La couronne surmontant le dais royal de la reine Ranavalona III de Madagascar (1861-1917) qui était exposée depuis 1910 au Musée de l’Armée à Paris est prêtée aux autorités de Madagascar avant d’être remise officiellement après le vote d’une loi d’exception.
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framboiz07
6 novembre 2020 @ 04:58
Avant de la restituer, qu’on n’ en fasse une copie, ce n’est pas trop compliqué, semble t’il! Personnellement,je suis contre les restitutions !
Nivolet
6 novembre 2020 @ 19:02
Idem😠
Dimitri Ned
7 novembre 2020 @ 07:37
Vous êtes contre les restitutions. Ma parole, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. En même temps ce n’est pas surprenant que vous pensez ainsi quand on sait que le bien être de l’europe repose en grande partie sur les pillages, les massacres et l’assujetissement de d’autres peuples du monde.
marianne
7 novembre 2020 @ 10:05
Dimitri Ned, ce que vous décrivez me fait surtout penser aux conquêtes musulmanes .
lilian
7 novembre 2020 @ 10:56
Vous avez totalement raison Dimitri. Je pense que personne ici ne souhaiterais voir ses bijoux volés rester dans les mains des voleurs, non?
Rillette (du Mans)
7 novembre 2020 @ 12:06
Commentaire un peu outrancier, mais pas totalement dénué de fondement. Mais il en est ainsi depuis que le monde est monde. Et ce n’est pas l’apanage des « vilains » peuples européens. Depuis l’origine des temps, l’homme a toujours tenté de prendre le dessus sur son voisin et rien n’a changé.
L’Europe devrait-elle se repentir pour avoir été si cruelle avec les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique ou d’Océanie. Sous prétexte que beaucoup ont du mal a assumer leur Histoire, l’Europe devrait-elle en permanence faire son Mea Culpa et baisser la tête, sinon la culotte devant tous ceux qu’elle aurait jadis opprimés ?
Ceci dit Dimitri vous semblez néanmoins bien vous accommoder de ce bien être si mal acquis, puisque vous intervenez ici.
Excellente journée à toutes et à tous.
Philibert
10 novembre 2020 @ 17:34
Le problème des restitutions est beaucoup plus vaste et compliqué que ce que vous avez l’air de supposer.
Certaines oeuvres ont été achetés officiellement à l’époque, comme les frises du Parthénon.
D’autres ont eu plusieurs propriétaires successifs, plus ou moins légaux.
D’autres oeuvres ont été pillées lors de guerres, partout dans le monde. C’est ainsi que la Belgique réclame toujours des oeuvres volées sur son sol par les armées de Napoléon.
Dans le droit civil, il existe un principe universel, celui de la prescription. Après un certain temps, on ne peut plus réclamer.
Bref, en dehors de quelques cas où les oeuvres ont une importance symbolique considérable pour le pays d’où elles sont parties (comme la couronne de saint Etienne de Hongrie, restituée par les USA à la Hongrie en 1979, et comme la couronne sujet de cet article), les restitutions n’ont pas lieu d’être.
Chris R.
7 novembre 2020 @ 09:55
Contre les restitutions ? Réaction typique des pillards et voleurs. Toujours prendre mais ne jamais rendre, n’est-ce pas ?
Ces objets n’ont jamais appartenu aux Européens. Il est légitime que ces objets reviennent à leurs propriétaires.
Si jamais vous vous faites cambrioler, n’allez surtout pas au commissariat pour déposer plainte et espérer retrouver le voleur pour retrouver vos affaires parce que lui non plus est contre les restitutions.
Lola
6 novembre 2020 @ 08:15
« La couronne surmontant le dais royal de la reine Ranavalona III de Madagascar (1861-1917) qui était exposée depuis 1910 au Musée de l’Armée à Paris est prêtée aux autorités de Madagascar avant d’être remise officiellement après le vote d’une loi d’exception. »
Je ne comprend pas le mot « prêtée ».
Il appartenait à Madagascar, il a été exposé au musé et maintenant il est prêté à Madagascar.
Pour être au musée, il a été pris de quelle manière? De force ou de gré n’est ce pas?
Mais maintenant il est remis à qui?
Phil de Sarthe
6 novembre 2020 @ 08:46
Il semble qu’il y ait une vague de « restitutions » à l’Afrique »….
