Au coeur du Norfolk, Sandringham House est la demeure de prédilection de la reine d’Angleterre pour les fêtes de Noël et le mois de janvier. Le domaine a fière allure avec 10 000 hectares de bois et terres agricoles et, excusez du peu, 170 pièces qu’ornent les Goya et les Van Dyck de la souveraine.
14 jardiniers s’occupent des potagers et des serres. Quatorze éleveurs prennent soins des faisans et il faut trois bons mois de préparatifs pour pouvoir accueillir la famille royale royale pour « Christmas. »
Que fait-on à Sandringham ? Les hommes chassent le daim, tirent les coqs de bruyère ou pêchent le saumon à la mouche; les femmes montent à cheval, jouent au scrabble et toute le monde se retrouve pour les pique-niques ou les jeux de société.
Sur ce domaine si « british », la reine s’offre une pause hivernale méritée. (photos By gracious permission of H. M. The Queen – Merci à Bertrand Meyer)
Zeugma
28 octobre 2014 @ 06:25
C’est un très beau château, évidemment.
Cela dit, l’inventaire des activités qu’on y pratique que nous fait Bertrand Meyer n’est pas très croquignolet :
chasser le daim ? réellement encore aujourd’hui ? tirer les pauvres coqs de bruyère ? pêcher le saumon à la mouche ? monter à cheval ? oui, ça je veux bien, jouer au scrabble ? hum … les pique-niques ? tout le monde n’aime pas. (Je déteste.)
Bref, on comprend rétrospectivement les réticences de la pauvre princesse Diana pour ces séjours à Sandringham ou Balmoral.
Personnellement, je m’ennuie à la campagne (j’étais sur le point d’utiliser un verbe plus imagé.), en été et plus encore en hiver.
Le seul intérêt que j’y trouve est de me promener et de parler aux vaches dans les prés. Les vaches sont des animaux très curieux qui aiment qu’on leur parle car, elles aussi, elles s’ennuient dans leur campagne.
Il faut imaginer que les personnes qui reçoivent une invitation de la reine sont bien obligées de faire le déplacement – alors qu’elles auraient sans doute préférées rester confortablement à Londres – et de faire semblant de s’amuser.
En plus, il y a le problème – insoluble – du cadeau car on ne peut pas arriver les mains vides.
Quoi offrir à la reine qui a tout ?
La vie de courtisan n’est peut-être pas si amusante que ça.
Pierre-Yves
28 octobre 2014 @ 09:47
J’ai eu la même impression que vous en lisant le descriptif peu réjouissant des activités pratiquées. Rassurez-vous tout de même pour les pique-niques, en plein mois de janvier, ça doit être rare.
Pout passer le temps agréablement, on doit pouvoir néanmoins se connecter à N&R et commenter les commentaires le soir, autour d’un brandy, devant la cheminée du salon.
Marnie
28 octobre 2014 @ 10:32
Pierre-Yves, j’aime bien votre 2nd paragraphe, et je souscris entièrement à cette activité (je changerais le brandy en chocolat chaud à l’ancienne en ce qui me concerne ;-) )
Marnie
28 octobre 2014 @ 10:30
Bien que je sois plutôt une citadine, j’aime beaucoup la campagne, même en hiver. Voici les activités que j’ajouterais à cette liste très « british » : la lecture dans la bibliothèque immense qui, je suppose, existe dans ce lieu, ou au coin du feu, les promenades à pied, le jardinage, la cuisine (plats et douceurs d’automne), n’y a-t-il pas une salle de projection dans ce grand manoir ? moi j’en ferais installer une et du coup on peut ajouter les séances de cinéma, les visites culturelles dans les environs (je pense que, comme en France, le patrimoine architectural et naturel, est très riche dans les campagnes anglaises), la couture pour ceux ou celles qui aiment ça, de bonnes émissions de télévision (la BBC ne manquent pas de bons documentaires), l’observation des animaux pour ceux qui ne goûtent pas la chasse, et puis, en fait, profiter du calme, du bon air dans les beaux paysages anglais.
DEB
28 octobre 2014 @ 08:01
10.000 hectares!
Je ne peux même pas imaginer.
Cosmo
28 octobre 2014 @ 09:33
Certains domaines, en mains privées, sont encore plus importants, surtout en Ecosse. Au Royaume-Uni, 50% des terres appartiennent à 0,5% de la population.
aubert
28 octobre 2014 @ 14:22
Lorsque le princesse Margaret avait été fiancée par la presse au comte de Dalkeith on citait les 100 000 ha des ducs de Buccleuch. J’ai lu me semble-t-il 30 000 ha pour Balmoral.
Sandringham arrivé, dans la famille royale, après Balmoral a-t-il eu la chance d’échapper aux goûts du Prince Albert ?
Zeugma
28 octobre 2014 @ 21:12
Le Royaume-Uni a gardé le droit d’ainesse et les propriétés foncières ne sont donc pas partagées à chaque succession.
Cosmo
29 octobre 2014 @ 09:57
Zeugma,
Le Royaume-Uni n’a pas gardé le droit d’aînesse mais le droit anglais laisse à chacun la liberté de tester en faveur de qui il veut, d’où absence de partage des terres, sans avoir à indemniser qui que ce soit. On peut donc choisir son aîné ou son chien.
