La reine Sophie d’Espagne a présidé une réunion du cercle international de l’Ecole supérieure de musique Reine Sofia qui célèbre ses 25 ans. Ensuite, en compagnie du duc et de la duchesse de Soria et de sa sœur la princesse Irène de Grèce, elle applaudit à l’auditoire du musée national Centre d’Art Reine Sofia un concert des élèves dirigés par le chef Zubin Mehta. (Copyright photos : site de la monarchie espagnole – Merci à Anne)
framboiz07
10 mars 2016 @ 03:45
Sophie & sa sœur sont des musiciennes , Sophie était un amie du chef Yehudi Manuhin .
Danielle
10 mars 2016 @ 09:42
Un grand moment de bonheur pour tous les présents à ce concert.
Caroline
10 mars 2016 @ 10:53
Dans la première photo, qui est la dame distinguée entre les deux soeurs, Sofia d’Espagne et Irène de Grèce?
Régine
10 mars 2016 @ 12:26
Paloma O’Shea, une grande mécène
Caroline
10 mars 2016 @ 12:34
Madame Régine, merci pour votre réponse!
Gérard
14 mars 2016 @ 19:09
Merci à Régine de nous signaler la présence de cette grande dame.
Paloma O’Shea Artiñano est née en 1936 et elle est la veuve d’Emilio Botín-Sanz de Sautuola y García de los Ríos (1934-2014), un célèbre banquier.
Pianiste, présidente de la Fondation Albéniz et de l’École supérieure de musique Reine Sophie, elle a été créée pour ces raisons marquise de O’Shea par le roi Juan Carlos le 12 juillet 2008.
Elle a six enfants. Sa fille aînée qui est appelée à lui succéder comme marquise, est Ana Patricia, épouse de Guillermo Morenés Mariátegui (ingénieur agronome, fils cadet du précédent, le deuxième, marquis, et de la marquise de Borguetto, Felipe Morenés y Medina et María del Carmen Mariátegui y Arteaga, filles des marquis de la Guardia et de Quintana de las Torres, grands d’Espagne), et elle est présidente de la Banque de Santander ou plus exactement aujourd’hui du Groupe Santander, après avoir été présidente de Santander de 2002 à 2010 puis présidente du conseil d’administration de Santander UK qui regroupe 20 000 salariés.
Elle a trois enfants, Felipe, Pablo et Javier.
La deuxième fille est Carmen qui en 2004 a divorcé du célèbre champion de golf, Severiano Ballesteros Sota (1957-2011) dont elle a trois enfants,
la troisième fille est Carolina qui a épousé le professeur Christian Shin, professeur de management à New York, d’origine coréenne, ils ont deux filles,
puis vient Paloma qui a épousé Ricardo Gómez-Acebo, marquis de Deleitosa (neveu de Luis, le feu duc de Badajoz, l’époux de l’infante Pilar), ils ont eu quatre enfants,
puis Javier, époux de Marta Rios Estrella, une avocate, ils ont quatre enfants,
puis Emilio qui a épousé Élisabeth d’Ornano fille du comte Hubert décédé l’an dernier, et de la comtesse née comtesse Isabelle Potocki (les créateurs de Sisley), ils ont quatre enfants.
Cette famille O’Shea est d’origine irlandaise. L’arrivée en Espagne remonte à William le premier à s’être ainsi établi à Malaga venant de Limerick. C’est un de ses descendants, Henry, qui réside à Valence puis à partir de 1824 à Madrid, qui va être l’un des plus grands banquiers espagnols du XIXe siècle après avoir été soldat en Irlande. Henry représente en Espagne la compagnie anglaise Baring Brothers & Co. Ltd avant de fonder la Societad General Credito Mobiliaris Español qui deviendra le Banco Español de Credito ou Banesto, destiné à couvrir le déficit quasiment chronique de l’État espagnol au XIXe siècle, nous sommes alors en 1856. Cet établissement est créé avec essentiellement Isaac Pereire mais aussi avec Joaquín Osma, le ministre français Charles Duclerc, les Fould et le duc de Morny.
Henry est le beau-père de Thomas Trénor Keating, de Limerick, avec lequel, comme avec Guy Champion, il fonda La Societad Trénor y Cía, qui achètera les soieries Vinalosa.
Beaucoup de ses descendants s’installeront au Pays basque espagnol.
