Dans le 6ème arrondissement à Paris, la « Rue Madame » rend hommage à Marie-Joséphine de Savoie, épouse du comte de Provence et futur roi Louis XVIII, qui décéda en 1810à Hartwell House en Angleterre.
Et la rue Monsieur (en l’honneur du comte de Provence – Louis XVIII) se trouve dans le 7ème arrondissement entre les rues de Babylone et Oudinot.
Ces deux rues ne sont pas très éloignées du palais du Luxembourg qui appartenait au comte de Provence.
Les écuries du comte de Provence étaient situées rue Monsieur.
L’indifférence, de part et d’autre, caractérisa l’union de louis XVIII et de Marie Joséphine de Savoie dont l’affection se fixa sur Marguerite de Gourbillon.
Marie Joséphine fut assez méchamment surnommée la reine velue en raison d’une pilosité abondante.
Il est vrai que Marie-Joséphine de Savoie était assez velue, et on lui en a fait plusieurs fois le reproche. En plus, elle n’acceptait pas tous les soins de beauté – en tout cas en début de mariage. Elle ne prenait que le nécessaire et cela a choqué plus d’une. Sinon, il paraît qu’elle dansait fort bien et que c’était un plaisir de la regarder pendant un bal.
Et puis, il y a aussi, dans l’arrondissement voisin, la rue Monsieur, dénommée ainsi en référence au comte de Provence, frère de Louis XVI. A l’angle de cette rue et de la rue de Babylone se trouve le cinéma La Pagode qui vient malheureusement de fermer ses portes.
Et puis, près de chez moi, se trouve la rue Mademoiselle, qui a son origine au siècle suivant, faisant référence à une princesse, fille du duc de Berry, qui fut ainsi remerciée d’avoir posé la première pierre de l’église du quartier de Grenelle.
La fermeture de La Pagode, qui était le seul cinéma du 7ème, bien apprécié des habitants du quartier, est bien triste.
La programmation était de bonne qualité.
Selon Le Figaro, la propriétaire, qui a récupéré les lieux au terme de 3 ans de procédure contre l’exploitant, se serait engagée à ce que cet endroit reste un cinéma.
Reste qu’il y a d’énormes travaux à prévoir car le bâtiment est en mauvais état.
A suivre.
La santé de la reine Marie-Joséphine avait beaucoup décliné, conséquence en grande partie sans doute de son intempérance vis-à-vis de l’alcool dans ses années de jeunesse. Elle mourut, après avoir demandé à ses proches le pardon des offenses qu’elle aurait pu leur faire, le 13 novembre 1810 d’hydropisie – son corps avait considérablement enflé – à Goldfield Hall, dans l’Essex, où elle avait trouvé auprès du roi réconciliation et réconfort.
Ce n’est qu’après la mort de la reine que Louis s’installa au château d’Hartwell, dans le Buckinghamshire, qui était alors la maison de Sir Charles Lee, baronnet, et qui appartient aujourd’hui au National Trust et est utilisée comme hôtel.
Goldfield Hall, l’ancienne demeure des marquis de Buckingham, appartient aujourd’hui au Country House Weddings Ltd et, comme ce nom l’indique, est louée pour des mariages chics et des lunes de miel, et l’on dirait d’ailleurs qu’elle a été bâtie à cet effet.
Dans ses Mémoires le roi écrit : « Cette année 1810 devait m’être défavorable, qui se termina par la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield Hall, le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m’avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnanimité peu ordinaire : tranquille, lorsque les amis vulgaires s’abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent la dignité d’un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d’intérieur, et elle se montra reine dans l’exil comme elle l’aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait ; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien ; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu’elle m’ait donné ». La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d’attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelis à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C’est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l’âme qui y logeait habite aujourd’hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France. »
Les funérailles de la princesse se déroulèrent le mercredi 28 novembre 1810 en l’abbaye de Westminster et ce furent les funérailles grandioses d’une reine et bien sûr selon les rites de l’Église catholique romaine en présence de la cour de France en exil et donc de la famille royale britannique. La levée du corps s’était faite à la chapelle catholique des Ambassadeurs de King Street ou chapelle française Saint-Patrice à Portman Square sous la présidence de Mgr Philippe-François d’Albignac de Castelnau, évêque d’Angoulême en exil, qui célébra également la messe de requiem avec sept autres évêques à l’abbaye. L’oraison funèbre de la très haute, très puissante et très excellente princesse Marie-Joséphine-Louise de Savoie, reine de France et de Navarre, fut prononcée par l’abbé de Bouvens, Louis-Charles-Marie de Lombard de Bouvens.
