 1947 mais d’abord sous forme d’une monarchie (dominion britannique et royaume du Commonwealth faisant suite au Raj britannique), et cela durant trois ans. La république d’Inde fut proclamée le 26 janvier 1950.
Le Commonwealth a été formé au cours des années vingt, dans le cadre de la décolonisation, mais effectivement, comme l’écrit Joan/Gibbs, formellement établi en 1949 lors de la Déclaration de Londres.
Avec à sa tête Charles, familier des déplacements sur le terrain et Harry en ambassadeur des jeunes, la relève est assurée: un tandem qui allie respect des traditions et soupçon de modernité oblige !
Il faut distinguer la fonction non héréditaire de chef du Commonwealth de celle héréditaire de souverain d’un des royaumes du Commonwealth comme l’Australie ou le Canada.
contrairement aux autres souverains d’Europe qui ne connaissent que la prestation de serment, le roi d’Angleterre est couronné.
Dans l’Eglise anglicane, dont il est le chef, le couronnement est considéré comme un sacrement, donc donné une fois pour toutes.
Cela rend l’abdication d’un roi d’Angleterre impossible. C’est ainsi que si la reine Elisabeth devenait gâteuse, elle pourrait se voir adjoindre un régent, mais elle n’en resterait pas moins reine jusqu’à son dernier souffle.
J’ajoute qu’Edouard VIII, qui a abdiqué en 1936, n’a pu le faire que parce qu’il n’était précisément pas encore couronné.
Si en Belgique, il n’y a qu’une prestation de serment et j’ai bien compris la différence entre couronnement et intronisation, Willem-Alexander a été intronisé…
Le pape Benoît était l’oint du Seigneur,ça ne l’a pas empêcher d’abdiquer,tout …benoîtement, cher Philibert.Et il n’était pas gâteux.
Juste non-conforme pour faire prospérer l’entreprise Église.
les statuts du Vatican prévoient explicitement la possibilité pour un pape d’abdiquer.
Jean-Paul II y avait songé aussi, paraît-il, mais a finalement choisi de mourir en poste.
Pour ma part, ces deux papes ont fait ce qu’il convenait de faire au vu des circonstances particulières.
Julise
24 avril 2018 @
13:01
Le couronnement n’interdit absolument pas l’abdication. L’acte est sans doute plus solennel lorsqu’il émane d’un souverain couronné donc sacré, toutefois il n’est pas impossible et des rois couronnés/sacrés l’ont montré, plus récemment encore (et comme l’indique Muscate), le pape lui-même.
La reine, doucement et sans secousses soudaines, passe certaines des ses fonctions à son héritier. Très bien: l’abdication n’est pas une solution facile, deux rois ( et deux reines) produisent des problèmes de cohabitation, on le voit en Espagne e même en Belgique, bien mieux le choix de la reine Elizabeth, qui restera reine jusqu’au bout.
Et puis c’est le principe même de la monarchie : le Roi est mort, vive le Roi !
Un royaume avec deux Rois, c’est non seulement ridicule mais aussi contraire au principe même de la monarchie
Il faut mieux voir un Souverain transmettre à son héritier petit à petit ses obligations que de voir deux Souverains côte à côte. Avec l’allongement de la vie on pourrait même voir apparaître deux ex souverains au coté du fils et du petit-fils
Personnellement, je trouve qu’il vaut mieux voir un souverain se retirer en toute intelligence et conserver des obligations uniquement mondaines (non politiques), que subir l’influence de deux têtes couronnées, comme c’est le cas en Espagne. Le système néerlandais me plait bien, car l’ancien monarque redevient prince au moment de son abdication et cela lève toute ambiguïté. Inversement, le modèle espagnol est une démonstration des excès auxquels peut mener une législation et des principes peu clairs ; Juan Carlos est encore trop présent sur la scène politique. La Belgique me semble entre les deux, car Albert II garde certaines distances avec le pouvoir.
