Sortie le 3 décembre prochain de la biographie consacrée au duc et à la duchesse de Ségovie, qui a déjà été largement commentée sur Noblesse et Royautés dans un précédent article avec interview de l’auteur Yvan De Wilde.
« Don Jaime et Charlotte de Bourbon, duc et duchesse de Ségovie », Yvan De Wilde, Nicole D. Vaillant, Editions Vaillant, 2013
jul
1 octobre 2013 @ 06:14
Je pense que, par cet ouvrage, les auteurs ont voulu répondre à la ferveur des royalistes légitimistes à l’occasion du décès d’Emmanuelle de Dampierre, que je n’hésite pas à appeler la Duchesse d’Anjou, Duchesse douairière de Ségovie, par courtoisie, car elle s’est tellement impliquée pour faire respecter les droits de ses fils et petits-fils au trône de France.
D’un air de dire : non son épouse n’est pas Emmanuelle mais Charlotte !
Je suis heureux de voir que le Duc d’Anjou et de Ségovie et son épouse ont des admirateurs fidèles qui leur consacrent un livre.
Le titre présente seulement les titres espagnols (Duc et Duchesse de Ségovie) mais avec le nom de Bourbon, écrit en Français (c’est très bien) et le prénom du Prince en Espagnol (Jaime)
Puis en dessous on peut lire les prénoms qu’utilisait le Prince pour signer ses actes en tant que successeur des Rois de France : Jacques Henri.
Je félicite les auteurs pour cet ajout.
Peut-être qu’ils ne font alors pas l’impasse que je craignais sur ce que représentait le Prince pour des royalistes français (la Légitimité).
On ne comprendrait pas que le titre de Duc d’Anjou ne figure pas une seule fois dans cette biographie. On peut le CONTESTER mais on ne peut pas ne pas le CONSTATER quand on connait la vie du Prince.
Par contre les armoiries présentées sur la couverture pourraient être plus claires : les auteurs donnent-ils la bordure de gueules (rouge, qui est de la branche issue de Philippe de France, Duc d’Anjou, Roi d’Espagne) alors qu’après son père l’ancien roi Alphonse XIII d’Espagne, le Prince Jacques était devenu aîné et avait donc ôté la bordure pour la laisser à son frère Jean (Comte de Barcelone) et à de nombreux cousins.
J’espère que les auteurs pourront lever cette ambiguïté.
Actarus
1 octobre 2013 @ 13:28
La couverture est surchargée.
Je me demande quel message subliminal les auteurs cherchent à faire passer en montrant deux petites photos en noir et blanc, datant du début des années 30, et prises à une époque où les futurs époux civils ne se connaissaient pas. D’autre part, que représentent les drapeaux en dessous ?
Si tu as le courage de lire ce bouquin, Jul, me feras-tu une fiche de lecture ? ;)
jul
1 octobre 2013 @ 20:03
Volontiers Actarus ! :)
Je suis d’accord Actarus : cette couverture est surchargée.
Je n’avais pas fait attention aux deux photos en noir et blanc, le message est peut-être :
« ils étaient faits l’un pour l’autre avant de se connaître »
oubien est-ce fait pour reconstituer un bal : le prince charmant jetant les yeux sur une jeune fille roturière.
Ouiiii c’est vrai, on ne comprend pas de quels drapeaux il s’agit en noir et blanc. On reconnait l’Espagne et on espère la France :)
jul
1 octobre 2013 @ 07:23
Voici quelques photos :)
http://charlemos.foros.ws/t4269/las-fotos-perdidas-de-los-borbon/
on y voit le jeune Infant aujourd’hui Roi d’Espagne en uniforme :)
le mariage de ses parents le Comte et la Comtesse de Barcelone
puis la Reine Victoire-Eugénie de Battenberg avec ses fils Alphonse (à droite) et Jacques (à gauche)
On le revoit à gauche de la prochaine photo avec ses parents entourant la Reine-mère d’Espagne (Archiduchesse d’Autriche)
ici le Prince bébé avec sa maman :)
