Voici la statue du tsar Alexandre II de Russie qui trône depuis 1894 sur la place du Sénat à Helsinki. En dépit des relations mouvementées entre la Finlande et la Russie au XXe siècle (la Finlande est devenue indépendante en 1917 seulement), l’Etat finlandais n’a pas jugé bon de retirer cette statue de l’espace public en hommage au « tsar libérateur » qu’ils appellent « le bon tsar » car il n’a pas cherché à russifier à outrance la Finlande durant son règne, respectant au contraire certaines particularités locales, dont la langue. Actuellement seulement deux statues d’Alexandre II sont encore visibles : à Moscou et à Helsinki. (Merci à Christine L.)
Dominique Charenton
23 septembre 2017 @ 09:01
Quelques lettres de ce tsar amoureux fou…obsédé par ses « bingerles »:
ALEXANDRE II.
Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] Vendredi 17/29 Janvier 1869, à 2 h 1/4 après-midi [N° 18], à Catherine Dolgorouki ; 4 pages in-8 sur papier à son chiffre couronné. » Ce n’est que maintenant que je puisse te dire, chère dysia de mon âme, que toutes tes bonnes paroles m’ont rempli de soleil. Le reste à plus tard, car je vais m’habiller pour voler vers toi, mon idéal, mon trésor, mon tout. À 4 h 1/4 après-midi : La joie immense que j’avais eu tantôt, de te rencontrer et de te serrer la main, m’a été gâtée par ta manie de me faire des scènes à propos de mes visites de politesse et de convenance à [la comtesse] Marg[uerite] Stenbock et je ne comprends pas que tu ne veuilles pas comprendre que si je le fais… c’est dans notre intérêt… Je t’en ai parlé déjà plus d’une fois et tâcherai de te l’expliquer encore verbalement. À minuit : Je sens que notre bonne soirée nous a laissé la même délicieuse impression et nous ne pouvons pas nous empêcher de nous écrire tous les deux : Oh ! que c’était bon [les bingerles]. C’est que c’était vraiment bon à crier et on ne peut en jouir à ce point que quand on s’aime comme nous et qu’on comprend comme nous le bonheur de s’appartenir devant Dieu, comme mari et comme femme pour toujours. Le bal d’hier où nous avons été furieux d’avoir été si sages, a produit sur nous de nouveau le même résultat, comme chaque fois que nous nous voyons dans le monde. C.a.d. que nous rentrons plus fous que jamais l’un de l’autre… Je suis persuadé que tous les détails de nos heureux moments te hantent comme moi et tu comprendras que j’aurai de la peine à me séparer… et que tu m’a fait passer de ton corps sur le mien et en restant ensuite comme Dieu t’a créé [nue]. Oh ! que je suis content de ton rêve de l’autre nuit, au sujet de la musique, ait pu se réaliser… et je compte… que ma chère petite femme accordera aussi cette jouissance bien souvent à son mari, sans faire de caprices, car je sais qu’elle n’a pas de plus grand plaisir que de lui en faire en tout « .