La boite de Pandore est ouverte, les œuvres vont voyager! Après les petits commerces, la mort des musées. Triste époque.
framboiz07
6 novembre 2020 @ 17:52
Oui et comme une grande partie de l’Afrique risque de tomber aux mains de Daesh … Remember les Boudahs d’Afghanistan !
L’Afrique n’entretient pas ses gens ,routes, écoles , musées ,alors ses musées ?!!
Trianon
7 novembre 2020 @ 12:55
C’est sur qu’à l’époque des colonies , tout ça était entretenu…hôpitaux , routes, écoles .
Mais bon, ils ont préféré l’indépendance ,on voit le résultat
Nivolet
6 novembre 2020 @ 19:01
Démagogie, vous avez dit démagogie cher cousin ? 😒
Claudia
6 novembre 2020 @ 09:16
Je me demande combien elle pèse, elle semble lourde.
Baboula
7 novembre 2020 @ 09:15
Je ne crois pas que le zinc soit un métal très lourd puisqu’il sert à couvrir les toits . Et à faire des girouettes,l’aigrette m’y fait penser .
Karabakh
7 novembre 2020 @ 19:58
Le zinc pur pèse 7,13 g/cm³ – le zinc travaillé affiche 7,09 g/cm³. Nous sommes un peu en-dessous de la moyenne entre l’aluminium (2,71 g/cm³) et l’or (19,3 g/cm³). Cela fait effectivement du nickel un métal peu lourd, idéal pour des réalisations ornementales en carrosserie, chaudronnerie et ferronnerie.
Karabakh
7 novembre 2020 @ 19:59
Utilisé en sellerie aussi.
Philibert
11 novembre 2020 @ 23:20
Fondamentalement, je m’étonne de l’emploi de zinc pour une couronne.
En fait, je ne connais pas d’autre exemple d’emploi de zinc dans la joaillerie.
Un spécialiste pourrait-il nous en dire plus ?
Francois
6 novembre 2020 @ 09:59
L histoire de l’art ne s’en remettra jamais.
Jean Pierre
6 novembre 2020 @ 13:32
Nous non plus !
Muscate-Valeska de Lisabé
6 novembre 2020 @ 16:13
😄😄
Pastelin
7 novembre 2020 @ 17:57
😁😄
Rillette (du Mans)
6 novembre 2020 @ 12:05
Certains seront partisans de la restitution d’une bonne partie des pièces conservées dans nos musées. A juste titre peut-être. Mais ce n’est pas mon avis.
Le seul fait de les avoir rapatriés en France a justement permis leur sauvegarde. Si elle était restée sur place, cette malheureuse couronne aurait peut-être terminé dans la collection d’un riche américain ou pire encore détruite. Si la France commence à « restituer » à tout va, les dirigeants de nombreux pays plus ou moins instables vont pouvoir se faire des c… en or en les revendant au plus offrant. Il ne fallait pas ouvrir cette boite de Pandore, c’est la disparition programmée de toutes ces œuvres.
Gérard
6 novembre 2020 @ 13:06
Cette « couronne » aurait dû quitter le Musée de l’Armée et Paris pour Antananarivo avant le 26 juin et la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de Madagascar. Après un bref séjour dans un entrepôt, elle a regagné son emplacement dans la vitrine consacrée à Madagascar, au-dessus d’un casque de cadet de la garde de la reine Ranavalona III et de plaques d’identité de coolies du corps expéditionnaire malgache de 1897, dans la salle Joffre dédiée à l’armée coloniale pendant la Première Guerre mondiale.
Haute de 70 cm et d’un diamètre de 35 cm, la coiffe de zinc doré garnie de tissu ocre et grenat n’est pas « une couronne au sens où on l’entend communément, précise Ariane James-Sarazin, directrice adjointe du Musée de l’Armée, cette pièce est un élément décoratif en forme de couronne qui coiffait le dais utilisé par la reine Ranavalona III lors des événements solennels appelés Grand Kabary au cours desquels elle s’adressait à la population. » Il a notamment servi lors du discours exhortant à prendre les armes contre les troupes françaises pour s’opposer à l’instauration d’un protectorat en 1895.
Cette couronne a été donnée au Musée de l’Armée en 1910 par le notable réunionnais George Richard, sans que les conditions dans lesquelles il en prit possession soient connues. Il fit partie du bataillon des volontaires de la Réunion engagé dans la conquête de Madagascar de 1884 à 1886. Il a fait un second séjour sur l’île de fin 1895 à juin 1896, mais il n’était plus militaire. Ce n’est donc pas une prise de guerre selon Mme James-Sarazin.