http://www.google.fr/imgres?sa=X&biw=1093&bih=489&tbm=isch&tbnid=wBAyzNjcFbI-sM:&imgrefurl=http://www.todocoleccion.net/espana-victoria-eugenia-esposa-alfonso-xiii-e-hijos-preciosa-e-historica-postal~x35701350&docid=twnTNoydhOptSM&imgurl=http://pictures2.todocoleccion.net/tc/2013/02/09/35701350_020222.jpg&w=550&h=407&ei=MlpKUsCLL8Gt0QXJ14Ag&zoom=1&iact=hc&vpx=416&vpy=116&dur=1182&hovh=193&hovw=261&tx=126&ty=87&page=3&tbnh=139&tbnw=187&start=40&ndsp=20&ved=1t:429,r:43,s:0,i:217
là avec son frère Alphonse et sa soeur Béatrice de Bourbon (entre autre grand mère de la Princesse Sybilla de Luxembourg)
le Prince Jacques est absent de celle là, mais elle est super. Je me demande où elle a été prise
(on voit l’Infant Jean, père du Roi d’Espagne actuel)
http://www.google.fr/imgres?start=82&sa=X&biw=1093&bih=489&tbm=isch&tbnid=mki7yEjtlqr-xM:&imgrefurl=http://www.fundacion.telefonica.com/es/arte_cultura/patrimonio_artistico/detalle/2363&docid=1KpctIQMX4JSkM&imgurl=https://simft.fundaciontelefonica.com/SimftWebWS/imagenes/IMAGENPA/GRANDES/10-M102_1.jpg&w=1315&h=988&ei=R1tKUoiWNNP20gXp4IDQBg&zoom=1&iact=hc&vpx=670&vpy=34&dur=687&hovh=195&hovw=259&tx=115&ty=163&page=5&tbnh=144&tbnw=196&ndsp=20&ved=1t:429,r:0,s:100,i:4
http://www.google.fr/imgres?sa=X&biw=1093&bih=489&tbm=isch&tbnid=yeI1OG9cS_fZcM:&imgrefurl=http://www.todocoleccion.net/postal-principe-asturias-infanta-beatriz-e-infante-jaime-hijos-alfonso-xiii~x36134760&docid=JVpLfqqRooRnMM&imgurl=http://pictures2.todocoleccion.net/tc/2013/03/06/36134760.jpg&w=541&h=355&ei=MlpKUsCLL8Gt0QXJ14Ag&zoom=1&iact=hc&vpx=775&vpy=16&dur=520&hovh=182&hovw=277&tx=181&ty=116&page=4&tbnh=147&tbnw=224&start=60&ndsp=22&ved=1t:429,r:66,s:0,i:286
celle-ci de la Reine Victoire-Eugénie est super :)
http://dinastias.forogratis.es/topic2214-156.html
Mayg
1 octobre 2013 @ 13:07
Merci Jul pour ces photos, elles sont très belles.
Francine du Canada
1 octobre 2013 @ 14:59
Jul, merci de vos commentaires et liens; très instructifs. Amitiés, FdC
jul
1 octobre 2013 @ 20:10
De rien Mayg et Francine ! C’est une joie pour moi.
La dernière photo (je précise) dont je parle, est celle de la Reine avec ses petits-enfants.
Une merveille.
Vous y verrez le Roi d’Espagne à côté de Gonzalo de Bourbon, fait Duc d’Aquitaine par son père le Prince Jacques Duc d’Anjou et de Ségovie.
et d’autre part son frère le Prince Alphonse, Duc d’Anjou et de Cadix.
Sachez qu’à l’époque, tous ces petits ne savaient même pas parler Espagnol (appris dans les années 1950…) mais parlaient Italien et Français avec leur parents et leur royale grand-mère.
La photo suivante sur ce site montre le Prince Jacques avec ses parents, frères et soeurs en vacances :) (pantalons blancs).
Mélusine
2 octobre 2013 @ 12:06
Quel bel enfant blond, Juan Carlos, dans son petit uniforme militaire !
Merci, Jul pour les liens et vos commentaires érudits. On apprend toujours à vous lire
Corsica 2
3 octobre 2013 @ 19:12
Jul, je partage les commentaires de Mélusine et Francine . À mon tour, je vous dis merci .
Marquise
1 octobre 2013 @ 09:59
Et hop, on nous repasse le « mauvais » plat… :-(
Zeugma
1 octobre 2013 @ 10:22
Bravo !
Je voudrais féliciter l’auteur d’avoir trouvé sufisamment de matière pour écrire cette biographie.
Cet ouvrage va bien occuper les longues soirées d’hiver des Blancs d’Espagne, installés dans de vieux fauteuils Louis XIII un peu rapiécés, au son des gouttes d’eau tombant dans des seaux disposés ça et là dans leur salon glacial.
Pimouss
1 octobre 2013 @ 19:04
Diantre, vous ai je déjà invité à la maison ? ^^
Corsica 2
3 octobre 2013 @ 19:12
Excellent !
jul
1 octobre 2013 @ 19:57
Si vous voyiez mon salon Zeugma ! :)
Rien à voir avec vos préjugés :D !
Caroline
1 octobre 2013 @ 23:40
Zeugma,lool,votre commentaire fort ‘imagé’ me rappelle une caricature!