Parmi ses descendants José Sebastián de Erice O’Shea (1903-1984), ambassadeur d’Espagne, qui fut notamment en poste au Venezuela, en Autriche, en République Fédérale d’Allemagne, en Argentine, fils de l’ambassadeur Pedro Sebastián de Erice y Duque de Proenza et de María de la Encarnación O’Shea y Musso (les Erice sont une vieille famille noble de Navarre venue de Galice et des Asturies),
et son cousin José O’Shea Sebastián de Erice, ingénieur, mort en 1994, fils de Guillermo O’Shea Verdes Montenegro et de Carmen Sebastián de Erice, et qui épousa María de la Asunción de Artiñano y Luzarraga, et fut le père de :
Covadonga O’Shea, numéraire de l’Opus Dei, et ancienne rédactrice en chef de la revue de mode Telva, journaliste,
Iñaki O’Shea qui fut condamné à de la prison pour sa participation aux actes terroristes de l’ETA,
Guillermo O’Shea, dirigeant de Indumetal Recycling,
Patricia qui a épousé Jaime Castellanos Borrego, jusqu’en janvier 2016 président de Vocento (un groupe de média), venu de la Banque Lazard,
et Paloma.
Le futur marquis consort de O’Shea, Emilio Botín, avait fait acquérir Banesto par le Banco Santander en 1994, puis par une OPA le Banco Santander prit en 1998
100 % du capital de Banesto.
Emilio Botín Sanz était fils d’Emilio Botín Aguirre, président du Banco Santander en 1909, et de María Sanz Sautuola. Le grand-père était Rafael, directeur gérant du Banco de Santander en 1895, l’un des enfants d’Emilio Botín Aguirre et d’Elena López Cevallos. Emilio Botín Aguirre était lui l’un des enfants de José María Botín, lequel naquit à Cadix, fut médecin de la marine à Santander au début du XIXe siècle et épousa María Petra Aguirre Laurencín, veuve de Ramón López Dóriga y Vial.
La famille de sa femme est O’Shea ou Shea ou (O’) Shee, noms qui sont des anglicisations de l’irlandais Ó Séaghdha, venu du nom Séaghdha qui signifie fortuné, chanceux. Cette famille fut puissante au début du Moyen Âge dans le Kerry du Sud et spécialement dans la péninsule d’Iveragh, avant de migrer plus au nord vers le XIVe siècle dans les comtés de Tipperary et de Kilkenny dans lequel elle devint O’Shee.
La branche qui nous concerne est donc issue de Guillermo O’Shea Verdes-Montenegro, fils de Guillermo O’Shea y Hurtado de Corcuera, fils de John O’Shea Howley (1803-1874),
lequel était fils de William O’Shea, fils de William O’Shea qui s’établit en Espagne et qui était le frère d’Henry O’Shea (ce dernier fut père de Guillermo Enrique O’Shea y Montamore, duc consort de Sanlúcar la Mayor, père de José María O’Shea y Osorio de Moscoso, 13e duc de Sanlúcar la Mayor),
William était fils de Martin O’Shea, fils de William O’Shea, fils de Richard O’Shea, fils de Nicholas O’Shea, fils de Lucas O’Shea, fils de John O’Shea, lui-même cinquième fils de sir Richard O’Shea, de Kilkenny, créé chevalier peu après 1582, mort en 1608, fils de Robert Shee, fils de Richard Shee, souverain de Kilkenny en 1522, 1532 et 1536, fils de Robert Shee ou Shethe qui s’établit dans ce comté de Kilkenny en 1489, ce Robert fut souverain de Kilkenny en 1493 et 1496. Il fut tué au cours d’une défaite à Mealiffe (ou Moyaliffe ou Ballynenoddagh ou Nodstown) le 6 août 1500 par les partisans de Turlogh O’Brien alors qu’il combattait pour sir Piers ou Pierce Butler, futur 8ème comte d’Ormonde.
Ce Robert était le cinquième descendant d’Odoneus, lui-même 10e descendant d’Oda ou Odanus, venu du Kerry s’établir à Tipperary au XIIe siècle.
J’ignore les armoiries de la marquise de O’Shea mais il est vraisemblable qu’elle utilise les armoiries familiales qui sont un tranché-dentelé d’azur sur or à deux fleurs de lis de l’une en l’autre.
Ce sont les armoiries qui ont été utilisées après l’Empire par Henry Shée de Lignières (1739-1820), comte de l’Empire, puis comte pair héréditaire de France, puis sénateur, et qui n’ayant pas de fils avait été autorisé à avoir pour successeur comme comte pair son petit-fils Edmond, comte d’Alton-Shée de Lignières (1810-1874), dont le père était comte de l’Empire. Henry était fils de William O’Shea (1707-1789), capitaine de cavalerie.
Nania
10 mars 2016 @ 19:33
La reine Sofía, toujours souriante, simple et chaleureuse…..Royale!
Charles
11 mars 2016 @ 17:18
Voila une Infante d’Espagne que j’apprécie.
Elle fait un mariage inégal, elle renonce d’elle-même à ses droits et mène une vie digne jusqu’au bout.
Nania
12 mars 2016 @ 17:48
En accord avec vous, Charles.
Le Docteur Zurita a su tenir le rang de son épouse de façon admirable. (Tout le contraire de Monsieur Urdangarín!).
Gérard
15 mars 2016 @ 21:23
Un très grand professeur de médecine, très cultivé, amoureux d’art et de littérature et qui a beaucoup fait avec modestie pour l’hispanité.