Or dans la lettre adressée à Emmanuel Macron et remise au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de sa visite à Madagascar le 20 février, le président Andry Rajoelina réclamait la restitution de « la couronne royale de la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III », comme l’a rapporté La Tribune de l’art, dans son édition du 22 juin.
Or la couronne de la reine déposée par les Français et contrainte à l’exil à Alger où elle devait mourir, est en vermeil ornée de sept fers de lance représentant les sept maisons princières et surmontée d’une aigle. Cette couronne de Ramavalona Ière a, selon la version officielle, été dérobée dans le palais d’Andafiavaratra, situé sur la colline royale d’Antananarivo en 2011. Le vol n’a jamais été élucidé mais des bruits ont couru il y a deux ans selon lesquelles le symbole de la royauté merina se trouverait à Paris. Ces rumeurs persistantes sont peut-être à l’origine de la confusion entre les deux objets.
« Nous avons rapidement vérifié avec le gouvernement malgache que nous parlions bien de la même pièce et il n’y a aucun doute sur cela », témoigne une source diplomatique en précisant que dès connaissance de la requête malgache, Paris « a très vite donné un accord de principe et tout mis en œuvre de façon à être prêt pour le 26 juin », date anniversaire de l’indépendance. « Dans le contexte du Covid-19, la tâche était compliquée mais la demande de Madagascar s’insère dans une priorité forte du président Macron », rappelle cette source, en faisant référence au discours de Ouagadougou de novembre 2017 dans lequel, l’engagement a été pris que « d’ici à cinq ans, […] les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique ».
Pourquoi avoir renoncé alors au dernier moment à ce transfert ? Les autorités malgaches, qui s’étaient lancées dans cette requête sans avoir pris l’avis de leurs experts en la matière, se sont semble-t-il aperçues tardivement que la France ne pourrait leur offrir une véritable restitution avec un transfert de propriété et qu’il leur faudrait se contenter d’une convention de dépôt pour une durée de quelques années. Cette solution juridique d’un prêt de long terme a encore récemment été utilisée dans le cas de la « restitution » du sabre attribué à El Hadj Omar Tall au Sénégal en 2019. En France, les objets appartenant aux collections nationales demeurent en effet inaliénables et incessibles en vertu du droit sur le patrimoine. Seule une loi spécifique pourrait autoriser la cession définitive d’un objet. Et elle ne pouvait être préparée et votée en un délai aussi court.
Ce compromis a certainement été jugé insuffisant pour en faire une victoire digne d’être annoncée lors du 60e anniversaire de l’indépendance. M. Rajoelina a donc fait savoir au gouvernement français qu’il préférait attendre que la voie législative soit conduite à son terme pour procéder à la restitution.
Ce rebondissement « n’a été la source d’aucune tension », assure Paris en repoussant tout rapprochement avec un autre dossier de restitution autrement contentieux : celui des îles Éparses, disputées à la France depuis les années 1970 et que le président malgache s’était imprudemment engagé à ramener dans le giron national pour le 26 juin.
Ces informations viennent du Monde dans ses éditions des 13 et 14 juillet sous la plume de Laurence Caramel.
La volonté de propagande s’est traduite par la restauration discutable et les dernières phases de travaux de réhabilitation du Rova d’Antananarivo et du palais de Manjakamiadana, incendiés en 1995 et la construction voisine d’un « Colisée ». Voir dans La Tribune de l’Art Le patrimoine d’Antananarivo en danger par Didier Rykner, mercredi 6 mai 2020.
Gérard
6 novembre 2020 @ 13:07
La couronne du dais de la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III (1861-1917), s’est finalement envolée de Paris pour Antananarivo, où elle devait atterrir ce jour jeudi 5 novembre.
Nivolet
6 novembre 2020 @ 19:04
👍👏🏼
Nivolet
6 novembre 2020 @ 19:05
Idem😠
Nivolet
6 novembre 2020 @ 19:09
👍👏🏼😠
Muscate-Valeska de Lisabé
6 novembre 2020 @ 16:13
Le zinc est léger,et sans valeur…cet objet me semble assez caricatural,en fait.
On peut le rendre sans état d’âme.