L’empereur Napoléon envoya beaucoup d’espions à Westminster pour noter les noms des Français présents…
On mit à la disposition de la reine défunte un caveau où elle fut inhumée dans la chapelle d’Henri VII de l’abbaye, l’ancienne Lady Chapel, la magnifique chapelle de l’abside où reposent notamment Henri VII, Édouard VI, Élisabeth Ière, Marie Ière, Jacques Ier, Charles II et Marie Stuart, reine d’Écosse et reine douairière de France, plusieurs reines d’Angleterre dont Catherine de Valois, ainsi que depuis 1807 Antoine d’Orléans, duc de Montpensier.
Cependant pour satisfaire aux dernières volontés de son épouse le roi Louis XVIII fit transporter en avril 1811 son corps dans la cathédrale de Cagliari, où était la famille royale de Sardaigne, et où elle repose en la chapelle San Lucifero.
Cette chapelle se trouve dans le sanctuaire des martyrs de la crypte de la cathédrale Sainte-Marie et est dédiée à saint Lucifer, évêque de Cagliari mort en 370. C’est une chapelle magnifique avec notamment un sarcophage romain contenant les ossements de Sant’Antioco, un saint du IIème siècle qui est le patron de la Sardaigne. La reine repose dans un mausolée de marbre blanc exécuté à Rome et livré en 1830 qui est dû au sculpteur sarde Andrea Galassi (1793-1845), élève de Canova, où le mausolée armorié est veillé par un ange fort dévêtu.
La reine semble être morte le 13 novembre 1810 à 7 heures du soir non pas à Gosfield mais à Hartwell où elle disposait de la plus belle chambre selon le duc de Castries dans son Louis XVIII.
À sa mort étaient présents autour du roi, Monsieur, le duc et la duchesse d’Angoulême, le duc de Berry, le prince et la princesse de Condé, le duc de Bourbon.
Ce ne serait donc pas après la mort de son épouse que le roi serait allé dans sa nouvelle demeure mais avant et avec elle. Je m’étais fié à ce que disent les Mémoires mais…
En 1807 arrivant en Angleterre le roi s’installa dans le premier château que Buckingham mettait à sa disposition mais qui était loin de Londres. Le duc d’Orléans, Louis-Philippe, qui avait obtenu du prince de Galles l’autorisation de séjour du roi en Grande-Bretagne, lui trouva alors Hartwell que Lee loua au roi pour 600 £ par an. Mais le précédent locataire ne vida les lieux qu’au début de 1809. Louis fit alors effectuer des travaux pour y loger 200 personnes.
La reine rejoignit le roi fin août 1808.
De fait c’est également Hartwell que l’on trouve dans La maison de Bourbon sous la direction de Patrick Van Kerrebrouck qui cite l’acte de décès mais seulement son début. C’est également Hartwell que l’on trouve dans Le sang de Louis XIV et dans l’Éphéméride de la maison de France.
Hartwell est inscrit sur le cercueil.
Les obsèques coûtèrent 2 178 livres, 7 schillings et 8 pence qui furent payés par des retenues sur les pensions payées par l’Angleterre soit environ 1 333 livres par mois.
Les tickets d’invitation portaient la mention des « obsèques de la reine de France ». Du côté français étaient présents le roi, Monsieur, le duc et la duchesse d’Angoulême, le duc de Berry, le prince de Condé, le duc de Bourbon, Mademoiselle de Condé. Du côté anglais le prince de Galles et ses frères et de nombreux membres de l’aristocratie, le premier ministre Spencer Perceval, le corps diplomatique.
C’est à Hartwell que le roi Gustave IV arrivé après les obsèques vint présenter ses condoléances.
C’est Mgr de Talleyrand-Périgord, archevêque de Reims qui administra les derniers sacrements à la pauvre princesse.
