Au musée d’Art moderne et d’Art contemporain « La Boverie » à Liège, la reine des Belges a visité l’exposition de peinture « En plein air ». (Copyright photos : Palais royal)
« La Boverie est un musée liégeois qui a ouvert ses portes en mai 2016. Le musée est installé dans l’ancien Palais des beaux-arts de Liège de l’Exposition universelle de 1905 situé dans le parc de la Boverie.
À la fin de l’année 2011, le musée d’art moderne et d’art contemporain ferme ses portes pour laisser place aux travaux qui donneront naissance à La Boverie. Les collections du MAMAC, du Fonds ancien et du cabinet des Estampes et des Dessins vont rejoindre le musée de l’art wallon au sein du complexe de l’îlot Saint-George et
sont alors rassemblées pour former une seule entité, le musée des Beaux-Arts.
Les travaux débutent le 4 novembre 2013 et se terminent en janvier 2016 avec une inauguration le 4 mai 2016.
Biens classés
Le musée compte 18 biens classés au patrimoine mobilier de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Catégorie Sous-catégorie Nom du bien Datation Illustration BALaT
Beaux-arts Autres techniques picturales Femme au bonnet, Vincent van Gogh Janvier 1883
Woman with Dark Cap (Sien’s Mother).jpg
Beaux-arts Autres techniques picturales Fonds du paysagiste liégeois Gilles-François Closson (six cent deux œuvres) Milieu du XIXe siècle
Gilles-François Closson00.jpg
2
Beaux-arts Autres techniques picturales Album d’Arenberg, Lambert Lombard XVIe siècle
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3
Beaux-arts Autres techniques picturales Album dit de Clérembault, Lambert Lombard XVIe siècle
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4
Beaux-arts Peinture Ensemble des 9 peintures dit de « la vente de Lucerne de 1939 » :
1. La maison bleue, Marc Chagall, 1920
Provient de la Kunsthalle de Mannheim (Allemagne)
2. La Mort et les Masques, James Ensor, 1897
Provient de la Kunsthalle de Mannheim (Allemagne)
3. Le sorcier d’Hiva-Oa ou Le Marquisien à la cape rouge, Paul Gauguin, 1902
Provient de la Städtische Galerie de Städel à Francfort (Allemagne)
4. Monte-Carlo, Oskar Kokoschka, 1925
Provient de la Städtische Galerie de Francfort (Allemagne)
5. Portrait de jeune fille, Marie Laurencin, 1924
Provient de la Städtisches Museum d’Ulm (Allemagne)
6. Le cavalier sur la plage, Max Liebermann, 1904
Provient de la Neue Staatgalerie de Munich (Allemagne)
7. Les chevaux bleus ou Chevaux au pâturage, Franz Marc, 1910
Provient de la Kunsthalle de Hambourg (Allemagne)
8. Le déjeuner, Jules Pascin, 1923
Provient de la Kunsthalle de Brême (Allemagne)
9. La famille Soler, Pablo Picasso, 1903
Provient de la Wallraf-Richartz Museum de Cologne (Allemagne)
Paul Gauguin – Le Sorcier d’Hiva Oa.jpg
Max Liebermann – Le Cavalier sur la plage.JPG
Franz Marc – Chevaux au pâturage.jpg
Jules Pascin Déjeuner.jpg
Beaux-arts Peinture Le Bassin du Commerce, Claude Monet c. 1874
HavreMonet.jpg
Beaux-arts Peinture Bonaparte, Premier Consul (hors encadrement), Jean-Auguste-Dominique Ingres 1804
Jean Auguste Dominique Ingres 016.jpg
Beaux-arts Peinture Promenade du dimanche au Bois de Boulogne de Henri Evenepoel 1899
Henri Evenepoel – Promenade du dimanche au Bois de Boulogne.JPG
Beaux-arts Peinture La forêt (hors encadrement), René Magritte 1927
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Beaux-arts Peinture L’homme de la Rue (hors encadrement), Paul Delvaux 1940
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Beaux-arts Peinture Mariage mystique du bienheureux Herman-Joseph (hors encadrement), Jean-Guillaume Carlier c. 1670-1675
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Beaux-arts Peinture Orphée aux enfers (hors encadrement), Gérard de Lairesse 1662
Gerard de Lairesse – Orphée aux enfers.jpg
Beaux-arts Peinture Ensemble de deux portraits (hors encadrement), Gérard Douffet c. 1625-1630
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Beaux-arts Peinture Femme au corset rouge (hors encadrement), Adrien de Witte 1880
De Witte – Femme au corset rouge.jpg »
La reine Mathilde pose devant un tableau qui représente une famille réunie pour un déjeuner champêtre (avec un beau toutou sur la gauche).