La monarchie n’a plus cette image d’institution sacrée, qui lui fut conférée au Moyen-Âge et perdura jusqu’à la fin du XIXème siècle en Europe. Les conflits européens, précurseurs de la Première Guerre mondiale, ont bien entamé ce concept de monarchie sainte, « par la Grace de Dieu ». Il n’y a qu’au Royaume-Uni que c’est resté dans les principes moraux, car l’après-Victoria a marqué, là aussi quoique à sa manière, une profonde désacralisation de la fonction royale. En Italie, pour citer cet extrême (et quoi que l’on pense de cette monarchie), le roi n’a jamais eu ce statut quasi-divin.
Les abdications n’ont rien de moderne, elles jalonnent l’histoire de nombreux royaumes parfois très anciens. L’évolution tient dans les motifs qui conduisent à cet acte. Jadis, réponse ultime à un désaveu public, à une longue détention ou à la maladie incurable, c’est aujourd’hui une sanction largement justifiée par le besoin de renouveler le pouvoir, l’envie de profiter de ses derniers jours… mais rien n’exclue les motifs « de toujours », il faut y voir un élargissement des causes plus qu’une transformation. L’explication ne vient d’ailleurs pas seule, c’est un ensemble d’évolutions qui se tiennent l’une et l’autre, et produisent donc ces situations où l’ancien monarque demeure contemporain du début de règne de son successeur.
Ce n’est pas une situation inconcevable, tant que les protagonistes marquent bien la différence et en pratique, que chacun reste à sa juste place. La réponse au « problème des deux rois » est structurelle et aussi quelque peu morale. Sans dispositions claires, c’est effectivement le foutoir, à l’image de ce qui se passe en Espagne où Juan Carlos est trop présent sur la scène politique, au coeur même d’événements qui devraient, selon tout logique, être couverts par le roi en fonction.
Je sais que Henri et Jean pensent l’inverse, et voient dans la fonction royale (dont ils n’ont aucune expérience au passage) une mission quasi-divine. Ils oublient sans doute que leurs ancêtres n’étaient pas si intangibles que cela, qu’ils ont beaucoup concédé pour conserver leur trône ; ils méconnaissent surtout l’évolution des mentalités à l’égard des fonctions politiques, quelles qu’elles soient, et vivent dans des principes archaïques.
Nous avons eu trois reines, consorts certes en Belgique du 21 juillet 2013 au 05 décembre 2014.
Actuellement, tout comme pour l’Espagne, Juan Carlos et Albert II sont toujours rois mais plus souverains puisqu’ils ne règnent plus.
Je pense qu’il est préférable qu’ils se retirent en fonction de leur état de santé et passent dignement la main à leurs successeurs que de porter ombrage à leurs pays.
Ainsi donc la succession au trône du Royaume Uni a commencé. Elizabeth le fait intelligemment, pas-à-pas, le dernier acte sera le couronnement du prince de Galles; on attend avec impatience quel nom il aura choisi de porter!
Il me semble avoir lu à ce sujet qu’il porterait le nom de GEORGE en hommage à son grand père. Donc GEORGE VII. Il est vrai que les deux précédents CHARLES n’ont pas eu d’avenir très heureux !
Il y a une quinzaine d’années, Charles avait expliqué qu’il arrêterait vraiment son choix à l’instant crucial de la succession mais que l’idée de régner sous le nom de George VII en hommage à son grand-père et comme cela lui était suggéré, lui plaisait beaucoup.
Rien n’est décidé et il peut naturellement choisir « au dernier moment » de régner sous le nom d’Edward IX ou William V, ou tout autre nom. Une chose semble certaine : il ne sera pas Charles III.
Ce sommet était donc le pot de départ de la reine.
Je me demande ce qu’elle a bien pu recevoir en cadeau: Une trousse à outils ? Un vidéoprojecteur ? un week-end en relais et château ?
Tout chef d’un état membre peut être désigné à ce poste. Ce n’est pas un mandat, donc il n’y a pas de limites dans la durée d’occupation du poste ou l’âge de l’occupant, toutefois ce n’est pas non plus un titre héréditaire. Cela n’augure en rien de la passation souveraine entre la reine et le prince.
Contrairement à ce que souhaitent certains esprits chagrins la règle de succession
sera respectée ,la décision ne pouvait être autre venant de Sa Majesté.Le futur roi de
Grande-Bretagne est le prince de Galles.
