Selon Le Monde, la célèbre libraire Gibert Jeune prévoit de fermer quatre librairies installées Place Saint-Michel, dans le quartier latin, à Paris.
La librairie Gibert, spécialisée dans les livres scolaires d’occasion, fut fondée en 1888 par Joseph Gibert, quai Saint-Michel, dans le 5e arrondissement de Paris est vite devenue une institution.
En 1929, l’entreprise familiale est scindée en deux, en raison de désaccords entre les deux fils héritiers. Cette année-là, naissent alors les librairies Gibert Jeune et Gibert Joseph. Au fil des décennies, les deux frères vont développer leurs enseignes respectives proposant, au-delà des domaines scolaires et universitaires, tous les types d’assortiments qu’on puisse trouver en librairie.
Gibert Joseph s’agrandit au fil des ans et investit les 26, 30 et 34 bd St Michel captant les étudiants de la Sorbonne toute proche. Parallèlement, il développe un réseau de librairies en province : à Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Poitiers, Dijon, Toulouse, Montpellier, Marseille, ainsi qu’en région parisienne.
Gibert Jeune se concentre sur Paris. En 1934 il « émigre » sur la rive droite, et crée une librairie 15 Bd St Denis, appliquant les principes novateurs du libre-service et investit en 1971, l’immeuble 5 place St Michel.
En 2001 Gibert Joseph effectue sa première opération de croissance externe en reprenant la chaîne des magasins Univers du Livre, implantée à Evreux, Chalon, Mâcon, Orgeval et Saint-Germain-en-Laye, proposant une offre de librairie généraliste, et des environnements de papeterie tournés vers les loisirs créatifs et les cadeaux.
Le Groupe se détache désormais du marché du livre scolaire qui ne représente plus que 10% de ses ventes. En 2007, Gibert Joseph s’installe dans le « nouveau Quartier Latin » du 13e arrondissement près de la Bibliothèque François Mitterrand. En 2009, l’enseigne s’installe dans le nouveau centre commercial Carré de Soie à Vaulx-en-Velin, en périphérie de Lyon.
Placé en redressement judiciaire en 2017, Gibert Jeune est sauvé par Gibert Joseph. Mais la crise est toujours là : Seules deux autres, au numéro 27 et au 23 du quai Saint-Michel, resteront ouvertes. Le magasin du numéro 27 continuera à vendre des livres, car il a bénéficié d’une préemption, puis d’un achat, le 8 décembre 2020, de la Ville de Paris. (Merci à Guizmo)
lila
23 février 2021 @ 01:59
Quelle tristesse ces fermetures …trois lieux de culture ! 😞
Gibert jeune…je ne compte pas les fois où j’y suis entrée dans ma jeunesse . Je suis nostalgique 😳
Val
23 février 2021 @ 07:08
Un pan de nos histoires qui s’arrache
Nous allions chez Gibert jeune, direction la Fontaine pour nos RV, Rue saint André des Arts et nous finissions aux Trois Magots pour boire un lait fraise ou un petit crème.
Apres direction un des nombreux petit cinéma grand comme mon salon aujourdhui disparu……..
Nostalgie , oui c’était bien avant !!!
lila
23 février 2021 @ 12:56
Val…à vous lire …je faisais la même chose …pas au mêmes dates…sinon nous nous sommes croisées .
Bathilda
23 février 2021 @ 07:41
Même ça fait vieux, tant pis ! A chaque rentrée des classes, c’était le rituel : on vendait les livres scolaires de l’année passée et on rachetait ceux de la nouvelle année. A l’époque, les livres n’étaient pas fournis gratuitement et je crois bien qu’on pouvait préciser l’état des livres que l’on souhaitait … moyen, bien, comme neuf…. et puis, en tant que lycéennes, on était aussi bien contentes d’avoir à faire à de jeunes étudiants qui nous impressionnaient un peu …😇
Benoite
23 février 2021 @ 08:03
Un des coeurs de nos civilisations, est le monde de la lecture, de la découverte dans tous ses aspects de culture. Hier on disait que la lecture (sur Télé matin) favorisait notre cerveau, elle le force à rester « dynamique » et cérébral. Petit article tv, mais qui est bien la vérité. Nos neurones, et notre capacité intellectuelle sont boostés par les livres, tout bout , tout travaille. Il est recommande de changer de style de lectures, de découvrir encore et toujours des auteur (es) inconnu(e)s, de prendre du temps pour les réflexions et courants nouveaux de pensées. C’est une tristesse quand je vois que des librairies mettent la clé sous la porte. J’avais découvert ces librairies, et c’était un coup de coeur, parisienne pendant presque 7 ans, je les découvrais sans cesse, avec émotion.