Qui a peint ce tableau ?
J’ai trouvé !
Il s’agit du “ Déjeuner sur l’herbe de la Famille Soler “ qui fut peint par Picasso en 1903.
Il met en scène Benet Soler, sa femme Montserrat et leur quatre enfants : Merce, Antonita, Carlos et Montserrat. (La reine des Belges en cache un.)
Plusieurs détails montrent que la famille Soler est financièrement à l’aise.
Elle avait d’ailleurs avait payé le tailleur du peintre (qui était encore fauché à l’époque) et Picasso l’avait remerciée avec cette toile.
Un seul regret : je n’ai pas trouvé le nom du toutou – très mignon – qui pose fièrement.
Sur cette photographie la reine se trouve devant un tableau de Pablo Picasso, La famille Soler, qui date de 1903 et qu’on appela aussi Le déjeuner sur l’herbe de la famille Soler. Nous sommes dans le bleu de Picasso, période mélancolique après le décès d’un proche, période qui va durer de 1901 à 1904.
Avant bientôt de s’installer à Paris Pablo Picasso fréquente avec ses amis peintres désargentés 4 Cats Café ou Els Quatre Gats à Barcelone où il a fait la connaissance de Benet Soler Vidal (1874–1945), un tailleur qui habite à proximité un appartement au palais du baron de Rivelles rue Puerta del Angel et chez qui il va parfois déjeuner. Soler aime l’art et il fait des costumes pour les artistes qu’il protège en se constituant aussi une collection. Déjà en 1901 Pablo avait fait deux dessins pour Soler. Mais cette année 1903 Benet lui commande un triptyque qu’il paiera comme à ses autres clients artistes avec trois ou quatre costumes.
Ce triptyque comporte cette partie centrale, ce déjeuner. Les deux autres toiles sont le portrait de Soler qui est maintenant à l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et un portrait de son épouse Montserrat qui est à la Nouvelle Pinacothèque de Munich.
Au milieu donc cette partie de campagne, la famille, au retour de la chasse du père, déjeune sur l’herbe. Pablo Picasso s’inspire ici bien sûr du Déjeuner sur l’herbe de Manet et d’une photo de la famille qu’il modifie en en faisant un retour de chasse. On voit donc Benet que les artistes appelle Rettals c’est-à-dire coupon, sa femme Montserrat et leurs quatre enfants Mercè, Antoñita, Carles et Montserrat et le chien.
C’est un grand tableau de 150 x 200 centimètres dont le fond est donc bleu.
Cependant le fond bleu sera repris trois fois sur une dizaine d’années. Tout d’abord Benet avait demandé que le fond évoque plus un paysage et il chargea un ami peintre Sebastia Junyer Vidal, avec l’accord de Pablo, d’ajouter dans le fond un paysage boisé.
En 1913 Benet qui n’aurait peut-être pas apprécié le tableau l’aurait vendu au galeriste parisien de Picasso Daniel-Henry Kahnweiler. À ce moment-là sans doute Picasso le retravailla, il transforma l’arrière-plan en une composition cubiste que l’on peut voir en transparence et refit un bleu uniforme mais tirant sur le vert car elle était finie la période bleue.
Le tableau fut ensuite acheté par le Wallraf-Richardz Museum de Cologne.
Il s’y trouvait lorsqu’il fut confisqué par les nazis en 1937.
On entreposa des milliers d’œuvres modernes conservées dans le Reich et 5000 d’entre elles furent brûlées en mars 1939 dans la caserne des pompiers de Berlin car elles représentaient un art considéré comme dégénéré par le Führer qui les exécraient. Les plus belles d’entre elles toutefois furent vendues avec l’objectif d’en tirer le meilleur prix, sur le vendredi 30 juin 1939 au soir par la galerie Théodore Fischer de Lucerne au Grand Hôtel National de la ville, soit 125 toiles provenant de musées. Le musée de Liège avec l’aide des Amis du musée put en acheter 10, ou 7 selon les sources. Le Déjeuner fut acquis pour une somme inférieure à la valeur estimée mais qui n’était pas cependant négligeable, 36 000 francs suisses ce qui correspondait à 238 320 francs belges d’alors.
