Cette sculpture est l’oeuvre de Marie-Louise Lefèvre-Deumier qui a immortalisé l’impératrice Eugenie en prière à Notre-Dame de Paris le jour de son mariage le 30 janvier 1853.((C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne)
Cette sculpture est l’oeuvre de Marie-Louise Lefèvre-Deumier qui a immortalisé l’impératrice Eugenie en prière à Notre-Dame de Paris le jour de son mariage le 30 janvier 1853.((C) RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne)
BEQUE
10 avril 2021 @ 08:19
En espérant que ce sujet n’a pas déjà été traité sur le site. Voici comment était décorée Notre-Dame de Paris, le 30 janvier 1853 :
Devant le portail, on avait élevé un porche gothique, dont les panneaux imitant des tentures en tapisseries, représentaient des figures de saints et de rois de France. Sur les deux principaux pilastres on voyait les statues équestres de Charlemagne et de Napoléon. Tout au long de la balustrade qui couronne la galerie des rois régnait une frise d’aigles alternées par des guirlandes. Neuf bannières vertes, semées d’abeilles et au chiffre de Leurs Majestés, flottaient sur les grandes fenêtres et sur la rose du milieu. La grande galerie à jour était ornée d’une tenture verte aux semis d’abeilles ; les drapeaux des quatre-vingt-six départements en surmontaient la balustrade. De larges pentes en or couvraient entièrement les abat-son du beffroi. Au sommet des tours s’élevaient quatre aigles et deux grandes bannières tricolores. Un porche intérieur, d’un dessin aussi élégant que simple, supportait la tribune destinée à un orchestre de cinq cents musiciens. Les piliers de la cathédrale étaient tendus, jusqu’aux chapiteaux, en velours rouge, bordé de palmes d’or. Des deux côtés de la nef et de chaque tribune pendaient des tentures en velours rouge, doublées d’hermine aux écussons impériaux, et reliées par des guirlandes de verdure et de fleurs
BEQUE
10 avril 2021 @ 09:44
Et, juste avant la Messe à Notre-Dame, voici le déroulé de la cérémonie : A onze heures et demie deux voitures de la Cour sont allées chercher l’impératrice à l’Elysée. A midi précis, le canon des Invalides a annoncé l’arrivée de Sa Majesté. A ce moment, les clairons ont sonné, les tambours ont battu aux champs, et l’Impératrice a fait son entrée aux Tuileries par la place du Carrousel et la grille du pavillon de Flore, aux cris de Vive l’Impératrice ! » LL. AA. II. Le prince Napoléon et la princesse Mathilde attendaient Sa Majesté au bas du grand escalier et l’ont conduite au salon de l’Empereur. L’Empereur s’est avancé au-devant de Sa Majesté, et la prenant par la main, l’a menée jusqu’au salon ; puis il s’est avancé avec elle sur le balcon. Un immense cri de Vive l’Empereur ! Vive l’Impératrice ! a salué Leurs Majestés et s’est prolongé longtemps encore après qu’elles ont eu quitté le balcon. A peine la voiture de Leurs Majestés était-elle sortie de la grille des Tuileries que des rangs de l’armée se sont élevés les cris unanimes et non interrompus de Vive l’Empereur ! Vive l’Impératrice !
Au sortir de la cour du Louvre, au moment où le cortège débouchait par la rue des Fossés Saint-Germain-l’Auxerrois, une nouvelle explosion de cris de Vive l’Empereur ! Vive l’Impératrice ! a accueilli Leurs Majestés. Il en a été de même sur le parcours de la rue de Rivoli, pavoisée dans toute sa longueur et garnie d’estrades, improvisées au moment du passage du cortège. Les acclamations ont recommencé sur la place de l’Hôtel de ville, dont la décoration splendide excitait l’admiration.
(Annuaire historique universel de Lesur, 1855 (année 1853)
Beji
10 avril 2021 @ 10:01
Je n’arrive ni à savoir ni à voir dans quel tissu était confectionnée sa robe de mariée;
la seule indication que j’ai eue serait du velours,ce qui ne semble pas être le cas au
vu de cette sculpture.
Bambou
10 avril 2021 @ 15:15
Broderie anglaise ou approchant ?
Cosmo
10 avril 2021 @ 20:10
En marbre apparemment…ok je sors…
Bambou
10 avril 2021 @ 10:27
Je ne sais pas si beaucoup de ses voeux ont été exaucé….très jolie sculpture en tout cas.
Muscate-Valeska de Lisabé
10 avril 2021 @ 11:14
C’est superbement réaliste.
