A Jambes en province de Namur, la reine des Belges a visité la fédération « Aide et soins à domicile ». La reine a ensuite suivi une infirmière en visite à domicile. (Copyright photos : palais royal)
Si j’étais caustique, je dirais que le nom de la ville et le sujet choisi vont de pair !
Mais je ne le dirai pas…
Plus sérieusement, les soins à domicile sont indispensables au confort des patients, qui restant dans leur environnement, se sentent encore vivants.
Toutefois, en France, il manque cruellement de main d’oeuvre.
J’ai eu l’occasion de le vivre auprès de mon époux.
Les jeunes ou moins jeunes, recrutés pour faire ce métier, certes difficile, dans leur majorité, hélas, n’avaient pas la moelle pour ce faire.
Nous en avons vu défiler qui au bout d’un jour ou deux se mettaient en arrêt après avoir suivi la formation et bénéficiaient ainsi d’indemnités.
On ne les revoyait jamais.
L’une d’elles m’a avoué qu’elle avait accepté la formation pour pouvoir bénéficier de couverture sociale, d’indemnités etc et qu’elle n’envisageait pas de continuer mais de faire une autre formation afin de… etc
Certaines ne voulaient pas s’occuper d’hommes !
A contrario, certaines dont celles qui se sont occupés de lui presque jusqu’à la fin, étaient remarquables d’humanité, d’efficacité, mais elles étaient déjà d’une autre époque, exerçant depuis plus de vingt années, elles étaient son rayon de soleil de la journée.
La population vieillit, la population de par l’allongement de l’espérance de vie deviendra de plus en plus dépendante, qui va prendre le relais ?
Actuellement, une de mes « jeunes » collègues, je dis jeune car elle n’a pas 60 ans, atteinte de sclérose en plaques depuis plusieurs années, mais n’ayant cessé son activité que depuis deux ans seulement, victime d’un cancer du sein opéré mais sans réel succès, a refusé l’acharnement thérapeutique en ce sens, qu’elle a refusé après une chimiothérapie, la radiothérapie qui lui était prescrite.
Après de nombreux séjours hospitaliers suite à des « fausses routes » elle est de retour chez elle, en HAD, soins palliatifs à l’appui.
Sauf que ces soins se résument à l’hydrater, sans apport de nutrition, avec apport de morphine, mais sans qu’elle soit plongée dans un sommeil qui pourrait lui éviter d’avoir les besoins alimentaires qu’elle réclame.
Elle a faim, oui, elle a faim, elle demande à manger.
Elle reçoit les visites d’aides à domicile, d’infirmières, le jour, regarde la télévision, lit, parle, réclame…
La nuit, elle est seule.
Ordre est donné aux aides si elle la trouve décédée le matin, d’avertir immédiatement l’HAD et ce, avant la famille.
Cette situation, me révulse.
Elle habite mon village, je vais passer mes nuits avec elle depuis huit jours.
Je connais la Loi, mais si elle vient à mourir durant la nuit, je préviendrai sa fille, d’abord, quelles qu’en soient les conséquences.
Elle est en train de mourir de faim, sans l’aide que pourrait lui apporter la sédation recommandée par la Loi Leonetti.
Vaste hypocrisie !
Je laisse Régine trancher sur l’opportunité de mon commentaire.
Anne Lise, à vous lire il me semble que la fille de cette dame, dont vous nous parlez, est inqualifiable face à la gravité de la santé de sa mère !
Jamais je n’aurais laissé ma mère, seule chez elle et qui plus est, mourant de faim.
Mais vous parlez de HAD ! Une personne en HAD bénéficie de soins et de personnel’ à sa disposition 24h/24 …
Non ! désolée pas la nuit ! Et dans la journée, ce sont des visites, pas une présence permanente !
Quant à la conduite inqualifiable de la fille de cette personne, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne me permets pas juger !
Il est facile de jeter la pierre, cette jeune femme travaille, vient voir sa mère tous les jours, mais ne peut laisser de nuit son bébé.
Et puis de toutes les façons, il ne nous appartient de régenter la vie des autres, nous devons en revanche faire ce qui est en notre pouvoir pour soulager.
Encore une fois juger est facile, agir est autre chose.
