Donnant sur les arcades du Palais-Royal, c’est l’un des plus jolis restaurant de Paris, considéré comme l’un des vingt meilleurs établissement dans le monde. Un décor chargé d’histoire puisque l’on dit même que Bonaparte y aurait vu Joséphine pour la première fois. Depuis 1784, des milliers de gastronomes en ont fait leur cantine de luxe.
Ici la place de Victor Hugo, là celle de Colette qui voisine avec celle de Cocteau. Jean Marais y avait son rond de serviette, Marcel Pagnol y déjeunait avec Josette Day. Pendant près de trente ans, Raymond Oliver fit la pluie et le beau temps sous le regard des toiles peintes fixées sous verre. Le truculent Oliver créa ainsi « le pigeon prince Rainier de Monaco » en l’honneur du souverain (la princesse Caroline reste fidèle à l’établissement car elle y réunit chaque année les jurés du prix prince Pierre de Monaco).
Aujourd’hui, c’est le sympathique Guy Martin qui fait des merveilles en cuisine où il met en valeur les produits du terroir. Comptez 115 euros pour un menu à déjeuner et 330 euros pour le menu gastronomique. A défaut de pouvoir s’y rendre, on se plongera dans les livres de Guy Martin publiés aux éditions du Chêne. (Merci à Bertrand Meyer)
aggie
9 mai 2017 @ 06:25
restaurant qui a connu un épisode tragique en 1983 :
23 décembre 1983 : attentat à la grenade au restaurant « Le Grand Véfour » à Paris, non revendiqué (12 blessés)
Baboula
9 mai 2017 @ 07:22
Beau décor mais pas entièrement d’origine.En décembre 1983 une grenade lancée par un illuminé fit une dizaine de blessés dont mr et mme Rudetski .Françoise Rudetski mena deux combats : 78 interventions chirurgicales dont les plus sérieuses pour garder ses jambes et la fondation de SOS Attentats pour venir en aide aux victimes d’attentats .On lui doit l’´introduction de la notion de terrorisme dans le système juridique ,le statut de victimes civiles,et un fond de garantie pour les victimes.Soit une véritable prise en charge des victimes.Cette association s’est auto dissoute en 2008 Françoise Rudetski estimant qu’il était du devoir de l’Etat de prendre le relève.
Désolée de parler de choses graves mais puisque les murs ne parlent pas …
Caroline
9 mai 2017 @ 21:38
Baboula,
Je m’en souviens et je me rappelle avoir vu les photos effrayantes de cet attentat dans Paris-Match !
Merci pour vos explications !
framboiz07
10 mai 2017 @ 01:35
Bravo de parler de cette femme remarquable , qui est en fauteuil roulant maintenant; elle a reçu la Légion d’Honneur .La connaissez-vous ? On aimerait avoir de ses nouvelles .
framboiz07
10 mai 2017 @ 01:43
Françoise Rudetski est un modèle pour moi …Détermination, humanité , sympathie, bienveillance , femme exceptionnelle !
Baboula
10 mai 2017 @ 13:17
Framboiz nous avions une amie commune,c’est pourquoi j’ai suivi son calvaire.Mon amie nous a quittés et je n’ai pas de nouvelles ,hormis celles qui passent dans l’actualité.Elle lutte toujours contre le virus HIV ,contaminée lors d’une transfusion de sang.Mais elle a toujours l’altruisme de réfléchir à la création d’un centre de la résilience : la rage de vivre !
marielouise
9 mai 2017 @ 07:30
Guy Martin possède aussi d’autres restaurants, excellents, à Paris, moins chers et plus discrets!
Ce lieu est splendide toutefois!
ml
Pierre-Yves
9 mai 2017 @ 09:19
Dîner dans ce lieu magnifique est en effet quelque chose qu’on n’oublie pas. L’endroit est presque plus mémorable que la cuisine.
Zeugma
9 mai 2017 @ 11:56
Je passe très souvent devant le « Véfour » (généralement appelé le « Grand Véfour ») en me disant qu’il faudra que j’y aille un jour mais je dois avouer que la lecture de la carte ne me donne pas envie de réaliser ce projet. J’ai peut-être tort ….
Cosmo
9 mai 2017 @ 12:34
Souvenirs, que d’agréables souvenirs dans ce haut lieu de l’histoire et de la gastronomie !
Robespierre
9 mai 2017 @ 12:46
Oui cet endroit me fera toujours penser a Françoise Rudetski. J ai lu son livre « triple peine ». Non seulement elle a failli perdre une jambe qui reste gravement handicapée, elle a aussi été transfusee avec du sang contaminé et est donc devenue séropositive. C est grâce à son combat que l ‘État indemnise les victimes du terrorisme. Une femme admirable dont les problèmes de santé on fini par éloigner le mari. Courage, fuyons.
Aucune envie d’aller manger là – bas
Baboula
10 mai 2017 @ 13:26
Robespierre,vous êtes sévère pour Maurice Rudetski en disant que ce sont les ennuis de santé de sa épouse qui les ont séparés.Cet homme qui avait participé à l’élaboration de lois antiterroristes méritait une autre épitaphe.Simplement,il voulait tourner la page de ces horreurs et elle ne le pouvait pas.
Robespierre
11 mai 2017 @ 10:36
Il est resté longtemps pour l’aider, et puis un jour a disparu de sa vie. C ‘est d’autant plus triste que le couple avait voulu fêter au Véfour ses dix ans de mariage.
ciboulette
9 mai 2017 @ 15:33
Je me verrais bien dans ce décor …
Danielle
9 mai 2017 @ 16:03
Un très beau lieu pour lequel je me souviens de l’attentat.
Ghislaine-Perrynn
11 mai 2017 @ 16:32
Aucune envie d’aller déjeuner dans cet endroit , ce que vous m’apprenez sur Françoise Rudetski me navre complètement . Je n’ai jamais oublié le beau visage de cette jeune femme courageuse et j’ignorais qu’une double peine avec ce virus VIH lui avait été infligée.
Il est parfois demandé beaucoup à certains d’entre nous sur cette terre .
JAusten
11 mai 2017 @ 19:21
n’est ce pas là qu’on (enfin les aïeux de quelqu’uns) a gouté pour la première fois la pomme de terre ?