A Shizuoka, l’empereur du Japon a montré son vif intérêt pour une montre qui avait été offerte par le roi Felipe III d’Espagne au gouverneur Tokugawa Ieyasu. (Copyright photos : Casa real)
Oui Sévérina, je partage votre avis. Grande complicité entre le couple Impérial .
Ce Couple Impérial représente son Pays avec dignité et inspire le respect.
Vous avez raison car je ne vois personne qui pourrait porter celle-ci à moins qu’une montre n’ait été incorporée à l’intérieur de la pendulette… J’en doute !!!
Charles Trenet
La pendule fait tic-tac-tic-tic
Les oiseaux du lac font pic-pic-pic-pic
Glou-glou-glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding-din-don, mais boum
Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c’est l’amour qui s’éveille
Bonne fin de journée. HL
C’est une horloge de table du XVIe siècle que le roi Felipe III d’Espagne avait donné en 1611 au shogun Tokugawa leyasu. Et ce, en signe de reconnaissance pour le sauvetage de l’équipage des 373 hommes du galion espagnol San Francisco qui s’était échoué sur la Cote de Chiba, près de l’actuelle Onjuku au nord de Tokyo !
[ D’après Paris-Match].
En effet Caroline.
Cette horloge de table en or et cuivre et en forme de lanterne, de style Renaissance, qui sonne les heures et sert aussi de réveille-matin, est due à l’horloger flamand Hans de Evalo, mort en 1598, et à Nicolaus de Troestenberch selon une indication qui fait état de Bruxelles en 1573 car en 2012 le conservateur du British Museum David Thomson a retrouvé la trace d’une deuxième signature.
En 1956 elle fut volée ainsi que divers objets de valeur dans le temple et ce fut le seul objet qui fut retrouvé une quinzaine de jours après.
Elle a été présentée également à l’Exposition internationale de Londres en 1908.
Il y a trois répliques de cette horloge dont une qui est à l’ambassade d’Espagne à Tokyo depuis janvier 2016, une deuxième qui a été offerte au Musée des cultures à Mexico en janvier 2017, la troisième qui date de septembre 2015
étant destinée à en montrer le mécanisme intérieur et elle est conservée avec l’original.
L’original a été terminé en 1581 pour dit-on le roi Philippe II d’Espagne. On peut lire d’ailleurs sur l’horloge : « Hans de Evalo me fecit a 1581 ». On la connaît sous le nom d’horloge occidentale Ieyasu.
Aujourd’hui l’horloge est conservée au temple shintoïste Toshogu (Nikkō Tōshō-gū) à Shizuoka, au sommet verdoyant du mont Kuno à environ 170 km au sud-ouest de Tokyo et c’est là que les souverains belges et japonais se sont rendus en train.
L’horloge a été restaurée en 1954 afin de pouvoir à nouveau fonctionner. L’horloge leur a été présentée par le moine supérieur du sanctuaire Hidekuni Ochiai.
Le roi Philippe III qui régna de 1598 à 1621 et qui fut notamment le père d’Anne d’Autriche et donc le grand-père de Louis XIV, l’offrit avec d’autres cadeaux, en 1611 au shogun Tokugawa Ieyasu, chef du clan Tokugawa, grand unificateur et fondateur du shogunat d’Edo, qui mourra quelque temps après, en 1616, et son fils Tokugawa Hidetada fit édifier ce temple pour que son père y repose entouré des moines sur le mont Kuno après qu’il avait d’abord été inhumé au sanctuaire Kunōzan Tōshō-gū. On se souvient que les shoguns ont gouverné le Japon jusqu’en 1868.
La raison du présent espagnol fut le sauvetage en 1609 de nombreux passagers du navire du commandant Rodrigo de Vivero y Velasco, ancien gouverneur intérim des Philippines, qui rentrait de Manille à Acapulco (Mexique).
Le galion San Francisco coula le 30 septembre du fait d’un typhon au large des côtes à environ 75 km au sud-est de Tokyo. Les marins qui le purent s’accrochèrent au bastingage jusqu’à la fin de la tempête et jusqu’à ce qu’ils puissent être aidés par les villageois.