J’ajoute, pardonnez moi , que bien qu’à moins d’une heure de Paris, nous sommes dans ce qu’il est convenu d’appeler « un désert médical ».
Dans notre village de 2 000 habitants, les deux praticiens partent en retraite, l’un à la fin de l’année, l’autre au printemps 2018.
Les médecins les plus proches sont à 15 kms et ne prennent plus de patients.
L’hôpital le plus proche est à 15 kms également, et les hôpitaux pouvant appliquer des soins palliatifs sont, que ce soit en Seine et Marne, dans la Marne ou dans l’Aisne à entre 35 et 40 kms.
L’HAD fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.
Et ne peut pas assurer une présence permanente auprès des patients, quelque soit leur état.
Alors bien évidemment, le patient peut ne pas accepter l’hospitalisation mais préférer mourir chez lui, c’est le cas ici.
Et peut-on le lui reprocher ?
Mon amie, le sait, elle a choisi et en accepte les conséquences, mais de temps en temps se rebelle aussi, elle a toute sa connaissance et comme elle a été forte toute sa vie, de temps en temps, la marmite explose.
C’est cocasse,car dans notre vie professionnelle nous étions souvent en désaccord, elle, Juge des Libertés, moi, Juge d’Instruction, que de conflits n’avons nous eus !
Aujourd’hui, nous arrivons à en plaisanter, non sur les cas que nous avions à traiter, mais sur les façons dont nous combattions.
Et c’est un soulagement de voir comment elle est capable encore de réagir de s’insurger.
Si quelque part cela lui est utile, je ne peux que m’en réjouir.
Etant donné que la Belgique a légalisé l’euthanasie, nous n’avons pas à faire face à ce genre de fin de vie.
Et je ne pense pas que Régine portera un jugement moral sur votre expérience.
Je souhaite à votre amie une fin paisible, malgré ce terrible traitement. Elle trouve sûrement beaucoup de soulagement et d’humanité dans votre présence.
Là n’est pas la question.
Ce que vous sous-entendez c’est que l’euthanasie est bien « pratique » pour se débarrasser de vieillards en fin de vie (et apparemment abandonnés par leur famille) qui sont à la charge de la société.
Donner à manger à une personne mourante est apparemment un problème insurmontable pour l’Etat, donc vive l’euthanasie généralisée ?
Il n’existe pas de soins palliatifs chez vous ?
« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses personnes âgées »
Anne Lise , je commence par me permettre de Vous embrasser , toute ma sympathie !
Je pense que Vous devriez écrire à Mme Macron ou à la ministre de la santé :Ce genre de situation est terrible ;on cotise et à la fin de notre vie, rien ne vient, c’est inadmissible ,il ne fait pas bon vivre seule de nos jours , au XXIème siècle, je le rappelle …
Grand courage à Vous !
Anne-Lise, c’est un commentaire intéressant, comme le précédent à propos de votre époux. Si vous me le permettez, j’aimerais y apporter un éclairage de professionnel de santé.
D’abord sur la question des soins. Il va sans dire que les soignants doivent respecter les besoins (ici primaires) de la patiente. Si celle-ci ne peut se nourrir, des dispositifs peuvent être mis en place afin d’assurer la nutrition autrement que par la « voie normale ». Autrement, elle a le droit comme tout le monde à une assiette, des couverts, etc, et l’en priver constitue une grave maltraitance.
Ne pouvez-vous entrer en contact avec le service d’HAD ? Certes vous n’êtes pas de la famille mais cela n’est pas nécessaire pour être désigné tiers de confiance, de même qu’il peut y avoir plusieurs tiers. La seule condition est que votre amie vous désigne si elle le peut, à défaut que son tuteur ou son conseil de famille le fasse. Après, vous pouvez aussi ne pas vouloir assumer ce rôle – même conjointement, et c’est tout à fait compréhensible. Ceci étant, ça ne vous interdit pas de signaler un fait qui vous paraît anormal. Je pense qu’il faudrait en parler avec la fille de votre amie.
