A l’occasion du banquet de Nouvel An donné par la reine de Danemark, la tradition datant de 1598 se perpétue : le vin de Rosenborg qui accompagne le repas. Ce vin blanc provient d’Allemagne, de la région de Bacharach en bordure du Rhin, là où la Lorelei a envoyé tant de bateaux sur les rochers. On l’appelle vin de Rosenborg car dans ce musée qu’il est conservé. Il fut acheté (ou offert) au roi Christian IV en 1598. Puis en 1658, les Suédois emportèrent le vin, trophée de guerre mais un navire danois parvint à le reprendre et le rapporta à Copenhague.
Mais au fil des ans, le vin de près de 400 ans d’âge, était devenu si mauvais qu’un bol de sucre était donné à chaque convive du repas de Nouvel An afin d’en adoucir le goût. En 1982, les tonneaux trop abîmés, furent remplacés par ds bouteilles. A cette occasion, le vin fut filtré et le maire de Bacharach envoya au prince Henrik du vin nouveau, qui fut ajouté à l’anncien, lui rendant un bien meilleur goût. Au rythme de consommation actuel, le conservateur du musée de Rosenborg estime que le stock suffit pour les 600 prochaines années. (Merci à Sophie Lbm pour le texte et ses photos)
neoclassique
25 février 2011 @ 09:41
Bravo et merci à Sophie Lbm pour cette jolie histoire en 6 épisodes tous aussi savoureux les uns que les autres.
Avec aujurd’hui une nouvelle séquence qui me donne encore plus envie de rédécouvrir ce pays, siège d’une des plus vieilles monarchies du monde.
j’attends demain la suite avec impatience…
Michèle
25 février 2011 @ 10:14
Le vin de Rosenborg
Il y avait alors trois barils de vin dans la cave de Rosenborg dans les cohortes de 1598-1599 et 1615.
A l’origine il y en avait eu six barils.
Le vin avait été acheté dans le début des années 1600 pour le château de Falster à Nykøbing et y est resté jusqu’à la guerre avec les Suédois en 1658.
Le roi Charles X Gustave de Suède lors de l´hiver rigoureux de 1658 a traversé avec son armée les détroits pris par la glace et a menacé Copenhague. Devant cette cette écrasante défaite Frederic III dut capituler.
Les Suédois sont venus par le biais de Nykøbing et ont saisi le vin. Ils n’étaient cependant pas au-delà du milieu de la mer Baltique quand les corsaires danois sont montés à bord du navire suédois et ont capturé les six barils de vin. Ils sont allés à Copenhague et ont mis les barils dans le sous-sol de l’ancien château. En 1729 ils ont été transférés au château de Rosenborg.
Bacharach
Le nom de la ville fait penser au dieu du vin : on dit que les Romains avaient érigé à Bacharach un sanctuaire en l’honneur du dieu Bacchus.
La description poétique de la vue sur le Rhin et la Loreley par Henri Heine est une réalité Bordé de forteresses, de châteaux et de paysages médiévaux, le plus grand fleuve allemand traverse en majesté l’une des meilleures régions viticoles d’Allemagne.
Lorelei. Ce rocher légendaire haut de 132 mètres s’avance dans le fleuve, réduisant sa largeur d’un quart. L’étroitesse de cet endroit du fleuve combiné à un courant qui poussait les navires vers ce rocher, a engendré nombre de naufrages, ce qui explique la légende de la Lorelei.
La légende veut qu’une jeune fille blonde perchée sur un rocher, à l’endroit le plus étroit du fleuve, envoûtait par son chant les marins passant à proximité et causait ainsi leur perte.
Caroline
25 février 2011 @ 11:17
A Sophie LBM,votre article est ‘savoureusement’ interessant grace au vin de Rosenborg!Incroyable que ce stock suffisse pour les 600 prochaines annees!Je prefere toujours le vin blanc au vin rouge!
pierre-yves
25 février 2011 @ 12:35
C’est pas tout ça, mais j’ai soif….
Palatine
25 février 2011 @ 12:40
Merci pour ces précisions Michèle et merci à Sophie Lbm pour ce reportage.
Cette histoire de vin est étonnante.
Ogier le Danois
25 février 2011 @ 14:15
Christian IV a également obtenu une importation plus problématique du Rhin: Othon-Louis de Salm (1597 – 1634), « Wild-und Rhingrave », comte sauvage et du Rhin, un officier suédois que le roi soupçonné d’être l’amant de sa femme morganatique, Kirsten Munk. Il a brisé la relation avec elle et ne reconnaît pas son dernier enfant Dorothea Elisabeth, « la demoiselle cassée », qui devint religieuse à Cologne.