Rentrée des classes pour la princesse héritière Elisabeth, le prince Gabriel et la princesse Eléonore de Belgique au collège Sint Jan Berchmans de Bruxelles. La reine Mathilde les accompagnait. Le roi Philippe était quant à lui avec le prince Emmanuel qui suit sa scolarité près de Louvain dans une école spécialisée pour le stroubles de la dyslexie. La princesse Elisabeth qui fêtera ses 13 ans en octobre, est en 2ème année de secondaire. (Copyright photos : www.ppe-agency.com)
marielouise
1 septembre 2014 @ 12:51
Un peu à l’image de Grace Kelly avec Stéphanie….Mathilde!!!!
Jolie mais vieillotte!!!!
ML
1 septembre 2014 @ 22:36
Pourquoi vieillotte ? Elle est classique .
ambre
2 septembre 2014 @ 12:51
Ce n’est pas tant ses vêtements sur cette photo qui font vieillot, mais son apparence générale et ici, sa coiffure. Ce n’est pas la première fois que je le remarque. Quand je la vois, je vois déjà la petite vieille dame qu’elle devient. Elle est pourtant jeune. La manière dont elle incline sa tête, sa manière de sourire, elle est souvent très raide, on dirait que son corps n’est jamais à l’aise. Pour l’avoir vue sur des vidéos également, c’est encore plus vif quand on la voit bouger. C’est dommage, c’est une très belle femme. Mais elle est très coincée.
Gwendy
1 septembre 2014 @ 13:17
Comme tous les enfants de Belgique……………..
Francine du Canada
1 septembre 2014 @ 13:34
Merci pour les photos Régine. Mathilde est superbe et tellement élégante. Bonne rentrée à tous. Ces enfants sont très beaux. La princesse Elisabeth est particulièrement jolie; déjà une adolescente… comme le temps passe vite. Bonne journée, FdC
nour
2 septembre 2014 @ 08:12
ce n’est pas le terme qui me vient à l’esprit en la voyant!
Gibbs
2 septembre 2014 @ 09:55
Francine,
Je trouve qu’elle fait encore enfant pour bientôt 13 ans.
D’autres l’ont déjà écrit sur le site.
On est comme on est …
Amitiés
conan
2 septembre 2014 @ 20:35
Moi, ce qui m’a étonné, c’est que lors de photos récentes, elle avait l’air d’être de la même taille que ses cousines Louise et Laetitia (cf mariage d’Amedeo)
GIBBS
3 septembre 2014 @ 09:35
Conan,
Elle semble petite en effet.
Elle grandira probablement « tout d’un coup ».
Ses parents sont grands; Laurent est très grand …
Shahmashah
1 septembre 2014 @ 13:49
Dommage, la princesse héritière n’a aucun charme..
Marnie
2 septembre 2014 @ 09:18
Vous devriez dire « je trouve que la princesse héritière n’a aucun charme », parce que d’autres auront un avis différent. Moi, au contraire, je la trouve charmante et jolie. Et puis, bon, surtout ce qui nous intéresse, c’est de savoir si elle est intelligente, heureuse et équilibrée, elle n’est pas destinée à devenir actrice de cinéma.
Claudia
2 septembre 2014 @ 18:11
j’aime beaucoup cette jeune princesse Elisabeth, elle a un joli visage mais elle semble un peu timide, c’est peut-être pour ça que certains ne lui trouvent pas de charme.
GIBBS
3 septembre 2014 @ 09:36
Claudia,
Son père est un timide.
Shahmashah
4 septembre 2014 @ 01:21
Et c’est ce qui fait son charme a lui.
Lou
1 septembre 2014 @ 14:24
Bonsoir,
Mathilde -souriante- et ses enfants sont très élégants pour cette nouvelle rentrée des classes.
Très bonne rentrée à toutes et tous,Lou !!!
jocelynede
1 septembre 2014 @ 14:48
J’aime bien sa tenue, classique mais chic
laure2
1 septembre 2014 @ 17:06
La princesse héritière bénéficie t elle d’une formation spéciale en vue de sa future accession au trône ? Ou suit elle pour l’instant une scolarité lambda ?
En tout cas ces enfants et leur maman sont rayonnants.
JeanneC
2 septembre 2014 @ 08:17
Cette école bien que située dans un quartier dit populaire dispense un enseignement général de haut niveau.
J’imagine que la culture familiale se charge(ra) de lui enseigner le reste.
Gibbs
2 septembre 2014 @ 09:58
laure2,
A ma connaissance, un enseignement lambda comme vous l’écrivez mais de haut niveau.
Après le premier cycle du secondaire (3 ans), les enfants d’Astrid sont partis à Londres. Maria-Luisa bientôt 19 ans y est peut-être encore.
J’ignore ce qui se passera pour Elisabeth.
