Le château de la Malmaison lance une souscription pour la restauration du Salon doré, le salon de compagnie aménagé en 1880 par l’impératrice Joséphine. Le salon doré, appelé sous le consulat, salon de compagnie est l’oeuvre des architectes Percier et Fontaine.
A la mort de Joséphine en 1814, son fils, le prince Eugène, transporte l’ensemble des sièges de Jacob-Desmalter conçus pour ce salon, dans sa résidence à Munich. Cet ensemble est aujourd’hui conservé au château de Nymphenburg.
En 1861, le petit-fils de Joséphine, Napoléon III rachète à la reine Marie-Christine, princesse de Bourbon-Siciles, le château de Malmaison, dont il a gardé de nombreux souvenirs de sa petite enfance. Aussi, il lui tient à cœur de redonner vie à cette résidence de famille. Mais au-delà de la valeur sentimentale qu’il accorde à ce château, il souhaite aussi marquer sa filiation directe avec Napoléon 1er. Mais, lorsqu’il achète ce château, celui-ci est vide, les ameublements décidés par Joséphine et Napoléon ont été depuis longtemps dispersés.
Afin de réaménager ce salon, un ensemble de sièges en bois doré, constitué de deux causeuses, huit fauteuils, quatre chaises et deux tabourets de pied, est installé. Ces œuvres, créées en 1802 sont attribuées au célèbre atelier parisien de Jacob-frères (1796-1803) et proviennent du salon de l’Impératrice Joséphine à Saint-Cloud.
En 1866, pour être installé à Malmaison, ce très bel ensemble mobilier est alors garni d’une étoffe sortie des réserves du Garde-meuble impérial. Il s’agit d’un Gros de Tours jaune à médaillon et bouquet de lilas, commandé en 1812, pour le quatrième petit salon de l’appartement de l’Empereur à Versailles, à la manufacture lyonnaise de Jean-Pierre Seguin. Inutilisée sous le Premier Empire, cette soierie servira à recouvrir les sièges du salon doré de Malmaison, sous le Second Empire.
La restauration, commencée en 2006, prévoit la restauration de la dorure ancienne des sièges, le retissage de la soierie et de la passementerie de soie et d’or. (Source et photo : site de la Malmaison)
Pauline
17 mai 2016 @ 06:33
Intéressante conservation patrimoniale
mamiouch
17 mai 2016 @ 07:07
Dans le premier paragraphe, il faut sans doute lire « aménagé en 1880 par l’impératrice Eugénie »
Cosmo
17 mai 2016 @ 10:03
Probablement 1808 et non 1880…
Ensemble superbe, témoin de l’ébénisterie impériale.
Caroline
17 mai 2016 @ 10:50
Que cette souscription porte ses fruits!
COLETTE C.
17 mai 2016 @ 12:43
J’ai visité ce château, j’ai trouvé qu’il avait une âme.
LPJ
17 mai 2016 @ 19:56
C’est un château à taille humaine qui fut la résidence de campagne de Napoléon 1er mais surtout celle de l’impératrice Joséphine qui y demeura après le divorce et jusqu’à son décès.
On peut remercier Napoléon III d’avoir racheté le château et l’avoir ainsi fait devenir un lieu de mémoire. Sa visite est très intéressante, parfois émouvante. Avec La Malmaison et Fontainebleau, nous avons les deux pendants de ce qui fut des résidences emblématiques napoléoniennes.
bianca
20 mai 2016 @ 13:50
J’ai aussi visité ce château, j’y retournerai comme j’aime le faire pour revoir aussi les jardins…en juin de préférence, Comme le dit COLETTE C., il y a une âme qui habite ce château !
Xantya
17 mai 2016 @ 15:27
Aménagé en 1880 vous êtes sur ?
L’Impératrice Joséphine était morte depuis longtemps et le Second Empire n’était plus…
Néanmoins, excellente initiative que de lancer un tel projet.
Auprès de qui s’adresser ?