Cette robe a été portée par Anne Debelle (1802-1887) lors de son mariage le 19 avril 1823 avec le fils d’un maréchal d’Empire, François Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli (1799-1863).
Elle présente une riche ornementation de dentelles de soie dites « blondes de Caen », très à la mode sous le Premier Empire et jusque dans les années 1830. Cette vogue était telle que des imitations en gaze furent aussi produites à cette époque ; mais ici, il s’agit bien de dentelle véritable, faite à la main par les ouvrières normandes, ce qui témoigne de l’opulence du mariage princier.
Comme il est fréquent pour les robes de mariée, cette pièce mêle des caractéristiques intemporelles propres à la cérémonie et des détails qui la rattachent à l’évolution de la mode contemporaine : la robe est de couleur claire, proche du blanc qui va se généraliser à la fin du XIXe siècle pour symboliser a pureté de la mariée, tout en présentant aussi un traitement du corsage et des manches dans le goût historicisant néo-Renaissance fort recherché à l’époque – goût qui trouve un écho dans les peintures Troubadour appréciées pendant le premier tiers du siècle. (Source et copyright photo : Palais Galliera)
milou
13 avril 2020 @ 08:20
Magnifique !💫
Val
13 avril 2020 @ 10:20
Magnifique cette dame devait être fine et délicate j’imagine !
Bambou
13 avril 2020 @ 16:07
Comme la Félicie de la chanson de Fernandel…!!!
Philippe Gain d'Enquin
13 avril 2020 @ 10:59
Quand bon nombre, naguère, jadis, autrefois, il y a longtemps, sur l’une ou l’autre des rives du Rhin – toutes princesses en ce jour béni – arboraient et portaient la robe de la « Princesse Riesling », l’ivresse venait ensuite, le désaoulement souvent être aussi.. Un tour de Rhin n’est jamais sans risque..
Menthe
13 avril 2020 @ 13:11
Et cette robe ci, en plus, à la mode de l’époque , vous remuait les tripes !
Philippe Gain d'Enquin
13 avril 2020 @ 17:28
A la mode de : « Quand ? Quoi, Comment » etc… Sachant, pour actualiser le propos, que les meilleures demeurent celles à la mode de Caen !
Leonor
13 avril 2020 @ 11:43
Une série sur les robes et tenues de mariée ?
Sous-chapitres : les plus louf – les plus décolletées – les plus collet monté – les plus meringuées – les plus sobres -les mieux brodées – les plus hot – les plus colorées –
les plus embijoutées – etc, continuez .
Et puis les bouquets .
Et puis…..les plus beaux mariés . Ou les plus renfrognés. Ou les plus ébahis. Ou etc …
Et si vous racontiez vos tenues de marié et mariée à vous , et les anecdotes qui vont avec ?
Gageons qu’il pourrait y avoir des anecdotes émouvantes ou à pleurer de rire !
Philippe Gain d'Enquin
13 avril 2020 @ 14:32
A une telle demande, comment feront, pour vous répondre, celles qui se seront mariées dans un camp naturiste ? Je jette un voile pudique, et non exclusivement virginal, sur cet angoissant questionnement… A vous, Pge
Leonor
13 avril 2020 @ 18:06
Ben…Idée ! Elles décriront le marié ….
Charlotte (de Brie)
13 avril 2020 @ 23:25
Notre mariage a été assez simple, pour diverses raisons, je portais un smoking blanc et un chapeau de cavalière enrubanné de tulle.
La réception avait lieu dans l’auberge la plus proche de l’hôpital, mon mari devant se tenir disponible, nous étions à une veille de départ en vacances.
J’avais ôté le fameux chapeau et allais de groupe en groupe, lorsque un serveur me chuchota à l’oreille, « venez vite, on vous attend dehors »
Un peu inquiète je le suis, et me retrouve nez à nez avec un ambulancier qui me dit : « une de vos patientes est en train d’accoucher et ne veut que vous, à la maternité de l’hôpital ils m’ont dit que vous étiez ici pour un mariage, venez je vous emmène… »
Le temps de comprendre que ma tenue blanche pouvait prêter à confusion, le temps d’expliquer que je n’étais pas le docteur X mais sa femme, le temps de retrouver mon mari, le temps que l’accouchement se passe, bien, je vous rassure, le mariage s’est terminé… sans le marié.
Nuage Pâle
14 avril 2020 @ 12:31
La vie de l’épouse d’un médecin de campagne ne pouvait pas mieux commencer .
Une naissance ! C’est un porte bonheur !
Val
14 avril 2020 @ 14:37
Joli souvenir Charlotte , et joli tenue je vous imagine !!