Mais en 1990 ou peu avant, la ville de Liège envisagea de se séparer de ce grand tableau pour se refaire une trésorerie ce qui provoqua un tollé et son classement comme trésor par la Fédération Wallonie-Bruxelles en sorte que la ville renonça à la vente du tableau conservé au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Liège.
Le temps d’une exposition à Paris en 2008/2009 au Grand Palais on put voir pour une unique fois les trois toiles du triptyque réunies pour l’exposition Picasso et les Maîtres.
Voir Catherine Defeyt, Exploration des fonds : La famille Soler de Pablo Picasso, ceroart.revues.org/2147.
Merci Gérard pour vos explications passionnantes, notamment sur l’histoire agitée de ce tableau fascinant.
Elles corrigent partiellement les miennes.
Mais vous n’avez pas trouvé le nom du toutou ….
Je complète ce qu’a écrit Gibbs.
La Boverie du latin bovaria est une étable pour les bœufs et à cet endroit là au milieu du XIXe siècle on aménagea un parc. Le lieu abrita l’exposition universelle de 1905 et la Boverie actuelle en est le seul vestige. Ce pavillon a été construit de 1903 à 1905 par Charles Étienne Soubre et Jean-Laurent Hasse. C’était le Palais des Beaux-Arts, lieu d’exposition. Il devint un musée en 1952 puis un musée des beaux-arts.
L’aile nouvelle vitrée et légère est due à Rudy Ricciotti auquel on doit le Mucem à Marseille ou le département des arts de l’Islam au Louvre.
Valérie Yopla
27 mai 2016 @ 11:52
Ses yeux me sautent aux yeux.
Jean Pierre
27 mai 2016 @ 13:23
Les yeux de qui ? Comprends pas.
Gibbs
27 mai 2016 @ 12:45
Wiki
« La Boverie est un musée liégeois qui a ouvert ses portes en mai 2016. Le musée est installé dans l’ancien Palais des beaux-arts de Liège de l’Exposition universelle de 1905 situé dans le parc de la Boverie.
À la fin de l’année 2011, le musée d’art moderne et d’art contemporain ferme ses portes pour laisser place aux travaux qui donneront naissance à La Boverie. Les collections du MAMAC, du Fonds ancien et du cabinet des Estampes et des Dessins vont rejoindre le musée de l’art wallon au sein du complexe de l’îlot Saint-George et
sont alors rassemblées pour former une seule entité, le musée des Beaux-Arts.
Les travaux débutent le 4 novembre 2013 et se terminent en janvier 2016 avec une inauguration le 4 mai 2016.
Biens classés
Le musée compte 18 biens classés au patrimoine mobilier de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Catégorie Sous-catégorie Nom du bien Datation Illustration BALaT
Beaux-arts Autres techniques picturales Femme au bonnet, Vincent van Gogh Janvier 1883
Woman with Dark Cap (Sien’s Mother).jpg
Beaux-arts Autres techniques picturales Fonds du paysagiste liégeois Gilles-François Closson (six cent deux œuvres) Milieu du XIXe siècle
Gilles-François Closson00.jpg
2
Beaux-arts Autres techniques picturales Album d’Arenberg, Lambert Lombard XVIe siècle
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3
Beaux-arts Autres techniques picturales Album dit de Clérembault, Lambert Lombard XVIe siècle
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4
Beaux-arts Peinture Ensemble des 9 peintures dit de « la vente de Lucerne de 1939 » :
1. La maison bleue, Marc Chagall, 1920
Provient de la Kunsthalle de Mannheim (Allemagne)
2. La Mort et les Masques, James Ensor, 1897
Provient de la Kunsthalle de Mannheim (Allemagne)
3. Le sorcier d’Hiva-Oa ou Le Marquisien à la cape rouge, Paul Gauguin, 1902
Provient de la Städtische Galerie de Städel à Francfort (Allemagne)
4. Monte-Carlo, Oskar Kokoschka, 1925
Provient de la Städtische Galerie de Francfort (Allemagne)
5. Portrait de jeune fille, Marie Laurencin, 1924
Provient de la Städtisches Museum d’Ulm (Allemagne)
6. Le cavalier sur la plage, Max Liebermann, 1904