Limaya
2 septembre 2014 @ 14:25
Pardonnez moi mais je m’y perds un peu , qui sont Maria-Luisa et la princesse Laetitia dont parlent Gibbs et Nanou 1 . Merci à qui répondra
laure2
2 septembre 2014 @ 14:52
Les filles de la princesse Astrid .
limaya
3 septembre 2014 @ 04:46
Merci à Laure 2 et Dudu
Gibbs
2 septembre 2014 @ 19:40
Limaya,
Limaya,
La princesse Astrid, soeur de Philippe et Laurent a cinq enfants de son mariage avec Lorenz, archiduc d’Autriche-Este en septembre 1984 :
– Amedeo : 21 février 1986
– Maria-Laura : 26 août 1988
– Joachim : 09 décembre 1991
– Maria-Luisa : 09 octobre 1995
– Laetizia-Maria : 23 avril 2003
J’espère sans erreur car les dates sont de mémoire.
Bien à vous,
Gibbs
2 septembre 2014 @ 19:42
11 octobre et pas 9 !
nanou1
2 septembre 2014 @ 16:25
Non Gibbs, Luisa-Maria entame cette année des études à l’université MC Gil (pas sûre du nom) à Montréal.
Gibbs
2 septembre 2014 @ 19:44
Nanou1,
Merci.
J’ai écrit « peut-être ».
Francine du Canada
3 septembre 2014 @ 05:51
C’est Mc Gill, nanou1 mais… sauriez-vous dans quelle discipline par hasard? Je connais bien cette université pour l’avoir fréquentée. FdC
nanou1
3 septembre 2014 @ 15:59
Francine du Canada, apparemment c’est en sciences économiques et politiques.
conan
3 septembre 2014 @ 16:00
J’aimerai bien le savoir aussi….
Francine du Canada
3 septembre 2014 @ 19:46
Merci nanou1, et bien elle marchera sur les traces de son père et fera sans doute une très belle carrière. FdC
conan
4 septembre 2014 @ 06:37
oui merci
COLETTE C.
1 septembre 2014 @ 18:34
Il manque un petit prince, scolarisé ailleurs, je crois?
Gibbs
2 septembre 2014 @ 10:00
Colette C,
C’est exact.
Pourquoi pas de photo ?
Dudu
2 septembre 2014 @ 15:56
Luisa Maria et Laetitia Maria sont les filles de la princesse Astrid de Belgique et de son époux le prince Lorenz. Elles ont 19 et 11 ans et ce sont les derniers enfants de la fratrie qui comporte Amedeo (27 ans), Maria Laura (25 ans) et Joachim (23 ans)
Actarus
1 septembre 2014 @ 18:46
Le prince Gabriel : futur diable rouge ou futur roi des Belges ? ;-)
La future Mère Supérieure du Monastère de Westmalle fait très Barbie girl… ^^
Tonton Soupic
1 septembre 2014 @ 18:49
Pourquoi la princesse est-elle héritière alors qu’elle est plus petite que son frère. Ma maman m’a toujours dit que c’était le plus grand des enfants qui devait régner. Y a-t-il eu truquage quequepart ?
racyma
1 septembre 2014 @ 23:42
Mathilde ne fait pas vieillotte mais classe
bianca
2 septembre 2014 @ 10:28
Je partage votre approbation racyma, bonne journée, Bianca.
nanou1
2 septembre 2014 @ 06:16
La princesse Laetitia est entrée dans la même école et comme d’habitude on n’en parle pas. Pourtant c’est vraiment une chouette gamine, très spontanée, agréable, pas du tout intimidée par les caméras et qui parle spontanément aux gens. Elle a le caractère enjoué de sa mère et de son grand-père le Roi Albert II.
conan
4 septembre 2014 @ 18:18
je suis d’accord…
vero
2 septembre 2014 @ 06:57
Selon moi, ce qui veilit énormément Mathilde, c est sa coupe de cheveux. On dirait qu elle voudrait avoir les cheveux longs, mais son visage ne le lui permettant pas, elle les garde mi-longs mais sans qu il y ait une vraie coupe derrière! Autrement je la trouve sobre et chic en même temps.
ambre
2 septembre 2014 @ 12:54
Exact. Elle aurait une belle coupe courte, ça la moderniserait complètement. Mais je pense qu’avoir une apparence moderne ne la tente pas beaucoup !!!
AlineD
3 septembre 2014 @ 19:24
On dirait qu’elle s’inspire un peu de la coiffure de la Reine Fabiola… Quant à savoir si c’est une bonne idée ou pas… je laisse chacun juger, en fonction de ses propres goûts !
Ontheroadagain
2 septembre 2014 @ 08:52
Je trouve que la Princesse Elisabeth fait très sérieuse et mature pour son âge
nanou1
2 septembre 2014 @ 16:27
Moi je la trouve au contraire encore très gamine surtout si vous la comparez à sa cousine Laetitia qui a l’âge de Gabriel.
