Le Journal du Dimanche du 15 janvier 2017 informe que : « La Commission Nationale des Monuments Historiques devrait statuer le 30 janvier prochain sur le remontage de la flèche nord de la basilique, projet initié par une association baptisée Suivez le Flèche, disposant d’un fonds de dotation de plus de 400 000 €, et soutenu par un comité de parrainage présidé par l’écrivain Erik Orsenna.
Le projet consiste à reconstruire à l’identique la tour nord et sa flèche, détruites à la suite d’un ouragan survenu en 1845 et qui les avait dangereusement fragilisés. De nombreuses pierres de cette époque sont toujours là. Il est probable qu’elles serviront, au moins partiellement, à l’édification de la nouvelle tour.
Le financement (budget estimé: 12 millions d’€) proviendra du mécénat et du paiement d’un droit d’entrée sur la visite du chantier, complété de la vente de produits dérivés. L’Etat, qui a déjà financé d’importants travaux de rénovation de l’édifice mais ne devrait pas participer à celui-ci, a donné son accord à ce montage. Si tout se passe bien, les travaux pourraient commencer en 2018 et dureraient une dizaine d’années. » (Merci à Pierre-Yves)
Laure2
17 janvier 2017 @ 09:08
Un projet qui traine depuis des années et dont on peine tout de même à voir la necessité .
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 09:11
C’est une bonne initiative, mais mazette,12millions d’euros,ce n’est pas rien.Je ne sais pas si ça les vaut,au vu de la situation générale peu florissante.
Zorro
17 janvier 2017 @ 11:39
C’est un investissement. Dix ans de travaux offriront du travail à des artisans, des maçons, des architectes, etc. Saint-Denys (sic) est une ville ultra défavorisée et nettement sur le déclin.
La mise en valeur du patrimoine historique contribuera à sauver la France.
Zorro
17 janvier 2017 @ 11:53
EUR 12.000.000,00 c’est vraiment très peu quand on parle de patrimoine.
Le budget explosera de toute façon. Il y a toujours des mauvaises surprises sur un chantier !
Muscate-Valeska de Lisabé
17 janvier 2017 @ 18:08
Si vous le dites.
Marnie
17 janvier 2017 @ 09:31
Je reste profondément contre cette idée. Cette somme de 12 millions d’euros (s’ils arrivent à la réunir), quand bien même elle ne viendrait pas de nos impôts mais de fonds privés, serait mieux affectée aux châteaux, manoirs, églises, etc, etc, qui sont aujourd’hui en piteux état à travers la France ou à Paris même…. et ferait ainsi tout autant travailler des artisans d’art, des entrepreneurs spécialisés dans le domaine de la restauration et de la préservation du patrimoine. L’existant (le subsistant) manque déjà cruellement de moyens pour qu’on puisse se permettre de se lancer dans des projets inutiles et parfois très légers sur le fond (Tuileries, St-Cloud…) et de mobiliser ainsi des sommes qui seraient mieux placées auprès d’édifices menacés de ruine.
Quant à la dernière idée en date de financement « façon projet de Guédelon », je n’y crois pas une minute. Le contexte géographique, touristique, sociologique, le type de projet, n’ont rien à voir et je suis sûre que ce chantier ne déplacerait pas les mêmes foules que le château bourguignon.
Laurent F
17 janvier 2017 @ 11:35
Êtes-vous allez à St-Denis ? la basilique n’est pas en très bon état général !
Marnie
17 janvier 2017 @ 14:40
Oui j’y suis allée il y a quelques mois. La façade ouest a été restaurée comme on le voit ici, ainsi que la façade sud du transept. Il reste beaucoup à faire et justement, 12 millions seraient plus utiles en restauration qu’en reconstruction…
Corsica
17 janvier 2017 @ 15:07
Raison de plus peut-être pour remettre en état ce qui ne l’est pas : la basilique elle -même. Je partage l’avis de Marnie : à une époque où l’argent ne coule pas à flots et où le mécénat n’est pas extensible, il faut choisir et investir dans la conservation et non dans la reconstruction de ce qui a été détruit par les intempéries ou les hommes. L’idéal serait de pouvoir tout faire mais, comme en médecine de guerre, il faut faire un tri.
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 10:49
Toujours dubitative quant à ce type de projet si noble soit-il au vu de la situation économique de la France et pensant aux milliers de personnes sans-emploi, SDF, bref qui vivent dans la misère.
Il nous manque quelques excellents économistes et gestionnaires afin de redresser un pays qui lentement mais sûrement perd de son aura.
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 10:50
milliers et millions !
Gibbs ?
17 janvier 2017 @ 10:51
Concernant Erik Orsenna : nul doute qu’il est une personne de grande qualité que j’apprécie mais je ne le suis pas dans ce projet.
Daniel
17 janvier 2017 @ 13:05
Il y a peut être un système de construction plus rapide
En anastylose
j21
17 janvier 2017 @ 13:18
Un projet bien optimiste. Qui ose encore se rendre à Saint Denis? J’ai visité cette basilique il y a une dizaine d’années et l’environnement m’avait un peu….. surpris.
nozzari
17 janvier 2017 @ 13:52
Il y a sans doute plus urgent. Gardons en bon état ce qui n’a pas été démoli, bâtiment religieux ou pas. Ce sera déjà bien.
aggie
17 janvier 2017 @ 17:42
et bien moi je suis totalement pour ; la basilique Saint-Denis est un monument essentiel du patrimoine de la France ; j’ai vu la photo avec la flèche reconstruite ; c’est magnifique
Danielle
17 janvier 2017 @ 18:27
Une basilique superbe.