Il y avait à bord du navire 373 membres d’équipage. 56 périrent. Le Japon sauva quelques 317 survivants, qui purent gagner avec les pires difficultés un port de pêche, de l’actuelle municipalité d’Onjuku, sur la côte de Chiba (au nord de Tokyo). Ils furent recueillis par les habitants d’Onjuku puis par ceux d’un village de 300 habitants, Iwawada.
On rapporte que les ama, qui sont des pêcheuses en apnée qui plongent habituellement pour ramasser les mollusques, s’étaient jetées dans les eaux déjà froides pour sauver les naufragés.
Don Rodrigo resta au Japon pendant une année et s’accoutuma à la civilisation japonaise, puis le shogun lui offrit un navire de 120 tonneaux, le San Buenaventura, qu’il avait fait construire pour permettre aux Espagnols de continuer leur voyage. Vivero reçut un prêt de 4000 ducats du shogun.
Rodrigo de Vivero avait déjà remercié en personne le shogun de l’accueil chaleureux et généreux reçu par les marins.
L’horloge fut apportée en 1611 par le premier ambassadeur espagnol au Japon Sebastián Vizcaíno à la demande du roi et de Luis de Velasco, futur vice-roi de la Nouvelle-Espagne.
Ce furent le début des relations diplomatiques et de relations commerciales, du Mexique on envoya également 50 experts pour aider à développer des mines au Japon.
Quelques années plus tard cependant le même shogun rejeta toutes les demandes du gouvernement espagnol et notamment la protection des prêtres espagnols au Japon, l’expulsion des marchands hollandais que l’Espagne considérait comme des rebelles, et le Japon connut une longue période d’isolement pendant laquelle seuls les
Hollandais et les Chinois purent fréquenter les ports japonais.
La principale cause de ces difficultés était certainement la prudence des Japonais face à la puissance coloniale espagnole.
L’horloge de Philippe III a déjà reçu la visite de plusieurs ambassadeurs d’Espagne en Chine mais c’est la première fois qu’elle rencontre à nouveau un roi d’Espagne.
Cette horloge est sans doute la plus ancienne horloge mécanique qui existe au Japon et certainement l’une des plus anciennes du monde. On trouve à l’Escurial une horloge qui aurait trois ans de moins, une horloge de 1583 que l’on peut voir dans la chambre de Philippe II, et cette horloge peut servir aussi de chandelier et repose sur une statuette de faune.
Quant au reste du navire perdu dans la nuit du 30 septembre 1609 il n’est pas non plus sans intérêt car il contenait de la soie, de la porcelaine, de l’or et des épices. Deux autres galions faisaient route avec lui mais lui seul a sombré après avoir été séparé des autres. On retrouva sur les côtes un mât et un vase. Le reste demeura sans doute au fond de l’eau. En 2009 un plongeur espagnol trouva un doublon d’argent mais beaucoup de navires espagnols circulèrent dans cette région et le navire n’avait pas coulé très profond. Les survivants ou des pêcheurs ont pu retrouver
certainement des objets de valeur. Mais une expédition scientifique fut envisagée par l’Espagne et elle souhaitait la collaboration d’archéologues japonais. Les demandes faites ne reçurent pas de réponse et il semble que l’affaire se soit arrêtée là d’autant plus que le Japon n’avait pas signé l’accord de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine sous-marin et que les chasseurs de trésor n’avaient pas de permission à demander pour fouiller les navires engloutis.
Severina
7 avril 2017 @ 08:52
Le sourire doux et bienveillant de l’impératrice Michiko nous dit beaucoup sur la réelle complicité entre le couple impériale.
Marc
8 avril 2017 @ 10:49
Oui Sévérina, je partage votre avis. Grande complicité entre le couple Impérial .
Ce Couple Impérial représente son Pays avec dignité et inspire le respect.
Danielle
7 avril 2017 @ 09:46
Le terme pendulette serait plus approprié que montre.
Caroline
7 avril 2017 @ 14:45
Danielle, bien vu !
Est-ce une ancienne pendulette?
Danielle
8 avril 2017 @ 09:49
Caroline, je pense que c’est une ancienne pendulette.