Sur la question des procédures. Les soignants des SHAD ont effectivement pour ordre de prévenir leur supérieur hiérarchique de tout décès à domicile. Il y a plusieurs raisons contractuelles et légales. On imagine bien que l’aide soignant ou l’auxiliaire de vie peuvent se retrouver exposés à la famille, qui pose toujours des questions, cherche à savoir les pourquoi et les comment, etc ; sans entrer dans les rares cas où la famille cherche des noises, les AS ne sont pas formés pour annoncer les décès aux familles et pourraient faire des erreurs sans le vouloir. C’est donc un médecin ou un infirmier qui appelle (dans l’ordre) : SAMU qui constatera le décès et préviendra la police ; famille pour leur annoncer les faits. C’est un mécanisme bien huilé et croyez-moi, c’est mieux comme ça.
Ceci dit, si c’est vous qui trouvez votre amie morte, vous n’êtes pas tenue aux procédures professionnelles mises en place dans les SHAD. Vous n’avez pas d’autre obligation que prévenir la fille de la dame, qui appellera elle-même le SHAD ou le SAMU, selon ses choix (elle non plus n’est tenue en rien aux procédures pros) ; et si elle ne répond pas ou qu’elle est empêchée, appelez vous-même le 15 qui prendra ensuite attache avec le service hospitalier.
En toute hypothèse, votre amie est absolument libre de s’entourer de qui elle veut dans ses derniers jours. Elle vous marque sa confiance, donc vous restez maître de votre libre arbitre et, du moment que vous ne sortez pas de la légalité, vous pouvez lui fournir tout ce qu’elle vous demande. Donner à manger n’est pas un délit. ?
Vous avez parfaitement raison, Margaux, vous pensez bien que je me suis penchée sur la question juridique de cette situation.
Mais je ne peux pousser le bouchon trop loin, actuellement.
Toutefois je suis en train de rédiger des notes sur ce qui me paraît être un dysfonctionnement afin de sensibiliser les autorités compétentes tant sanitaires que judiciaires, mais vous comprendrez que mon statut valable encore quelques semaines, me rend difficile de paraître juge et partie…
Quant à la nourriture solide que réclame mon amie, il est impossible de la lui accorder sans prendre un énorme risque de « fausse route » dont elle est hélas coutumière et cela je ne peux en prendre la responsabilité.
Votre explication des procédures, est effectivement conforme aux ordres donnés au personnel soignant de ne pas appeler le 15 mais l’HAD
Bref, en France nous avons encore du chemin à faire…
Merci à tous pour vos réactions.
Loin de moi l’idée de mettre en valeur quoi que ce soit, me concernant, c’est elle qui est à encourager.
Dans le cas présent, c’est juste de l’humanité et je suis persuadée que mis devant un cas semblable nombreux seraient ici et ailleurs, ceux qui réagiraient de même.
Il nous appartient toutefois de faire bouger les lignes et c’est à travers le dévoilé de ce vécu et d’autres que nous y parviendrons.
Bonne journée à tous.
Pas habillée pour la fonction, comme à l’accoutumée il y a quelque chose qui cloche chez Mathilde dans certaine circonstances .Pourquoi ne pas porter un simple pantalon et un beau pull ou une veste et des chaussures plates , elle ne va quand même pas à un cocktail ,cet ensemble semble est à bannir de sa garde robe . Majesté ! réveillez vous s’il vous plaît,vous êtes une belle personne mettez vous en valeur je vous en supplie .
Andrea.
monica
14 octobre 2017 @ 10:18
Je n aime pas le chemiser noeud trop imposant et etouffant
Teresa 2424
14 octobre 2017 @ 17:04
Increíble la capacidad de trabajo de MATILDE!! QUE REINA!!
AnneLise
15 octobre 2017 @ 13:07
Si j’étais caustique, je dirais que le nom de la ville et le sujet choisi vont de pair !
Mais je ne le dirai pas…
Plus sérieusement, les soins à domicile sont indispensables au confort des patients, qui restant dans leur environnement, se sentent encore vivants.
Toutefois, en France, il manque cruellement de main d’oeuvre.
J’ai eu l’occasion de le vivre auprès de mon époux.
Les jeunes ou moins jeunes, recrutés pour faire ce métier, certes difficile, dans leur majorité, hélas, n’avaient pas la moelle pour ce faire.
Nous en avons vu défiler qui au bout d’un jour ou deux se mettaient en arrêt après avoir suivi la formation et bénéficiaient ainsi d’indemnités.