Blouin
17 janvier 2017 @ 18:41
Ou en imprimante 3D !
JAusten
17 janvier 2017 @ 19:16
il est vrai que vu ainsi, cette basilique semble comme amputée d’un membre … ou pas finie … ou même ratée.
Que sont 18M€ dans tous ces budgets à trous ?
Baboula
18 janvier 2017 @ 09:49
On fait de trés belles toiles en trompe l’œil.
Muscate-Valeska de Lisabé
18 janvier 2017 @ 17:17
Hahaha,Baboula!! ;-))
Si j’avais des soucis d’économie, je viendrais vers vous pour chercher trucs et conseils!
Ghislaine
18 janvier 2017 @ 16:51
L’important étant que l’on ne se retrouve pas avec un minaret .
Gérard
18 janvier 2017 @ 18:58
La Charte de Venise de 1964 s’élève contre les adjonctions ou reconstructions arbitraires, mais, observent les partisans de la reconstruction de la flèche de Saint-Denis, elle ne s’oppose pas au remontage d’un ouvrage ancien parfaitement documenté comme ce fut le cas pour la Frauenkirche (Notre-Dame) de Dresde qui a été dernièrement reconstruite, avec moins de plans anciens qu’on en conserve de la flèche de Saint-Denis, et de même ont été intégralement replantés les jardins de Hampton Court ou de Herrenhausen à Hanovre, tandis que sont en train de l’être ceux de Chambord.
Quant aux dépenses, l’accord donné par le ministère de la Culture est en effet conditionné à l’absence d’aide financière de l’État. L’État finance déjà la restauration de la basilique. Les partisans de la reconstruction font remarquer que les chantiers de l’Hermione, à Rochefort, et de Guédelon, dans l’Yonne, ont montré que des chantiers exceptionnels peuvent être source d’une véritable curiosité publique, et génèrent une fréquentation capable d’équilibrer leurs frais. De même à Barcelone la Sagrada Familia s’auto-construit uniquement grâce à ses visiteurs. Ainsi Guédelon a-t-il attiré plus de cinq millions de visiteurs, qui ont intégralement couvert les dépenses d’une équipe permanente de quarante personnes, ainsi que tous les frais de la construction d’un gros château médiéval. Ce chantier a également permis grâce à un comité scientifique de haut niveau de retrouver des techniques et des méthodes de travail anciennes.
L’ouverture au public du chantier de la flèche dans une région où vivent de très nombreux jeunes peut avoir un intérêt pédagogique sans équivalent. Cette fréquentation permettrait également d’attirer le mécénat et s’inscrirait dans la logique de revalorisation du centre historique de Saint-Denis, concrétisée depuis 1982 par la création de l’Unité archéologique de Saint-Denis, et qui se poursuit depuis 2011 avec l’ouverture au public de la « Fabrique de la ville ».
Il s’agirait donc de remonter la flèche ancienne de la basilique, c’est-à-dire de remonter la tour et la flèche nord dans l’état où elles furent restaurées par l’architecte François Debret en 1837-1838. Avec la restauration de la façade occidentale, dont les travaux sont en cours, l’ensemble du massif occidental de la basilique présenterait un aspect cohérent, témoignage des dispositions de l’abbatiale aux XIIe et XIIIe siècles, mais également des premières restaurations menées en France au début du XIXe siècle.
Depuis 1847 les pierres qui avaient dû être démontées sont au pied de la basilique.
« M. Debret a pris soin de numéroter chaque bloc et de faire des relevés linéaires du démontage, avec une précision qui serait celle d’un scanner », précise Jacques Moulin, l’architecte en chef des monuments historiques en charge de la cathédrale, qui a réalisé la restauration de la façade. Il ajoute que les 70 planches dessinées sont conservées avec le plan de remontage.
On trouve parmi les partisans de la reconstruction outre bien sûr la municipalité de Saint-Denis, la maire de Paris, l’évêque de Saint-Denis, de nombreux universitaires et le président de l’Assemblée nationale.
Daniel
19 janvier 2017 @ 21:40
Elle avait été restauré par debret mais avec des matériaux plus lourds c est ce qui avait causé les fissures dans l édifice
Et son démontage restaurer avec anastylose avec les mêmes materiaux c est risqué
Christian
19 janvier 2017 @ 12:51
C’est un beau projet (il n’y a jamais de « projets moches » dans le patrimoine) mais j’aurais préféré que ces 12 M€ servent à restaurer la basilique dans son ensemble existant, et plus particulièrement en revoyant la façon dont l’espace est utilisé et/ou en rendant l’endroit plus attractif pour des enfants. La tour nord et sa flèche sont certes importantes mais, dans le contexte présent, ça reste visuel, esthétique… il y a plus urgent.
Daniel
19 janvier 2017 @ 21:43
Redonner une sépulture à la reine aregonde et restaurer les coffres des ossuaire royaux