C’est le 13 avril 1811 que Marie-Joséphine fut inhumée à Cagliari.
Le tombeau sarde a été commandé par le roi Charles Félix Ier de Sardaigne, frère de la reine.
Précisons qu’elle avait fait une fausse couche en 1774, une en août 1775 et une en décembre de la même année, et une en décembre 1781 laquelle ne paraît cependant pas certaine.
Jakob van Rijsel
6 janvier 2016 @ 08:58
Et la rue Monsieur (en l’honneur du comte de Provence – Louis XVIII) se trouve dans le 7ème arrondissement entre les rues de Babylone et Oudinot.
Ces deux rues ne sont pas très éloignées du palais du Luxembourg qui appartenait au comte de Provence.
Les écuries du comte de Provence étaient situées rue Monsieur.
L’indifférence, de part et d’autre, caractérisa l’union de louis XVIII et de Marie Joséphine de Savoie dont l’affection se fixa sur Marguerite de Gourbillon.
Marie Joséphine fut assez méchamment surnommée la reine velue en raison d’une pilosité abondante.
JvR
Albane
6 janvier 2016 @ 16:02
Il est vrai que Marie-Joséphine de Savoie était assez velue, et on lui en a fait plusieurs fois le reproche. En plus, elle n’acceptait pas tous les soins de beauté – en tout cas en début de mariage. Elle ne prenait que le nécessaire et cela a choqué plus d’une. Sinon, il paraît qu’elle dansait fort bien et que c’était un plaisir de la regarder pendant un bal.
Gustave de Montréal
6 janvier 2016 @ 21:03
La reine à moustache ? très drôle
Jakob van Rijsel
6 janvier 2016 @ 09:02
J’ajoute qu’on peut voir un portrait de la comtesse du Provence dans l’exposition Vigée Le Brun actuellement au Grand Palais.
JvR
Pierre-Yves
6 janvier 2016 @ 10:10
Et puis, il y a aussi, dans l’arrondissement voisin, la rue Monsieur, dénommée ainsi en référence au comte de Provence, frère de Louis XVI. A l’angle de cette rue et de la rue de Babylone se trouve le cinéma La Pagode qui vient malheureusement de fermer ses portes.
Et puis, près de chez moi, se trouve la rue Mademoiselle, qui a son origine au siècle suivant, faisant référence à une princesse, fille du duc de Berry, qui fut ainsi remerciée d’avoir posé la première pierre de l’église du quartier de Grenelle.
Jakob van Rijsel
6 janvier 2016 @ 17:42
La fermeture de La Pagode, qui était le seul cinéma du 7ème, bien apprécié des habitants du quartier, est bien triste.
La programmation était de bonne qualité.
Selon Le Figaro, la propriétaire, qui a récupéré les lieux au terme de 3 ans de procédure contre l’exploitant, se serait engagée à ce que cet endroit reste un cinéma.
Reste qu’il y a d’énormes travaux à prévoir car le bâtiment est en mauvais état.
A suivre.
JvR
Caroline
6 janvier 2016 @ 11:14
Je connaissais cette rue, mais j’ignorais les origines de son nom!
Merci pour les explications dans les commentaires precedents!
Denis
6 janvier 2016 @ 13:41
Mariage très curieux d’un impuissant ( Louis XVIII ) et d’une lesbienne ( Marie-Joséphine de Savoie ).
COLETTE C.
6 janvier 2016 @ 14:25
Une princesse dont on ne parle que très peu. J’aimerais mieux connaître sa
COLETTE C.
6 janvier 2016 @ 14:27
(suite) sa vie.
PIERRE YVES, je pense que vous faites référence à une fille que le duc de Berry a eue avec son épouse(?) anglaise ?
Philippe
9 janvier 2016 @ 12:30
Non, non, Pierre-Yves parle bien de Louise d’Artois, soeur aînée du futur comte de Chambord.
Un petit Belge
6 janvier 2016 @ 16:37
Ne connaissant pas trop la vie de cette princesse, pourquoi est-elle morte en Angleterre? Est-ce qu’elle y a été inhumée?