Rose
23 février 2021 @ 08:43
C’est tellement triste, des générations d’étudiants ont erré dans les rayons à la recherche d’un improbable bouquin de maths, d’éco, de droit., le rayon histoire était pas mal surtout grâce aux bouquins d’occasion..
La pandémie mais aussi, avant, la désaffection des clients (lieux vieilli, un peu compliqué comme librairie..) expliquent cela. Au delà du mythe Gilbert, on regrettera les avis des libraires sur tel ou tel livre, ces flâneries dans les rayons. Triste triste.
Si l’Etat a préempté un des magasins , je trouve ça bien. Sinon le quartier latin va se musifier (muséer?) comme saint germain des prés et les boutiques de luxe pour touristes vont remplacer les librairies..je ne suis pas trop passéiste mais j’aime quand les quartiers ont une leur âme particulière.
Oui, triste vraiment.
Rose
Karabakh
23 février 2021 @ 16:37
C’est la « branche » Gibert Jeune qui disparait en grande partie. Gibert Joseph continue d’exister, même s’il a fermé des magasins en banlieue parisienne et en province. Vous pourrez toujours trouver des livres dans leurs rayonnages, un peu compliqués mais si riches, j’en conviens.
Marnie
23 février 2021 @ 08:52
Très très triste de cette nouvelle. Ne plus voir le vaisseau amiral Gibert Jeune sur la place Saint-Michel sera un crêve-coeur…. Et quel perte pour les étudiants (et autres) de ne plus avoir ces librairies spécialisées partout dans le quartier… Et pourtant, à titre personnel, j’ai toujours préféré Gibert Joseph et sa papèterie et c’est toujours ma librairie préférée de Paris, le temple du livre. Pour l’instant Gibert Joseph survit, mais jusqu’à quand ???
Naucratis
23 février 2021 @ 08:54
Que de souvenirs dans le Gilbert Joseph de Lyon, que j’ai arpenté durant toutes mes années d’études avant de découvrir celui de Paris lors de mes oraux de concours !
Si cette enseigne disparaît, c’est assurément une très mauvaise nouvelle.
Karabakh
23 février 2021 @ 16:38
C’est l’enseigne Gibert Jeune qui disparaît en grande partie. Gibert Joseph subsiste, à Paris, Lyon et ailleurs.
Hannah
23 février 2021 @ 08:55
C’est bien triste !
berton
23 février 2021 @ 09:53
Bien triste tout cela ….
Caroline
23 février 2021 @ 10:02
Hélas ! 😢
Que de souvenirs d’ adolescence et de jeunesse ! ‘ La bourse des livres ‘ !
J’ ai encore mes signets jaune, c’ est écrit : les livres ont plusieurs vies ‘ et ‘ Des kilomètres de livres, des milliers d’ occasions ‘ !
Karabakh
23 février 2021 @ 10:40
L’information de la fermeture des magasins de la place Saint-Michel n’est pas nouvelle mais elle se précise effectivement en ces premiers mois de l’année 2021. Très grosse perte.
Les magasins qui restent ouverts sur le quai sont les sections scolaire & papeterie (au n° 23) et religions-ésotérisme (au n° 27). Les autres spécialités seront intégrées à Gibert Joseph, situé plus haut sur le boulevard Saint-Michel, vers l’université Cluny-Sorbonne.
Le bâtiment du n° 27 est propriété de la mairie de Paris.
Le bâtiment du n° 23 est celle d’un investisseur privé.
Le grand immeuble du boulevard, où se trouve le siège social de l’entreprise, est propriété de celle-ci.
ISA
23 février 2021 @ 11:14
Quelle tristesse, que la fermeture de ces emblématiques librairies ! A coup sûr remplacées par des banques ou des supermarchés…
Olivier AM de Tokyo
27 février 2021 @ 07:42
Non, des magasins de mode, comme toutes les librairies qui ont déjà fermé dans le questure depuis 20 ans!
La première à disparaître étant l’autre librairie historique du quartier: les PUF, « expulsée » pour laisser place à Zara (qui n’a pas fait long feu, mais qui a elle-même fait place à une autre marque de vêtements).
