Le programme du concours international reine Elisabeth 2016 consacré au piano est désormais connu. L’institution de renommée internationale a perdu ses deux figures emblématiques : le comte Jean-Pierre de Launoit et la reine Fabiola très impliqués depuis tant d’années dans l’organisation. La reine Mathilde qui avait repris le flambeau du vivant de la reine Fabiola, à la demande expresse de la veuve du roi Baudouin, s’y investit énormément à chaque édition, emmenant avec elle ses enfants dès que leur agenda scolaire le leur permet.
Ainsi, la reine Mathilde assistera à des épreuves de qualification à Flagey à Bruxelles les 2 mai et jeudi 4 mai, aux épreuves de demi-finales toujours à Flagey les 9,11, 13 et 14 mai (jour de la proclamation des finalistes).
La reine sera naturellement présente aux sessions de finales au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles les 23, 25, 26 et 28 mai (jour de la proclamation des lauréats).
Le 24 mai, le roi et la reine offriront un déjeuner aux membres du jury au Palais royal. Le même jour, le prince Laurent et la princesse Claire assisteront à l’une des soirées de finales tout comme le feront aussi la princesse Astrid et le prince Lorenz le 27 mai.
Le 31 mai en la Chapelle musicale Reine Elisabeth à Argenteuil, la reine des Belges remettra les prix aux lauréats. Le 6 juin, la reine Mathilde présidera le concert des lauréats et le 9 juin en compagnie du roi Philippe le concert de clôture du concours 2016. (Source et copyright photo : monarchie.be)
fanie
29 avril 2016 @ 06:56
il y a une erreur, il ne s’agit pas plutôt de » du comte Jean-Pierre de Launoit »
Bruno
29 avril 2016 @ 07:01
Petit rectificatif : le titre n’est pas vicomte de Launoy mais bien comte de Launois.
j21
29 avril 2016 @ 07:22
Launoit, Launoy ou Launois?
Au mois de mai nous allons donc avoir notre reine Mathilde quotidienne.
Dominique-Gibbs
29 avril 2016 @ 15:42
LAUNOIT.
Severina
29 avril 2016 @ 07:39
Le reine Mathilde est très bien avec une jolie robe claire. Les imprimés trop voyants de Natan qu’elle a portés dernièrement ne sont pas beaux du tout.
Je lui souhaite un bon succès pour le concours Reine Elisabeth, une magnifique opportunité pour les jeunes musiciens.
Dominique-Gibbs
29 avril 2016 @ 08:52
Il s’agit du comte Jean-Pierre de Launoit (décédé en 2014) dont le père baron était devenu comte.
Un homme qui semblait tout à fait charmant et sympathique.
Pauline
29 avril 2016 @ 10:12
Magnifique concours et formidable et soutenu pas les souverains, quelle chance pour la renommée des lauréats.
Zorro
29 avril 2016 @ 10:43
Chouette ! Le Concours commence la semaine prochaine !
Pour rappel, le concours met à l’honneur différents instruments par cycle de quatre ans (violon 2015, piano 2016, violoncelle 2017 et chant 2018, violon 2019, etc.).
Le prestige du Concours Reine Elisabeth tient surtout à :
– son ancienneté : les premières éditions du concours ont eu lieu en 1937 (violon) et 1938 (piano). Pour ces deux sessions, deux monstres sacrés ont été élus premier prix : David Oistrakh (violon) et Emile Guilels (piano), tous deux Soviétiques.
– Le patronage royal : La reine Elisabeth d’abord (1951-1964), la Reine Fabiola (1967-2012) et enfin la reine Mathilde.
– La qualité des lauréats, parmi lesquels, beaucoup de légendes : David Oistrakh et Lola Bobesco (1937), Emile Guilels et Arturo Benedetti Michelangeli (1938), Leonid Kogan (1951), Léon Fleicher (1952), Julian Sitkovetsky (1955) Vladimir Ashkenazy (1956), Philippe Hirshhorn et Guidon Kremer (1967), Mitsuko Uchida (1968), Miriam Fried (1971), Yuzuko Horigome (1980), Pierre-Alain Volondat (1983), Vadim Repin (1989), Nicolaj Znaider (1997), Baiba Skride (2001), Serguei Katchatrian (2005), etc.
– La qualité du jury. Par exemple en 1971 (session violon), il n’y avait que des légendes : Lola Bobesco, Zino Francescatti, Franco Gulli, Leonid Kogan, Yehudi Menuhin, Yfrah Neaman, Ricardo Odnopossof, Isaac Stern, Joseph Szigeti, Sandor Vegh, etc.
– La difficulté et la qualité du programme (notamment un concerto imposée et inédit à apprendre en une semaine et à présenter durant l’épreuve finale) et la longueur des épreuves (1 mois), qui nécessite l’aide de nombreuses famille d’accueil pour tous les candidats.
– Le système de cotation. Le jury remet les points pour chaque candidat. Il n’y a pas de délibération. C’est de la pure arythmétique. Les cotes extrêmes sont exclues (pour éviter les excès, jalousies, rivalités entre école et professeurs).
Cette année, le concours est consacré aux pianistes. 318 jeunes s’étaient inscrits. 82 ont été sélectionnés pour participer à la première épreuve éliminatoire. 24 demi-finalistes seront sélectionnés pour la seconde éliminatoire. 12 lauréats seront sélectionnés pour l’épreuve finale. Rappelons que depuis 1995 (sous l’impulsion de la reine Fabiola), seuls les six premiers lauréats sont classés et reçoivent un prix :
1er Prix : GRAND PRIX INTERNATIONAL REINE ELISABETH, Prix Reine Mathilde – 25.000 EUR
2ème Prix : PRIX DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE, offert par la Politique scientifique fédérale – Prix Arthur De Greef – 20.000 EUR
Etc.