Luise
7 janvier 2016 @ 11:58
En 1811 , Louis XVIII fit transporter son cercueil à Cagliari, en Sardaigne
Laurent F
7 janvier 2016 @ 12:16
Louis XVIII y résidait pendant son exil , en attendant de rentrer en France dans les bagages des ennemis de Napoléon.
Jakob van Rijsel
7 janvier 2016 @ 14:16
Elle avait quitté lé France en 1791 à la révolution. Elle est morte avant la chute de l’empire, toujours en exil donc, en Angleterre.
Cordialement
JvR
marielouise
6 janvier 2016 @ 20:57
Merci pour toutes ces infos!
Une si jolie rue comme tout ce quartier devenu mien depuis peu!
ml
Gérard
7 janvier 2016 @ 20:06
La santé de la reine Marie-Joséphine avait beaucoup décliné, conséquence en grande partie sans doute de son intempérance vis-à-vis de l’alcool dans ses années de jeunesse. Elle mourut, après avoir demandé à ses proches le pardon des offenses qu’elle aurait pu leur faire, le 13 novembre 1810 d’hydropisie – son corps avait considérablement enflé – à Goldfield Hall, dans l’Essex, où elle avait trouvé auprès du roi réconciliation et réconfort.
Ce n’est qu’après la mort de la reine que Louis s’installa au château d’Hartwell, dans le Buckinghamshire, qui était alors la maison de Sir Charles Lee, baronnet, et qui appartient aujourd’hui au National Trust et est utilisée comme hôtel.
Goldfield Hall, l’ancienne demeure des marquis de Buckingham, appartient aujourd’hui au Country House Weddings Ltd et, comme ce nom l’indique, est louée pour des mariages chics et des lunes de miel, et l’on dirait d’ailleurs qu’elle a été bâtie à cet effet.
Dans ses Mémoires le roi écrit : « Cette année 1810 devait m’être défavorable, qui se termina par la mort de la reine ma femme, expirée à Goldfield Hall, le 13 novembre 1810. Cette excellente princesse, à laquelle nos infortunes m’avaient doublement attaché, les avait supportées avec une magnanimité peu ordinaire : tranquille, lorsque les amis vulgaires s’abandonnaient à leur désespoir, jamais elle ne fit un de ces actes de faiblesse qui abaissent la dignité d’un prince. Jamais non plus elle ne me donna aucune peine d’intérieur, et elle se montra reine dans l’exil comme elle l’aurait été sur le trône. Sa gaieté douce me convenait ; son courage que rien ne pouvait abattre, retrempait le mien ; en un mot, je puis dire de la reine ma femme ce que mon aïeul Louis XIV dit de la sienne quand il la perdit : « Sa mort est le premier chagrin qu’elle m’ait donné ». La reine, âgée de cinquante-sept ans, eut non seulement tous mes regrets, mais encore ceux de mes proches et de nos serviteurs. La famille royale me prodigua dans cette circonstance une foule d’attentions délicates et soutenues. Elle voulut que les restes de Sa Majesté fussent ensevelis à Londres avec tous les honneurs rendus aux reines de France dans la plénitude de leur puissance. C’est à Westminster que reposent ces chères dépouilles ; puisse la terre leur être légère ! Je suis convaincu que l’âme qui y logeait habite aujourd’hui les régions célestes où elle prie avec les bienheureux de notre famille, pour son époux et pour la France. »
Les funérailles de la princesse se déroulèrent le mercredi 28 novembre 1810 en l’abbaye de Westminster et ce furent les funérailles grandioses d’une reine et bien sûr selon les rites de l’Église catholique romaine en présence de la cour de France en exil et donc de la famille royale britannique. La levée du corps s’était faite à la chapelle catholique des Ambassadeurs de King Street ou chapelle française Saint-Patrice à Portman Square sous la présidence de Mgr Philippe-François d’Albignac de Castelnau, évêque d’Angoulême en exil, qui célébra également la messe de requiem avec sept autres évêques à l’abbaye. L’oraison funèbre de la très haute, très puissante et très excellente princesse Marie-Joséphine-Louise de Savoie, reine de France et de Navarre, fut prononcée par l’abbé de Bouvens, Louis-Charles-Marie de Lombard de Bouvens.