Quelle bonne nouvelle! Suite logique. Belle année pour cette famille. Et l’annoncé à la tête du Commonwealth comme futur Chef, avant qu’il ne monte au trône est un très bon procédé à mon sens.
Info ce samedi 18h dans la presse, ce nouveau Chef s’est déjà distingué lors de la cérémonie par des propos malheureux à l’égard d’une personne de couleur avec passeport britannique de Manchester « elle n’a vraiment pas l’air de venir de Manchester ». Cela l’a amusé.
Il sera rassuré le grand Charles. C’est pas son anniversaire mais c’est un beau cadeau. Ne reste que la couronne de mama maintenant.
Félicitations et bonne chance. C’est peut-être un titre honorifique, mais ça reste un titre à honorer.
Plus tard ( désolée si je me projette déjà loin et si j’anticipe) mais je vois très bien Harry à ce poste ( très entreprenant, impliqué et homme de terrain) sans vouloir blesser Will.
È la mia opinione.
Je pense, sans craindre quelque fourvoiement, qu’il a plus sillonné le Commonwealth que la reine elle-même – ce qui peut mener à conclure qu’il le connaît mieux qu’elle. Mais attention aux conclusions hâtives : le prince Charles n’est pas encore chef du Commonwealth !
La reine a dit ceci : « Je souhaite sincèrement que le Commonwealth continue d’offrir stabilité et continuité pour les générations futures et décide qu’un jour, le prince de Galles poursuive cet important travail ».
Pour l’instant, elle reste le chef et sans doute qu’il en sera ainsi jusqu’à son décès, l’histoire ne le dit pas encore.
Le titre étant honorifique et non héréditaire, la Reine a, jeudi, exprimé le souhait que le prince Charles lui succède. Souhait exaucé le vendredi lors de la réunion des représentants du Commonwealth. Une sorte de message subliminal pour ceux qui espèrent encore que la succession passe directement au duc de Cambridge. La Reine, femme de traditions, a bien compris que le respect des règles de succession est indissociable de l’institution monarchique, surtout à l’époque actuelle. La monarchie est bien plus grande que les travers ou écarts de conduite individuels de ceux qui sont couronnés. D’ailleurs si on avait du interdire de trône tous ceux qui ont été infidèles et ont bafoué leurs épouses, les dynasties de la plupart des pays seraient quasiment vides.
Ils ont validé ce choix mais, pour l’instant, Charles est toujours « futur » et la reine demeure la cheffe. Il semble qu’elle ne veuille pas non plus lâcher cela avant que la faucheuse ne vienne lui prendre la main.
Silvîa
21 avril 2018 @ 06:56
Merci Anne.
Bon samedi
JOAN remplace Gibbs
21 avril 2018 @ 07:26
Avec la permission de Régine : Wiki
« La position de chef du Commonwealth a été créé par la Déclaration de Londres de 1949 pour George VI, qui était précédemment roi de tous les États membres du Commonwealth : il s’agissait alors de permettre à l’Inde, qui s’apprêtait à devenir une république, de rester au sein de l’organisation.
Il s’agit d’une fonction symbolique qui représente la libre association des États membres.
Élisabeth II est l’actuelle chef du Commonwealth. Le titre fait partie de son titre officiel dans chacun des seize Royaume du Commonwealth dont elle est chef d’État. Le titre n’est toutefois pas héréditaire et à la mort de l’actuel monarque le successeur de la Couronne ne deviendra pas automatiquement chef du Commonwealth. »
Juliette
21 avril 2018 @ 14:46
La précision est fort intéressante. Mais êtes-vous certaine de la date? L’Inde est devenue indépendante en 1947.
Oui, comme cela est prévu depuis sa naissance, le prince Charles sera le prochain souverain britannique.
Julise
22 avril 2018 @ 11:31
L’Inde fut indépendante à partir du 15 août 1947 mais d’abord sous forme d’une monarchie (dominion britannique et royaume du Commonwealth faisant suite au Raj britannique), et cela durant trois ans. La république d’Inde fut proclamée le 26 janvier 1950.