Alinéas
7 avril 2017 @ 18:29
Vous avez raison car je ne vois personne qui pourrait porter celle-ci à moins qu’une montre n’ait été incorporée à l’intérieur de la pendulette… J’en doute !!!
Alinéas
8 avril 2017 @ 11:02
NB Si c’est une pendulette, peut-être qu’une montre a été posée à l’intérieur pour créer la surprise…
valerie
8 avril 2017 @ 11:08
tres belle idée de cadeau
clement
8 avril 2017 @ 13:06
le couple impérial semble sorti d’un autre temps, doux ,calme, attentionné ,attentif aux choses du passé .
Isabelle-Marie
8 avril 2017 @ 15:37
Première photo, j’ai cru à son baptème
Haut-Landaise
9 avril 2017 @ 16:27
Charles Trenet
La pendule fait tic-tac-tic-tic
Les oiseaux du lac font pic-pic-pic-pic
Glou-glou-glou font tous les dindons
Et la jolie cloche ding-din-don, mais boum
Quand notre cœur fait boum
Tout avec lui dit boum
Et c’est l’amour qui s’éveille
Bonne fin de journée. HL
jo de st vic
9 avril 2017 @ 20:05
L’imperatrice est vraiment trés élegante et raffinée, elle et son époux semblent trés unis
Caroline
9 avril 2017 @ 22:32
C’est une horloge de table du XVIe siècle que le roi Felipe III d’Espagne avait donné en 1611 au shogun Tokugawa leyasu. Et ce, en signe de reconnaissance pour le sauvetage de l’équipage des 373 hommes du galion espagnol San Francisco qui s’était échoué sur la Cote de Chiba, près de l’actuelle Onjuku au nord de Tokyo !
[ D’après Paris-Match].
Danielle
10 avril 2017 @ 13:02
Merci Caroline, belle attention du Japon !!
Gérard
10 avril 2017 @ 17:22
En effet Caroline.
Cette horloge de table en or et cuivre et en forme de lanterne, de style Renaissance, qui sonne les heures et sert aussi de réveille-matin, est due à l’horloger flamand Hans de Evalo, mort en 1598, et à Nicolaus de Troestenberch selon une indication qui fait état de Bruxelles en 1573 car en 2012 le conservateur du British Museum David Thomson a retrouvé la trace d’une deuxième signature.
En 1956 elle fut volée ainsi que divers objets de valeur dans le temple et ce fut le seul objet qui fut retrouvé une quinzaine de jours après.
Elle a été présentée également à l’Exposition internationale de Londres en 1908.
Il y a trois répliques de cette horloge dont une qui est à l’ambassade d’Espagne à Tokyo depuis janvier 2016, une deuxième qui a été offerte au Musée des cultures à Mexico en janvier 2017, la troisième qui date de septembre 2015
étant destinée à en montrer le mécanisme intérieur et elle est conservée avec l’original.
L’original a été terminé en 1581 pour dit-on le roi Philippe II d’Espagne. On peut lire d’ailleurs sur l’horloge : « Hans de Evalo me fecit a 1581 ». On la connaît sous le nom d’horloge occidentale Ieyasu.
Aujourd’hui l’horloge est conservée au temple shintoïste Toshogu (Nikkō Tōshō-gū) à Shizuoka, au sommet verdoyant du mont Kuno à environ 170 km au sud-ouest de Tokyo et c’est là que les souverains belges et japonais se sont rendus en train.
L’horloge a été restaurée en 1954 afin de pouvoir à nouveau fonctionner. L’horloge leur a été présentée par le moine supérieur du sanctuaire Hidekuni Ochiai.
Le roi Philippe III qui régna de 1598 à 1621 et qui fut notamment le père d’Anne d’Autriche et donc le grand-père de Louis XIV, l’offrit avec d’autres cadeaux, en 1611 au shogun Tokugawa Ieyasu, chef du clan Tokugawa, grand unificateur et fondateur du shogunat d’Edo, qui mourra quelque temps après, en 1616, et son fils Tokugawa Hidetada fit édifier ce temple pour que son père y repose entouré des moines sur le mont Kuno après qu’il avait d’abord été inhumé au sanctuaire Kunōzan Tōshō-gū. On se souvient que les shoguns ont gouverné le Japon jusqu’en 1868.