Val
14 avril 2020 @ 14:46
Ma robe était dun moche , du tulle des ruchers, de la dentelle en veux tu en voilà, des papillons dans mes cheveux bouclés en chignon un voile de tulle trop long et pour couronner le tout mon mari avec un nœud papillon tellement énorme on aurait dit Bozo le clown comme me dit ma fille ……..
Maman pleurait tout le monde pensait que c’était de joie loupé elle ne voulait pas de ce mariage !
C’était en 1980 !! Quelle mode affreuse
Menthe
15 avril 2020 @ 16:26
Mais val, n’est-ce pas vous qui l’aviez choisie, la robe ?! 😘
Val
4 avril 2021 @ 16:35
Menthe
Oui mais le jour venu je l’ai trouvé bien moche sur moi jai fini par la donner a une association !!!
Je n’ai aimé que mon bouquet de fleurs naturelles que jai offert à la Sainte Vierge …
PATRICIA
13 avril 2020 @ 12:22
Bonnes idées à creuser; Leonor ! Ce serait très intéressant.
A propos de cette robe de mariée, en tout cas, j’ai l’impression que la mariée devait être très petite. Est-ce un effet de la photo ?
Ghislaine-Perrynn
13 avril 2020 @ 14:47
Bonne idée
Ma coiffeuse avait concocté un chignon bouclé du plus bel effet , la veille de mon mariage me précisant qu’elle donnerait un léger coup de peigne en disposant mon voile .
Hélas , la bande d’amis sportifs de mon futur époux débarquant en Bretagne par ce ciel bleu et cette chaleur (le jour de mon mariage il faisait 33°) a décidé de faire un plongeon dans l’océan . je ne pouvais guère les laissez aller seuls et donc j’ai suivi la petite troupe .
Je n’aurais pas du mais je suis rentrée prudemment dans l’eau , la tête aussi dressée que celle de Nessie , seulement les joyeux amis de mon mari m’on déséquilibrée et je me suis écroulée , le chignon avec .
Le lendemain désastre , le coiffeur a tout mis à plat et au lieu d’avoir un port de reine loll je me suis retrouvée avec mes boucles naturelles dans tous les sens ! Maman pas contente du tout .
Le soir après cette chaleur , la brume de mer a enveloppé tout le secteur et quand nous nous sommes éclipsés et avons semé nos suiveurs forcenés , on ne voyait pratiquement pas le bord de la route . Il fallait faire 50 Kms dans le brouillard pour arriver à la maison de plage de mes parents où nous allions nous reposer quelques jours .
J’ai voulu prendre un raccourci , nous nous sommes perdus dans la lande et nous sommes arrivés sur l’arrière du terrain d’aviation militaire sis près de Lorient . C’était encore l’époque des problèmes en Algérie et il y avait des sentinelles de garde même de nuit .Mon mari voyant vaguement une guérite me dit de descendre et de demander par où rejoindre la nationale .
La sentinelle de garde a donc vu sortant de la brume un fantôme enveloppé de tulle de dentelle . Le pauvre , il était ahuri et j’imagine la tête des « copains de régiment » quand il a du décrire la scène .
COLETTE C.
13 avril 2020 @ 15:17
Superbe robe !
beji
13 avril 2020 @ 15:20
Régine,c’est possible un article sur les robes de Worth et celles qu’il a créées pour les mariées dont celle d’Isabelle ,comtesse de Paris.
Gérard
13 avril 2020 @ 15:22
Et justement Anne d’Esling fut grande-maîtresse des robes de l’impératrice Eugénie. Elle figure sur le célèbre tableau de Winterhalter à gauche en rose.
Leonor
13 avril 2020 @ 18:08
Aaaah, je me demandais aussi, qui pouvait bien être cette princesse d’Essling.
Irremplaçable Gérard.
Gérard
14 avril 2020 @ 15:16
Vous êtes bien indulgente Leonor.
Ghislaine-Perrynn
13 avril 2020 @ 15:40
Régine S’il-vous-plait pourriez-vous effacer mon post du 13 Avril à 14 H 47 , je n’avais pas pris connaissance des mots agréables que je viens de lire à mon encontre et donc n’ai pas du tout envie qu’une partie plaisante de ma vie suive cette intervenante .
Je vous en remercie par avance .
cordialement
Ghislaine-Perrynn
14 avril 2020 @ 12:42
bien c’est comme il vous agréera Régine
Mer déchaînée
13 avril 2020 @ 15:50
Belle robe, seulement je l aurais aimé Blanche !.
Je suppose qu’ elle était blanche ?
Puis en Vieillissant et devenue couleur Thé ? Beaucoup moins flatteuse. Enfin à mon goût .👀
Nuage Pâle
14 avril 2020 @ 12:34
La coutume des robes de mariées blanches date de la reine Victoria.