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Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. Dimanche 19/31 Janvier 1869, à 10 h. du matin (N° 20.); 4 pages in-8°. Je viens de recevoir et de dévorer avec rage et bonheur ta chère lettre, achevée ce matin… Nous voilà tous les deux tout imprégnés de notre délicieuse soirée d’hier, où nous avons joui de notre adoration de toutes les manières… Je dois te quitter hélas! pour causer avec mon neveu Nicolas [tué par les bolsheviks], ce qui ne sera guère agréable…. A 4h. après midi. Tu as du sentir, cher Ange, ce qui s’est passé dans ton mari, quant il t’aperçut au quai… je me sens plus que jamais ensorcellé par mon adorable petite femme, dans laquelle tout se concentre pour moi… Après notre rencontre nous marcherons avec ma fille et fîmes encore un assez grand tour en traineau. Maintenant j’ai encore à lire… jusqu’au diner de famille, pour voler ensuite vers toi…[je t’aime mon Ange plus que ma vie, je ne respire que par toi]. Ainsi et plus rien. A minuit ½. Revenu… j’ai du encore lire quelques papiers et me voilà heureux de pouvoir reprendre mon occupation favorite. Je veux que ma adorée sache, que son mari a gardé la plus délicieuse impression de notre bonne soirée. La seule chose qui m’a dérangé ce sont tes saignées, qui t’ôtent le peu de sang que tu as. Oh! si je pouvais être entièrement auprès de toi, j’aurais bien su éloigner, de mon adorable petite femme, tout sujet d’agitation et d’inquiétude… il n’est pas étonnant que le souvenir de ces chers moments nous hante sans cesse. Cela forme une partie du trésor que nous portons en nous… Quant au bonheur de s’adorer comme nous et de ne former en tout qu’un seule être sacré, devant Dieu, certes rien ne peut y être comparé. J’espère que tu ne te seras pas mouillé les pieds en rentrant…[mon Ange Katia ja vais me coucher en imagination avec toi]
Lot n°167
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. Lundi 20 Janvier/2 Février 1869, à midi (N° 21.); 6 pages in-8°. Partiellement fendue dans le pli. C’est à 10 ½ h. que j’ai reçu, chère [Douce], ton adorable lettre, achevée ce matin, et me sens tout rempli de notre bon soleil. Dieu soit loué que tu as au moins bien dormi… A 1 ½ h. après midi. La parade, qui n’a duré de nouveau qu’une ½ h., a très bien réussi et j’avoue que j’avais espéré t’apercevoir du moins de loin, sur le boulevard de l’Amirauté, mais hélas! en vain. Je vais maintenant marcher, comme une âme en peine. Je tenais seulement à t’écrire quelques mots, pour que mon adorable petite femme sache que son mari ne pense qu’à elle et que tout le reste lui est devenu tellement indifférent qu’il s’en étonne encore quelques fois lui même… Je ne sais pas ce que tu as de nouveau fait avec moi, mais je me sens complètement ensorcellé et absorbé par toi et je dois t’avouer que j’éprouve une rage terrible de me retrouver… A 4 ½ h. après midi. Je me sens tout triste de cette matinée où nous ne nous sommes pas même aperçus de loin et malgré que tu m’en avais prévenue j’avoue que j’avais pourtant espéré te rencontrer en traineau et avant de marcher au jardin, j’ai après fait tout le quai à pied, mais hélas! pour rien. Comme dernier espoir j’allais ensuite, sur le quai anglais, chez la C.se Fersen et chez Marg: Stenbock, mais là aussi ce fut une déception, car je ne te vis pas à la fenêtre… Je veux me reposer maintenant et avant 8 h. j’espère me retrouver dans tes bras. C’est la seule chose qui me soutient, car autrement je ne sais pas ce que je serais devenu d’ennuie et de tristesse, car ce n’est qu’en ta présence que je me sens revivre. A 11 ¼ h. du soir. Je suis revenu de l’Opéra déjà à 10 ½ h., pour me remettre à mes paperasses… Oh! quelle délicieuse impression que ton mari a gardé de notre bonne soirée et de nos bingerles délirants, dont je me sens encore tout imprégné. Ce