Francine du Canada
3 septembre 2014 @ 05:58
Tout à fait Ontheroadagain et « être sérieuse et mature » n’est pas un défaut… au contraire. Souhaitons qu’elle ne vieillisse pas trop vite car sa destinée est déjà tracée n’est-ce pas? Chaque chose en son temps. Amicalement, FdC
Elsi
3 septembre 2014 @ 07:48
J’ose espérer que le sac de la reine n’est pas en croco véritable … à part cela, j’aime beaucoup sa tenue.
Seu b-mol : les autres mamans ont dû se sentir un peu « underdressed ».
Nelly
3 septembre 2014 @ 18:17
le système scolaire belge est-il différent du système français ?
ma petite fille qui a 2 mois de moins que la princesse Elisabeth est en 3ème année de secondaire (4e au collège), elle a au moins 6 ou 7 cms de plus que la princesse Elisabeth qui fait encore très enfant, pas adolescente du tout !
conan
4 septembre 2014 @ 18:20
C’est vrai qu’elle parait être encore très enfant…Elle me parait être encore de petite taille par rapport à Laëtitia et à Louise qui sont pourtant plus jeunes
conan
4 septembre 2014 @ 18:21
Et même par rapport à Gabriel…
Francine du Canada
4 septembre 2014 @ 23:50
Nelly, les jeunes sont considérés « adolescents » à compter de l’âge de treize ans (elle les aura bientôt). Référez à l’anglais « thirteen, fourteen, etc. ». Le « …teen » est pour « teenager »… à compter de 18 ans, ils sont des « adultes » du moins au Canada et aux E.U. FdC
Gibbs
5 septembre 2014 @ 08:31
Francine,
En Belgique la majorité légale est fixée à 18 ans; cela ne signifie pas pour moi que les jeunes soient adultes !
Amitiés
Gibbs
5 septembre 2014 @ 08:30
Nelly,
En Belgique, après la maternelle, dès l’âge de 6 ans, on entre pour six années à l’école primaire.
Ensuite, il y a six années que l’on nomme « humanités » et qui se terminent par l’équivalent du Bac en France. Le terme Bac n’existe pas en Belgique.
Il s’agit du diplôme d’études secondaires supérieures.
Ensuite, soit vous allez vers un graduat (3 ans qui pourrait devenir 4), graduat pour devenir enseignants dans le secondaire inférieur, kinésithérapeutes, secrétaires, infirmières (là, il y a des A1 et des A2; les infirmières A1 pouvant faire plus d’actes médicaux que les A2), les infirmières accoucheuses qui font 5 ans si ma mémoire est bonne, … soit les études universitaires à savoir une licence en droit soit 5 années (à laquelle vous pouvez ajoutez des masters, des formations aux USA, école polytechnique 5 années presque toujours suivie d’une année aux USA, médecine générale : 6 années, il y a peu c’était 7 ans.
Si vous partez vers une spécialisation, vous ajoutez 5 ans (en médecine).
Les licences en psychologie sont d’une durée de 5 ans; vous pouvez ensuite faire un doctorat.
Il existe aussi l’ingéniorat industriel (matières variées) qui dure 4 années.
Il y a aussi l’enseignement technique et l’enseignement professionnel.
Tout ne figure pas mais c’est déjà un bon résumé.
Claude-Patricia
4 septembre 2014 @ 10:43
Bonjour à tous,
Voici la suite de mon texte :
Il était dix heures du matin. L’auto royale ayant dépassé Lucerne, allait atteindre Kussnacht. Les rares témoins-notamment un agent de la sûreté helvétique, chargé d’une discrète surveillance, et qui suivait dans une autre voiture à quelque distance-virent la reine tirer d’une sacoche une carte routière et la consulter. Elle dit quelques mots au roi qui se pencha vers elle pour regarder, lui aussi, la carte. La route est séparée du lac par un remblai gazonné formant verger, d’une douzaine de mètres, en déclivité douce. Un parapet en béton d’une cinquantaine de centimètres de hauteur la borde, mais il est, par endroits, interrompu par de larges brèches pour le passage des charrois. La fatalité voulu qu’à l’instant où le roi, pour quelques secondes cessait d’avoir les yeux fixés devant lui s’amorçât un long virage. La voiture, suivant la ligne droite, alla vers le remblai. Le conducteur voulu la redresser, mais il fut gêné par le dérapage et peut-être aussi surpris par la nouveauté de cette voiture américaine, qu’il avait seulement depuis quelques jours et où la démultiplication du volant de direction est beaucoup plus accentué que sur les voitures courantes. L’auto folle s’engagea dans une des brèches du parapet, fit un tête à queue, glissa par l’arrière sur le talus gazonné et humide, heurta de flanc un premier arbre et fut rejetée sur un second, une quinzaine de mètres plus loin. Sous la violence du choc, les deux occupants de l’avant furent vidés de la carrosserie, tandis que la voiture, capotant, allait s’enliser parmi les roseaux du lac, avec le chauffeur cramponné au spider. Celui-ci, à peu près indemne, n’eut pas de peine à se dégager et se précipita vers ses maîtres. Un horrible spectacle l’attendait.