On ne les revoyait jamais.
L’une d’elles m’a avoué qu’elle avait accepté la formation pour pouvoir bénéficier de couverture sociale, d’indemnités etc et qu’elle n’envisageait pas de continuer mais de faire une autre formation afin de… etc
Certaines ne voulaient pas s’occuper d’hommes !
A contrario, certaines dont celles qui se sont occupés de lui presque jusqu’à la fin, étaient remarquables d’humanité, d’efficacité, mais elles étaient déjà d’une autre époque, exerçant depuis plus de vingt années, elles étaient son rayon de soleil de la journée.
La population vieillit, la population de par l’allongement de l’espérance de vie deviendra de plus en plus dépendante, qui va prendre le relais ?
AnneLise
15 octobre 2017 @ 13:43
Et puis tant pis si mon post ne passe pas !
Actuellement, une de mes « jeunes » collègues, je dis jeune car elle n’a pas 60 ans, atteinte de sclérose en plaques depuis plusieurs années, mais n’ayant cessé son activité que depuis deux ans seulement, victime d’un cancer du sein opéré mais sans réel succès, a refusé l’acharnement thérapeutique en ce sens, qu’elle a refusé après une chimiothérapie, la radiothérapie qui lui était prescrite.
Après de nombreux séjours hospitaliers suite à des « fausses routes » elle est de retour chez elle, en HAD, soins palliatifs à l’appui.
Sauf que ces soins se résument à l’hydrater, sans apport de nutrition, avec apport de morphine, mais sans qu’elle soit plongée dans un sommeil qui pourrait lui éviter d’avoir les besoins alimentaires qu’elle réclame.
Elle a faim, oui, elle a faim, elle demande à manger.
Elle reçoit les visites d’aides à domicile, d’infirmières, le jour, regarde la télévision, lit, parle, réclame…
La nuit, elle est seule.
Ordre est donné aux aides si elle la trouve décédée le matin, d’avertir immédiatement l’HAD et ce, avant la famille.
Cette situation, me révulse.
Elle habite mon village, je vais passer mes nuits avec elle depuis huit jours.
Je connais la Loi, mais si elle vient à mourir durant la nuit, je préviendrai sa fille, d’abord, quelles qu’en soient les conséquences.
Elle est en train de mourir de faim, sans l’aide que pourrait lui apporter la sédation recommandée par la Loi Leonetti.
Vaste hypocrisie !
Je laisse Régine trancher sur l’opportunité de mon commentaire.
Gibbs
16 octobre 2017 @ 13:14
AnneLise,
La Belgique a de l’avance (depuis 2002) sur la France et je dis « bravo » après l’euthanasie souhaitée par Anne Bert.
Je suis sensible à votre mail car je réagis comme vous et je prévois au cas où…
Marie1
16 octobre 2017 @ 14:48
Poignant témoignage AnneLise, je ne sais trouver les mots…toutes mes pensées vont vers vous et votre collègue.
Baia
16 octobre 2017 @ 15:33
Anne Lise, à vous lire il me semble que la fille de cette dame, dont vous nous parlez, est inqualifiable face à la gravité de la santé de sa mère !
Jamais je n’aurais laissé ma mère, seule chez elle et qui plus est, mourant de faim.
Mais vous parlez de HAD ! Une personne en HAD bénéficie de soins et de personnel’ à sa disposition 24h/24 …
AnneLise
17 octobre 2017 @ 09:54
Non ! désolée pas la nuit ! Et dans la journée, ce sont des visites, pas une présence permanente !
Quant à la conduite inqualifiable de la fille de cette personne, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne me permets pas juger !
Il est facile de jeter la pierre, cette jeune femme travaille, vient voir sa mère tous les jours, mais ne peut laisser de nuit son bébé.
Et puis de toutes les façons, il ne nous appartient de régenter la vie des autres, nous devons en revanche faire ce qui est en notre pouvoir pour soulager.
Encore une fois juger est facile, agir est autre chose.
AnneLise
17 octobre 2017 @ 12:14
J’ajoute, pardonnez moi , que bien qu’à moins d’une heure de Paris, nous sommes dans ce qu’il est convenu d’appeler « un désert médical ».