Gatienne
22 avril 2018 @ 15:50
Le Commonwealth a été formé au cours des années vingt, dans le cadre de la décolonisation, mais effectivement, comme l’écrit Joan/Gibbs, formellement établi en 1949 lors de la Déclaration de Londres.
Avec à sa tête Charles, familier des déplacements sur le terrain et Harry en ambassadeur des jeunes, la relève est assurée: un tandem qui allie respect des traditions et soupçon de modernité oblige !
Gérard
24 avril 2018 @ 20:31
Il faut distinguer la fonction non héréditaire de chef du Commonwealth de celle héréditaire de souverain d’un des royaumes du Commonwealth comme l’Australie ou le Canada.
milou
21 avril 2018 @ 07:41
Comme il sera le prochain roi!
ml
Christian
21 avril 2018 @ 09:51
Justement, ce n’est pas lié.
Muscate-Valeska de Lisabé
21 avril 2018 @ 17:42
J’aurais encore plus apprécié qu’elle nous annonce ça, en même temps que son abdication.
Philibert
22 avril 2018 @ 09:56
Chère Valeska,
contrairement aux autres souverains d’Europe qui ne connaissent que la prestation de serment, le roi d’Angleterre est couronné.
Dans l’Eglise anglicane, dont il est le chef, le couronnement est considéré comme un sacrement, donc donné une fois pour toutes.
Cela rend l’abdication d’un roi d’Angleterre impossible. C’est ainsi que si la reine Elisabeth devenait gâteuse, elle pourrait se voir adjoindre un régent, mais elle n’en resterait pas moins reine jusqu’à son dernier souffle.
J’ajoute qu’Edouard VIII, qui a abdiqué en 1936, n’a pu le faire que parce qu’il n’était précisément pas encore couronné.
JOAN
23 avril 2018 @ 15:19
Philibert,
Si en Belgique, il n’y a qu’une prestation de serment et j’ai bien compris la différence entre couronnement et intronisation, Willem-Alexander a été intronisé…
Je sais qu’il n’est pas le chef de l’Eglise.
Merci
Muscate-Valeska de Lisabé
23 avril 2018 @ 18:46
Le pape Benoît était l’oint du Seigneur,ça ne l’a pas empêcher d’abdiquer,tout …benoîtement, cher Philibert.Et il n’était pas gâteux.
Juste non-conforme pour faire prospérer l’entreprise Église.
Philibert
25 avril 2018 @ 17:17
Chère Valeska,
les statuts du Vatican prévoient explicitement la possibilité pour un pape d’abdiquer.
Jean-Paul II y avait songé aussi, paraît-il, mais a finalement choisi de mourir en poste.
Pour ma part, ces deux papes ont fait ce qu’il convenait de faire au vu des circonstances particulières.
Julise
24 avril 2018 @ 13:01
Le couronnement n’interdit absolument pas l’abdication. L’acte est sans doute plus solennel lorsqu’il émane d’un souverain couronné donc sacré, toutefois il n’est pas impossible et des rois couronnés/sacrés l’ont montré, plus récemment encore (et comme l’indique Muscate), le pape lui-même.
Gérard
24 avril 2018 @ 20:34
Oui Philibert c’est surtout le sacre qui est l’élément religieux de l’avénement royal plus que le couronnement stricto sensu.
JOAN de Gibbs
27 avril 2018 @ 15:17
En Belgique, il n’y a ni sacre ni couronnement.
Philibert
29 avril 2018 @ 07:53
Effectivement, Gibbs, en Belgique, il n’y a qu’une prestation de serment. C’est le cas aussi aux Pays-Bas.
Francess
22 avril 2018 @ 13:35
Ça viendra Muscate, doucement mais surement.
limaya
22 avril 2018 @ 15:03
De m^m M.V.L
Lidia
21 avril 2018 @ 22:05
Et oui, malheureusement.
