L’émission « Secrets d’Histoire » de ce mardi 15 novembre 2016 à 20h55 sur France 2 aura pour thème « La du Barry : coup de foudre à Versailles ». Jeanne Bécu de Cantigny (1743-1793) devenue par mariage comtesse du Barry, fut la favorite du roi Louis XV et guillotinée à al révolution. (Merci à Anne)
Robespierre
12 novembre 2016 @ 10:12
La meilleure bio que j’ai lue sur la du Barry est de Jeanine Huas, Tallandier. Ce livre n’a eu aucune publicité et c’est bien dommage, parce que c’est le seul qui explique bien les origines de la dame. Il y a à Versailles au Musée Lambinet un portrait d’elle dans sa période post Louis XV et elle est couperosée. Elle se plaignait d’ailleurs de ce genre de rougeurs. Je n’aime pas dans ses portraits ses yeux mi-clos. On la disait très très belle et naturellement blonde. Louis XV disait au duc de Richelieu qu’elle lui avait appris certains plaisirs inconnus de lui et son interlocuteur lui a rétorqué « Sire, c’est parce que vous n’êtes jamais allé au b…l » Elle n’eut pas l’attitude digne et courageuse de la plupart des aristocrates en montant sur l’échafaud. Elle essaya d’échapper à l’arrestation en révélant où elle avait caché ses bijoux dans son jardin, mais cela ne servit à rien. On prit les bijoux et on la mit en prison.
lilipassion
12 novembre 2016 @ 10:59
Sur l’échafaud, il semble qu’elle se soit débattue, implorant les bourreaux et la foule, si bien qu’il y’a eu un mouvement dans les « spectateurs » pour elle et ont dû se dépêcher de la décapiter. Un chroniqueur disait que si les aristocrates, plutôt que de rester droits, dans une dignité qui paraissait de la morgue au public , se seraient défendus physiquement jusqu’au bout, la guillotine aurait beaucoup moins marché.
Robespierre
12 novembre 2016 @ 13:20
Oui, elle s’est débattue et a imploré les bourreaux, mais je pense que même si des spectateurs ont été émus, cela n’aurait rien changé, au contraire. Il y aurait toujours eu des « tricoteuses » et gens assoiffés de sang qui auraient remis la dame aux bourreaux. Les aristocrates le savaient et savaient aussi que la cause était entendue, ils devaient mourir. La populace était plus nombreuse devant l’échafaud que les gens normaux. C’est pour cela que j’ai grincé des dents quand le frère du chéri de Charles, un certain Eudes, a parlé de populace pour des gens comme vous et moi.
JAY
12 novembre 2016 @ 20:08
Alors qu elle était partie à l’étranger , elle revint « bêtement » en France. Dommage !
Cosmo
14 novembre 2016 @ 13:47
Peut-être était-elle bête ? Si la couche royale peut anoblir, elle rend rarement intelligent qui ne l’est pas.
Cosmo
Robespierre
14 novembre 2016 @ 18:42
C’est une question que je me suis posé. Etait-elle bête ? Je n’ai pas la réponse. Il y a des personnages que j’étudie pour percer le mystère de leur nature, Madame de Maintenon par exemple. Mais en vain. Madame du Barry se piquait de culture et disait aimer lire, et elle s’est fait immortaliser avec un livre. Je ne porterai pas de jugement moral sur une femme d’une époque où pour prendre l’ascenseur social il fallait s’allonger.
Quand on n’était pas né dans un certain milieu.
Zeugma
12 novembre 2016 @ 10:31
Contrairement à madame de Pompadour (1721-1764) – sa prédecesseure dans la fonction de favorite officielle – madame du Barry (1743-1793) ne voulut pas jouer de rôle politique.
Bien sûr, Louis XV (1710-1774) eut beaucoup de maîtresses dont le dénombrement occupa certains historiens au XIXe siècle mais seules deux protagonistes restent dans l’histoire me semble-t-il.
En regardant la biographie de la comtesse du Barry sur « internet » j’ai découvert qu’elle eut une influence sur la vie intellectuelle et artistique malgré la relative brièveté de son règne, entre 5 et 6 ans, de 1769 jusqu’à la mort du roi.