Francine du Canada
4 septembre 2014 @ 23:42
Merci Claude-Patricia, voilà un récit très précis et très intéressant; quelles sont vos références? Amitiés, et vivement la suite. FdC
Gibbs
5 septembre 2014 @ 08:35
Merci Claude-Patricia !
Claude-Patricia
4 septembre 2014 @ 18:58
Suite :
Tous deux étaient évanouis, le visage couvert de sang. Mais le roi, qui avait surtout été coupé par des éclats du pare-brise, reprenait bientôt ses sens. Quant à la reine, elle avait le crâne fracturé par l’arbre contre lequel elle avait été projetée et elle agonisait déjà. De Kussnacht, des secours arrivèrent en hâte, mandés par des automobilistes de passage sur cette route très fréquentée : un docteur, un prêtre, qui administra l’extrême-onction à la mourante, des gendarmes.
Une foule s’était amassée. On ne savait pas d’abord l’identité des blessés. Quand on les eut reconnus, la désolation fut plus grande encore. Le roi, comme hébété par le choc nerveux et par le désespoir, s’était agenouillé auprès de la reine inanimée, l’appelant par son nom, baisant son visage ensanglanté. Presque inconscient, il se laissa panser sur place. Une ambulance automobile, accourue de Lucerne, vint le chercher pour le reconduire à Horw. Le corps de la reine, qu’on avait recouvert d’une couverture, fut placé dans une bière provisoire et transportée à Kussnacht, puis également ramenée à Horw.
Ce ne fut que le lendemain matin, vers six heures, qu’on parvint, à l’aide d’un chaland,
à retirer des eaux basses du lac l’automobile à demi enfouie dans la vase. Elle était dans un état lamentable, attestant combien le heurt avait été brutal. Le capot avait été arraché, la tige de la direction complètement tordue, la partie droite démolie, les portes défoncées et une poignée écrasée. Les deux pneumatiques de l’avant avaient éclaté. Néanmoins, les experts ont constaté qu’aucune défectuosité mécanique-de la direction ou des freins- n’avait pu provoquer l’accident.
En pieux hommage, la municipalité de Kussnacht a fait ériger une croix à l’endroit où la reine fut projetée et succomba. Des fleurs y ont été déposées.
La douleur en Belgique
C’est par un coup de téléphone, donné de la villa royale à Horw, que le premier ministre belge, M. Van Zeeland, appris vers la fin de la matinée l’atroce évènement, que bientôt la radio diffusait. La consternation de la population bruxelloise, comme de la Belgique tout entière, n’avait d’égale que sa stupéfaction. Mais les détails manquaient encore, et les versions les plus différentes étaient répandues. On craignit même un instant pour le sort du roi. Un conseil des ministres fut convoqué d’urgence. Il y fut décidé que le président du Conseil, le baron Capelle, secrétaire du roi et Mme de Lantsherre, dame d’honneur de la reine partiraient à seize heures par avion spécial. En même temps, on prévenait les autres membres de la famille : le prince Charles de Suède, père de la reine Astrid qui était à Stockholm, et la princesse Ingeborg, sa mère qui villégiaturait au château de Friedhem; la princesse Marie-Josée, femme du prince héritier d’Italie et sœur du roi Léopold, en résidence à Naples.
C’est auprès d’elle que se trouvait la reine mère Elisabeth, dont l’état de santé, depuis la mort du roi Albert, laisse beaucoup à désirer. La douleur de tous fut navrante. « Nous étions trop heureux! Un malheur devait nous frapper! » murmura le prince Charles. Ainsi dans la pensée du père infortuné, réapparaissait l’antique croyance en une fatalité acharnée contre les humains et leur faisait payer, tôt ou tard par de terribles représailles le bonheur qu’elle leur avait consenti. Les parents de la reine Astrid ont aussitôt pris le train pour Bruxelles où ils ont rejoint la reine Elisabeth et sa fille.
En Belgique, tous les drapeaux avaient été mis en berne, les éditions spéciales des journaux paraissaient encadrées de noir, la Bourse, les théâtres, les cinémas, le établissements de plaisir fermaient leurs portes ainsi que tous les pavillons officiels, belges ou étrangers, de l’Exposition de Bruxelles. Dans les rues, la foule se massait devant les proclamations du gouvernement et du Bourgmestre Max qui traduisait l’infinie douleur étreignant tous les cœurs.