fut de nouveau bon à crier! [tu (es) tellement sucrée et appétissante doucia]. Oh! merci encore pour la délicieuse surprise, que tu m’avais préparé et tu sais que je sais l’apprécier, comme chaque attention qui me vient de toi… Dieu donne seulement que tes terribles saignées ne te reviennent plus et que rien ne nous empêche de nous retrouver le matin à 3 ½ h. dans notre cher nid, où se concentre notre véritable vie… Si ce dégèle continue je crois que notre chasse de Mercredi tombera dans l’eau et j’avoue que je n’en serai pas faché, car l’idée d’être privée du bonheur de te voir, pendant 3 jours, m’est bien pénible… J’ai encore à lire, mais à minuit ½ j’espère être déjà dans mon lit, hélas! Pourquoi ne pouvons nous pas nous coucher ensemble, comme nous l’étions tantôt dans notre cher nid
Lot n°168
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. Mardi 21 Janvier/2 Fevr. 1869, à 2 h. après midi (N° 22.); 4 pages in-8°. Ce n’est que maintenant que je trouve la possibilité de te dire, chère de mon âme, que c’est à midi que j’ai eu la joie de recevoir ta chère lettre achevée ce matin. Dieu soit loué que tu aies assez bien dormi, pourvu que tes saignées ne te reviennent pas dans la journée… Nous nous sentons plus ensorcellés que jamais l’un de l’autre et tout imprégnés de nos bingerles délirants… Le temps est heureusement sombre et je n’attends que le moment de nous retrouver dans notre cher nid, à 3 ½ h. pour faire oublier l’univers entier… A 8 ¾ h. du soir. – Avant de m’habiller pour le bal je veux encore te dire, cher Ange adoré, que je me sens tout imprégné des bons moments que nous avons passés ensemble et de nos bingerles délirants, qui nous ont fait jouir plus que jamais… On vient de m’annoncer qu’on [la tsarina] se sent trop souffrante pour paraître au bal, me voilà donc réduit à faire les honneurs du bal avec ma belle fille. A 2 h. de la nuit. Me voilà rentré du bal, plus fou que jamais, de mon adorable petite femme, que son mari a trouvé encore plus ravissante qu’à l’ordinaire, dans sa charmante toilette rose… et je sentais que nous avions les mêmes pensées, étant encore également imprégnés de nos bingerles délirants et fier d’être la propriété l’un de l’autre. J’ai bien vu, pendant la mazourka, que nos regards se comprenaient et que le reste du monde n’existait pas pour nous…… Ainsi demain, malgré que je parts pour la chasse à 10 h. j’espère revenir assez à temps pour te rejoindre dans notre cher nid à 8 h. Tu me pardonneras si je tarde de quelques minutes… [je suis attiré à nouveau par ma magnifique rakovinka]. C’est que je t’aime à la folie et suis heureux de t’aimer, d’être aimé par toi et de nous appartenir devant Dieu, comme mari et femme pour toujours. Mercredi 22 Janv:/3 Fevr: à 8 ½ h. du matin. J’espère que tu auras aussi bien dormi et ne te sentiras pas trop fatiguée et quitte de tes saignées. Je t’embrasse bien tendrement et t’aime à la folie
Lot n°169
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. Mercredi 22 Janv./3 Févr. 1869, à 9 h. du soir (N° 23.); 4 pages in-8°. Oh! quelle délicieuse impression que j’ai gardé de notre bonne soirée et de nos bingerles délirants, dont nous éprouvions encore plus la rage, depuis le bal d’hier. Il a produit sur nous, comme je m’y attendais, le même résultat, c.a.d. de nous rendre encore plus fou amoureux l’un de l’autre. Qui certes, il n’y a pas de bonheur plus grand dans ce monde que de s’adorer comme nous et de se sentir mari et femme, c.a.d. sacrés devant Dieu pour toujours… Mon confident m’attendait pour me remettre tes chères lignes… dont je n’ai eu le temps que de bien la lire, avant de voler dans tes bras… nous… avons été bien récompensés par le bonheur et la jouissance inouï que nous éprouvons de nous retrouver dans nos bras et kak vloublionnaia kochka… Ce sentiment est notre trésor et nous donne le courage de supporter les privations de notre existence… je n’ai fait que lire… avant de me coucher… à midi l/2 j’espère être dans mon lit. Hélas! pourquoi ne pouvons nous pas nous y retrouver ensemble, comme tantôt dans notre cher nid.