Le Portugal continental offre des pâtisseries réputées: la halte à la plus ancienne pâtisserie de Lisbonne où l’on peut manger les fameux «pastéis de Belem» (ou pastéis de nata) est un passage obligé pour qui vient visiter la Tour d’où partirent les conquistadores et le célèbre monastère des Jéronimos tout proche. Sintra propose lui aussi ses queijadas qui font le bonheur des gourmands …
La région des Açores a elle aussi une grande et longue tradition de pâtisserie, les îles Graciosa et Terceira étant les plus réputées dans ce domaine. Les vitrines des cafés et salons de thé açoriens abondent de toutes sortes de petits gâteaux parmi lesquels le « Dona Amélia», la plus célèbre des spécialités sucrées de l’ île. Autrefois appelé « indiano » en raison des épices exotiques entrant dans sa composition, le «Dona Amélia» doit son nom le plus récent à Amélie d’Orléans Bragance, dernière reine du Portugal, dont l’époux (le roi dom Carlos Ier) et le fils aîné furent assassinés il y a plus d’un siècle.
En effet, lors de sa visite à Terceira en 1901 , la reine l’apprécia tant qu’on le rebaptisa alors ainsi en son honneur.
Le « Dona Amélia » est un petit gâteau à base de farine de maïs (maïzena) de couleur brune au goût très caractéristique de cannelle et de miel de canne ( un ingrédient abondamment utilisé dans la pâtisserie des archipels des Açores et de Madère) , à la texture dense et fondante.
S’inspirant de cette anecdote royale, une nouvelle enseigne baptisée «Rainha D Amélia Confeitaria» (3 boutiques-salons de thé sur Lisbonne) propose les fameuses pâtisseries…pour se délecter sans modération…
L’enseigne a en guise de logo le portrait stylisé de la reine , et l’élégant salon de thé est décoré de vieilles photos sépias de la reine et de sa famille ainsi que de l’anecdote de la visite de Terceira sur un des murs. (Merci à Caroline VM)
framboiz 07
20 avril 2016 @ 04:37
Les pasteis ressemblent , comme deux grains de blé , aux darioles de St Rémi, vendues à la foire de St Rémi , à Reims , qui sont des petites tartelettes à la vanille , que j’adore …Hélas! Elles sont vendues uniquement à ce moment-là, par trois .
Vincent II
20 avril 2016 @ 13:45
les « niflettes » de la Toussaint spécialité de Provins y ressemblent également
Sylvie-Laure
20 avril 2016 @ 06:47
Ces patisseries sont exquises. Délicieuses, fondantes, jolies à voir, j’invite tous les amis de passage au Portugal, d’en faire emplettes, et de les déguster sans modération.
DEB
20 avril 2016 @ 07:16
Delhaize les distribue en Belgique,en version bio et on les mange tièdes, après les avoir passer un peu au four.
Un délice.
DEB
20 avril 2016 @ 08:17
L’accord du participe passé a été modifié par cet aliboron de correcteur automatique.
framboiz 07
20 avril 2016 @ 13:25
Comme mes darioles , quel est leur goût ? Vanille ?
DEB
20 avril 2016 @ 16:41
Oui.
framboiz 07
21 avril 2016 @ 00:05
Merci, Deb !
Mary
20 avril 2016 @ 08:15
Goûté une fois les pasteis de nata : très ,très sucrés . Perso,je n’aime pas.
Charles
20 avril 2016 @ 09:01
Merci Caroline VM pour ce sujet qui nous remémore la vie de la dernière Reine de Portugal née Princesse de France en tant que fille ainée de Philippe VII, Comte de Paris.
Sylvie
20 avril 2016 @ 11:02
Quelle tentation ! Ne connaissant pas le « Dona Amelia » , cela donne envie de retourner à Lisbonne . Déguster des « pastéis de nata » tout chauds sortant du four dans une salle décorée d’azulejos du XVII ème de la célèbre « antiga confeiteria de Belém » est une expérience inoubliable . J’avais lu que l’on trouvait beaucoup de pâtisseries à base de jaunes d’œufs parce que les nonnes des couvents qui créaient ces gâteaux utilisaient beaucoup de blancs d’œufs pour amidonner leurs cornettes .
j21
20 avril 2016 @ 17:55
Personnellement, devant la file d’attente j’ai renoncé aux « pasteis de nata » de l »antiga confeiteria de Belém ». Et puis il y en avait de très bonnes dans les pâtisseries en ville.
Merci pour l’anecdote à propos des jaunes d’œufs.
Sylvie
20 avril 2016 @ 20:07
Pas de file d’attente pour nous ! Il y en a parait-il d’aussi bons à Paris : « Comme à Lisbonne « , rue du roi de Sicile ds le 4ème (derrière le BHV)
Lusitano
5 mai 2016 @ 14:11
Sylvie,
c’est tout à fait exact, d’ailleurs une grande partie de la pâtisserie portugaise a pour nom de « doces conventuais » (douceurs conventuelles) car confectionnées dans les anciens couvents à partir de sucre et jaunes d’œufs. Elles ont des noms très évocateurs tels que « papo de anjo » (gorge d’ange), « barrigas de freira » (ventre de religieuse) ou « toucinho do céu » (lard du ciel).
Maria Edite
20 avril 2016 @ 14:56
Merci, Régine, pour ces articles sur mon Portugal!!!
CAROLINE VM
20 avril 2016 @ 16:06
oui Charles , quel plaisir de découvrir ces palais …de prochains sujets sont encore « dans les cartons » suite à mon voyage à Lisbonne et Sintra…En rentrant je me suis plongée dans l’histoire des Orléans et des Bragance car tout était un peu confus dans ma mémoire (je parle des liens de parenté …) Vous verrez cela bientôt grâce à Régine …
Mary , vous n’avez pas dû goûter les bons …ce n’est pas très sucré… et pour ce qui est des Donas Amélias c’est moelleux …mais il faut aimer le goût particulier de la cannelle…
JAusten
20 avril 2016 @ 17:21
noté et merci pour l’info ! je vais à Lisbonne très prochainement.
ciboulette
20 avril 2016 @ 23:10
Ah ! Quel régal qu’un article comme celui-ci !
Leonor
22 avril 2016 @ 11:39
Oh oui ! mais c’est carrément sadique . J’ai faaaaaaaaaaaim !
Charles
21 avril 2016 @ 22:44
Merci Caroline VM
J’attends donc vos articles avec impatience.
Il ne faut pas oublier que l’inique loi d’exil votée en urgence en 1886 par la république française est due à la célébration des fiançailles de la Princesse Amélie de France et du Prince héritier de Portugal.
Ces fiançailles puis ce mariage a créé un tel élan de sympathie pour le Comte et la Comtesse de Paris de l’époque que la République a pris peur, elle décida d’exiler les Princes afin que les français les oublient.