Ce qui est sûrement le cas.
Chris R.
7 novembre 2020 @ 09:47
Wouahh…mais quelle mentalité..
Muscate-Valeska de Lisabé
8 novembre 2020 @ 18:01
Juste de la sincérité.
Baboula
7 novembre 2020 @ 09:08
Comme de nombreux monuments qui ont fini en quais le long du Nil .
BELLE
6 novembre 2020 @ 12:17
RILETTE DU MANS vous avez entierement eaison
c’est du n’importe quoi
Chris R.
6 novembre 2020 @ 22:08
Bonsoir,
En quoi est-ce du n’importe quoi ?
Trianon
8 novembre 2020 @ 12:23
Pour un nouveau vous êtes bien désagréable
Franz-Joseph
6 novembre 2020 @ 12:23
Pff, ridicule…
Cette couronne ne va pas faire long feu chez les communistes, enragés contre la monarchie.
Gérard
6 novembre 2020 @ 16:35
Communistes je ne crois pas.
Chris R.
6 novembre 2020 @ 22:10
Bonsoir,
Qui qualifiez-vous de communistes enragés contre la monarchie ?
Karabakh
7 novembre 2020 @ 20:06
Vous m’apprenez que Madagascar est aux mains des communistes.
Gérard
6 novembre 2020 @ 12:57
Cette « couronne » aurait dû quitter le Musée de l’Armée et Paris pour Antananarivo avant le 26 juin et la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de Madagascar. Après un bref séjour dans un entrepôt, elle a regagné son emplacement dans la vitrine consacrée à Madagascar, au-dessus d’un casque de cadet de la garde de la reine Ranavalona III et de plaques d’identité de coolies du corps expéditionnaire malgache de 1897, dans la salle Joffre dédiée à l’armée coloniale pendant la Première Guerre mondiale.
Haute de 70 cm et d’un diamètre de 35 cm, la coiffe de zinc doré garnie de tissu ocre et grenat n’est pas « une couronne au sens où on l’entend communément, précise Ariane James-Sarazin, directrice adjointe du Musée de l’Armée, cette pièce est un élément décoratif en forme de couronne qui coiffait le dais utilisé par la reine Ranavalona III lors des événements solennels appelés Grand Kabary au cours desquels elle s’adressait à la population. » Il a notamment servi lors du discours exhortant à prendre les armes contre les troupes françaises pour s’opposer à l’instauration d’un protectorat en 1895.
Cette couronne a été donnée au Musée de l’Armée en 1910 par le notable réunionnais George Richard, sans que les conditions dans lesquelles il en prit possession soient connues. Il fit partie du bataillon des volontaires de la Réunion engagé dans la conquête de Madagascar de 1884 à 1886. Il a fait un second séjour sur l’île de fin 1895 à juin 1896, mais il n’était plus militaire. Ce n’est donc pas une prise de guerre selon Mme James-Sarazin.
Or dans la lettre adressée à Emmanuel Macron et remise au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lors de sa visite à Madagascar le 20 février, le président Andry Rajoelina réclamait la restitution de « la couronne royale de la dernière reine de Madagascar, Ranavalona III », comme l’a rapporté La Tribune de l’art, dans son édition du 22 juin.
Or la couronne de la reine déposée par les Français et contrainte à l’exil à Alger où elle devait mourir, est en vermeil ornée de sept fers de lance représentant les sept maisons princières et surmontée d’une aigle. Cette couronne de Ramavalona Ière a, selon la version officielle, été dérobée dans le palais d’Andafiavaratra, situé sur la colline royale d’Antananarivo en 2011. Le vol n’a jamais été élucidé mais des bruits ont couru il y a deux ans selon lesquelles le symbole de la royauté merina se trouverait à Paris. Ces rumeurs persistantes sont peut-être à l’origine de la confusion entre les deux objets.
« Nous avons rapidement vérifié avec le gouvernement malgache que nous parlions bien de la même pièce et il n’y a aucun doute sur cela », témoigne une source diplomatique en précisant que dès connaissance de la requête malgache, Paris « a très vite donné un accord de principe et tout mis en œuvre de façon à être prêt pour le 26 juin », date anniversaire de l’indépendance. « Dans le contexte du Covid-19, la tâche était compliquée mais la demande de Madagascar s’insère dans une priorité forte du président Macron », rappelle cette source, en faisant référence au discours de Ouagadougou de novembre 2017 dans lequel, l’engagement a été pris que « d’ici à cinq ans, […] les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique ».