Certains disent que c’est elle qui aurait – en quelque sorte – inventé le « style Louis XVI » même dans le domaine vestimentaire.
Sa mort tragique sur l’échafaud le dimanche 8 décembre 1793 symbolise l’horreur du régime mis en place par Robespierre sous la Révolution.
clement
12 novembre 2016 @ 11:36
Si louis XV était attaché à la comtesse ,c’est parce qu’elle était naturelle et bonne ,elle ne le considérait pas comme un souverain mais comme un homme ce qu’il appréciait ! elle a été lâchement dénoncée par son petit valet noir et si elle n’eut pas la dignité de la Reine ou de Charlotte Corday devant la mort ,on ne peut lui en vouloir !
Robespierre
12 novembre 2016 @ 13:16
C’était une femme très bonne et qui faisait du bien autour de sa résidence de Louveciennes. La trahison de son petit page Zamore est odieuse. Elle avait tant fait pour lui et été généreuse, mais l’ingratitude n’a rien à voir avec le nombre de bienfaits…
Eos
14 novembre 2016 @ 10:54
Robespierre et Clement, si je ne me trompe pas, la plupart de ses gens et des paysans alentour ont essayé d’empêcher son arrestation, justement en citant sa bonté ?
lidia
12 novembre 2016 @ 14:35
Une sombre page de l’histoire de la France comme l’année 1917 de celle de la Russie.
marianne
12 novembre 2016 @ 15:44
Quel beau portrait comme on ne sait plus en faire …
Est-ce du pastel ?
Pierre-Yves
13 novembre 2016 @ 12:40
A mon avis, ce n’est pas qu’on ne sait plus, c’est qu’on n’a plus très envie.
En tout cas, pour ce qui concerne les peintres d’une certaine renommée. Car il y en a de pas forcément connus qui doivent toujours aimer produire ce genre de portraits jolis, délicats et presque toujours flatteurs, à l’ancienne.
Denis
12 novembre 2016 @ 16:23
Née Jeanne Bécu ( tout court ) des amours d’un prêtre et d’une demoiselle sans vertu elle débuta dans la galanterie sous le nom de Mlle de Vaubernier , époque où elle rencontra le sieur du Barry qui lui fit épouser son frère et la présenta à Louis XV en 1768 .
chicarde
12 novembre 2016 @ 16:56
Un portrait très doux !
Antinéa
13 novembre 2016 @ 00:48
Vous êtes mal informé robespierre et cela m’étonne. Madame du BARRY est allée plusieurs fois en Angleterre pour tenter de récupérer ses bijoux volés. Elle aurait pu éviter de revenir en France mais elle y est revenue. Pourquoi la comparer à une aristo alors qu’elle ne l’était pas.
Pourquoi déplorer qu’elle ait eu peur au pied de l’ échafaud? Il y avait de quoi être pétrifiée.
Corsica
13 novembre 2016 @ 15:23
Peu importe qu’elles soient aristocrates ou roturières, les personnes qui sont montées à l’échafaud étaient avant tout des êtres humains et la peur de la mort est commune a bien des personnes. On espère tous avoir, face à un peloton d’éxécution, une corde, ou une guilltotine, le courage d’affronter son destin sans broncher mais on n’en sait rien. Il est donc très difficile de porter un jugement de valeur et, en plus, d’imaginer que la faiblesse ou le courage d’un comportement est le lot uniquement de gens mal ou bien nés. Non seulement, la lâcheté et la peur sont aussi bien répandues dans l’aristocratie que dans la roture mais ce serait faire injure à tous les hommes et femmes du peuple qui, de la révolution à la résistance, ont donné leur vie pour leurs idéaux et sont morts avec dignité et courage.
Robespierre
13 novembre 2016 @ 16:56
Je connais le vol de ses bijoux et ses voyages en Angleterre où elle aurait dû rester si elle avait été un peu plus prudente. Mais je n’en ai pas parlé, car je n’ai pas à faire sa biographie complète, d’autres font ça mieux que moi. Elle se considérait comme une aristo, et était l’épouse de la main gauche du duc de Cossé Brissac qui fut sauvagement assassiné parmi les prisonniers d’Orléans, à un carrefour de Versailles. La fille du duc l’aimait et approuvait la liaison de son père.