Déjà, de toute part, les condoléances affluaient.
A Paris, une circonstance fortuite avait voulu que le chargé d’affaire de Belgique, le baron Joé Herry qui remplissait l’intérim du poste vacant par la mort du baron de Gaiffier d’Hestroy, se trouvât précisément reçu en audience au Quai d’Orsay quand y parvint la nouvelle de l’accident, et c’est M. Pierre Laval qui l’en informa. Aussitôt le ministre des Affaires étrangères télégraphiait à M. Van Zeeland. De son côté le président de la République, M. Albert Lebrun, adressait au roi Léopold III, à Lucerne, un télégramme personnel.
Les seuls qui, parmi l’affliction générale, étaient encore dans l’ignorance étaient les enfants royaux. Arrivés le matin même de Suisse, ils jouaient dans le parc du château de Stuyveberg, à Laeken, et nul n’osait les informer. Cependant, l’aînée, la petite princesse Joséphine-Charlotte, qui va avoir huit ans, en voyant des larmes dans les yeux de ceux qui l’entouraient, soupçonna que quelque chose était arrivé. A plusieurs reprises elle s’enquit de ses parents, et demanda si elle les reverrai bientôt. Avant de troubler cette innocence, on attendait le retour du roi. Quand il fut revenu à Bruxelles, il voulut d’abord apprendre lui-même à ses enfants qu’ils n’auraient désormais plus de mère, mais au dernier moment, il ne s’en senti pas le courage et il pria une dame d’honneur, Mme Du Roy de Blicquy, de le faire à sa place, avec tous les ménagements possibles. Ce fut une scène poignante. Les enfants royaux, qui n’étaient que joie et sourire, ont pris leurs habits de deuil et pleurent avec tous les autres.
Le funèbre retour
Cependant, à Lucerne, la courtoisie des autorités helvétiques abrégeait et facilitait les formalités que le décès de la reine avaient entraînées. Les blessures du roi étaient relativement légères : plaies superficielles à la joue et à la main droite, une côte brisée. Toute les dispositions furent prises pour que, le soir même, on pût ramener à Bruxelles le corps de la reine Astrid, que le roi accompagnerait.
Funèbre retour. Le cercueil, très simple, orné d’un grand crucifix, fut placé dans un fourgon où s’accumulaient des fleurs. Dans un wagon-lit, attelé derrière le fourgon, montèrent le roi, portant le bras en écharpe, M. Van Zeeland, le baron Capelle, la comtesse de Lantsherre et quelques autres personnes de la suite. Au nom du Conseil fédéral suisse, le colonel Bardet, chef de l’aviation militaire, était venu exprimer ses condoléances au premier ministre et demeura dans le train jusqu’à la frontière. Une foule silencieuse assistait de loin à ce départ navrant.
Il était près de six heures du matin, le 30 août, quand le convoi arriva en territoire belge, à Arlon. Plusieurs ministres s’y étaient rendus et montèrent dans le train, qui entra à la gare du Nord de Bruxelles-la plus proche du palais royal- à 8h50. Il avait stoppé, auparavant à la gare du quartier Léopold, et le roi, vêtu de noir et boitant légèrement, était descendu pour gagner directement le palais en auto.
Sur la place qui est devant la gare du Nord et qui avait été complètement dégagée, le régiment des guides de la garde d’honneur de la reine était massé. Des troupes faisaient la haie sur tout le parcours jusqu’au palais. Les réverbères étaient allumés et voilés de crêpe. On porta la bière jusqu’au corbillard automobile et le cortège, encadré par deux pelotons de cavalerie, pris rapidement par les boulevards la direction de la rue Royale, salué avec une émotion indicibles par la population et par les anciens combattants dont les délégations s’étaient groupées autour du Soldat inconnu.
Au palais, le roi attendait, livide, entouré de l’archevêque de Malines, des clergés de Sainte-Gudule et de Saint-Jacques. Personne des siens n’avait encore eu le temps de revenir, et cette solitude, en un pareil moment, avait quelque chose de plus désespéré encore. Le cercueil fut mis sur un brancard et transporté jusqu’à la salle du Penseur, tendue de noir, là même où fut exposée la dépouille du roi Albert. Une chapelle ardente y avait été aménagée. De chaque côté du catafalque, des officiers généraux et supérieurs montaient la garde. L’aumônier, Mgr de Trannoy, et des dames d’honneur priaient. Dans un salon voisin, le constat officiel du décès était dressé par le ministre de la Justice.
