Le roi de Jordanie a assisté en compagnie du roi Salman d’Arabie-Saoudite à une parade militaire à Hafr Al Batin (Arabie-Saoudite) à la fin d’un exercice militaire qui a réuni des trop de 20 pays de la région. (Copyright photo : Petra News agency)
L’histoire des relations jordano-saoudiennes mériteraient de longs développements ….
D’autres chefs d’Etat étaient présents, notamment le maréchal Abdel Fatah Al-Sissi, président de l’Egypte.
Le quotidien français « Le Monde » daté du 13-14 mas 2016 consacre un article très documenté à cet événement sous le titre « L’Arabie saoudite exhibe sa puissance militaire ».
La presse saoudienne a d’abord parlé de 150.000 soldats mobilisés pour cette opération appelée « Tonnerre du Nord » avant de monter le chiffre à 350.000.
Le très sérieux « Jane’s » de Londres estime que le nombre réel était en réalité inférieur aux effectifs de l’opération « Brightstar » qui avait rassemblée 73.000 hommes de 11 pays en Egypte en 1999.
« Le pays hôte a soigné le spectacle ».
« Jamais je n’ai vu tiré autant de projectiles tirés en aussi peu de temps » selon un attaché militaire qui ajoute « ils nous en ont mis plein les yeux »
De nombreux pays du moyen-orient, du Maghreb (sauf l’Algérie), d’Afrique et d’Asie participaient à cet exercice auquel la monarchie saoudienne a souhaité donner un très grand retentissement
L’objectif officiel était de tester l' »interopérabilité » des vingt armées participantes mais l’objectif réel était probablement de montrer la puissance de feu de l’Arabie saoudite dans le contexte des relations conflictuelles et protéiformes avec l’Iran.
La Jordanie héberge près de 850 000 réfugiés syriens et irakiens. L’Arabie saoudite, bien q’ayant une frontière commune avec l’Irak, refuse d’accueillir un seul réfugié. Le royaume saoudien reste un régime barbare dont seul l’intérêt des pétrodollars importe. Et les exécutions capitales se poursuivent. Abdallah al Hashem mérite des applaudissements, Salmane al Saoud ne mérite que le mépris.
L’Arabie saoudite n’est pas » politiquement correcte » ,certes.
Mais c’est une case essentielle sur l’échiquier moyen-oriental et mondial ET elle est une alliée de l’Occident.
Pas le moment de les traiter par le mépris.
On a vu ce que ça donnait quand la bien-pensance pseudo-démocratique allait se mêler de pays peu prêts encore pour la démocratie.
Il arrive qu’il faille s’allier avec le diable. Rien n’interdit ensuite de tenter de convertir le diable.
L’Arabie saoudite est certes l’alliée de l’Occident par ses relations économiques (p.ex. Achat des Rafales français, financement de l’Egypte, etc.) Mais permettez-moi de garder des réserves quant à une quelconque admiration de cet État dictatorial à l’extrême, berceau du wahhabisme et dont le soutien de groupuscules terroristes islamiques au Moyen Orient est condamné par… l’Occident! De plus, le rôle de ce royaume dans la déstabilisation de la Syrie est primordial si l’on sait qu’à terme les Etats du Golfe ont prévu d’y faire transiter des pipelines en direction de la Méditerranée et de l’Europe. Mais, vous avez raison, il s’agit de géostratégie et les intérêts généraux à long terme priment sur les dégâts collatéraux actuels.
Qui a dit » admiration « , Gilles de Bise ?
Oui, il s’agit de géostratégie, évidemment. Quoi d’autre ?
Une question :
Si le pétrole venait à nous manquer, seriez-vous prêt à faire votre lessive à la main ? A vous passer de voiture et autres moyens de transport ? et de quantité d’autres outils, moyens, facilités, qui nécessitent du pétrole ?
Répondez à cela, et on en reparle.
Car c’est bien joli de jouer les pucelles indignées , mais tellement facile.
ça marche au pétrole les machines à laver le linge ?
Zeugma
15 mars 2016 @
20:10
« pucelles indignées » : j’aime bien l’expression. Il y en a quelques unes sur « Noblesse & royautés ». Elles critiquent elles critiquent mais ne proposent rien.
Leonor
15 mars 2016 @
23:06
Bien vu, JAusten, mais le raisonnement tient quand même.
On va inventorier tout ce qui, dans notre civilisation, nécessite du pétrole pour être fabriqué, pour fonctionner, etc.
J’imagine un instant, juste un instant, ce qui se passerait, dans l’immédiat, si un gouvernement européen décidait tout à trac , par esprit d’idéal, de suspendre toute importation de pétrole, de gaz, etc.
Nous sommes dépendants. Pour l’instant, c’est ainsi. De notre fait à tous.
Le vôtre aussi, JAusten, très certainement.
Et ce n’est pas en tapant sur nos fournisseurs actuels du haut de Sainte Morale qu’on changera cette donne-là.
On en parle à tous les comités anti-éoliennes, par exemple ?
val
14 mars 2016 @
12:58
Il a oublié dépingler sa legion d’honneur :) :) :)
Zeugma
13 mars 2016 @ 13:55
L’histoire des relations jordano-saoudiennes mériteraient de longs développements ….
D’autres chefs d’Etat étaient présents, notamment le maréchal Abdel Fatah Al-Sissi, président de l’Egypte.
Le quotidien français « Le Monde » daté du 13-14 mas 2016 consacre un article très documenté à cet événement sous le titre « L’Arabie saoudite exhibe sa puissance militaire ».
