Chaque élément est composé d’un tube dont la partie médiane est matérialisée par une sphère. À chaque extrémité de cet axe s’insère une corolle donnant naissance à huit pétales de lotus et à laquelle se rattache, par un onglet gracile, une seconde rangée au limbe mince et effilé dont chaque élément a été découpé individuellement.
De cette délicate couronne émerge curieusement un bouton de lotus en bois, encore recouvert de fragments de couches d’apprêts, qui permettent d’avancer l’hypothèse d’un ancien décor peint.
Les parties métalliques portent un décor incisé : délicat rinceau floral inspiré de l’orfèvrerie des Tang sur les tubes, pétales de lotus sur les sphères, simples traits au niveau de la corolle et de la fleur.
La fonction liturgique de ces pièces rares, qui semblent s’inscrire dans un ensemble d’objets cultuels plus vaste, demeure énigmatique.
Un rituel lié à Amitābha ou à quelque divinité de sa kula, émanant peut-être d’une école extrêmement localisée dont la doctrine ne se sera guère diffusée, semble néanmoins probable.
En dépit de l’actuelle absence de pièces de références directes, leurs caractéristiques stylistiques permettent de rattacher ces objets au Xe siècle. Ils permettent de représenter avec éclat un aspect encore mystérieux des multiples formes prises par le bouddhisme dans les territoires alors contrôlés par l’empire khitan.
Il s’agit d’un don du baron Guy et de la baronne Myriam Ullens, grands collectionneurs d’art chinois. (Source : Musée Cernuschi)
ciboulette
1 mars 2020 @ 19:52
Très intéressant . De plus , cet objet est beau .