Depuis 1951, les finales sont retransmises en direct et en intégralité à la radio et, depuis 1978 à la télévision. Les demi-finales sont diffusées en différé depuis 2001 (pour 50ème anniversaire de CMIREB). Aujourd’hui, seules les épreuves éliminatoires (1er degré) ne sont pas diffusées en radio ni à la télévision. C’est de loin l’évènement culturel le plus suivi en Belgique.
Comme vous l’aurez remarqué, je suis très fan. Il faut dire que je suis les épreuves depuis 1991 (l’année de Frank Braley) !
A travers le concours, on peut faire une certain parallèle avec la politique mondiale (géostratégie) depuis 1950. Ainsi, si entre 1937 et 1976, le Concours était largement dominé par les Soviétiques (guerre froide oblige), les années ’80 ont été dominées par les Japonais (âge d’or économique), les années ’90 par les Européens et depuis 2000 par les Coréens.
Il faut savoir que les Soviétiques n’envoyaient que les meilleurs musiciens au Coucours : ils étaient drillés, pré-sélectionnés et ultra préparés. En général, les Soviétiques n’envoyaient que peu de candidats (3 ou 4) mais ils e retrouvaient quasiment toujours tous en finale. Cependant, au cours des années 70, beaucoups de musiciens soviétiques profitaient du concours et de leur séjour en Belgique pour prendre la poudre d’escampète (ex.: Ekaterina Novitskaya, Philippe Hirschhorn, Yuri Egorov, etc.) De sorte que entre 1978 et 1898, l’URSS n’envoya plus de candidats. C’est à ce moment là que le ras de marée Japonais et asiatique a pris le relai. En 1980, Yuzuko Horigome (violon), une toute jeune japonaise exclusivement formée au Japon a été couronnée Grand Prix (avec la sonate n° 1 de Brahms et le concerto de Sibelius). Le troisième et le quatrième prix était également attribués à des japonais. En 1985, Nai Yuan Hu (violon) remporte le concours avec une superbe interprétation du ‘so british’ Concerto de Elgar (au moment exact ou avait lieu le drame du Heysel). Cette années là, parmis les six premiers lauréats, cinq étaient asiatiques. Il faudra attendre 1989 pour que l’URSS accepte d’envoyer (perestroika oblige) un pur génie : Vadim Repin (16 ans à l’époque qui remporte le concours haut la main). La japonaise Akiko Suwanai (16 ans elle aussi) sera classée 2ème.
L’Europe qui n’avait pas particulièrement brillé au début du concours se ratrappe dès 1978 avec le franco-libanais Rahman El Bacha et la française Brigitte Engerer (piano), puis en 1983 avec les français Pierre Alain Volondat (piano) et en 1991 Frank Braley (piano également). Il faut dire que l’absence des machines de guerre soviétiques avait permis l’éclosion de réel talents plus “musicaux”.
A noter que les candidats américains ont rarement brillé (mis à part Leon Fleisher en 1952 et Malcolm Frager en 1960), alors que proportionnelement, ce sont eux qui envoie le plus de candidats.
Depuis la fin de la guerre froide, les musuiciens qui remportent le premier prix sont tous d’excellent musiciens qui sont issus des quatre continents et font pour laplupart une très belle carrière (ex.: Yayoi Toda, Liviu Prunaru, Laura Mikkola, Marie-Nicole Lemieux, etc.)
En tout cas pour tous les candidats, beaucoup disent que le Concours a été un moment décisif dans leur vie et dans leur carrière.
Malgré que la Belgique est en pleine déconfiture depuis 20 ans, le concours reste encore une des seule institution purement belgicaine (c’est-à-dire de l’époque de la “Belgique de papa”) qui est de rayonnement international. La Société Générale est morte, la Sabena est morte, Cockerill Sambre est mort, etc.
Espérons que le concours ne se régionalise pas : violon et violoncelle organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles et Chant/pianoi par la communauté flamande !
Jacqueline
29 avril 2016 @ 12:36
Merci pour toutes ces très intéressantes précisions!
adieux
29 avril 2016 @ 12:10
ravissante et souriante sur la photo; bon vendredi à tous
framboiz 07
29 avril 2016 @ 13:46
Merci, Zorro , pour ces explications précieuses , c’est très amical de nous faire profiter de votre passion ! Profitez de ce concours !
Claudia
29 avril 2016 @ 18:01
A chaque fois que je vois une photo de la reine Mathilde, j’ai envie de lui aplatir les cheveux ce perpétuel brushing la vieillit. Dommage elle est si jolie..
Sedna
29 avril 2016 @ 19:41
Je suis accro à ce concours. C’est formidable d’avoir presque un concert d’un tel niveau par jour, en direct. Et j’attends avec impatience 2017, quand il y aura pour la première fois une session dédiée au violoncelle.
bianca
30 avril 2016 @ 15:45
Mois aussi, c’est mon instrument de musique préféré…à l’année prochaine donc pour notre joie ! bianca
bianca
30 avril 2016 @ 20:20
Pardon « moi aussi »….bianca
Dame Tartine
29 avril 2016 @ 19:44
Mathilde devrait abandonner les tons orange ou les bariolages sur les tissus, et adopter ce blanc qui lui va à ravir.