La raison du présent espagnol fut le sauvetage en 1609 de nombreux passagers du navire du commandant Rodrigo de Vivero y Velasco, ancien gouverneur intérim des Philippines, qui rentrait de Manille à Acapulco (Mexique).
Le galion San Francisco coula le 30 septembre du fait d’un typhon au large des côtes à environ 75 km au sud-est de Tokyo. Les marins qui le purent s’accrochèrent au bastingage jusqu’à la fin de la tempête et jusqu’à ce qu’ils puissent être aidés par les villageois.
Il y avait à bord du navire 373 membres d’équipage. 56 périrent. Le Japon sauva quelques 317 survivants, qui purent gagner avec les pires difficultés un port de pêche, de l’actuelle municipalité d’Onjuku, sur la côte de Chiba (au nord de Tokyo). Ils furent recueillis par les habitants d’Onjuku puis par ceux d’un village de 300 habitants, Iwawada.
On rapporte que les ama, qui sont des pêcheuses en apnée qui plongent habituellement pour ramasser les mollusques, s’étaient jetées dans les eaux déjà froides pour sauver les naufragés.
Don Rodrigo resta au Japon pendant une année et s’accoutuma à la civilisation japonaise, puis le shogun lui offrit un navire de 120 tonneaux, le San Buenaventura, qu’il avait fait construire pour permettre aux Espagnols de continuer leur voyage. Vivero reçut un prêt de 4000 ducats du shogun.
Rodrigo de Vivero avait déjà remercié en personne le shogun de l’accueil chaleureux et généreux reçu par les marins.
L’horloge fut apportée en 1611 par le premier ambassadeur espagnol au Japon Sebastián Vizcaíno à la demande du roi et de Luis de Velasco, futur vice-roi de la Nouvelle-Espagne.
Ce furent le début des relations diplomatiques et de relations commerciales, du Mexique on envoya également 50 experts pour aider à développer des mines au Japon.
Quelques années plus tard cependant le même shogun rejeta toutes les demandes du gouvernement espagnol et notamment la protection des prêtres espagnols au Japon, l’expulsion des marchands hollandais que l’Espagne considérait comme des rebelles, et le Japon connut une longue période d’isolement pendant laquelle seuls les
Hollandais et les Chinois purent fréquenter les ports japonais.
La principale cause de ces difficultés était certainement la prudence des Japonais face à la puissance coloniale espagnole.
L’horloge de Philippe III a déjà reçu la visite de plusieurs ambassadeurs d’Espagne en Chine mais c’est la première fois qu’elle rencontre à nouveau un roi d’Espagne.
Cette horloge est sans doute la plus ancienne horloge mécanique qui existe au Japon et certainement l’une des plus anciennes du monde. On trouve à l’Escurial une horloge qui aurait trois ans de moins, une horloge de 1583 que l’on peut voir dans la chambre de Philippe II, et cette horloge peut servir aussi de chandelier et repose sur une statuette de faune.
Quant au reste du navire perdu dans la nuit du 30 septembre 1609 il n’est pas non plus sans intérêt car il contenait de la soie, de la porcelaine, de l’or et des épices. Deux autres galions faisaient route avec lui mais lui seul a sombré après avoir été séparé des autres. On retrouva sur les côtes un mât et un vase. Le reste demeura sans doute au fond de l’eau. En 2009 un plongeur espagnol trouva un doublon d’argent mais beaucoup de navires espagnols circulèrent dans cette région et le navire n’avait pas coulé très profond. Les survivants ou des pêcheurs ont pu retrouver
certainement des objets de valeur. Mais une expédition scientifique fut envisagée par l’Espagne et elle souhaitait la collaboration d’archéologues japonais. Les demandes faites ne reçurent pas de réponse et il semble que l’affaire se soit arrêtée là d’autant plus que le Japon n’avait pas signé l’accord de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine sous-marin et que les chasseurs de trésor n’avaient pas de permission à demander pour fouiller les navires engloutis.
Détails
Yom
11 avril 2017 @ 21:43
Merci Gérard,merci,vous connaissez beaucoup de choses.
Gérard
14 avril 2017 @ 20:55
Cette pendule m’a intrigué.