Je ne déplore rien, je remarque qu’au pied de l’échafaud elle n’a pas manifesté le stoïcisme d’ autres condamnés à mort. Je lui reproche seulement de n’avoir compris qu’elle ne pouvait échapper au Rasoir National, vu les méchancetés des dénonciations de toutes sortes, et son ancien statut de maitresse de roi.
clement
13 novembre 2016 @ 14:14
Zamor d’origine indienne a été l’objet de bien des moqueries et de méchancetés non pas de la part de la comtesse mais des courtisans qui croyaient encore que les noirs étaient une sous-race; il avait été donné à madame du Barry à l’âge de 11 ans, elle l’a éduqué et s’en est occupée mais sans doute que les quolibets à son égard ont fini par le rendre méchant d’où sa trahison !
Il sympathisa avec les révolutionnaires avant de devenir maître d’école et finit dans la misère et l’anonymat dans son petit logement du quartier de l’actuelle place de la mutualité .
Marie de Bourgogne
16 novembre 2016 @ 19:04
Donc, il s’est « vengé » sur une femme qui a tout fait pour qu’il soit heureux.
Un bien triste individu.
Cosmo
13 novembre 2016 @ 17:38
Appeler « coup de foudre » ce qui n’était d’un côté que de la prostitution et de l’autre l’expression d’une libido sénile.
Madame du Barry était peut-être bonne et avait grand coeur, comme beaucoup de ses consoeurs de la rue Saint-Denis. Elle était belle…encore heureux avec le métier qu’elle exerçait.
Sa présence à Versailles était une honte. Comme fut une honte de la part de Louis XV d’avoir imposé à Marie-Antoinette de la saluer !
Comment la noblesse, la bourgeoisie et le peuple pouvaient-ils accepter de voir une catin assise sur les marches du trône ? Peut-être autant que les problèmes des finances de la monarchie, l’état de délabrement moral du roi a-t-il contribué au délabrement du respect que l’on avait envers le monarque ? La bourgeoisie et le peuple ont fini par se lasser.
La vertu de Louis XVI, tant moquée à la Cour, n’a pas suffi à effacer l’image désastreuse des dernières années du règne et de la vie privée de Louis XV.
Robespierre
14 novembre 2016 @ 13:22
C’est vrai qu’avec nos mentalités modernes il est difficile d’imaginer le scandale que suscita la présentation de la toute nouvelle madame du Barry (le mari fut tout de suite renvoyé dans son sud-ouest natal, bien pourvu de deniers) à la cour de Versailles. D’aucuns ne s’y habituèrent jamais. Louis XVI la bannit de la Cour et l’envoya dans un couvent pendant environ une année ou moins. Là, elle fit un carton parmi les religieuses qui l’apprécièrent beaucoup. Elle devait avoir un truc pour se faire aimer, c’est sûr. Mais un jour elle eut une déception sentimentale et fut repoussée par quelqu’un qui lui plaisait follement. Un aristo anglais qui habitait dans son voisinage et eut envie de « goûter », mais pas plus, à l’ex maitresse d’un roi. Elle en tomba amoureuse, mais il ne perdit pas la tête pour elle. Il était marié et tenait à sa femme, et mit vite fin à ce qui pour lui était une aventure C’est le seul amour qu’on connait à la du Barry. Et un amour contrarié.
Mayg
14 novembre 2016 @ 15:52
On voit que vous ne la porter pas dans votre cœur…
Cosmo
14 novembre 2016 @ 21:54
Mayg,
Elle m’est indifférente car elle n’était rien ni personne. Elle sut jouer de ses charmes mais cela ne suffit pas à mes yeux. Madame de Montespan, bien que née de Rochehouart de Mortemart, n’a pas plus de valeur pour moi. Elle fut peut-être pire car elle n’avait pas la bonté de Madame du Barry.
J’ai beaucoup plus de considération pour Madame de Pompadour qui, bien que dans le même registre de maîtresse royale, eut une contribution majeure à la société du XVIIIe siècle.