Pierre-Yves
23 février 2021 @ 11:27
J’ai peu fréquenté Gibert Jeune, sur le quai et la place, mais beaucoup Gibert Joseph, sur le boulevard St Michel, excellente librairie disposant d’un choix très riche et très étendu, dont des livres d’occasion. Et j’espère bien continuer à pouvoir le faire !
Olivier AM de Tokyo
27 février 2021 @ 07:44
Cher Pierre-Yves,
De même, et j’y retournais à chaque voyage en France pour faire mes stocks de nouveautés…
Sans doute, sans le savoir, nous-y sommes nous croisés! :-)
Muscate-Valeska de Lisabé
23 février 2021 @ 12:22
J’ai eu beaucoup de mes livres scolaires qui venaient de là.
À mon époque,on les couvrait de couvertures transparentes pour les protéger,et on avait vraiment le respect des livres.
Benoite
23 février 2021 @ 14:16
ON Avait souvent, le respect de tout, Muscate. Tout se respectait, on l’apprenait chez nous, et à l’école.. Fini ce temps là, quoique quelquefois, je suis agréablement surprise. !!Oui le moment des couvertures des livres, et cahiers était une occupation minitieuse, et qui nous réunissait notre mère, et nous. Comme partout aussi.
Louise.k
23 février 2021 @ 14:20
Muscate, ma tante ( qui cousait) recouvrait mes livres scolaires de tissus multicolores , ces couvertures très bien confectionnées étaient très solides et peu communes…tellement peu commune qu’une de mes voisine de table me fit remarquer un jour que je devais être bien pauvre pour avoir des livres ainsi couverts…
Quant-à Gibert, j’allais tous les ans à Marseille échanger et racheter mes livres de classe lorsque j’étais ado.
Olivier AM de Tokyo
27 février 2021 @ 07:46
Chère Louise K,
Ces couvertures en tissu sont très à la mode au Japon!
Encore aujourd’hui!
J’en vois régulièrement dans la rue et dans les cafés.
Karabakh
23 février 2021 @ 16:41
Oui! Les couvertures transparentes! Quel souvenir!
Leonor
24 février 2021 @ 12:59
Et avant les couvertures transparentes, Karabakh, c’est d’un papier bleu spécifique dont on se servait. J’en ai encore la nostalgie. Par ailleurs, plier ce papier, c’était plus facile que de plier , rainurer, maintenir le plastique.
Et oui, Louise k., j’ai aussi encore des livres – non pas scolaires, mais de cuisine par exemple, ou de vieux dictionnaires -, recouverts ainsi, de tissu. Pas si facile à faire, même quand on sait manier l’aiguille. Mais, en effet, increvable. Va falloir que je re-essaie, rien que pour voir.
Chaque époque a ses matériaux et ses habitudes.
Danielle
25 février 2021 @ 12:05
Ces couvertures avaient l’avantage de voir immédiatement la spécificité du livre.
Karabakh
27 février 2021 @ 00:27
Leonor,
Sans manquer de respect à votre grand âge, j’ai récupéré et conservé des livres de mes parents, couverts avec ce papier bleuté. C’est vrai qu’il a une texture agréable et finalement, il est plus facile à manipuler que le plastique.
Danielle,
C’est vrai que ça, c’était pratique!
Kamila
24 février 2021 @ 11:51
C’est intéressant ce que vous dites. Mon père nous appris à respecter les livres et à les recouvrir. Quadra aussi, Je perpétue la tradition à chaque fois que je me procure un nouveau livre. J’y note mon nom et parfois la date à laquelle je l’ai acheté pour le personnaliser et pour la « postérité ».
Je recouvre aussi mes agendas que je « customise » à ma façon.
Albane
5 mars 2021 @ 16:01
Les couvertures transparentes existent encore. On a beaucoup moins l’habitude de recouvrir les livres, on ne les respecte plus tellement mais elles existent encore !
Danielle
23 février 2021 @ 14:40
J’ai lu cette information dans la presse, quelle tristesse ! que de fois y suis je allée !!
Je suis passée place st Michel récemment et il n’y avait personne devant les bacs de livres… Espérons que le personnel sera repris dans les autres boutiques qui survivront.
Anne75
23 février 2021 @ 14:48
Tristesse.
Tous mes livres d’école chez eux, et les Poche bon marché…
Lebrun
23 février 2021 @ 15:01
Nous sommes désolés car c’ est un tournant dans notre périple sur Paris lorsque nous allons en x
Weekend nous revenons toujours avec 1 sac de livres
Anna H
23 février 2021 @ 15:03
C’est bien triste… J’espère que les trois numéros de Gibert Joseph du boulevard Saint-Michel vont encore rester longtemps ouverts car j’y vais encore régulièrement. C’est une habitude conservée depuis mes études.