Pourquoi avoir renoncé alors au dernier moment à ce transfert ? Les autorités malgaches, qui s’étaient lancées dans cette requête sans avoir pris l’avis de leurs experts en la matière, se sont semble-t-il aperçues tardivement que la France ne pourrait leur offrir une véritable restitution avec un transfert de propriété et qu’il leur faudrait se contenter d’une convention de dépôt pour une durée de quelques années. Cette solution juridique d’un prêt de long terme a encore récemment été utilisée dans le cas de la « restitution » du sabre attribué à El Hadj Omar Tall au Sénégal en 2019. En France, les objets appartenant aux collections nationales demeurent en effet inaliénables et incessibles en vertu du droit sur le patrimoine. Seule une loi spécifique pourrait autoriser la cession définitive d’un objet. Et elle ne pouvait être préparée et votée en un délai aussi court.
Ce compromis a certainement été jugé insuffisant pour en faire une victoire digne d’être annoncée lors du 60e anniversaire de l’indépendance. M. Rajoelina a donc fait savoir au gouvernement français qu’il préférait attendre que la voie législative soit conduite à son terme pour procéder à la restitution.
Ce rebondissement « n’a été la source d’aucune tension », assure Paris en repoussant tout rapprochement avec un autre dossier de restitution autrement contentieux : celui des îles Éparses, disputées à la France depuis les années 1970 et que le président malgache s’était imprudemment engagé à ramener dans le giron national pour le 26 juin.
Ces informations viennent du Monde dans ses éditions des 13 et 14 juillet sous la plume de Laurence Caramel.
La volonté de propagande s’est traduite par la restauration discutable et les dernières phases de travaux de réhabilitation du Rova d’Antananarivo et du palais de Manjakamiadana, incendiés en 1995 et la construction voisine d’un « Colisée ». Voir dans La Tribune de l’Art Le patrimoine d’Antananarivo en danger par Didier Rykner, mercredi 6 mai 2020.
Lola
6 novembre 2020 @ 15:45
Ce n’est pas à quelqu’un d’autre à décider de ce que je dois faire de mon bien.
Si vous les garder dans vos musées, ils apportent quoi au pays d’origine? Vous partagez les frais des tickets de musée avec le pays au quel vous les avez volé?
Lola
6 novembre 2020 @ 15:49
Donc c’est logique qu’on vole ce qui appartient à un sans abris, car il n’en fait pas bon usage?
On met cela au musée mais on ne partage pas avec lui car c’est notre musée?
nck
6 novembre 2020 @ 16:43
Je ne sais que penser de cette vague de « restitutions » (de biens qui n’ont souvent même pas été volés) sans aucun débat, apparemment nos officiels disposent du patrimoine de notre état un peu comme ils l’entendent (la dague au Sénégal, les Iles Eparses à Madagascar) …
Gérard
6 novembre 2020 @ 16:46
La couronne ici représentée est du type de celles qui sous le régime monarchique ont été utilisées notamment en France pour les entrées dans les bonnes villes des rois, et à Reims et à Paris pour les sacres, c’était des couronnes décoratives, festives.
Je ne sais pas s’il en reste encore en France.
Karabakh
7 novembre 2020 @ 20:09
Je me posais la même question, savoir s’il reste des couronnes décoratives (dais, carrosses) de la monarchie française, sur le sol français. Pour ma part, je n’en ai jamais croisées dans les musées français.
Gérard
9 novembre 2020 @ 13:43
Des carrosses il y en a surtout du XIXe siècle en France, à Versailles, Compiègne, Chambord…
Pascal
6 novembre 2020 @ 16:58
Je suis partagé sur ces questions de restitutions , et puis tout semble s’y compliqué , il y a les rapts , les rapts suivis de dons , les achats en bonne et due forme , les dons purs et simples etc.
Comme l’a écrit quelqu’un on risque d’ouvrir la boîte de Pandore , alors autant que les choses restent comme elles sont !
Tout au plus peut on accepter une restitution par ci par là dans un cadre hautement symbolique et pour « l’amitié entre les peuples » .