Mais ne convenait-il pas, comme on l’avait fait pour le roi Albert, de laisser voir pour la dernière fois à son peuple celle qui avait été sa reine tant chérie et vénérée? Le corps avait été embaumé à Horw et le cercueil scellé. On le rouvrit, on disposa un lit de parade parmi des dahlias et des hortensias blancs, et l’on y étendit la longue forme inerte. La morte était revêtue d’une robe de soie blanche, parsemée de violette de Parme. Ses mains gantées, sous un amas de violettes, tenaient un chapelet. Sur sa poitrine brillait un crucifix d’argent. Le visage, apaisé, avait une pâleur que soulignait davantage encore l’encadrement de la chevelure noire. L’horrible blessure était dissimulée sous des bandages blancs. La bouche était toujours aussi fine, les traits aussi purs.
Le roi, qui sanglotait, demanda à être laissé seul, dans un affreux et suprême tête à tête qui dura longtemps. Puis le défilé commença. Interrompu par le soir, il reprit le lendemain matin. Il en fut ainsi pendant trois jours. Pendant trois jours, un flot innombrable, où toutes les classes sociales, tous les âges se coudoyaient, et qui avait attendu des heures devant les portes du palais et dans les vestibules, apporta la piété de son hommage et la sincérité émouvante de sa douleur à celle qu’il ne reverrait plus. Ils étaient des milliers, et des milliers encore : corps constitués, associations, délégations de toutes sortes venues du pays entier, et aussi les anonymes, les humbles, dont la peine n’était pas la moins touchante. Tous communiaient dans le même sentiment. Les syndicats ouvriers, les socialistes les moins suspects de sympathie pour la monarchie n’avaient-ils pas du reste été premiers à adresser au roi l’expression de leurs condoléances respectueuses?
Les divergences politiques n’existaient plus. Il n’était pas un Belge, qu’il soit flamand ou wallon, catholique, libéral ou socialiste, qui ne prenne sa part de l’épreuve royale et qui ne se sente atteint aussi profondément que s’il avait perdu un des siens.
Astrid la bien-aimée
C’est que la reine Astrid avait su conquérir le cœur de la Belgique. les unions princières ont , de tous temps, amené sur le trône des étrangères qui ont parfois quelque mal à s’acclimater et n’obtiennent souvent qu’à la longue, de l’âme populaire, ce qu’on pourrait appeler leur brevet de naturalisation.
Pour la princesse Astrid, cette adoption fut immédiate, spontanée et définitive.
Elle était arrivée du Nord, comme une princesse de légende, il y a neuf ans, auréolée de sa grâce et de toute la joliesse de son roman d’amour. Bien qu’elle fut nièce de roi, rien ne la prédestinait à être reine un jour, et il a fallu une suite de circonstances exceptionnelles pour qu’elle devînt-un si court laps de temps hélas!- la plus jeune et la plus belle des souveraines d’Europe.
Elle était née à Stockholm le 17 novembre 1905. Son père Charles, duc de Vestrogothie, qui a aujourd’hui soixante-quatorze ans, était le second frère du roi de Suède Gustave V. Sa mère était la princesse Ingeborg du Danemark, de près de vingt ans plus jeune, nièce du roi Christian X. La princesse Astrid était leur troisième fille. L’aînée, Marguerite, âgée de trente-six ans a épousé le prince danois Axel, son petit-cousin du côté maternel. La seconde, Marthe, qui a trente-quatre ans est la femme du prince héritier de Norvège Olav. Ces cours nordiques ont gardé les mœurs les plus simples. La princesse Astrid avait reçu une éducation ne différant en rien de celle donnée, dans son pays démocratique, aux jeunes filles de bonne bourgeoisie, d’autant que ses parents, qui avaient perdu la plus grande partie de leur fortune dans le krach d’une banque danoise, en 1923 avaient du vendre leur palais et vivaient dans un appartement. Elle fit ses études au lycée, suivi des cours d’infirmières et d’écoles ménagères et elle avait la fierté de ses talents culinaires. Elle ne parlait que le suédois et l’anglais et ce ne fut qu’à partir de ses fiançailles qu’elle se mit à apprendre le français et le flamand.
Ces fiançailles, le hasard seul en décida, et un amour réciproque, né d’une rencontre?
C’était au printemps de 1926. La princesse Astrid avait vingt ans. Elle se trouvait à Copenhague quand le duc de Brabant y vint, accompagnant sa mère. Les deux jeunes gens se connurent, se plurent et résolurent de se revoir. Au mois de juin, ils se retrouvaient chez la grande-duchesse de Luxembourg. Déjà, le duc de Brabant s’était ouvert à ses parents de son tendre sentiment. La princesse fut invitée à passer quelques semaines au château royal de Ciergnon, dans les Ardennes belges et c’est là qu’ils s’engagèrent l’un à l’autre.