Severina
21 avril 2018 @ 07:45
La reine, doucement et sans secousses soudaines, passe certaines des ses fonctions à son héritier. Très bien: l’abdication n’est pas une solution facile, deux rois ( et deux reines) produisent des problèmes de cohabitation, on le voit en Espagne e même en Belgique, bien mieux le choix de la reine Elizabeth, qui restera reine jusqu’au bout.
Charles
21 avril 2018 @ 11:54
Et puis c’est le principe même de la monarchie : le Roi est mort, vive le Roi !
Un royaume avec deux Rois, c’est non seulement ridicule mais aussi contraire au principe même de la monarchie
Il faut mieux voir un Souverain transmettre à son héritier petit à petit ses obligations que de voir deux Souverains côte à côte. Avec l’allongement de la vie on pourrait même voir apparaître deux ex souverains au coté du fils et du petit-fils
Julise
22 avril 2018 @ 12:06
Personnellement, je trouve qu’il vaut mieux voir un souverain se retirer en toute intelligence et conserver des obligations uniquement mondaines (non politiques), que subir l’influence de deux têtes couronnées, comme c’est le cas en Espagne. Le système néerlandais me plait bien, car l’ancien monarque redevient prince au moment de son abdication et cela lève toute ambiguïté. Inversement, le modèle espagnol est une démonstration des excès auxquels peut mener une législation et des principes peu clairs ; Juan Carlos est encore trop présent sur la scène politique. La Belgique me semble entre les deux, car Albert II garde certaines distances avec le pouvoir.
La monarchie n’a plus cette image d’institution sacrée, qui lui fut conférée au Moyen-Âge et perdura jusqu’à la fin du XIXème siècle en Europe. Les conflits européens, précurseurs de la Première Guerre mondiale, ont bien entamé ce concept de monarchie sainte, « par la Grace de Dieu ». Il n’y a qu’au Royaume-Uni que c’est resté dans les principes moraux, car l’après-Victoria a marqué, là aussi quoique à sa manière, une profonde désacralisation de la fonction royale. En Italie, pour citer cet extrême (et quoi que l’on pense de cette monarchie), le roi n’a jamais eu ce statut quasi-divin.
Les abdications n’ont rien de moderne, elles jalonnent l’histoire de nombreux royaumes parfois très anciens. L’évolution tient dans les motifs qui conduisent à cet acte. Jadis, réponse ultime à un désaveu public, à une longue détention ou à la maladie incurable, c’est aujourd’hui une sanction largement justifiée par le besoin de renouveler le pouvoir, l’envie de profiter de ses derniers jours… mais rien n’exclue les motifs « de toujours », il faut y voir un élargissement des causes plus qu’une transformation. L’explication ne vient d’ailleurs pas seule, c’est un ensemble d’évolutions qui se tiennent l’une et l’autre, et produisent donc ces situations où l’ancien monarque demeure contemporain du début de règne de son successeur.
Ce n’est pas une situation inconcevable, tant que les protagonistes marquent bien la différence et en pratique, que chacun reste à sa juste place. La réponse au « problème des deux rois » est structurelle et aussi quelque peu morale. Sans dispositions claires, c’est effectivement le foutoir, à l’image de ce qui se passe en Espagne où Juan Carlos est trop présent sur la scène politique, au coeur même d’événements qui devraient, selon tout logique, être couverts par le roi en fonction.
Je sais que Henri et Jean pensent l’inverse, et voient dans la fonction royale (dont ils n’ont aucune expérience au passage) une mission quasi-divine. Ils oublient sans doute que leurs ancêtres n’étaient pas si intangibles que cela, qu’ils ont beaucoup concédé pour conserver leur trône ; ils méconnaissent surtout l’évolution des mentalités à l’égard des fonctions politiques, quelles qu’elles soient, et vivent dans des principes archaïques.
C’est sans importance les concernant.
JOAN
23 avril 2018 @ 15:28
Nous avons eu trois reines, consorts certes en Belgique du 21 juillet 2013 au 05 décembre 2014.
Actuellement, tout comme pour l’Espagne, Juan Carlos et Albert II sont toujours rois mais plus souverains puisqu’ils ne règnent plus.
Je pense qu’il est préférable qu’ils se retirent en fonction de leur état de santé et passent dignement la main à leurs successeurs que de porter ombrage à leurs pays.