La Hongrie a du il me semble attendre très longtemps avant que ne lui soit restituée la couronne de Saint Etienne et l’ Egypte réclame à Venise la restitution des reliques de Saint Marc , d’ici peu Monsieur Erdogan réclamera le trésor de la basilique dont une grande partie provient du sac de Constantinople lors de la quatrième croisade …
Un véritable pandémonium !
En l’espèce j’ai le regret de déclarer que nous ne perdons pas grand chose .
Nous serions amplement dédommagés si nous recevions en échange quelques lémuriens rares pour renforcer ou restaurer les collections du zoo de Paris qui avait acquis dans leur élevage une certaine réputation , en grande partie grâce à Monsieur Jean-Jacques Petter . Le muséum avait jadis une tradition d’étude de la faune et flore malgaches et peut être l’a t’il encore . Par la suite des projets de conservation in situ furent lancés ; mais les malgaches ont d’autres soucis que la préservation de la biodiversité …
Si cette ornement de dais leur fait plaisir…
Pascal
6 novembre 2020 @ 16:59
« Tout semble si compliqué » mais « tout semble s’y compliquer » ne serait pas mal non plus.
PaulineG
6 novembre 2020 @ 17:02
En tant que métisse malgache française, je suis personnellement très heureuse de cette restitution. La noblesse malgache, inconnue en Europe, a beaucoup apporté à Madagascar, la noblesse (et la royauté) convertie par des missionnaires anglais a installé de manière pérenne le christianisme au pays avec tout ce que ça comporte (école pour tous notamment)
Ce pays possède peu de patrimoine historique (nous avions une couronne dérobée en 2011) mais le souvenir de la monarchie reste très vive. Il existe beaucoup d’associations rassemblant la noblesse malgache (jaky mena étant la plus connue), y compris en France. Elles sont très actives, et organisent des soirées de gala, des olympiades, des garden party …etc. En ce sens, cette couronne est particulièrement précieuse pour le pays car elle représente la dernière représente de la monarchie avant qu’elle ne soit injustement déposée. C’est très émouvant pour nous. Elle ne représente rien pour la France et elle a été acquise illégitimement.
Pour rappel, Madagascar à l’époque de la reine Ranavalona III était aussi riche que le Japon.
Je suis surprise de constater que c’est le premier billet du blog au sujet de la royauté malgache. Son histoire est passionnante. Ma grand mère malgache possédait des manuscrits familiaux sur l’histoire des rois des Merinas, manuscrits transmis de génération en génération dans les familles nobles.
Pascal🍄
8 novembre 2020 @ 10:53
Je serais sincèrement curieux d’en savoir davantage sur la noblesse malgache .
Antigone
6 novembre 2020 @ 19:58
La place des objets d’arts africains est en Afrique.
Nicolas
6 novembre 2020 @ 21:35
Et maintenant, restaurez la monarchie malgache !
Guy Coquille
6 novembre 2020 @ 23:08
La conquête de Madagascar n’est pas un épisode glorieux pour notre pays. Effectuée à la suite d’un acte d’insubordination par Galliéni, elle a été très meurtrière y compris du côté français (à cause de la fièvre jaune). Elle n’avait pas de justifications valables. Cette grande île ne s’en est jamais remise.
Lola
7 novembre 2020 @ 09:51
Si on vidé tous les musées occidentaux des objects qui ne leur appartiennent pas, les musées seraient mais tellement vide.
Menthe
8 novembre 2020 @ 16:50
N’exagérons pas Lola !
aubepine
7 novembre 2020 @ 11:17
C’est un geste normal ,cette couronne qui n’a peut-être pas une grande valeur matérielle a une valeur hautement symbolique et historique pour les Malgaches, respectons leur indépendance et leur histoire d’avant la colonisation !
Martine
7 novembre 2020 @ 12:24
Sans parler de restauration de la monarchie malgache il est possible de respecter certaines traditions
un reportage de RFI sur le retour de cette couronne: https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201107-madagascar-palais-reine-travaux-inaugration-couronne
Gérard
7 novembre 2020 @ 15:56
En février il était dit que les travaux de réhabilitation du palais de Manjakamiadana, le palais de la reine, avançaient à grande vitesse. Selon les responsables, ces travaux devaient être achevés cette année. Le président malgache voulait aussi dans ce palais de nouvelles installations, à savoir des ascenseurs, une salle de scénographie, une bibliothèque et une salle d’archives.