ç
beji
13 avril 2020 @ 16:50
Ghislaine Perrin,
souvent le jour du mariage il y a quelque chose qui foire; lorsque je me suis mariée le coiffeur qui était venu me mettre le voile avait donné des « invisibles » à ma mère en cas de nécessité, il faisait du vent et ma mère les avait oubliées ,petite panique et
contrariété non dissimulées chez moi tandis que mon futur mari était déjà en place,et
attendait en compagnie du prêtre,ami de ma famille,( qui m’avait connue dès mon plus jeune âge puisqu’il avait marié mes parents ,m’avait baptisée e.t.c.) de lui dire: » mais
qu’est -ce qu’elle fait ? » heureusement le voile est bien resté en place;par contre, je n’ai
jamais eu le souvenir, mais vraiment aucun, d’être entrée dans l’église;il paraît que c’était l’émotion.
Ghislaine-Perrynn
14 avril 2020 @ 12:18
beiji vous m’avez amusée
Quand vous dites que le voile est resté en place , cela a failli n’être pas le cas du mien .
Ma soeur avait quatre enfants assez rapprochés et deux d’entre eux étaient mes petits pages , Thierry quatre ans adorable avec son petit noeud papillon, son blazer sur ses culottes courte mais grognon depuis le matin apparemment il n’appréciait pas que sa tatie partage son affection avec cet « affreux » nouveau tonton.
Je venais d’entrer comme vous dans un état un peu second et je m’étais enfin installée dans le choeur , la cérémonie allait commencer quand ma tête part en arrière et mon voile penche , quand une petite voix me dit : tatie pipi !
Mon petit ouistiti ayant filé comme un trait , mon père vint à mon secours et ma demoiselle d’honneur acheva le tout en voulant rectifier la tangente de la couronne d’oranger .
Ah les beaux jours !
Nous avons quand même été mariés
Je vous souhaite plein d’années de bonheur
Caroline
13 avril 2020 @ 19:51
Cette robe est cousue avec beaucoup de délicatesse. Voit- on sa couleur originale ou a- t- elle jauni avec le temps ?
Gérard
15 avril 2020 @ 11:36
Cette tenue provient d’un don du baron Reille.
Anne Debelle épousa le 19 avril 1823François-Victor Masséna, troisième prince d’Essling, deuxième duc de Rivoli (1799-1863) dont elle eut quatre enfants.
Elle était fille du général d’artillerie François Joseph Debelle (1767-1802) qui était né de Belle-Deschamps.
La mère d’Anne était Marguerite Justine Deschaux.
Le général était très bel homme, on l’appelait l’Apollon de l’armée, et il était connu aussi pour ses aventures amoureuses mais il mourut subitement de la fièvre jaune à Saint-Raphaël. Il était le beau-frère de Hoche. 
Anne sa fille devint grande maîtresse de l’impératrice en 1853 c’est-à-dire qu’elle était à la tête des dames d’honneur, l’impératrice ayant à ses côtés outre la grande maîtresse une dame d’honneur et 6 puis 12 dames du palais qui venaient en alternance une semaine sur deux.
Après la chute de l’Empire elle cessa d’apparaître dans la vie parisienne. Elle mourut le 28 janvier 1887.
Son mari était ornithologue et l’on donna le nom d’Anne qui aimait tant les oiseaux à un ravissant colibri américain, le colibri d’Anne.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Colibri_d'Anna
Les enfants d’Anne étaient :
⁃ Françoise Anna, épouse de Gustave comte Reille,
⁃ Marie Anne Victoire épouse de Jules Ernest Lescuyer d’Attainville,
⁃ André, quatrième prince d’Essling qui demeura célibataire et mourut en 1898,
⁃ Victor quatrième duc de Rivoli et cinquième prince d’Essling qui épousa Paule Heine-Furtado veuve du duc d’Elchingen, elle était fille naturelle de Paul Furtado-Fould et de Marie Julie Morel et fille adoptive de Carl Heine et de Cécile Furtado-Fould et c’est de cette union qu’est venue la famille Masséna actuelle représentée par Victor 7e prince d’Essling, 6e duc de Rivoli, son épouse Blanche d’Harcourt et leur jeune fils Charles André Victor qui a 21 ans depuis le 16 mars.
beji
15 avril 2020 @ 14:43
Ghislaine -Perrin,mille félicitations,l’année prochaine,ce sera un nombre rond;prévoyez la fête.
