Au château de Rambouillet, la salle de bains du comte de Toulouse (fermée au public en temps normal en raison de sa fragilité). Elle est recouverte de 4 098 carreaux provenant de diverses manufactures hollandaises. Au sol, ce sont 1 389 carreaux en provenance de Valence en Espagne.
Clara
22 novembre 2020 @ 02:17
Cette déco sombrement foisonnante me reporte en arrière comme une improbable madeleine de Proust… mais ni en Hollande ni en Espagne… au Portugal ! (nos cellules grises font de curieux voyages).
Toulouse (pour le nommer comme on le faisait autrefois en famille), pour le peu que j’en sais, m’est plutôt sympathique: Il mériterait une courte bio ou un long article. Existe-il une bonne biographie de ce fils discret de Louis XIV ? Il est aussi l’aïeul du duc de Penthièvre qui était un homme bon et, disait-on, vertueux.
Bambou
22 novembre 2020 @ 07:51
Je préfère ma salle de bain….😀 Celle ci trop triste…
Martine
22 novembre 2020 @ 09:47
Visible lors des journées du patrimoine en petits groupes.
C est impressionnant comme travail
Val
22 novembre 2020 @ 10:02
C’est comme l’était le pavillon Bleu de La Montespan à Versailles ! Tout carrelé de faïence bleue !! Dont il ne reste plus rien ou presque !!
Robespierre
22 novembre 2020 @ 11:07
J’aurais aimé voir sa baignoire .
Val
24 novembre 2020 @ 10:32
Il ne reste qu’une grande vasque genre SPA dans l’Orangerie de Versailles , ou l’ont peu constater non imaginer ce que devait être le magnique salon des bains de la Montespan ..
Danielle
22 novembre 2020 @ 13:51
Très originale mais aussi très fragile et trop chargé, seuls les tableaux auraient suffi.
Muscate-Valeska de Lisabé
22 novembre 2020 @ 17:21
Bleu de Delft.
ciboulette
22 novembre 2020 @ 17:38
C’est remarquable , en effet . Mais de quel comte de Toulouse s’agit-il ? Je suis un peu perdue . . .
Robespierre
23 novembre 2020 @ 12:24
le dernier fils que Louis XIV eut de la Montespan et qui était assez apprécié dans la famille royale. C’est le seul enfant que la Montespan éleva elle-même.
ciboulette
23 novembre 2020 @ 14:02
Merci , Rob , maintenant je vois !
Charlotte (de Brie)
23 novembre 2020 @ 18:08
Celui des tapisseries de Vaux le Vicomte !
Gérard
22 novembre 2020 @ 17:42
Le comte de Toulouse amiral de France avait acheté le château de Rambouillet en 1706. Il décida de l’agrandir et d’installer dans l’extension ce qu’on appela l’appartement d’assemblée. On créa une salle de bains vers 1732. Les travaux durèrent de 1730 à 1736. Un petit escalier permettait de rejoindre l’ancienne chambre des bains devenue une chambre de repos et la petite garde-robe. Le grand amiral mourut en 1737.
La nouvelle salle de bains au rez-de-chaussée est également appelée le cabinet des faïences puisqu’elle en contient des milliers venues de Delft. Les grandes compositions sont l’œuvre de Cornélis Boumeester (1652-1733).
Des carreaux montrent des vases de fleurs que l’on considéra comme d’origine espagnole et qui sont postérieurs mais qui semblent provenir également de Delft, ou de Rotterdam. On compte 6000 carreaux tous différents de faïence mais 12 000 avaient été commandés et l’on se demande si les 6000 restants n’ont pas servi à une salle de bains de Versailles qui aurait pu disparaître depuis.
Au sol on trouve donc un dallage de près de 4000 carreaux de Valence qui date de 1733.
Un inventaire de 1744 montre qu’il y avait dans cette salle deux baignoires identiques avec des robinets en cuivre doré. Il en reste une. Il y avait un système d’écoulement de l’eau mais il fallait remplir les baignoires avec des seaux.
Au château de Rambouillet au-dessus de la salle de bains du comte de Toulouse Napoléon installa en 1806 une salle de bains de style pompéien qui fut décorée par le peintre Godard en 1807. Il s’agit donc d’un décor peint qui nous présente des Gloires antiques dans les écoinçons de l’arc, la lyre d’Apollon et sur la dernière frise du mur, une frise de triglyphes qui comporte ici non pas trois mais quatre éléments, et au-dessus de la corniche des cornes d’abondance qui surmontent des animaux mythologiques c’est-à-dire en l’espèce des griffons et des chevaux marins de Neptune. Également on voit des tridents sur le plafond.
Sous une frise de griffons et de cygnes blancs les parois sont rythmées par des pilastres aux chapiteaux doriques qui découpent une série de panneaux et au-dessus on trouve des régalias, la couronne de Charlemagne, la main de justice et le sceptre de Charles V.
La baignoire dans l’alcôve est de cuivre étamé et au tympan on voit une paire de griffons qui encadre une ruche entourée d’une nuée d’abeilles symbole de l’Empire. 14 médaillons au centre des panneaux présentent des vues d’Italie, des résidences impériales, l’arc du Carrousel, la Malmaison, la villa Borghèse de Rome mais également des victoires à Naples et en Sicile sur le premier panneau à gauche de l’entrée. Mais la nature reprend ses droits avec des oiseaux, des guirlandes de fleurs et des corbeilles de fruits.
Mary
23 novembre 2020 @ 06:09
C’est bien beau, les carreaux, mais où est la baignoire ?
Gérard
24 novembre 2020 @ 11:44
Un inventaire de 1744, réalisé peu de temps après la mort du comte de Toulouse (1737), mentionne la présence de « deux baignoires de cuivre rouge ovales, avec leurs robinets de cuivre doré », qui devaient être disposées le long des murs latéraux, sous les panneaux de carreaux figurant des scènes navales.
Marie-Antoinette utilisa plus tard cette salle de bains.
Robespierre
24 novembre 2020 @ 13:05
Deux baignoires, la classe ! Une pour se savonner et une pour se rincer ? Mais la classe totale et irréfutable, c’est d’avoir 16 salles de bain pour deux personnes et demie. Peut-être que ceux qui ont cela fractionnent les différentes phases de la toilette. Et le comte de Toulouse était encore un petit joueur à côté de « ceux » auxquels je pense.