Julise
24 avril 2018 @ 13:02
Je vous abonde.
Gilles de Bise
21 avril 2018 @ 08:04
Ainsi donc la succession au trône du Royaume Uni a commencé. Elizabeth le fait intelligemment, pas-à-pas, le dernier acte sera le couronnement du prince de Galles; on attend avec impatience quel nom il aura choisi de porter!
Gatsby
21 avril 2018 @ 11:58
Il me semble avoir lu à ce sujet qu’il porterait le nom de GEORGE en hommage à son grand père. Donc GEORGE VII. Il est vrai que les deux précédents CHARLES n’ont pas eu d’avenir très heureux !
Helme12
21 avril 2018 @ 17:52
Je penche pour Georges VII.
Julise
22 avril 2018 @ 12:30
Il y a une quinzaine d’années, Charles avait expliqué qu’il arrêterait vraiment son choix à l’instant crucial de la succession mais que l’idée de régner sous le nom de George VII en hommage à son grand-père et comme cela lui était suggéré, lui plaisait beaucoup.
Rien n’est décidé et il peut naturellement choisir « au dernier moment » de régner sous le nom d’Edward IX ou William V, ou tout autre nom. Une chose semble certaine : il ne sera pas Charles III.
Gérard
29 avril 2018 @ 14:48
Pourquoi certaine ?
Philippe Gain d'Enquin
21 avril 2018 @ 08:27
Ce qui n’est que justice pour ce prince, futur roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande du Nord…
Gatienne
21 avril 2018 @ 08:53
C’était attendu, mûri et vivement souhaité par la reine, même si ce n’est pas automatique dans les textes.
framboiz 07
21 avril 2018 @ 12:22
Certes, mais ce n’était pas évident …
Alors qu’il a sillonné tant et tant de fois ce Commonwealth et qu’il est sensibilisé au devenir de ses peuples .
Pierre-Yves
21 avril 2018 @ 08:41
Ce sommet était donc le pot de départ de la reine.
Je me demande ce qu’elle a bien pu recevoir en cadeau: Une trousse à outils ? Un vidéoprojecteur ? un week-end en relais et château ?
limaya
22 avril 2018 @ 15:08
Une selle spéciale pour son âge , ou une laisse multiple pour promener ses chiens?
Leonor
23 avril 2018 @ 13:21
Un sur-matelas chauffant ? Un saut en parachute ( un vrai, cette fois ) ? Une carte d’abonnement chez le vétérinaire ( pas pour elle, nigauds ! ) ?
Cosmo
21 avril 2018 @ 08:44
Normal et mérité !
olivier Kell
21 avril 2018 @ 09:07
C est très bien ainsi
Progressivement abandonner certaines fonctions tout en restant monarque
Francois
21 avril 2018 @ 09:20
C’est une nouvelle ?????
Esquiline
22 avril 2018 @ 13:07
Oui pour les 53 pays membres du Commonwealth.
JOAN
23 avril 2018 @ 15:29
Oui pour l’ensemble des pays concernés.
Gérard
29 avril 2018 @ 14:51
Charles sera le prochain chef du Commonwealth mais uniquement après la mort ou la renonciation de sa mère.
Christian
21 avril 2018 @ 09:54
Tout chef d’un état membre peut être désigné à ce poste. Ce n’est pas un mandat, donc il n’y a pas de limites dans la durée d’occupation du poste ou l’âge de l’occupant, toutefois ce n’est pas non plus un titre héréditaire. Cela n’augure en rien de la passation souveraine entre la reine et le prince.
Mary
21 avril 2018 @ 10:12
Forward Charlie !
beji
21 avril 2018 @ 10:23
Contrairement à ce que souhaitent certains esprits chagrins la règle de succession
sera respectée ,la décision ne pouvait être autre venant de Sa Majesté.Le futur roi de
Grande-Bretagne est le prince de Galles.
Nico
21 avril 2018 @ 10:29
Et bim, un royal doigt d’honneur , et ganté s’il vous plait, aux détracteurs de Charles….