Provient de la Neue Staatgalerie de Munich (Allemagne)
7. Les chevaux bleus ou Chevaux au pâturage, Franz Marc, 1910
Provient de la Kunsthalle de Hambourg (Allemagne)
8. Le déjeuner, Jules Pascin, 1923
Provient de la Kunsthalle de Brême (Allemagne)
9. La famille Soler, Pablo Picasso, 1903
Provient de la Wallraf-Richartz Museum de Cologne (Allemagne)
Paul Gauguin – Le Sorcier d’Hiva Oa.jpg
Max Liebermann – Le Cavalier sur la plage.JPG
Franz Marc – Chevaux au pâturage.jpg
Jules Pascin Déjeuner.jpg
Beaux-arts Peinture Le Bassin du Commerce, Claude Monet c. 1874
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Beaux-arts Peinture Bonaparte, Premier Consul (hors encadrement), Jean-Auguste-Dominique Ingres 1804
Jean Auguste Dominique Ingres 016.jpg
Beaux-arts Peinture Promenade du dimanche au Bois de Boulogne de Henri Evenepoel 1899
Henri Evenepoel – Promenade du dimanche au Bois de Boulogne.JPG
Beaux-arts Peinture La forêt (hors encadrement), René Magritte 1927
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Beaux-arts Peinture L’homme de la Rue (hors encadrement), Paul Delvaux 1940
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Beaux-arts Peinture Mariage mystique du bienheureux Herman-Joseph (hors encadrement), Jean-Guillaume Carlier c. 1670-1675
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Beaux-arts Peinture Orphée aux enfers (hors encadrement), Gérard de Lairesse 1662
Gerard de Lairesse – Orphée aux enfers.jpg
Beaux-arts Peinture Ensemble de deux portraits (hors encadrement), Gérard Douffet c. 1625-1630
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Beaux-arts Peinture Femme au corset rouge (hors encadrement), Adrien de Witte 1880
De Witte – Femme au corset rouge.jpg »
framboiz 07
28 mai 2016 @ 21:42
Merci, Gibbs !Entre Sedan & Liège, il y a un cimetière militaire guerre 14-18 , connaissez -vous la ville ?Merci, au cas où …Amitiés .
framboiz 07
27 mai 2016 @ 12:59
Expo jusqu’au 15 aout !Ca me tente !
Danielle
27 mai 2016 @ 17:19
Cette peinture moderne me plait bien.
Zeugma
28 mai 2016 @ 11:18
La reine Mathilde pose devant un tableau qui représente une famille réunie pour un déjeuner champêtre (avec un beau toutou sur la gauche).
Qui a peint ce tableau ?
Zeugma
29 mai 2016 @ 10:03
J’ai trouvé !
Il s’agit du “ Déjeuner sur l’herbe de la Famille Soler “ qui fut peint par Picasso en 1903.
Il met en scène Benet Soler, sa femme Montserrat et leur quatre enfants : Merce, Antonita, Carlos et Montserrat. (La reine des Belges en cache un.)
Plusieurs détails montrent que la famille Soler est financièrement à l’aise.
Elle avait d’ailleurs avait payé le tailleur du peintre (qui était encore fauché à l’époque) et Picasso l’avait remerciée avec cette toile.
Un seul regret : je n’ai pas trouvé le nom du toutou – très mignon – qui pose fièrement.
Gérard
29 mai 2016 @ 12:36
Sur cette photographie la reine se trouve devant un tableau de Pablo Picasso, La famille Soler, qui date de 1903 et qu’on appela aussi Le déjeuner sur l’herbe de la famille Soler. Nous sommes dans le bleu de Picasso, période mélancolique après le décès d’un proche, période qui va durer de 1901 à 1904.
Avant bientôt de s’installer à Paris Pablo Picasso fréquente avec ses amis peintres désargentés 4 Cats Café ou Els Quatre Gats à Barcelone où il a fait la connaissance de Benet Soler Vidal (1874–1945), un tailleur qui habite à proximité un appartement au palais du baron de Rivelles rue Puerta del Angel et chez qui il va parfois déjeuner. Soler aime l’art et il fait des costumes pour les artistes qu’il protège en se constituant aussi une collection. Déjà en 1901 Pablo avait fait deux dessins pour Soler. Mais cette année 1903 Benet lui commande un triptyque qu’il paiera comme à ses autres clients artistes avec trois ou quatre costumes.