La réforme de la Chambre des Lords a modifié le rapport immédiat entre le titre et la possession d’un domaine. Cela dit, ces grand domaines sont, pour la plupart, possédés par un trust, qui dans ses statuts attribue la jouissance à l’aîné de la famille. C’est un façon de respecter le droit d’aînesse, sans avoir à payer de droits de succession. C’est le cas de deux plus grandes fortunes aristocratiques du Royaume, Westminster et Cadogan.
Cordialement
Cosmo
Catherine
31 octobre 2014 @ 04:43
Sandringham a ete herite par Edward VIII a la mort de son pere George V. Je suppose qu’Edward l’a vendu a son frere George VI – Au fait, qu’est-ce-qu’a herite Albert. Duke of York (George VI)
Severina
28 octobre 2014 @ 08:24
Quelle merveille! J’espère que le Noel prochaine le petit George aussi attendra le Père
Noel dans ce château féerique.
flabemont8
28 octobre 2014 @ 13:44
Je crois que mon commentaire a disparu , alors , je reprends :
Marnie , je me reconnais dans toutes les activités que vous proposez, elles me conviennent parfaitement . Allez, on part ensemble ? Je suis gentille , bien élevée , facile à vivre …et je dors sagement dans mon panier !
Céline du Québec
28 octobre 2014 @ 14:09
Moi, je sais ce que je ferais à Sandringham : je me promènerais dans tous les corridors pour contempler les tableaux accrochés au mur, je suis certaine qu’on peut y passer toute une semaine…
Francine du Canada
28 octobre 2014 @ 15:33
Merci à Régine et Bertrand Meyer pour ces délicieuses photos : Du rêve en capsule N&R. Vos activités me plaisent beaucoup Marnie; nous ne nous ennuierions pas à Sandringham, c’est certain. Ouiiiii pour les émissions sur la BBC; j’ai découvert « Barefoot Contessa » l’hiver dernier en Espagne hahaha! « Shame on me » bien sûr; une américaine (plus que connue et réputée) et c’est en Espagne que je la découvre. Le contexte étant qu’après 1 1/2 de nouvelles en espagnol (c’était mon exercice linguistique quotidien), je n’en pouvais plus et je syntonisais sur BBC et écoutais ma Contessa, en rêvant de ses p’tits plats.
Une question pour Bertrand Meyer : Le piano (sur la dernière photo), quelqu’un en joue à Sandringham? Quelle sorte de piano? Weber, Heintzman, Young Chang, Yamaha??? Merci à l’avance, FdC
Danielle
28 octobre 2014 @ 19:01
Les lieux semblent beaux mais il faut se plaire à la campagne, 2 mois passent tout de même rapidement vite.
Nicole
29 octobre 2014 @ 08:21
Je comprends enfin comment les Windsor font pour bien vieillir : ils passent une partie de l’année au frais… (Cette œuvre architecturale de 170 pièces n’est sans doute pas chauffée comme un appartement londonien!!!)
Mélusine
29 octobre 2014 @ 12:43
C’est le futur Edouard VII, alors encore prince de Galles, qui fit construire cette très belle demeure, en 1870.
Facétieux, il fit placer près de l’entrée une balance, sur laquelle ses invités devaient se peser, à l’arrivée et au départ, afin de voir s’ils avaient pris du poids pendant leur séjour.
Conviée à Sandringham, ce n’est pas sur la cuisine que je focaliserais et encore moins sur la chasse et la pêche.
Je concentrerais plutôt toute mon attention sur « ma » reine, ne la quittant pas d’une semelle, la soumettant à un interrogatoire serré sur ses chiens, ses chevaux, l’accompagnant dans ses promenades à pied, à cheval et en Land Rover, explorant ses jardins, ses potagers et chaque recoin de sa belle demeure, dévalisant sa bibliothèque, admirant ses tableaux et objets d’art, jusqu’à l’afternoon tea, ses délices et ses papotages.
Le soir venu, au coin du feu, après l’avoir aidée à faire son puzzle en sirotant un porto, livré bataille au bridge, au backgammon, charades et autres, je me ferais une joie de m’asseoir au piano de la princesse Margaret pour y jouer « You’re just in love », l’un de ses airs préférés, repris en choeur par toute l’assemblée.
Il est certain que je pourrais passer tout l’hiver là-bas sans m’y ennuyer un seul instant.
Francine du Canada
30 octobre 2014 @ 19:06
Mélusine, chère bonne fée, vous prolongeriez sa vie de 15 ou 20 ans avec ces bons soins; vous devriez utiliser votre baguette magique et devenir sa première dame de compagnie. Amitiés, FdC
Mélusine
31 octobre 2014 @ 17:50
Excellente suggestion, chère Francine. Rien ne me ferait plus plaisir que de contribuer à prolonger de…vingt ans la vie de « notre souveraine ». :)
Francine du Canada
2 novembre 2014 @ 01:18
Hihihi! 108 ans… ce serait déjà pas mal; pouvez-vous faire mieux? Ciel, je viens de penser à Simone de Beauvoir « Tous les hommes sont mortels » et il m’a marqué son roman… Fosca? et on retrouve même Régine? Non, Mélusine; peut-être ne vaut-il pas mieux utiliser de tels procédés… enfin, je ne sais plus? Mes amitiés sincères, FdC