PATRICIA
10 avril 2021 @ 12:33
Très belle sculpture. L’impératrice a très souvent ce visage mélancolique, à la limite soucieux. Je crois que c’est le jour du baptême de son fils qu’elle a eu une « vision » qui l’a faite vaciller come un mauvais présage. Je crois avoir vu cela dans un reportage.
Ciboulette
10 avril 2021 @ 18:19
Quelle » vision » ? Pouvez-vous nous en dire davantage ?
PATRICIA
11 avril 2021 @ 15:51
Dans un reportage, il était raconté qu’elle avait eu une vision très triste qui se rapportait à la disparition précoce de l’enfant mais je ne me rappelle pas vraiment avoir en plus de détails. Je crois qu’elle avait fait le rapprochement avec l’Aiglon, comme une mauvaise étoile sur les héritiers des Napoléon??? Il me semble qu’il s’agit du « Secret d’Histoire » sur « Le prince Impérial » encore en replay, il y a quelques semaines.
Il est vrai qu’il est difficile de savoir d’où vient cette information. L’avait-elle raconté ensuite ?
Je suis désolée de ne pas pouvoir vous en dire davantage.
Gérard
11 avril 2021 @ 18:58
L’accouchement de l’impératrice Eugénie fut douloureux et angoissant et comme l’écrivaient Suzanne Desternes et Henriette Chandet dans Louis prince impérial le docteur Dubois avait blessé au front l’enfant qui était un gros garçon un peu affaibli par le travail long et pénible. L’impératrice dit « et son sang coula en arrivant au monde » et elle était frappée de ce présage.
Auguste Filon le précepteur du prince rapporta qu’en 1855 l’impératrice était à Biarritz. Le tocsin sonna à cause d’un incendie. L’impératrice lui rapporta qu’elle alla faire la chaîne et qu’elle ressentit alors les premiers tressaillements de l’enfant et l’idée lui vint et elle
ajouta : « l’idée me vint qu’il était destiné à mourir de mort violente ».
Gérard
11 avril 2021 @ 19:06
Au baptême l’impératrice devait présenter l’enfant au peuple mais en proie à une émotion violente elle sentit ses jambes flageoler sous elle et elle dut s’asseoir. Ce fut l’empereur qui éleva son fils dans ses bras tandis qu’un aide de camp criait par trois fois :
« Vive le Prince Impérial ! »
COLETTE C..
10 avril 2021 @ 12:56
Son visage est très fin.
Gérard
10 avril 2021 @ 14:01
Merci Beque.
Marie-Louise Lefèvre-Deumier née Roulleaux-Dugage (Argenan 1812-Paris 1877). Elle travailla aussi pour la famille royale néerlandaise.
Le plâtre est donc à Compiègne et une copie se trouve au musée Masséna à Nice.
Le musée des Beaux-Arts de Marseille conserve également un Portrait de la même représentant sa majesté l’impératrice Eugénie en marbre.
L’impératrice ici agenouillée sur le prie-Dieu aux armes impériales porte sa robe en velours épinglé blanc, constellé de pierreries, un diadème de brillants et de saphirs et le voile de tulle est retenu par un chignon agrémenté de fleurs d’oranger.
Gérard
10 avril 2021 @ 18:47
Argentan…
beji
11 avril 2021 @ 00:17
Merci Gérard,grâce à vous j’ai la confirmation que la robe était en velours.
Gérard
11 avril 2021 @ 18:13
Heureux de vous le confirmer Beji.
aubépine
11 avril 2021 @ 13:45
Beque , l’apothéose et qu’au moment d’entrer dans la cathédrale, l’ impératrice s’est retournée vers la foule et a fait une révérence à laquelle le peuple a répondu avec enthousiasme !
BEQUE
11 avril 2021 @ 15:23
Merci, Aubépine : délicate attention de la part de l’Impératrice !
aubépine
11 avril 2021 @ 13:51
l’apothéose est …….
Gérard
11 avril 2021 @ 19:21
Pour le baptême l’impératrice Eugénie s’était fait livrer un peigne qui fut notamment constitué avec des pièces venues des diamants de la Couronne comme l’Hortensia, le Grand Mazarin ou le Roi de Sardaigne.
BEQUE
12 avril 2021 @ 11:40
Merci, Gérard, pour toutes ces précisions sur l’Impératrice Eugénie.
Le décalage entre le moment où nous écrivons nos commentaires et celui où on nous répond fait qu’il peut y avoir des réactions « violentes ». Je viens de me faire traiter de menteuse à propos des vacances des Pompidou en Bretagne (vérifiables sur les « Ouest France » de l’époque) alors qu’on ne peut pas inventer ce que j’ai écrit !!! Le sujet était « l’Elysée à la plage » du 10 avril.