Au Palais royal de Bruxelles, la reine Mathilde a remis le prix Reine Mathilde 2019 à l’asbl Muzass, un atelier de musique inclusif qui réunit autour de la musique des enfants, des adolescents et des jeunes adultes avec ou sans handicap. Un jury composé de jeunes a sélectionné Muzass parmi les 19 finalistes qui bénéficient du soutien du Fonds Reine Mathilde.
Préalablement à la remise de Prix, la reine a rencontré des représentants des projets sélectionnés ainsi que des jeunes qui composent le jury. Les projets sélectionnés s’inscrivent tous dans le thème « Music Connects » et sont des initiatives qui créent des liens entre jeunes de cultures et de milieux socio-économiques différents. (Copyright photo et source : monarchie.be)
Martin Guy
10 mai 2019 @ 08:30
Bonne initiative de la part de Mathilde mais au vue de la photo et des personnes bien proprettes, bien comme il faut, je doute de la multi culturalité pour ne pas dire « multi nationalité » et « sociale de cette initiative, une bonne sortie de Laeken bien doré de Mathilde sur le terrain dans les quartiers sensibles, difficiles et défavorisés de Belgique lui ferait prendre conscience des vraies difficultés du peuple Belge.
Roxane
10 mai 2019 @ 18:54
Euh… Je pense que le roi et la reine se rendent très souvent dans les quartiers « sensibles, difficiles et défavorisés » comme vous dites. On les voit régulièrement entourés de jeunes issus de l’immigration. Il ne faudrait pas non plus que les autres (excusez-les d’êtres des Belges 100% blancs et « proprets » comme vous dites…) ne puissent pas, eux aussi, être encouragés par nos souverains.
Il se fait que, dans ce cas-ci, le projet qui a été récompensé est représenté par des jeunes blancs. Osons espérer que ce projet a été sélectionné sur base de sa qualité. Et encore heureux qu’on n’ait pas donné la préférence à un autre projet, juste parce que celui-là concernerait de jeunes immigrés !
Cette asbl intègre des jeunes avec handicap, une démarche très importante pour la société, et qui mérite amplement d’être récompensée par le Prix Reine Mathilde.
Leonor
10 mai 2019 @ 08:31
J’en ai marre du terme » inclusif ». On voit ça à toutes les sauces en ce moment. C’est le dernier mot à la mode.
Après … évidemment que sur le fond de la chose, dans le cas montré ici, c’est louable.
Quoique … L’occasion s’est trouvée le week-end dernier, à l’occasion d’une Bourse aux Livres, rayon Littérature Jeunesse, de discuter avec des instituteurs. Qui, sortant du politiquement correct ambiant imposé, disaient toutes leurs difficultés au quotidien et leurs doutes quant à » l’inclusion » d’enfants à lourds problèmes dans des classes standard – évitons le mot « normal »… Et ces enseignants n’étaient pas des j’men-foutistes , bien au contraire.
++++ » Nous ne sommes pas des éducateurs spécialisés : c’est un autre boulot ».
++++ » Ces enfants (*) , si on veut vraiment tenter de faire du bon boulot avec eux, requièrent beaucoup plus de temps chacun que tous els autres ensemble. Ce temps, nous ne l’avons pas, dans des classes de 25 à 35 enfants. Donc, ce temps est pris aux autres, à tous els autres. Le résultat, et on nous l’impose, c’est le nivellement par le bas. »
++++ » Un autre problème majeur, c’est que els parents se font des illusions, et qu’on leur donne de faux espoirs. Bien sûr, ils sont a priori soulagés de voir leur enfant dans une classe normale, on le comprend. Mais le problème, c’est que ça les empêche de voir la réalité, qu’ils s’imaginent alors que leur enfant progressera comme els autres , aura la même vie que els autres. A court terme même, ça donne un désastre, car les mesures idoines ne sont pas prises : c’est d’un suivi spécialisé professionnel que l’enfant aurait vraiment besoin, et qui aurait vraiment une chance d’être efficace en suffisance. »
Ca peut faire hurler ? Tant pis.
C’est à méditer. Car c’est un témoignage de pros, et de pros bienveillants : ils passaient leur week-end à chercher des bouquins intéressants et pas trop chers pour leurs écoles et pour les enfants qu’ils ont charge d’enseigner.
Et puis, se souvenir que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
(*) autistes, handicapés mentaux légers, enfants difficiles voire violents, etc.
Charlotte
10 mai 2019 @ 12:33
Oui, Leonor, il en est de ce terme comme d’autres qui veulent faire oublier les vrais problèmes…
En ce qui concerne le sujet proposé par Régine, je suis en accord avec vous. Autant dans des domaines artistiques, sportifs, culturels en règle générale, favoriser la vie en commun entre enfants dits « normaux » je n’aime pas ce terme mais je n’en vois pas d’autre là tout de suite et les enfants victimes de handicaps me semble tout à fait louable, autant vouloir à toute fin soit disant « intégrer » les enfants victimes de handicaps essentiellement mentaux, au milieu des enfants non victimes de handicap, me semble être un miroir aux alouettes.
