5000 heures de travail par les carrossiers d’Auto Classique Touraine pour la reconstitution d’un modèle Bugatti qui appartint autrefois au Shah d’Iran. Lors de son mariage en 1939 avec la princesse Fawzia d’Egypte, le gouvernement français lui offrit une Bugatti qui fut ensuite transférée à Téhéran. A la chute du Shah, la voiture fut mise en vente pour la somme de 250 dollars ! Un Américain en fit l’acquisition. La Bugatti fut ensuite restaurée en Angleterre avant d’être offerte au musée Petersen à Los Angeles où elle est toujours exposée.
Le client qui a passé cette commande de réplique est de nationalité indonésienne. Le coût est estimé à plus d’un million d’euros. La voiture devrait être totalement opérationnelle pour rouler cet été. (merci à Quentin – Copyright photo : NP – Source : La Nouvelle République)
framboiz 07
10 février 2017 @ 03:51
Quelle mauvaise affaire, cette voiture aurait pu remplir des caisses bien mal en point, gâchis !
Ludovina
10 février 2017 @ 18:52
framboiz 07
Puis-je respectueusement vous faire remarquer que l’argent de cet indonésien a procuré du travail à des français qui perpétuent leur savoir-faire, au même titre que d’autres, qui font vivre de prestigieuses maisons et une excellence dans de multiples domaines.
Notre argent public n’intervient pas dans ces cas d’espèces, suivez mon regard.
Cordialement.
Auberi
11 février 2017 @ 14:02
Très bien repondu Ludovina ! ;))
Olivier d'Abington
10 février 2017 @ 04:52
Très bling bling comme voiture…
DEB
10 février 2017 @ 07:09
Une replica certes et un travail magnifique de l’équipe mais, personnellement, je n’aime pas le modèle de cette voiture.
C’est peut être l’angle de la photo qui m’influence car les Bugatti sont en général très belles.
Bambou
10 février 2017 @ 07:23
Le Shah vivait quand même dans l’oppulence, pas étonnant que le peuple, bien des années plus tard, ait suivi Khomeiny pour se débarrasser de la famille Palahvi !
Leonor
10 février 2017 @ 14:56
Vous simplifiez vraiment beaucoup la question.
Juliette d
10 février 2017 @ 15:33
Tout à fait Bambou. Et sans vouloir donner crédit à ceux qui ont fait la révolution avec violence.
Bravo aux artisans qui ont construit cette magnifique voiture.
Gérard
10 février 2017 @ 20:40
Il ne faut cependant pas oublier que le shah pendant une grande partie de son règne fut populaire parce qu’il réquisitionna les terres des grands propriétaires et en particulier les terres des religieux pour les donner aux petits agriculteurs ce qui compte tenu de ce que les indemnisations des gros propriétaires étaient très symboliques lui valut beaucoup d’ennemis. C’est lui également qui donna le droit de vote aux femmes que les islamistes n’ont pas osé enlever ensuite. Le niveau économique de l’Iran et le niveau économique de la plupart des Iraniens s’éleva d’une manière très importante pendant son règne. Mais il ne sut pas en vieillissant faire la part des choses et créer un empire libéral.
Gérard
10 février 2017 @ 20:46
Les fastes du règne flattaient aussi les Iraniens mais ils regrettaient de n’y être pas plus associés.
Leonor
11 février 2017 @ 17:50
Mille fois d »accord avec Gérard.
JAusten
11 février 2017 @ 13:49
Vous résumez tellement vite le principe qu’il pourrait tout aussi bien s’appliquer au XXIème siècle dans quelques uns des pays de l’Europe :)))
Caroline
10 février 2017 @ 08:14
J’imagine Gibbs dans le transport de sa joie à la lecture de cet article, vu sa passion connue pour les bagnoles!
Un grand bravo pour la patience et l’adresse de sept carrossiers durant plus d’un an et demi pour la réalisation de ce véhicule de collection !
Gibbs ?
10 février 2017 @ 16:08
Quel commentaire raffiné Caroline !
Cette bagnole est celle de mon jardinier qui a des goûts un peu douteux (« sublime véhicule »… pour mon gentil jardinier.
Vous imaginez bien que je ne roule pas dans ce genre de « bagnole » bling-bling ».
Mes goûts sont beaucoup plus raffinés.
Leonor
11 février 2017 @ 18:02
Oh zut les becs pincés !
» Bagnole » est un vieux mot de la langue française.
Nombre de termes anciens, ou ruraux, ou d’artisanat n’ont pas été retenus par la langue officielle.
Pour diverses raisons : snobisme, académisme, méconnaissance, suprématie politique de l’Ile-de-France sur les provinces, volonté d’éradiquer les parlers régionaux, suprématie de la » bonne » bourgeoisie sur l’énorme majorité du peuple, paysan et ouvrier, et autres stupidités.