Les descendants de la famille royale ne semblent pas adhérer à cette idée. Selon eux, le palais doit, absolument, garder ses aspects initiaux, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. C’est ce qu’a expliqué l’aîné de la famille royale le prince et docteur Ndriana Rabarioleina.
Le prince ajoute :
Le Rova d’Antanarivo est un joyau appartenant, de manière indivise, à toute la nation, et il est interdit à quiconque d’en disposer, même au président de la république, surtout de ne pas dénaturer son caractère avec la construction d’un hideux colisée « destiné à attirer la population autour d’événements lucratifs, amusants et festifs ». Un tel viol des lieux sacrés imprégnés de la sacralité royale avec la proximité de la cabane royale de Besakana, du palais royal de Manjakamiadana, de la cabane royale de Mahitsielafanjaka, de l’emplacement des anciens palais royaux, tels que les palais royaux de Manjakahavana, Manjakatsiroa , Masoandrotsiroa, Mananjara, et autres huttes royales, et par la religiosité à deux pas du Temple Royal doit être sanctionné par l’arrêt des travaux et la démolition dudit « colisée ».
Le texte est contresigné par Jean-Pierre Razafy-Andriamihaingo, ancien ambassadeur de Madagascar notamment en France.
PaulineG
8 novembre 2020 @ 10:22
Ndriana Rabaroelina est un imposteur. Sa famille a régné en Imerina il y a un temps, mais d’autres dynasties ont régné après, il n’est absolument pas reconnu par la noble et les associations royalistes malgaches. Il ne représente que lui-même.
PaulineG
8 novembre 2020 @ 10:29
Les rois malgaches viennent de la dynastie Ambohimanjaka et non des Ambohimalaza (dont descend Ndriana Rabaroelina).
Gérard
9 novembre 2020 @ 13:46
Oui mais de la famille de la dernière reine il ne semble pas rester grand monde et les lois de succession malgaches dépendaient surtout me semble-t-il de la volonté de chaque souverain.
Gérard
10 novembre 2020 @ 16:00
https://labodiplo.wordpress.com/2016/01/28/dynasties-royales-et-princieres-de-madagascar/
PaulineG
11 novembre 2020 @ 01:17
Il reste encore de nombreux Ambohimanjaka (une des princesses de la dynastie a d’ailleurs prononcé un discours lors de l’accueil de la couronne au palais).
Gérard
7 novembre 2020 @ 19:28
Le Sénat français a mis en garde le gouvernement contre des restitutions hâtives et souhaite des garde-fous pour que les choses soient faites avec méthode.
Karabakh
7 novembre 2020 @ 20:29
Tout ceci me partage beaucoup.
Cet objet, plus ou moins dérobé, même s’il ne semble pas être une prise de guerre, est représentatif aux regards des Malgaches – mais que représente-t-il pour les Français, en dehors du vestige d’une conquête brutale? L’objet est, pour sa nature, d’une assez belle facture mais plus globalement, il reste simple. De plus, le zinc n’a pas une grande valeur vénale. La valeur est historique et sentimentale. Alors, il ne coûte rien de le restituer.
Aujourd’hui, nous nous heurtons à l’inaliénabilité des biens nationaux, laquelle interdit toute restitution immédiate et systématique mais n’empêche pas, au travers d’une loi exceptionnelle, de le faire à plus long terme. C’est ce qui est envisagé pour cet objet et, dans l’attente de la préparation du texte, devant se faire de concert entre les deux pays, le prêt constitue un bon moyen de remise à disposition. C’est carré comme dirait ma fille.
Sincèrement, je pense que tout n’est pas restituable, car beaucoup d’objets, malgré leurs origines controversées, possèdent/conservent une haute valeur patrimoniale en France ; mais ce n’est pas le cas de cet ornement qui sera bien mieux valorisé à Madagascar que dans un musée français, même celui de l’Armée aux Invalides de Paris.
Karabakh
7 novembre 2020 @ 20:33
Ah oui…
Du coup, cela me partage car nous encourrons toujours le risque de jurisprudence. Ceci étant, en raisonnant bien au travers des valeurs patrimoniales, principalement sur le(s) contexte(s) d’acquisition, cela devrait bien se passer. Encore une fois, tout n’est pas restituable mais il ne faut pas non plus vouloir tout garder, sous prétexte que c’est en France et pas ailleurs.
Nivolet
8 novembre 2020 @ 19:37
La dague forgée en France…