En cette année 2019, le château de Chambord fête ses 500 ans. Le roi François I qui fut le commanditaire du château sera mis à l’honneur. Le décorateur Jacques Garcia a été sollicité pour l’ameublement des grandes salles du rez-de-chaussée.
Au premier étage, Jacques Garcia proposera une évocation du théâtre aménagé par Louis XIV pour la troupe de Molière : là où se jouèrent en 1669 et 1670 les premières de Monsieur de Pourceaugnac et du Bourgeois gentilhomme.
Huguet
3 avril 2019 @ 10:46
Le château de Chambre est toujours inaccessible pour les personnes à mobilité réduite . Sur 1 million de visiteurs par an, combien sont doublement lésés de ne pas pouvoir admirer le 1er étage.
Pour cette année du 500ème anniversaire de la Renaissance c’est révoltant d’être doublement HANDICAPÉS
Antoine
3 avril 2019 @ 18:25
Je comprends votre frustration et je crains qu’elle dure longtemps… Pour vous consoler, si Chambord est magnifique extérieurement à l’intérieur c’est une grande coquille vide. En outre, les appartements sont tellement mal conçus et organisés que l’on se demande comment on pouvait habiter là-dedans. Il y a des tas de niveaux différents, de marches à monter, à descendre, d’appartements qui ne se commandent pas et de coursives étroites. Le rendre accessible relève des travaux d’Hercule. Il est vrai que les jardins ont été reconstitués à grands frais et que la priorité aurait peut-être été l’accessibilité du bâtiment.
Pour une fois le décor de M. Garcia n’est pas clinquant et réchauffe cette grande pièce froide. Toutes sont à l’avenant.
Laure2
3 avril 2019 @ 14:02
Chambord se transforme lentement mais surement en Disneyland.
Leonor
4 avril 2019 @ 22:25
Chambord n’est qu’un décor de théâtre. Un magnifique décor, mais un décor. Vide. Qui n’a jamais été habité. C’est curieux de vouloir faire semblant qu’il l’ait été.
Gérard
6 avril 2019 @ 03:28
Chambord ne fut tout de même pas totalement inhabité.
Il était inachevé à la mort de François Ier et même à la mort de son fils Henri II qui avait poursuivi l’œuvre de son père. À cette époque le château était vidé de ses meubles après chaque séjour royal.
François Ier y vint 18 fois ce qui représenta 73 jours et le dernier séjour fut du 22 février au 14 mars 1545. Le roi surveillait les travaux, chassait, et recevait des hôtes illustres auxquels il faisait visiter le château. Louis XIII vint deux fois à Chambord en 1614 puis en 1616 avec sa mère en rentrant de Bordeaux.
Par la suite le château fut donné en 1626 à Gaston d’Orléans dans l’apanage du comté de Blois ; il y entreprit des restaurations nombreuses dans l’esprit de François Ier. Gaston habitait essentiellement Blois. Mais il disposait d’un appartement qu’il avait fait aménager au château.
Le château revint au roi Louis XIV après la mort de Gaston. Le roi y vint peu mais commanda des travaux de restauration et chassa.
Louis XIV vint neuf fois à Chambord de 1660 à 1685 et il fit donner des représentations par Molière et Lully. Il aménagea également un appartement royal de parade dans le donjon. Cet appartement de parade aujourd’hui est dans l’aspect que lui donna le maréchal de Saxe.
En 1700 le roi Philippe V vint le 10 décembre à Chambord avec les ducs de Berry et de Bourgogne.
Le château fut attribué par la suite au roi Stanislas Leszczynski qui y vint quelques fois séjourner entre 1725 et 1733.
C’est à cette époque et à l’époque du maréchal de Saxe que l’on meubla de manière permanente Chambord pour protéger du froid et de l’humidité les occupants.
Le maréchal de Saxe fut nommé gouverneur de Chambord en 1748, le château lui avait été donné le 25 août 1745, il y habita jusqu’à sa mort survenue à Chambord le 30 novembre 1750.
Le maréchal dans son testament légua le domaine à sa demi-sœur Maria Aurora Rutowska et à son mari Claude Marie Noyel, comte de Bellegarde. Le comte de Frise, August Heinrich avait succédé à son oncle comme gouverneur du château mais il y mourut de la rougeole le 29 mars 1755 et l’archevêque de Paris autorisa malgré sa religion protestante son inhumation en l’église Sainte-Marie Madeleine de La Ville-l’Évêque qui a été modifiée en 1763 et détruite en 1801. Le comte avait été officier au service français.
Les héritiers du maréchal revendirent le château à Louis XV. Mais le château ne fut plus habité que par des gouverneurs le marquis de Saumery puis le marquis de Polignac jusqu’en 1790.
Le château fut pillé de la plupart des meubles sous la Révolution.
Sous l’Empire Napoléon attribua le château à la 15e cohorte de la Légion d’honneur et l’empereur envisagea d’y établir une maison d’éducation pour les filles mais ceci resta sans suite et le château fut repris à la Légion d’honneur et réuni à la couronne avant de constituer la principauté de Wagram donnée le 15 août 1809 au maréchal Berthier.
Berthier commanda des travaux pour le domaine mais n’y organisa qu’une seule chasse. Il était grand veneur de la Couronne.
À la mort de Berthier le château fut mis sous séquestre en 1815, puis sa veuve la princesse de Wagram, duchesse Élisabeth en Bavière, dûment autorisée par le roi, car il s’agissait d’un majorat, le 19 septembre 1819, le mit en vente car il coûtait cher et avait besoin de travaux et il y eut alors bien sûr en 1820 et 1821 la souscription publique qui permit d’offrir le domaine acquis le 5 mars 1821 à Henri d’Artois, duc de Bordeaux, le comte de Chambord, qui n’y vint qu’une fois en 1871 et y reçut un certain nombre de ses partisans de diverses classes sociales.
Néanmoins le prince fit entretenir par son régisseur le domaine et racheter des meubles.
Le château passa ensuite à ses héritiers son neveu Robert Ier de Bourbon-Parme selon un partage en 1910 et il fut séquestré en 1915 du fait de la nationalité autrichienne de son troisième fils Élie qui hérita du majorat contenant le domaine de Chambord évalué à 5 milliards de francs-or soit environ 1 800 000 000 euros actuels. L’État en est devenu propriétaire en 1930 à la suite d’une préemption en contrepartie du paiement d’une indemnité aux héritiers Bourbon-Parme. Cette indemnité fut de 11 millions de francs-or ce qui était tout de même sous-évalué.
Tout ceci faisait suite à de longs procès à propos de la préemption comme à propos du partage de 1910 qui finalement fut reconnu valide en Cassation en 1932 à l’issue des procédures lancées par Sixte et Xavier de Bourbon-Parme.
Il fut décidé de rétablir l’extérieur l’apparence extérieure du château telle que l’avait voulue François Ier.