Ses bénévoles confectionnent des milliers de pièces chaque année, et se sont particulièrement distinguées pendant les deux guerres mondiales, durant lesquelles la guilde approvisionnait les troupes britanniques.
C’est donc tout naturellement que l’organisation s’est retrouvée en première ligne pendant l’épidémie de Covid-19. Ses petites mains ont ainsi fabriqué et collecté plus de 50.000 pièces, dont plus de 600 masques (ci-dessus) ornés du slogan « Handmade with love by QMCG » (« Fait main avec amour par QMCG »). Une aide cruciale pour les associations en cette période où les restrictions sanitaires rendent quasi-impossible la collecte de vêtements de seconde main auprès des particuliers.
C’est en 1885 que la guilde obtint son premier patronage royal, en la personne de la princesse Marie-Adélaïde de Cambridge, duchesse de Teck. Sa fille la future reine Mary, alors duchesse d’York, lui succéda en 1897 et en 1914 l’association devint la Queen Mary’s Needlework Guild (Guilde de Couture de la Reine Mary). La reine Elizabeth, la Reine mère, prit sa suite en 1953, et la guilde fut renommée en son honneur en 2010. La charge fut confiée en 2003 à son actuelle détentrice la princesse Alexandra de Kent. (merci à Aristocrate)
tristan
3 avril 2021 @ 00:47
La crise sanitaire actuelle a relancé plusieurs activités caritatives qui paraissaient désuètes et se sont révélées très utiles au moment où personne ne semblait savoir quoi faire. Discrètement, certains ont pris des initiatives heureuses. Je les salue.
Michelle M
3 avril 2021 @ 04:07
Belle initiative, bravo, l’entraide est toujours stimulante et fait pleins d heureux,surtout en cette periode triste.
Charlotte (de Brie)
3 avril 2021 @ 06:44
C’est assez troublant de lire la date de création de cette association : 1885 !
Nous sommes en 2021 et elle est plus que jamais d’actualité. Mises à part les deux guerres mondiales, où fatalement l’économie souffre et la précarité augmente, les périodes dites « fastes » ont vu perdurer ce besoin d’aide vestimentaire.
Le mouvement existe aussi en France, évidemment sans patronage royal, mais nombreux sont les points de vente à tout petit prix de vêtements dits de seconde main, même les marques et certains supermarchés ont des sites ou des zones réservées.
C’est une prise de conscience de l’immense gâchis généré par le besoin de renouveler sa garde-robe sans en avoir le réel besoin, contribuant à encourager le travail des enfants notamment en Asie du Sud Est et aussi à conforter la Chine dans l’esclavage des populations Ouïghours, contraintes de cultiver les fibres qui serviront à confectionner ces vêtements au prix « intéressant » de nos jeunes et moins jeunes…
Ciboulette
4 avril 2021 @ 18:53
Oui, Charlotte , ce que vous dites est très juste et donne à réfléchir . J’avoue que moi-même , plus jeune , je ne prêtais guère attention ( par ignorance ) à ces problèmes -là .
Mais on est parfois obligé de changer de vêtements pour une autre raison : les variations de poids .
Aristocrate
3 avril 2021 @ 06:59
Petite rectification: c’est surtout pendant la première guerre mondiale que ses bénévoles se sont distinguées. Durant la seconde, le manque de resources et le rationnement ont nettement réduit les capacités de production de la guilde et de nombreuses branches locales ont été obligées de fermer leurs portes, ce qui a mécaniquement réduit de beaucoup les effectifs de la guilde, qui a mis du temps à se reconstruire dans les décennies suivantes.
Ghislaine LPB
3 avril 2021 @ 10:01
Aristocrate êtes vous Artistocrate ?
Aristocrate
3 avril 2021 @ 23:55
Ça dépend des jours et des erreurs de frappe! Puisque la plupart ne remarquaient pas le « t » il a bien fallu se rendre à l’évidence…
Michelle M
3 avril 2021 @ 13:28
En Beauce et a Quebec nous avons des dames qui tricottent de petits bonnets pour les nouveau-nes dont les mamans sont sans revenus et aussi pour les bebes morts -nes.
Ils y a aussi des dames qui tricottent des mitaines pour les sans abris de Montreal.
(Je donne cette info de memoire mais je crois qu’ils s’agit des dames Fermieres.)
Muscate-Valeska de Lisabé
3 avril 2021 @ 16:17
Les masques en tissus hélas sont encore moins efficaces que les autres.
L’épouse de mon véto,vue hier,m’a enchantée en contournant le truc:Elle porte le masque alvéolé de la pharmacie AVEC un masque en tissu fleuri par dessus…Coquette Janka!
Perrier
3 avril 2021 @ 18:32
En Angleterre comme en Irlande beaucoup de charity shop….signe que les salaires bas et le manque de moyens sont présents
Leonor
4 avril 2021 @ 18:24
C’est bien.
Mais le second hand existe depuis longtemps, à différents niveaux de qualité . Pendant » Les Trente Glorieuses », c’était méprisé par la plupart, et les boutiques méconnues.
J’ai toujours adoré. D’abord par nécessité, puis par goût et conviction.
Dans les îles britanniques et en Irlande, les charity shops existent elles aussi depuis toujours. On y trouve à boire et à manger, mais ce sont de vraies cavernes d’Ali Baba .
Il faut aimer chiner, fouiner, et avoir l’oeil. Du coup, c’est un plaisir. Et une formidable immersion dabs le pays où l’on se trouve.
Je n’ai quasiment pas de pièce neuve dans ma garde-robe : pourquoi engraisser les marchands de mode à mes dépens, et oeuvrer encore à polluer la planète ?
Baboula
5 avril 2021 @ 14:51
J’ai fréquenté la boutique de l’Armée du Salut à Paris rue Cantagrel ,au tout début des années 60 .
C’était hallucinant,des centaines de Bible, tous les jupons ,caracos lingerie,du début du siècle ,brodés main dont nous faisions des vêtements une fois teints . Et des vêtements extraordinaires ,tout arrivait des beaux quartiers ,les sacs et accessoires Hermès n’étaient pas rares ,mais ce n’est pas ce que nous cherchions . Des livres anciens ,des 78 tours que ma mère remettait à la poubelle . A l’époque c’était une honte de fréquenter ces endroits ,seul les « puciers « de Saint Ouen en connaissaient la richesse et nous les gamines .
Leonor
4 avril 2021 @ 18:32
Ah, j’oubliais :
Le père de Kirk Douglas était chiffonnier. C’est dans la tradition du schmàttes juif.
Le schmàttes, c’est un chiffon en yiddish. Par extension, tout l’univers de la fripe et de la confection.
Vous vous souvenez des chiffonniers, jadis, dans la rue, qui lançaient leur appel ?
Ils ramassaient des bouts de tissu, de vieilles ferrailles, des peaux de lapin, etc.
Je ne conais leur cri , leur mélopée, qu’en alsacien et en yiddish :
» Lumpe, Alt-îse, Schokolà-Papiere … , àlti Màtràaze … »
On récupérait et on recyclait .