Claude-Patricia
5 septembre 2014 @ 14:12
Bonjour à tous,
A Francine, J’ai un jour, avant de partir et quitter ma famille, emprunté un livre d’une collection qui regroupait par thème les grand dossiers d’un vieux magazine, l’Illustration, qui en France était très connu il y a un siècle, voire plus. Le tome emprunté s’intitule « les cours d’Europe » et on peut y trouver beaucoup d’articles qui couvrent la fin du 19ieme siècle jusqu’à (à peu près) le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale. Beaucoup de pays sont concernés en Europe. (Je n’avais cependant pas d’article sur le Luxembourg.). Je redécouvre ces articles en même temps que vous. Et c’est un plaisir que de vous les faire partager, de les retranscrire pour que vous puissiez, comme en direct à l’époque, vous replonger dans cette actualité. Mon arrière grand-père était journaliste dans un quotidien que nous connaissons bien ici , la Petite Gironde ancêtre du journal Sud-ouest, et c’est par le hasard de la vie, que je me retrouve à faire un travail de réecriture de l’Illustration.
C’est une sorte d’hommage à tous ceux qui ont écrit ces textes et les ont légué à la postérité. Je n’oublie pas de mentionner les auteurs par respect pour eux et leur travail sur le terrain.
Et comme nous évoquons en cette année 2014 le centenaire de la Première Guerre Mondiale, j’aurai encore beaucoup de texte à taper, parce qu’il reste des morceaux de ce puzzle que j’ai mis de côté, concernant des pays dont nous n’avons pas d’article (Grèce, Italie par exemple). Et là, pour faire des pauses avec cette guerre, je fais, comme ici un à-côté, pour aborder d’autres personnages.
J’espère que mon travail vous convient, j’y met tout mon cœur!!
Bien à vous!
Francine du Canada
5 septembre 2014 @ 17:51
Merci de votre réponse Claude-Patricia; votre travail me convient parfaitement et je dirais même qu’il me passionne. Continuez je vous prie et souhaitons que vos études et autres obligations ne nous privent de vos passionnantes pages d’histoire. J’adoooore! Amitiés, FdC
Claude-Patricia
5 septembre 2014 @ 15:29
Suite sur la reine Astrid. (les fiançailles)
Le roi Albert avait, dès le premier moment, été charmé par la jeune fille, dont il appréciait les qualités de cœur et d’esprit, et il éprouva toujours pour elle la plus vive affection. Il ne douta pas un instant que le peuple belge ne se laissât pas séduire, lui aussi, bien que cette princesse lointaine ignorât sa langue et qu’elle fût de religion luthérienne (elle ne devait embrasser le catholicisme qu’au mois d’août 1930). en faisant part officiellement des fiançailles du prince héritier aux représentants de la presse, le 20 septembre 1926, le roi s’exprimait en ces termes : la princesse Astrid est une jeune fille d’une grand culture, d’une grand simplicité, et qui possède de grandes qualités de cœur. Elle a été élevée dans un pays démocratique comme le nôtre, et elle n’aura aucune peine, j’en suis convaincu à s’adapter à notre vie nationale et à conquérir toutes les sympathies de notre pays. Les deux jeunes gens se sont souvent rencontrés depuis six mois. Ils ont eu l’occasion de s’apprécier et de bien se connaître. C’est en toute liberté et en toute indépendance que chacun d’eux a pris la décision d’unir leur destinée. Cette union est un mariage d’inclination. Nous souhaitons que la princesse Astrid, que nous considérons déjà comme notre fille, soit également adoptée par la Belgique comme une princesse belge.
Et la reine Elisabeth ajoutait : « il s’agit bien d’un mariage d’inclination. Dites-le à notre peuple. Aucune considération politique n’a prévalu pour arrêter pour arrêter la décision que nous venons de vous annoncer. »
Le mariage civil eut lieu à Stockholm le 4 novembre 1926, et le mariage religieux-célébré selon le rite des mariages mixtes-le 10 novembre à Bruxelles, dans la collégiale Ste Gudule. Ce fut une cérémonie magnifique, à laquelle assistaient quatre rois, six princes de sang et les représentants de la plupart des chefs d’Etat étrangers.
On forma pour le jeune couple les vœux de bonheur les plus ardents. Qui aurait pu soupçonner, alors les deux tragédies qui, à dix-huit mois de distance, plongeraient un jour dans le deuil la famille royale?
Les nouveaux époux firent leur voyage de noces dans le midi de la France et revinrent s’installer à Bruxelles, au palais de Belle-vue. La duchesse de Brabant, comme le roi Albert l’avait pressenti, ne tarda pas à devenir très populaire. Elle s’occupait d’œuvres charitables, faisait à pied de longues promenades dans la capitale, dispensait à tous son affabilité. Elle accompagnait aussi son mari dans ses voyages d’étude à l’étranger : en Indochine, aux Philippines, aux Indes britanniques, au Congo belge.