A ces pathologies conviennent des encadrements adaptés, assumés par des professionnels, comme vous le soulignez.
C’est un peu toujours la même histoire, on se dédouane des vrais problèmes en pensant qu’un enseignement commun gommera les difficultés, c’est archi-faux (sans allusion à un prénom d’actualité…) au contraire, on retire toutes les chances à ces enfants en voulant de gré ou plutôt de force, les couler dans un moule qui ne leur convient pas et tout ça pour quoi au final ? en faire des adultes qui ne trouveront leur place que dans un milieu fermé, et encore si on peut les y accueillir !
framboiz 07
10 mai 2019 @ 22:12
Merci, Léonor ! Ajoutons que les chefs insistent pour qu’on inclue , ça leur fait des primes sur le salaire … et que nous n’avons aucune formation : Comme toujours , tout inventer avec rien ! Bon courage !
L’éducation nationale leurre tout le monde …
Bambou
10 mai 2019 @ 13:58
Le commentaire de Martin Guy vaut pour tous les royaux, qui vivent à des années lumières de leur peuple…!!!
Teresa2424
10 mai 2019 @ 16:13
Contesto a Martin Guy:AYER el rey FELIPE:recibió a lis VOLUNTARIOS QUE FIARIAMENTE TRABAJAN CON « LOS BARRIOS SENSIBLES ,DESFAVORECIDOS… » ambos reyes están diciendo de cerca,apoyando, en silencio !!! VALORA ñ
!!TÚ CUANTO AYUDAS sin agresividad ,con el mayor de mis respetos sólo preguntate…
—Muchos lo hacen sin publicidad :porque lo dice la Biblia y FELIPE Y MATILDE viven su Fe—
Ghislaine-Perrynn
11 mai 2019 @ 13:46
L’une de mes nièces est docteur en sciences politiques sa thèse portait sur l’autisme (mention bien) je ne pense pas qu’elle soit de votre avis Leonor bien au contraire .
Elle a créé avec son frère (ENS) chercheur en informatique un jeu éducatif pour les enseignants afin qu’ils aient des pistes sérieuses pour aider les autistes certes mais les enfants en difficulté .
Elle milite actuellement pour que les Asperger puissent avoir le droit de vote .
Par ailleurs,l’une de mes amies avec 3 enfants – deux surdoués épileptiques et un 3e aphasique n’a pas faibli un instant pour amener ce 3e au baccalauréat – Une aide en classe , une aide à la maison et un jeune homme diplomé et ayant surmonté son handicap ayant maintenant une vie normale.
Quant à moi j’ai commencé en 46 ma scolarité , nous étions 57 dans notre classe , dénuée de tout confort et surtout de tout matériel scolaire et nous avons eu une scolarité normale.
J’ai fait aussi partie de l’enseignement à mes débuts professionnels , avec passion .
Il m’est arrivé d’avoir des élèves difficiles , j’étais pourtant jeune mais il y a toujours eu des professeurs non respectés et d’autres qui n’avaient qu’à apparaître dans leur classe pour qu’un silence total se fasse.
Leonor
13 mai 2019 @ 18:26
Ghislaine Perrine, ce n’est pas parce que VOTRE nièce a créé UN jeu » éducatif » que cela résout l’ensemble du problème des enfants et des enseignants dont il est question.
Leonor
13 mai 2019 @ 18:35
Bien sûr que les Asperger n’ont pas de déficience intellectuelle. Ils ont même au contraire une surdouance, comme on dit maintenant. Mais parfois dans un domaine précis., à un point ahurissant. Ils ont par contre la plupart du temps une inaptitude sociale partielle ou totale, qui les rend inaptes à des degrés divers à la vie avec autrui, voire à la vie pratique. Exemples vécus à disposition… De quoi se taper la tête contre les murs.
Selon le degré d’ « Asperger » de ces enfants, l’ensemble rend leur » inclusion » dans des classes standard difficile voire impossible, lourde pour l’enseignant, pénalisante pour els autres enfants, et pas forcément bénéfique pour eux-mêmes.
C’est bien ce dont il est question dans cette discussion, et des enseignants en ont largement témoigné.
Charlotte
12 mai 2019 @ 16:40
Les « Asperger » en règle générale n’ont pas de déficience intellectuelle, ni de retard de langage ils peuvent même développer de véritables talents dans divers domaines, on parle de Michel Ange, Einstein, Marie Curie, Graham Bell etc.
Quant au droit de vote je pense qu’ils l’ont à moins d’avoir été placés sous tutelle.
Pour ce qui est des élèves difficiles c’est un autre problème lié à l’éducation, à un problème familial, sociétal, à divers motifs qui n’ont rien à voir avec un quelconque handicap et dans ce cas effectivement, il y a des enseignants qui s’imposent, pas par la crainte mais par une présence, une écoute, une fermeté qui parfois manquent aux élèves. J’ai comme vous, commencé à enseigner très jeune, en lycée, mes élèves avaient, allons, 3 ou 4 ans de moins que moi, et sans être ni « copine » ni « mère fouettard » avec eux, je n’ai jamais eu de problème.