Ce qui a provoqué une hémorragie majeure de termes pourtant anciens, et très utiles.
Or donc, pour » bagnole », voici ce qu’en dit une édition du Littré :
» BAGNOLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1840 pop. « voiture » (M. Hilpert, Le Conducteur de diligence, Franç. peints p. eux-mêmes, t. 2, p. 102 ds Fr. mod., t. 14, p. 218 : C’est lui − le conducteur de diligence appelé Flambant − qui dans sa verve, distribue les noms de guerre; c’est lui qui enrichit le dictionnaire messagiste de quelque mot nouveau; dans sa bouche, la voiture devient une bagnolle ou une ferrayeuse); 2. [1845, Reims d’apr. Esn.] 1851 dial. (picard) (Corblet : Bagniole. Petite maison, pauvre maison); 1866 (Lar. 19e). Terme d’orig. dial., bien attesté dans le Nord et le Nord-Ouest (cf. Littré Suppl. : […] Une bagnole est, dit-on, dans les Ardennes une mauvaise voiture. Bagnole se dit couramment en Normandie dans le même sens; Moisy : Banniole, bagniole … carriole, mauvaise voiture […] I s’cárre dans sa bagniole comme un évêque dans son carrosse; Haust : bagnole … bicoque; Verr.-On. : vieille voiture, mauvaise charrette. Méchante baraque, cahute), prob. formé sur le modèle de carriole à partir de banne* « tombereau, voiture »; du sens de « tombereau » celui de « cabane » (d’abord maison en jonc tressé, comme l’étaient les premiers tombereaux). » Fin de citation.
nanette
11 février 2017 @ 18:25
aussi raffiné que son auteur, Gibbs
Gibbs ?
12 février 2017 @ 12:19
Merci nanette !
Vous me faites trop d’honneurs.
LAROUSSE
bagnole
nom féminin
(de banne, tombereau, d’après carriole)
Familier. Voiture automobile.
Danielle
11 février 2017 @ 17:51
Caroline, en relisant votre texte, je ne vois que maintenant le terme « bagnole » ! ce terme est tout de même exagéré car ici on a tout de même à faire une belle voiture.
Souvent, je lis les commentaires en diagonales, donc c’est à double tranchant.
Ludovina
10 février 2017 @ 09:25
Ces messieurs qui ont réalisé cette merveille sont des artisans d’exception.
Marie L.
10 février 2017 @ 09:33
Faut aimer …. ce n’est pas mon cas !
bianca
10 février 2017 @ 13:15
Je partage votre avis, je n’aurais pas aimé être installée dans ce genre de voiture, je la trouve très laide, mais si d’autres apprécient… !
Gibbs ?
10 février 2017 @ 10:26
Sublime véhicule bleu mais j’y aurais fait poser une capote d’une autre teinte.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 février 2017 @ 16:21
Il paraît en effet qu’il existe des capotes de toutes les couleurs, Gibbs.^^ ;-))
Leonor
14 février 2017 @ 00:07
Et même des parfumées, Muscate , à la fraise, à la vanille…
Leonor
10 février 2017 @ 11:44
Bon , allez, ça a donné du boulot à des Français, et jadis, et récemment, donc.
Ah ! pour les amateurs, sachez qu’un Festival-Rencontre de Bugatti a lieu en Alsace chaque année en septembre, puisque l’usine Bugatti est à Molsheim. En sont sorties aussi les Veyron….
Dates etc : http://www.enthousiastes-bugatti-alsace.com/ Molsheim.
framboiz 07
11 février 2017 @ 02:11
Merci, Léonor !
Danielle
10 février 2017 @ 14:07
En effet, un article pour Gibbs, bien pensé Caroline.
Carole 007
10 février 2017 @ 14:09
Ah qu’elle belle Shahmobile !
Carole 007
10 février 2017 @ 14:10
Maudit correcteur : qu’elle
Carole 007
10 février 2017 @ 14:10
Mon correcteur fait de la résistance, désolée ?
Bertrand de Rimouski ( Canada )
10 février 2017 @ 14:23
Tout un travail ! Bravo !
wilhelmine
10 février 2017 @ 15:15
schön ! !
Myriam
10 février 2017 @ 15:22
Pas belle du tout, mais peut-être très confortable.
Muscate-Valeska de Lisabé
10 février 2017 @ 15:34
On a des goûts simples…ou pas^^.
Gérard
10 février 2017 @ 21:47
La société Auto Classique Touraine a été fondée en 1997 pour gérant Patrick Delage qui est l’arrière-petit-fils du constructeur automobile célèbre Louis Delâge (1874–1947).
Cette entreprise a obtenu le label Entreprise Patrimoine vivant. La réplique de la voiture du shah a donc demandé plus de 5000 heures de travail à Franck Daguisie chef d’atelier et ébéniste et à ses six salariés.