Ce triptyque comporte cette partie centrale, ce déjeuner. Les deux autres toiles sont le portrait de Soler qui est maintenant à l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et un portrait de son épouse Montserrat qui est à la Nouvelle Pinacothèque de Munich.
Au milieu donc cette partie de campagne, la famille, au retour de la chasse du père, déjeune sur l’herbe. Pablo Picasso s’inspire ici bien sûr du Déjeuner sur l’herbe de Manet et d’une photo de la famille qu’il modifie en en faisant un retour de chasse. On voit donc Benet que les artistes appelle Rettals c’est-à-dire coupon, sa femme Montserrat et leurs quatre enfants Mercè, Antoñita, Carles et Montserrat et le chien.
C’est un grand tableau de 150 x 200 centimètres dont le fond est donc bleu.
Cependant le fond bleu sera repris trois fois sur une dizaine d’années. Tout d’abord Benet avait demandé que le fond évoque plus un paysage et il chargea un ami peintre Sebastia Junyer Vidal, avec l’accord de Pablo, d’ajouter dans le fond un paysage boisé.
En 1913 Benet qui n’aurait peut-être pas apprécié le tableau l’aurait vendu au galeriste parisien de Picasso Daniel-Henry Kahnweiler. À ce moment-là sans doute Picasso le retravailla, il transforma l’arrière-plan en une composition cubiste que l’on peut voir en transparence et refit un bleu uniforme mais tirant sur le vert car elle était finie la période bleue.
Le tableau fut ensuite acheté par le Wallraf-Richardz Museum de Cologne.
Il s’y trouvait lorsqu’il fut confisqué par les nazis en 1937.
On entreposa des milliers d’œuvres modernes conservées dans le Reich et 5000 d’entre elles furent brûlées en mars 1939 dans la caserne des pompiers de Berlin car elles représentaient un art considéré comme dégénéré par le Führer qui les exécraient. Les plus belles d’entre elles toutefois furent vendues avec l’objectif d’en tirer le meilleur prix, sur le vendredi 30 juin 1939 au soir par la galerie Théodore Fischer de Lucerne au Grand Hôtel National de la ville, soit 125 toiles provenant de musées. Le musée de Liège avec l’aide des Amis du musée put en acheter 10, ou 7 selon les sources. Le Déjeuner fut acquis pour une somme inférieure à la valeur estimée mais qui n’était pas cependant négligeable, 36 000 francs suisses ce qui correspondait à 238 320 francs belges d’alors.
Mais en 1990 ou peu avant, la ville de Liège envisagea de se séparer de ce grand tableau pour se refaire une trésorerie ce qui provoqua un tollé et son classement comme trésor par la Fédération Wallonie-Bruxelles en sorte que la ville renonça à la vente du tableau conservé au Musée d’art moderne et d’art contemporain de Liège.
Le temps d’une exposition à Paris en 2008/2009 au Grand Palais on put voir pour une unique fois les trois toiles du triptyque réunies pour l’exposition Picasso et les Maîtres.
Voir Catherine Defeyt, Exploration des fonds : La famille Soler de Pablo Picasso, ceroart.revues.org/2147.
DEB
29 mai 2016 @ 15:23
Merci à zeugma et Gérard pour leurs informations très intéressantes.
Zeugma
29 mai 2016 @ 16:18
Merci Gérard pour vos explications passionnantes, notamment sur l’histoire agitée de ce tableau fascinant.
Elles corrigent partiellement les miennes.
Mais vous n’avez pas trouvé le nom du toutou ….
Gérard
29 mai 2016 @ 17:00
Je complète ce qu’a écrit Gibbs.
La Boverie du latin bovaria est une étable pour les bœufs et à cet endroit là au milieu du XIXe siècle on aménagea un parc. Le lieu abrita l’exposition universelle de 1905 et la Boverie actuelle en est le seul vestige. Ce pavillon a été construit de 1903 à 1905 par Charles Étienne Soubre et Jean-Laurent Hasse. C’était le Palais des Beaux-Arts, lieu d’exposition. Il devint un musée en 1952 puis un musée des beaux-arts.
L’aile nouvelle vitrée et légère est due à Rudy Ricciotti auquel on doit le Mucem à Marseille ou le département des arts de l’Islam au Louvre.