L’empereur Napoléon envoya beaucoup d’espions à Westminster pour noter les noms des Français présents…
On mit à la disposition de la reine défunte un caveau où elle fut inhumée dans la chapelle d’Henri VII de l’abbaye, l’ancienne Lady Chapel, la magnifique chapelle de l’abside où reposent notamment Henri VII, Édouard VI, Élisabeth Ière, Marie Ière, Jacques Ier, Charles II et Marie Stuart, reine d’Écosse et reine douairière de France, plusieurs reines d’Angleterre dont Catherine de Valois, ainsi que depuis 1807 Antoine d’Orléans, duc de Montpensier.
Cependant pour satisfaire aux dernières volontés de son épouse le roi Louis XVIII fit transporter en avril 1811 son corps dans la cathédrale de Cagliari, où était la famille royale de Sardaigne, et où elle repose en la chapelle San Lucifero.
Cette chapelle se trouve dans le sanctuaire des martyrs de la crypte de la cathédrale Sainte-Marie et est dédiée à saint Lucifer, évêque de Cagliari mort en 370. C’est une chapelle magnifique avec notamment un sarcophage romain contenant les ossements de Sant’Antioco, un saint du IIème siècle qui est le patron de la Sardaigne. La reine repose dans un mausolée de marbre blanc exécuté à Rome et livré en 1830 qui est dû au sculpteur sarde Andrea Galassi (1793-1845), élève de Canova, où le mausolée armorié est veillé par un ange fort dévêtu.
Gérard
7 janvier 2016 @ 23:41
La reine semble être morte le 13 novembre 1810 à 7 heures du soir non pas à Gosfield mais à Hartwell où elle disposait de la plus belle chambre selon le duc de Castries dans son Louis XVIII.
À sa mort étaient présents autour du roi, Monsieur, le duc et la duchesse d’Angoulême, le duc de Berry, le prince et la princesse de Condé, le duc de Bourbon.
Ce ne serait donc pas après la mort de son épouse que le roi serait allé dans sa nouvelle demeure mais avant et avec elle. Je m’étais fié à ce que disent les Mémoires mais…
En 1807 arrivant en Angleterre le roi s’installa dans le premier château que Buckingham mettait à sa disposition mais qui était loin de Londres. Le duc d’Orléans, Louis-Philippe, qui avait obtenu du prince de Galles l’autorisation de séjour du roi en Grande-Bretagne, lui trouva alors Hartwell que Lee loua au roi pour 600 £ par an. Mais le précédent locataire ne vida les lieux qu’au début de 1809. Louis fit alors effectuer des travaux pour y loger 200 personnes.
La reine rejoignit le roi fin août 1808.
De fait c’est également Hartwell que l’on trouve dans La maison de Bourbon sous la direction de Patrick Van Kerrebrouck qui cite l’acte de décès mais seulement son début. C’est également Hartwell que l’on trouve dans Le sang de Louis XIV et dans l’Éphéméride de la maison de France.
Hartwell est inscrit sur le cercueil.
Les obsèques coûtèrent 2 178 livres, 7 schillings et 8 pence qui furent payés par des retenues sur les pensions payées par l’Angleterre soit environ 1 333 livres par mois.
Les tickets d’invitation portaient la mention des « obsèques de la reine de France ». Du côté français étaient présents le roi, Monsieur, le duc et la duchesse d’Angoulême, le duc de Berry, le prince de Condé, le duc de Bourbon, Mademoiselle de Condé. Du côté anglais le prince de Galles et ses frères et de nombreux membres de l’aristocratie, le premier ministre Spencer Perceval, le corps diplomatique.
C’est à Hartwell que le roi Gustave IV arrivé après les obsèques vint présenter ses condoléances.
C’est Mgr de Talleyrand-Périgord, archevêque de Reims qui administra les derniers sacrements à la pauvre princesse.
C’est le 13 avril 1811 que Marie-Joséphine fut inhumée à Cagliari.
Le tombeau sarde a été commandé par le roi Charles Félix Ier de Sardaigne, frère de la reine.
Précisons qu’elle avait fait une fausse couche en 1774, une en août 1775 et une en décembre de la même année, et une en décembre 1781 laquelle ne paraît cependant pas certaine.