Leonor
23 avril 2018 @ 13:23
Vous me faites rire ! Merci !
William
21 avril 2018 @ 10:44
Quelle bonne nouvelle! Suite logique. Belle année pour cette famille. Et l’annoncé à la tête du Commonwealth comme futur Chef, avant qu’il ne monte au trône est un très bon procédé à mon sens.
Mayg
21 avril 2018 @ 12:47
À défaut et en attendant d’être roi…
Leonor
21 avril 2018 @ 14:29
Voilà, c’est dit. Les choses se font. Et se font comme elles doivent se faire.
Diane
21 avril 2018 @ 14:55
Félicitations Prince Charles
Anne2
21 avril 2018 @ 17:07
Info ce samedi 18h dans la presse, ce nouveau Chef s’est déjà distingué lors de la cérémonie par des propos malheureux à l’égard d’une personne de couleur avec passeport britannique de Manchester « elle n’a vraiment pas l’air de venir de Manchester ». Cela l’a amusé.
Gérard
29 avril 2018 @ 14:53
C’est de l’humour. Ce n’est pas méchant. C’est comme si un Marseillais doté d’un fort accent répondait qu’il était de Lille.
t
21 avril 2018 @ 19:09
Le Prince Charles sera un grand roi.
Daina Guiliana
21 avril 2018 @ 22:32
Il sera rassuré le grand Charles. C’est pas son anniversaire mais c’est un beau cadeau. Ne reste que la couronne de mama maintenant.
Félicitations et bonne chance. C’est peut-être un titre honorifique, mais ça reste un titre à honorer.
Plus tard ( désolée si je me projette déjà loin et si j’anticipe) mais je vois très bien Harry à ce poste ( très entreprenant, impliqué et homme de terrain) sans vouloir blesser Will.
È la mia opinione.
Marie1
22 avril 2018 @ 06:56
Normal et logique, la succession depuis quelques temps se prépare doucement..
Julise
22 avril 2018 @ 12:43
Je pense, sans craindre quelque fourvoiement, qu’il a plus sillonné le Commonwealth que la reine elle-même – ce qui peut mener à conclure qu’il le connaît mieux qu’elle. Mais attention aux conclusions hâtives : le prince Charles n’est pas encore chef du Commonwealth !
La reine a dit ceci : « Je souhaite sincèrement que le Commonwealth continue d’offrir stabilité et continuité pour les générations futures et décide qu’un jour, le prince de Galles poursuive cet important travail ».
Pour l’instant, elle reste le chef et sans doute qu’il en sera ainsi jusqu’à son décès, l’histoire ne le dit pas encore.
Gérard
29 avril 2018 @ 14:55
Mais le lendemain ce choix a été approuvé à l’unanimité.
Corsica
22 avril 2018 @ 18:42
Le titre étant honorifique et non héréditaire, la Reine a, jeudi, exprimé le souhait que le prince Charles lui succède. Souhait exaucé le vendredi lors de la réunion des représentants du Commonwealth. Une sorte de message subliminal pour ceux qui espèrent encore que la succession passe directement au duc de Cambridge. La Reine, femme de traditions, a bien compris que le respect des règles de succession est indissociable de l’institution monarchique, surtout à l’époque actuelle. La monarchie est bien plus grande que les travers ou écarts de conduite individuels de ceux qui sont couronnés. D’ailleurs si on avait du interdire de trône tous ceux qui ont été infidèles et ont bafoué leurs épouses, les dynasties de la plupart des pays seraient quasiment vides.
Leonor
23 avril 2018 @ 14:19
J’adore votre dernière phrase, Corsica ! :-))
Corsica
25 avril 2018 @ 12:43
Les deux pieds dans la réalité, ça remet les choses en perspective ! :):)
Gérard
29 avril 2018 @ 14:56
Oui il ne faut pas tout confondre.
Julise
24 avril 2018 @ 13:04
Ils ont validé ce choix mais, pour l’instant, Charles est toujours « futur » et la reine demeure la cheffe. Il semble qu’elle ne veuille pas non plus lâcher cela avant que la faucheuse ne vienne lui prendre la main.