beji
15 avril 2020 @ 14:55
Lorsque ma fille aînée s’est mariée,les enfants d’honneur sa petite soeur et son cousin
tous les deux âgés de cinq ans étaient assis dans le choeur de l’église sur des sièges de côté,à un moment on les voit en grande discussion ,ma pitchounette gesticulant en me regardant moi ne comprenant rien,alors elle se tourne vers son cousin en écartant les bras,fataliste, pour lui faire comprendre… que je ne comprenais rien.A la fin de la cérémonie,nous avons eu le fin mot de l’histoire :le petit voulait faire pipi.
beji
15 avril 2020 @ 15:19
Une anecdote concernant les mariages qui durent,un jour quelqu’un m’a demandé si mes quatre filles » étaient du même lit » car entre l’aînée et la benjamine il y a seize ans de différence,cela était indélicat, m’a étonnée, mais ne m’a pas offusquée car intérieurement j’ai bien ri quand j’ai vu la tête de la personne lorsque je lui ai répondu: »oui ».C’est vrai que de nos jours (si les gens se marient) beaucoup de couples divorcent sans parler de ceux qui ne se marient pas et qui évitent ainsi les honoraires d’ avocats.
Ghislaine-Perrynn,vous comme moi devenant une espèce en voie de disparition,nous devrions faire payer pour nous faire voir comme pour ce qui est rare.
Gérard
15 avril 2020 @ 15:25
La grande maîtresse de la Maison de l’impératrice portait un bijou sur la poitrine constitué par le chiffre impérial soit la lettre E sur lequel est posé un I pour Eugénie impératrice évidemment ; ce chiffre est orné de brillants sur un champ bleu et surmonté d’une couronne impériale, le tout étant tenu par un nœud de ruban bleu clair bordé de blanc puis de noir.
L’objet a 9 cm de hauteur sur 5 de large et il est en or jaune et émail. Il est dans une collection particulière je suppose celle de du prince d’Essling.
Sur le tableau de Winterhalter l’impératrice tend une branche de
chèvrefeuille à la princesse.
Dans les Souvenirs d’une demoiselle d’honneur de Marie de Larminat, comtesse des Garets (1848-1927) la mémorialiste écrit à propos de la princesse qu’elle n’avait « jamais vu une personnalité aussi complètement inféodée à son rôle. Je ne sais pas si elle avait une âme, si elle avait un cœur, si elle pouvait être émue et sensible ; elle était la Grande Maîtresse ! »
La grande maîtresse passait chaque jour au palais arrivant dans sa berline pour saluer l’impératrice et prendre ses ordres en début d’après-midi. Dans les cérémonies officielles c’est elle qui présentait à l’impératrice les personnes qui venaient la saluer.
La princesse était une bonne personne mais elle était surtout d’une conscience professionnelle exemplaire (et toutes les fonctions des dames étaient rémunérées).
Elle était secondée par la dame d’honneur qui fut la duchesse de Bassano puis à partir de 1867 la comtesse Colonna Walewska.
La maison de l’impératrice comprenait également en dehors des personnes citées précédemment, une dame lectrice et une demoiselle d’honneur. Mais le personnel était très nombreux pour les maisons de l’empereur, de l’impératrice, du prince impérial, du roi Jérôme, de la princesse Mathilde, du prince et de la princesse Napoléon,  surtout si l’on compte également les aumôniers, les médecins, les militaires…
Gérard
15 avril 2020 @ 15:28
Rappelons que le chèvrefeuille dont l’impératrice est également couronnée est un symbole de la fidélité, de l’amitié.
Ghislaine-Perrynn
16 avril 2020 @ 19:47
Beiji j’arrive en retard sur ce post , je vous remercie vos anecdotes m’ont fait du bien et votre nombre d’années de mariage aussi .
Comment en sommes nous arrivées là ? Moi sans enfant , vous avec les vôtres ?
Je crois que nous avons eu un bon carburant au départ qui se nomme AMOUR et cela a suffit pour placer la fusée mariage sur une bonne orbite .
Sincèrement , je vous souhaite le meilleur avec plein d’années heureuses encore à partager avec votre mari .
Tous les matins je mesure ma chance de l’avoir près de moi .
Je vous embrasse.
beji
17 avril 2020 @ 15:59
Ghislaine-Perrynn,je vous embrasse depuis mon Languedoc;son hymne est Se Canto,je
le trouve beau bien sûr.
Ghislaine-Perrynn
18 avril 2020 @ 10:28
A chaque fois que je l’ai entendu j’ai eu les larmes aux yeux .
alors en saluant le Languedoc
https://www.youtube.com/watch?v=wuOWTBgUFtY
beji
22 avril 2020 @ 15:46
Ghislaine-Perrynn,voici une interprétation de Se Canto,que j’aime beaucoup:
Se Canto hymne occitan (cover)
Bon après-midi.