La presse saoudienne a d’abord parlé de 150.000 soldats mobilisés pour cette opération appelée « Tonnerre du Nord » avant de monter le chiffre à 350.000.
Le très sérieux « Jane’s » de Londres estime que le nombre réel était en réalité inférieur aux effectifs de l’opération « Brightstar » qui avait rassemblée 73.000 hommes de 11 pays en Egypte en 1999.
« Le pays hôte a soigné le spectacle ».
« Jamais je n’ai vu tiré autant de projectiles tirés en aussi peu de temps » selon un attaché militaire qui ajoute « ils nous en ont mis plein les yeux »
De nombreux pays du moyen-orient, du Maghreb (sauf l’Algérie), d’Afrique et d’Asie participaient à cet exercice auquel la monarchie saoudienne a souhaité donner un très grand retentissement
L’objectif officiel était de tester l' »interopérabilité » des vingt armées participantes mais l’objectif réel était probablement de montrer la puissance de feu de l’Arabie saoudite dans le contexte des relations conflictuelles et protéiformes avec l’Iran.
Leonor
14 mars 2016 @ 10:40
Bien lu, Zeugma. Merci pour l’analyse.
Gilles de Bise
13 mars 2016 @ 15:53
La Jordanie héberge près de 850 000 réfugiés syriens et irakiens. L’Arabie saoudite, bien q’ayant une frontière commune avec l’Irak, refuse d’accueillir un seul réfugié. Le royaume saoudien reste un régime barbare dont seul l’intérêt des pétrodollars importe. Et les exécutions capitales se poursuivent. Abdallah al Hashem mérite des applaudissements, Salmane al Saoud ne mérite que le mépris.
Zeugma
13 mars 2016 @ 18:28
Vous semblez être un expert Gilles de Bise ! Vous êtes très fort en analyse.
Mais que proposez-vous ?
Leonor
14 mars 2016 @ 10:46
L’Arabie saoudite n’est pas » politiquement correcte » ,certes.
Mais c’est une case essentielle sur l’échiquier moyen-oriental et mondial ET elle est une alliée de l’Occident.
Pas le moment de les traiter par le mépris.
On a vu ce que ça donnait quand la bien-pensance pseudo-démocratique allait se mêler de pays peu prêts encore pour la démocratie.
Il arrive qu’il faille s’allier avec le diable. Rien n’interdit ensuite de tenter de convertir le diable.
Gilles de Bise
14 mars 2016 @ 14:35
L’Arabie saoudite est certes l’alliée de l’Occident par ses relations économiques (p.ex. Achat des Rafales français, financement de l’Egypte, etc.) Mais permettez-moi de garder des réserves quant à une quelconque admiration de cet État dictatorial à l’extrême, berceau du wahhabisme et dont le soutien de groupuscules terroristes islamiques au Moyen Orient est condamné par… l’Occident! De plus, le rôle de ce royaume dans la déstabilisation de la Syrie est primordial si l’on sait qu’à terme les Etats du Golfe ont prévu d’y faire transiter des pipelines en direction de la Méditerranée et de l’Europe. Mais, vous avez raison, il s’agit de géostratégie et les intérêts généraux à long terme priment sur les dégâts collatéraux actuels.
Leonor
15 mars 2016 @ 09:54
Qui a dit » admiration « , Gilles de Bise ?
Oui, il s’agit de géostratégie, évidemment. Quoi d’autre ?
Une question :
Si le pétrole venait à nous manquer, seriez-vous prêt à faire votre lessive à la main ? A vous passer de voiture et autres moyens de transport ? et de quantité d’autres outils, moyens, facilités, qui nécessitent du pétrole ?
Répondez à cela, et on en reparle.
Car c’est bien joli de jouer les pucelles indignées , mais tellement facile.
JAusten
15 mars 2016 @ 19:05
ça marche au pétrole les machines à laver le linge ?
Zeugma
15 mars 2016 @ 20:10
« pucelles indignées » : j’aime bien l’expression. Il y en a quelques unes sur « Noblesse & royautés ». Elles critiquent elles critiquent mais ne proposent rien.
Leonor
15 mars 2016 @ 23:06
Bien vu, JAusten, mais le raisonnement tient quand même.
On va inventorier tout ce qui, dans notre civilisation, nécessite du pétrole pour être fabriqué, pour fonctionner, etc.
J’imagine un instant, juste un instant, ce qui se passerait, dans l’immédiat, si un gouvernement européen décidait tout à trac , par esprit d’idéal, de suspendre toute importation de pétrole, de gaz, etc.
Nous sommes dépendants. Pour l’instant, c’est ainsi. De notre fait à tous.
Le vôtre aussi, JAusten, très certainement.
Et ce n’est pas en tapant sur nos fournisseurs actuels du haut de Sainte Morale qu’on changera cette donne-là.
On en parle à tous les comités anti-éoliennes, par exemple ?
val
14 mars 2016 @ 12:58
Il a oublié dépingler sa legion d’honneur :) :) :)
Gérard
15 mars 2016 @ 03:44
En effet il faut une grande cuillère dans cette coalition, comme souvent…
JAusten
15 mars 2016 @ 19:06
mais quand il s’agit de compter les pétrodollars, certains n’y vont pas à la louche :)
Leonor
15 mars 2016 @ 23:07
La loi de l’offre et de la demande. Vieux comme le monde.
On n’a pas dit que c’était le paradis.