Cosmo
Mayg
15 novembre 2016 @ 19:01
En tout cas pour Louis XV, elle était quelqu’un. Je crois qu’elle est entrée dans la vie du roi au moment opportun. En effet, ce cernier venait de perdre plusieurs membres de sa famille ( épouse, enfants, petits-enfants…) quand il fut présenté à Madame du Barry. La solitude du roi combiné aux charmes et au talent pour les choses de l’amour de sa jeune maîtresse ont fait le reste…
clement
14 novembre 2016 @ 14:57
Vous êtes dur Cosmo ! la faiblesse humaine même chez un roi contribue à nous le faire considérer comme l’un des nôtres ! Louis XVI qui n’a pas eu de maîtresses s’en est-il mieux tiré ?
Cosmo
14 novembre 2016 @ 21:59
Clément,
Je ne suis pas dur. Je suis réaliste. Un vieux libidineux couronné amoureux d’une jeune catin n’est pas un des miens. Louis XVI ne s’en est peut-être pas bien tiré, mais Louis XV non plus. Louis XVI sut faire face avec dignité à l’adversité que lui avait laissé son grand-père. Le grand-père mourut dans son lit, gangréné par la vérole, le petit-fils mourut sur l’échafaud pour la défense de sa foi.
Cosmo
clement
15 novembre 2016 @ 15:08
Cette pauvre fille que vous appelez « catin » a été bonne ,elle n’a pas mérité le sort qui fut le sien …..le Christ a bien pardonné à Marie-Madeleine ! qui sommes -nous pour nous sentir supérieurs à Dieu …. à condition de croire naturellement !
Marie -Antoinette était bien née mais était-elle mieux pour avoir correspondu avec l’ennemi ?
Cosmo
15 novembre 2016 @ 20:22
Clement,
Nous sommes bien d’accord. Madame du Barry n’a pas mérité son sort. Mais s’est-elle préoccupée du sort des autres avec les millions de la France ? Elle a été bonne, mais avec qui ? Sa femme de chambre ? Son laquais ? Quelques indigents à sa porte ?
Qu’elle soit pardonnée, c’est très bien ! De la à être mise en exergue…
Cosmo
Robespierre
15 novembre 2016 @ 22:40
J’ai vu l’émission, et comme toujours Bern a su s’entourer de gens compétents qui ont très bien raconté l’histoire de Madame du Barry Comme toujours aussi, les décors étaient superbes. Une bonne soirée.
Antinéa
15 novembre 2016 @ 23:03
De toute façon en général les gens sont plus durs avécu les femmes aux moeufs légères à travers les siècles. Comme le dit finement robespierre c’était la seule façon pour une femme de s’élever socialement.
Je trouve dur aussi de juger de son comportement au pied de l’échafaud. Nous ne sommes que des êtres humains faillibles.
je voudrais vous y voir , certains d’entre vous au pied de l’échafaud,!
Je vous remercie COSMO pour le bel hommage que vous rendez à ce cher LOUIS XVI dans votre commentaire . C’est encore un roi très méconnu à notre époque.
Robespierre
16 novembre 2016 @ 13:05
On ne peut qu’aimer Louis XVI quand on lit ses derniers jours dans le récit de l’abbé Edgeworth . Le Mercure de France a réédité ce récit.
clement
16 novembre 2016 @ 16:30
J’ai beaucoup aimé l’émission de S.Bern ,émission de grande qualité avec des intervenants compétents,sympathiques que j’ai plaisir à retrouver et qui apportent une lumière nouvelle sur les personnages de l’Histoire grâce aux anecdotes ,aux lieux que nous visitons et aux archives….
Pour en revenir à Louis XVI ,bien sûr qu’il mérite le respect mais il n’était pas fait pour régner ,il n’avait pas la fibre politique , brave homme irrésolu, influencé par sa femme ,plus à l’aise dans la serrurerie ,les cartes de géographie et ses livres de physique .
clement
16 novembre 2016 @ 16:36
Madame du Barry a été bonne avec tous ,ce n’est pas pour rien que tout Louveciennes a essayé de la protéger et de la sauver lors de son arrestation !
Antinéa
17 novembre 2016 @ 22:33
Clément, Louis XVI avait de grandes qualites. Il était à son époque l’ arbitre de l’Europe. Quant à être influencé par sa femme je n’ai jamais rien lu de tel dans des livres d’histoire. Bien au contraire.