Entre-temps, le 11 octobre 1927, était née la petite princesse Joséphine-Charlotte, puis le 7 septembre 1930, le petit prince Baudoin. La joie publique fut alors à son comble. Trois ans et demi encore de félicité sans nuages. Le duc et la duchesse de Brabant se trouvaient en Suisse quand, le 17 novembre 1934, leur parvint la nouvelle foudroyante : le roi Albert s’était tué à Marche-les-Dames. Ils accédaient au trône, lui à trente-trois ans, elle à vingt-huit, dans une atmosphère de tragédie.
Quelle intelligence, quel tact la nouvelle reine ne dut-elle pas alors déployer! C’est à elle que revenait, par un brusque coup du sort, la place occupée alors par l’admirable reine Elisabeth, rendue plus chère encore à ses sujets par le malheur qui l’avait frappée. Dans le deuil national, sa jeunesse même, sa grâce spontannée, sa beauté de plus en plus éclatante ne mettraient-elles pas comme un disparate? La naissance de son second fils, le prince de Liège, Albert, le six juin 1934, consacra définitivement l’amour que les Belges lui portaient. L’inauguration de l’Exposition de Bruxelles, en avril dernier, avait été la première cérémonie publique qu’elle avait présidée auprès du roi, libérée de ses voiles noirs. La vie de la Belgique devait continuer, avec les obligations qui s’imposent aux souverains. Les « Joyeuses entrées » de tradition au seuil de chaque règne, menaient le couple royal à Anvers, à Liège. Il y était alors acclamé, fêté. L’avenir s’ouvrait, avec ses devoirs lourds, mais aussi ses satisfactions, ses joies.
Le rayonnement qui émanait de la jeune reine réchauffait étrangement la froide et austère atmosphère du grand palais de Bruxelles. Elle y accompagnait le roi tous les jours, elle venait le chercher pour déjeuner. Quand elle entrait dans son cabinet de travail, on aurait dit une brise légère qui passait sur ces lourdes tapisseries, sur ce grand bureau chargé de dossiers et d’appareils téléphoniques. Elle était d’une santé resplendissante, sportive, fraîche, bien Suédoise. Le visage sérieux, toujours préoccupé du roi Léopold s’éclairait dès qu’elle apparaissait. On percevait, quand on les voyait ensemble, combien leur grand bonheur conjugal facilitait l’accomplissement des tâches les plus ingrates.
La reine adorait les fleurs. Elle en voulait partout dans le petit château de Stuyvenberg, proche du palais de Laeken, où la famille royale habitait en attendant que la nouvelle aile du palais de Bruxelles fut achevée. Son petit boudoir ressemblait à une serre. Elle même tous les matins, sans laisser ce soin à quiconque, disposait les bouquets dans d’innombrables vases. Elle s’occupait d’ailleur du moindre détail de son intérieur, mettant son orgueil à être uniquement femme, maîtresse de maison et mère. Mère surtout. Elle adorait ses enfants. Elle passait de longues heures à jouer avec les aînés, à les distraire, à les instruire. C’est presque à regret qu’elle abandonnait le plus jeune à sa nurse, et on la vit plus dune fois qui poussait sa voiture. Tout en devenant Belge, elle n’avait pas oublié sa patrie d’origine. Sa bibliothèque contenait en grande majorité des livres suédois, elle lisait les journaux suédois, et presque tous les jours téléphonait à Stockholm à ses parents pour qui elle était restée, malgré sa grandeur imprévue et l’éloignement la petite Astrid d’autrefois.
Voilà qu’elle reine, quel être charmant le plus banal et le plus stupide des accidents de la route venait d’anéantir à tout jamais.
Nelly
5 septembre 2014 @ 19:38
@ Francine du Canada : c’est bien ce que je dis ! dans un mois, elle sera adolescente la petite princesse et on dirait une gamine de 9 ans !!!!!!
Francine du Canada
7 septembre 2014 @ 20:39
Peut-être avez-vous raison Nelly; je n’ai eu que des garçons et ils étaient plutôt grands à l’âge de 13 ans.
Pour Elisabeth, je dirais 11-12 ans et sur la dernière photo, elle arrive à l’épaule de la reine Mathilde qui elle mesure au moins 1,78 m et porte des talons alors que la princesse porte des « flat shoes ». De plus, elle commence à avoir des formes (hanches, taille) et elle est de plus en plus féminine avec ses petites vestes et foulards… Chose certaine, elle sera délicate et elle a des traits fins. FdC
Nelly
8 septembre 2014 @ 17:38
@ Francine :
lorsque je compare la silhouette de la princesse Elisabeth à celle de ma petite fille ou à celle des amies de celle-ci, je trouve que la princesse n’a rien d’une ado !
Mais je sais que chaque enfant grandit à son rythme ! peut-être va-t-elle démarrer d’un seul coup ?
Par contre sa tenue me surprend beaucoup ! ce sont des vêtements d’enfant ! Ma petite fille ne voudrait jamais porter du rose bonbon comme ça, ! et la plupart des adolescentes françaises non plus