Karabakh
23 février 2021 @ 16:41
De même, j’ai beaucoup « fonctionné » avec des livres d’occasion et je pense avoir plutôt bien réussi. Du reste, mes sorties pour mes livres scolaires puis universitaires m’ont permis de dégoter d’autres petits ouvrages passés par une voire deux paire(s) de main avant les miennes. Des petits trésors pour certains.
Robespierre
26 février 2021 @ 16:48
l’intérêt des livres d’occasion résident dans le fait qu’un autre a dégoté pour vous un livre qui vous aurait intéressé et dont vous ignoriez l’existence. On n’est pas toujours au courant que tel sujet a fait l’objet d’un livre, sinon vous l’auriez acheté. Les livres d’occasion vous permettent de belles découvertes.
Karabakh
28 février 2021 @ 20:47
C’est absolument cela.
Kardaillac
23 février 2021 @ 17:12
Plusieurs enseignements ont quitté le Quartier Latin (derrière Polytechnique), ce qui diminue la chalandise des libraires. Ce modèle de distribution est déjà en péril par l’évolution des moeurs d’approvisionnement, mais quand les bilans se succèdent dans le rouge, c’est de l’acharnement thérapeutique.
Plus aucune librairie n’est en bonne santé, mais les Gibert sont emblématiques d’un passé qui s’estompe. J’ai vu l’an dernier que le vénérable Collège Sainte-Barbe où j’ai fait ma prépa, avait fondu les plombs pour devenir une bibliothèque. Au moins, aura-t-on évité un centre commercial fluorescent !
Baboula
24 février 2021 @ 16:46
Je suis allée voir la liste des anciens barbiste ,très éclectiques,d’Ignace de Loyola à Michel Piccoli en passant par Alfred Dreyfus mais je vous ai reconnu JeanPierre Castaldi ! 🤓
Karabakh
27 février 2021 @ 00:35
C’est vrai que ce modèle s’écule, se fragilisant d’abord par le phénomène, déjà ancien mais toujours actuel, de la commande en neuf auprès des grandes enseignes comme Fnac ou Cultura, puis plus récemment, des achats sur internet. Les clients en général, n’aiment plus l’occasion et pour ceux qui s’y tiennent encore un peu, c’est dix fois plus simple de se commander le livre sur Rakuten ou Momox…
Le souci de tout ça, c’est le manque de conseils d’un vrai libraire pour choisir sa lecture, opter pour le bon cadeau à faire, etc. Les vendeurs des grandes enseignes sont sympas mais ils sont étudiants et souvent, ils n’y connaissent pas grand chose à l’art du livre, aux valeurs attachées à cet objet.
Alix
23 février 2021 @ 18:41
souvenir de la librairie Gibert à Bordeaux dans laquelle on échangeait une pile de livres de l’an passé pour une pile de livres pour l’an nouveau, et c’est vrai avec la perspective de passer un bon moment pour les recouvrir, on aurait jamais songé à les utiliser sans cela.
Zulma
23 février 2021 @ 21:31
Après Boulinier, Gibert. Quel dommage !
Karabakh
27 février 2021 @ 00:38
Boulinier a succombé à l’absurdité de son bailleur qui, appâté par le gain, n’a pas vu, encore moins compris l’intérêt de conserver un loyer attractif pour son client historique. Moralité : Boulinier est à terre mais le bailleur n’est guère dans une meilleure position car pour l’instant, sauf nouvelle qui ne me soit pas encore parvenue, il n’a aucun client fiable pour occuper son fond.
Lorelei
24 février 2021 @ 14:01
Voilà…cela me rappelle que je fus jeune…et parisienne…et que j ai fait une classe prépa et des études litteraires à Paris, avec les nombreuses visites obligées à Gibert Jeune…c est bien loin tout cela!!! Maintenant je suis perdue à la campagne🤔😉
Karabakh
27 février 2021 @ 00:39
Un petit coup de mou, saupoudré d’un léger coup de vieux? 😉
Philppe Gain d'Enquin
25 février 2021 @ 11:46
Si « Rome n’est plus dans Rome », il convient de constater que « Paris n’est plus Paris » et cette malheureuse fermeture l’officialise Las !