Dans notre village de 2 000 habitants, les deux praticiens partent en retraite, l’un à la fin de l’année, l’autre au printemps 2018.
Les médecins les plus proches sont à 15 kms et ne prennent plus de patients.
L’hôpital le plus proche est à 15 kms également, et les hôpitaux pouvant appliquer des soins palliatifs sont, que ce soit en Seine et Marne, dans la Marne ou dans l’Aisne à entre 35 et 40 kms.
L’HAD fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.
Et ne peut pas assurer une présence permanente auprès des patients, quelque soit leur état.
Alors bien évidemment, le patient peut ne pas accepter l’hospitalisation mais préférer mourir chez lui, c’est le cas ici.
Et peut-on le lui reprocher ?
Mon amie, le sait, elle a choisi et en accepte les conséquences, mais de temps en temps se rebelle aussi, elle a toute sa connaissance et comme elle a été forte toute sa vie, de temps en temps, la marmite explose.
C’est cocasse,car dans notre vie professionnelle nous étions souvent en désaccord, elle, Juge des Libertés, moi, Juge d’Instruction, que de conflits n’avons nous eus !
Aujourd’hui, nous arrivons à en plaisanter, non sur les cas que nous avions à traiter, mais sur les façons dont nous combattions.
Et c’est un soulagement de voir comment elle est capable encore de réagir de s’insurger.
Si quelque part cela lui est utile, je ne peux que m’en réjouir.
Jeanne
16 octobre 2017 @ 17:20
Etant donné que la Belgique a légalisé l’euthanasie, nous n’avons pas à faire face à ce genre de fin de vie.
Et je ne pense pas que Régine portera un jugement moral sur votre expérience.
Je souhaite à votre amie une fin paisible, malgré ce terrible traitement. Elle trouve sûrement beaucoup de soulagement et d’humanité dans votre présence.
Zorro
17 octobre 2017 @ 13:26
Là n’est pas la question.
Ce que vous sous-entendez c’est que l’euthanasie est bien « pratique » pour se débarrasser de vieillards en fin de vie (et apparemment abandonnés par leur famille) qui sont à la charge de la société.
Donner à manger à une personne mourante est apparemment un problème insurmontable pour l’Etat, donc vive l’euthanasie généralisée ?
Il n’existe pas de soins palliatifs chez vous ?
« On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses personnes âgées »
Danielle
16 octobre 2017 @ 20:48
AnneLise, vos vécus sont bien tristes, félicitations à vous pour votre dévouement et un départ en douceur pour votre collègue.
JAusten
16 octobre 2017 @ 20:58
Je vous sympathise Anne-Lise. Il y a des logiques qu’on ne comprend pas et qui souvent nous mettent hors de nous.
framboiz 07
17 octobre 2017 @ 00:15
Anne Lise , je commence par me permettre de Vous embrasser , toute ma sympathie !
Je pense que Vous devriez écrire à Mme Macron ou à la ministre de la santé :Ce genre de situation est terrible ;on cotise et à la fin de notre vie, rien ne vient, c’est inadmissible ,il ne fait pas bon vivre seule de nos jours , au XXIème siècle, je le rappelle …
Grand courage à Vous !
AnneLise
17 octobre 2017 @ 12:26
Merci pour elle !
Margaux ?
17 octobre 2017 @ 01:45
Anne-Lise, c’est un commentaire intéressant, comme le précédent à propos de votre époux. Si vous me le permettez, j’aimerais y apporter un éclairage de professionnel de santé.
D’abord sur la question des soins. Il va sans dire que les soignants doivent respecter les besoins (ici primaires) de la patiente. Si celle-ci ne peut se nourrir, des dispositifs peuvent être mis en place afin d’assurer la nutrition autrement que par la « voie normale ». Autrement, elle a le droit comme tout le monde à une assiette, des couverts, etc, et l’en priver constitue une grave maltraitance.
Ne pouvez-vous entrer en contact avec le service d’HAD ? Certes vous n’êtes pas de la famille mais cela n’est pas nécessaire pour être désigné tiers de confiance, de même qu’il peut y avoir plusieurs tiers. La seule condition est que votre amie vous désigne si elle le peut, à défaut que son tuteur ou son conseil de famille le fasse. Après, vous pouvez aussi ne pas vouloir assumer ce rôle – même conjointement, et c’est tout à fait compréhensible. Ceci étant, ça ne vous interdit pas de signaler un fait qui vous paraît anormal. Je pense qu’il faudrait en parler avec la fille de votre amie.