A ajouter des tasses de thé ébréchées!lool!
Mélusine
2 octobre 2013 @ 11:49
Zeugma, les salons glacés recèlent parfois des fauteuils fatigués par les ans et des plafonds qui espèrent une main secourable, mais il arrive qu’ils honorent des demeures ou de nobles châteaux qui nous racontent une Histoire que le temps n’efface pas…
emporio
1 octobre 2013 @ 17:08
A quand une Bibliographie, non une de courtoisie, de Dona Emmanuelle de DAMPIERRE, et sa vie tumultueuse, la vérité rien que la vérité, même si elle désagréable pour ses Fans.
R-N
3 octobre 2013 @ 03:31
Emporio : la Duchesse d’Anjou et de Ségovie a fait publier elle-même sa biographie, (en espagnol) en 2003.
jul
3 octobre 2013 @ 08:07
Ahh Emporio, vivement ! Tout ce qui permet de faire connaître Emmanuelle de Dampierre est bienvenu :)
Une biographie honnête (à la différence d’un pamphlet) montrera aussi les qualités de la Duchesse d’Anjou et de Ségovie et expliquera certains de ses choix que vous qualifiez de tumultueux en les replaçant dans leur contexte.
Cela vous permettra de mieux comprendre cette dame et de réviser votre jugement qui semble entièrement hostile.
Mais pour cela, faut il encore avoir de l’empathie à défaut de sympathie.
COLETTE C.
1 octobre 2013 @ 17:25
Pris bonne note, c’est le genre de livre que j’adore !
Pimouss
1 octobre 2013 @ 19:11
Pour une fois qu’on dit la vérité sur la vie si peu catholique du prétendant espagnol.
HRC
1 octobre 2013 @ 20:03
pour les curieux allez voir sur le sujet « Bourbon » les 400 et quelques déjà échangés sur cette parution;
Kalistéa
1 octobre 2013 @ 21:45
Je me demande si l’auteur laisse entendre que cette »duchesse civile » a tué son duc de mari d’un coup de bouteille( après l’avoir vidée…).Car c’est ce qui s’est dit avec insistance, à l’époque de la mort inexpliquée de ce pauvre homme qui n’avait guère eu de chance avec ses épouses respectives!
R-N
2 octobre 2013 @ 12:11
Je passerai sur cet article pour donner ides précisions déjà annoncées à l’issue des longs commentaires du précédent article.
Sigismond
9 octobre 2013 @ 09:33
Il nous manque aussi une biographie en français du prince des Asturies, « le Bourbon de cristal » (allusion à sa santé très fragile) comme est titrée sa biographie en espagnol écrite par José María Zavala Chincharro. Celui qui fut le dauphin de France « de jure » de 1936 à 1938, fut traité très durement et très injustement par son père, Alfonso XIII. Même si ce dernier fut pour nous « le roi de bon aloi » (pour reprendre l’expression de l’historien Guy Augé) de 1936 à 1941, même s’il se revendiqua clairement roi de France « de jure », en enlevant la bordure d’Anjou autour de son écu de France, en se déclarant chef de la Maison de Bourbon, et en se désignant comme le légitime héritier du trône de France, Alfonso XIII ne retint pas la leçon qui lui avait été faite en 1931 par le duc d’Anjou et de Madrid : « tu seras un jour chef de la Maison de France ; après toi ce sera ton fils aîné, n’eût-il ni bras, ni jambes. En France, je le répète, il n’y a possibilité, de par notre tradition, ni pour renonciation, ni pour abdication. »
Le malheureux prince Alphonse, qui prit à la suite de sa renonciation forcée au trône d’Espagne le titre de comte de Covadonga, eut un destin encore plus dramatique que celui de son frère puîné l’infant Jacques, duc de Ségovie.
J’aime beaucoup cette photo à Paris en 1934, avec son épouse la princesse Edelmira, photo sur laquelle ils ont signé tous les deux :
http://1.bp.blogspot.com/-DHz0tSOTr6E/TXzcOaSZ8YI/AAAAAAAASrE/CNaN2gzMlek/s1600/3-Alfonso%2By%2BEdelmira%252C%2B1934.jpg
Alfonso XIII ne sut pas transmettre l’héritage royal français à ses deux fils aînés Alphonse et Jacques, et à leurs épouses ses deux belles-filles Edelmira et Emmanuelle. Il faudra attendre l’arrivée providentielle d’un « deus ex machina » venu d’Égypte (mais né à Paris !)… On lira tout cela avec grand intérêt dans les actes (à paraître) de la 20e université d’été du Centre d’Études Historiques (qui a eu lieu cet été au Mans), dont le thème était « Les Bourbons et le XXe siècle ».