Korobaze
11 février 2017 @ 09:09
Véhicule très BD. Splendide, bravo !
JAusten
11 février 2017 @ 13:53
oui ben justement j’ai en tête une BD avec ce type de bolide mais aucun souvenir du nom
Gérard
11 février 2017 @ 12:38
L’original de cette voiture qui est donc conservée à Los Angeles, cette Bugatti 1939 57 C, a été construit par Vanvooren à Paris.
C’était l’époque des grandes années de cette carrosserie parisienne qui a été active
entre 1910 et 1950 à Courbevoie et qui avait un salon d’exposition 33 rue Marbeuf. Cette carrosserie a été fondée par Achille Vanvooren (mort en 1924) en 1910. Elle eut très rapidement du succès en raison d’une qualité technique impeccable et d’un goût pour l’innovation et parce qu’elle travailla en collaboration avec les constructeurs les plus connus de son temps, et bien sûr parce qu’elle s’adressait une clientèle fort riche.
En 1919 Achille Vanvooren a laissé le contrôle de l’entreprise au directeur technique Marius Joseph Dasté (né à Lyon en 1892), et à son gendre.
En 1929 Marius Dasté s’est associé avec Robert de Prendières. Des accords de coopération ont été passés avec Hispano-Suiza, Bugatti, Delage et Delahaye, Citroën, Rolls-Royce et Bentley ou Mercedes-Benz et d’autres.
Les bombardements de 1943 furent catastrophiques à Courbevoie et les archives détruites. En 1947 les travaux purent reprendre mais à une échelle plus réduite et le temps n’était plus aux splendides voitures de luxe. Mais cette entreprise avait été aussi pionnière dans le domaine technique par beaucoup d’innovations.
Après la guerre Marius Dasté devait devenir directeur général d’une autre grande firme française liée à l’automobile, Yacoo.
C’est grâce à Robert de Prendières que l’entreprise Vanvooren dans les années 30 établit des relations amicales avec l’agent parisien de Bugatti Dominique Lamberjack Jr. De nombreux véhicules ont reçu leur carrosserie à Courbevoie. Certains ont participé aux 24 Heures du Mans 1931. C’est ici également qu’ont été montées une vingtaine de Bugatti 57s dont quatre cabriolets modèle 57S. Et c’est donc fort de ce succès que la boîte créa le modèle unique type 57 (châssis 57 808/C) pour le mariage du prince héritier d’Iran, sur un dessin de Figoni & Falaschi (carrosserie renommée, également française, à Boulogne-Billancourt, créée en 1935 par Giuseppe Figoni et Ovidio Falaschi) prévu à l’origine pour une Delahaye 165, dessin très flamboyant et qui détonnait un peu par rapport aux habituelles productions, plus classiques, de Vanvooren.
On a pu voir également à Rétromobile 2016, à la Porte de Versailles, un superbe cabriolet Delage D8 produit en 1938 par Vanvooren, pour l’Aga Khan III, et exposé par le club « Les Amis de Delage ».
Aujourd’hui, il y a environ 120-150 voitures de Courbevoie dans les musées et les collections privées existantes, notamment près de 40 Bugatti et Hispano-Suiza et environ 25 Bentley.
Au Concours d’élégance de Pebble Beach en Californie en 2013 une exposition était consacrée à Vanvooren où l’on vit cinq Hispano-Suiza et des Bentley et Delage. En 2015 ce même concours accueillit la voiture du shah. La plupart des Vanvooren sont aujourd’hui aux États-Unis mais également en Allemagne au Musée privé Volante de l’automobile, de Kirchzarter près Fribourg où l’on peut en voir 9.
Le gouvernement français souhaite que la construction automobile française d’avant-guerre soit reconnue comme un élément du patrimoine mondial.
val
11 février 2017 @ 12:45
La voiture du Jocker :)
val
11 février 2017 @ 12:45
Il avait vraiment de l’argent à perdre
Framacesar
11 février 2017 @ 17:27
Sacré cadeau de mariage ,la France était riche en ce temps là
Leonor
14 février 2017 @ 00:08
La France avait surtout besoin de pétrole.
Christian
12 février 2017 @ 01:39
Quand on aime, why not.
Hormoz
20 avril 2022 @ 22:16
The information is incorrect. This Bugatti was sold to someone else years before the overthrow of the Shah. After the young king’s separation from Princess Fourier Farooq, the king used the car less. It seemed to remind him of memories. It was abandoned after many years, and this lack of proper maintenance certainly happened at the will of the king. An Iranian person bought it in the fifties and tried to revive it but failed. He then sold it to an American. This license plate is also not original. It is only a reminder that the first and second owners were Iranians. There are many cars left from the royal court of Iran, some of which are unparalleled in the world. All of them are kept in the museum today.