Sur la question des procédures. Les soignants des SHAD ont effectivement pour ordre de prévenir leur supérieur hiérarchique de tout décès à domicile. Il y a plusieurs raisons contractuelles et légales. On imagine bien que l’aide soignant ou l’auxiliaire de vie peuvent se retrouver exposés à la famille, qui pose toujours des questions, cherche à savoir les pourquoi et les comment, etc ; sans entrer dans les rares cas où la famille cherche des noises, les AS ne sont pas formés pour annoncer les décès aux familles et pourraient faire des erreurs sans le vouloir. C’est donc un médecin ou un infirmier qui appelle (dans l’ordre) : SAMU qui constatera le décès et préviendra la police ; famille pour leur annoncer les faits. C’est un mécanisme bien huilé et croyez-moi, c’est mieux comme ça.
Ceci dit, si c’est vous qui trouvez votre amie morte, vous n’êtes pas tenue aux procédures professionnelles mises en place dans les SHAD. Vous n’avez pas d’autre obligation que prévenir la fille de la dame, qui appellera elle-même le SHAD ou le SAMU, selon ses choix (elle non plus n’est tenue en rien aux procédures pros) ; et si elle ne répond pas ou qu’elle est empêchée, appelez vous-même le 15 qui prendra ensuite attache avec le service hospitalier.
En toute hypothèse, votre amie est absolument libre de s’entourer de qui elle veut dans ses derniers jours. Elle vous marque sa confiance, donc vous restez maître de votre libre arbitre et, du moment que vous ne sortez pas de la légalité, vous pouvez lui fournir tout ce qu’elle vous demande. Donner à manger n’est pas un délit. ?
AnneLise
17 octobre 2017 @ 10:04
Vous avez parfaitement raison, Margaux, vous pensez bien que je me suis penchée sur la question juridique de cette situation.
Mais je ne peux pousser le bouchon trop loin, actuellement.
Toutefois je suis en train de rédiger des notes sur ce qui me paraît être un dysfonctionnement afin de sensibiliser les autorités compétentes tant sanitaires que judiciaires, mais vous comprendrez que mon statut valable encore quelques semaines, me rend difficile de paraître juge et partie…
Quant à la nourriture solide que réclame mon amie, il est impossible de la lui accorder sans prendre un énorme risque de « fausse route » dont elle est hélas coutumière et cela je ne peux en prendre la responsabilité.
Votre explication des procédures, est effectivement conforme aux ordres donnés au personnel soignant de ne pas appeler le 15 mais l’HAD
Bref, en France nous avons encore du chemin à faire…
ml
16 octobre 2017 @ 07:53
Visite bienvenue pour un thème si important de notre époque!!!
Mathilde s’est habillée en fonction … ;-)))
ml
mirabelle
16 octobre 2017 @ 20:09
AnneLise,
merci de l’avoir dit !
AnneLise
17 octobre 2017 @ 10:30
Merci à tous pour vos réactions.
Loin de moi l’idée de mettre en valeur quoi que ce soit, me concernant, c’est elle qui est à encourager.
Dans le cas présent, c’est juste de l’humanité et je suis persuadée que mis devant un cas semblable nombreux seraient ici et ailleurs, ceux qui réagiraient de même.
Il nous appartient toutefois de faire bouger les lignes et c’est à travers le dévoilé de ce vécu et d’autres que nous y parviendrons.
Bonne journée à tous.
Andrea
18 octobre 2017 @ 13:24
Pas habillée pour la fonction, comme à l’accoutumée il y a quelque chose qui cloche chez Mathilde dans certaine circonstances .Pourquoi ne pas porter un simple pantalon et un beau pull ou une veste et des chaussures plates , elle ne va quand même pas à un cocktail ,cet ensemble semble est à bannir de sa garde robe . Majesté ! réveillez vous s’il vous plaît,vous êtes une belle personne mettez vous en valeur je vous en supplie .
Andrea.