- Dieu donne que tes terribles saignées, qui me désespèrent, ne te reviennent plus et qu’Il bénisse notre revoir de demain… j’ai admirablement dormi… mais c’est dans tes bras que j’aurai voulu me réveiller, pour commencer et finir nos journées ensemble… Je me sens encore tout imprégné de notre délicieuse soirée d’hier et cela déborde en moi plus que jamais. – Ainsi au revoir ce matin au quai anglais et ce soir dans notre cher nid
Lot n°170
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] Vendredi 24 Janv:/5 Fevr: 1869, à midi. (N° 25.), 4 pages in-8°. Ta chère lettre, chère, m’est parvenu à 11 h. et m’a rempli de soleil, comme toujours, car je me sens aimé et y retrouve le reflet de ton coeur, qui ne respire que par toi. Nous allons avoir une parade qui ne durera qu’une ½ h. et à 3 ¼ h. je m’établirai dans notre cher nid… A 2 h. après midi. La parade a très bien réussi et par un temps, malheureusement pour nous, trop claire, car nous sommes égoïstes et ne songeons qu’à ce qui nous convient; le reste ne nous regarde pas. Oh! mon Ange, je t’aime à la folie et… attend avec rage le moment de se retrouver dans son adorable. Pour passer le temps je vais aller marcher, comme une âme en peine…. A minuit. Je ne sais pas ce que tu as de nouveau fait avec ton mari, mais il se sent plus que jamais ensorcellé par son adorable petite femme. Oh! que c’était bon! Cela n’a vraiment pas de nom! [nous nous accrochons comme des chats et jouissons jusqu’à la folie]. Aussi en nous revoyant à l’Opéra nos regards nous ont fait comprendre que nous nous sentions également imprégnés de nos bingerles délirants et heureux et fiers de nous appartenir devant Dieu, comme mari et femme pour toujours. Nous n’avions d’yeux que pour nous et toute le reste ne nous regarde pas. Je t’ai de nouveau trouvé plus ravissante que jamais, dans ta jolie toilette rose et j’ai parfaitement remarqué et compris tous tes gestes, mais j’ai trouvé que tu avais mis trop de… sur tes chères joues, au point que cela fesait des taches. Il faut avouer, tout en rendant justice à la Patti, que cet Opéra est bien ennuyeux… – mais aussi comme tout changea d’aspect pour ton mari, quant il vit son trésor et son idéal, sortire [sic] de la loge… Oh! ce que cela m’a couté de ne pas oser entrer, chez mon adorable petite femme… dans laquelle tout se concentre pour moi
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Lot n°171
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] Dimanche 26 Janv:/7 Fevr: 1869, à 10 ½ h. du matin. (N° 27.), 4 pages in-8°. «Ta chère lettre, achevée ce matin, que je viens de recevoir et de dévorer avec rage, m’a inondé de notre bon soleil et je me sens aimé par mon adorable petite femme, comme je n’avais jamais osé de rêver et tu sais, chère [Douce], que je te le rends du fond de mon âme…. Tu auras vu, dans ma lettre, que les mêmes pensées nous hantent, après notre délicieuse soirée d’hier et cela ne faut pas être autrement quant-on ne forme en tout qu’un seul être… Dieu donne que rien ne nous empêche de nous retrouver ce soir dans notre cher nid. A 4 h. après midi. J’ai senti que nos coeurs ont également bondi de joie, en nous apercevant. [nous souhaitons nous jetter l’un sur l’autre]. Je veux que mon adorable petite femme sache que son mari sent, plus que jamais, que tout se concentre pour lui en elle…. Cela m’a fait du bien de prier pour nous à la messe… je veux me reposer maintenant, avec l’espoir de me retrouver à 8 h. dans tes bras. A minuit ½. Je suis rentré du spectacle français à 11 1/2 h…. ce n’est que maintenant que je puis reprendre ma causerie avec toi, mon Ange adoré, mon trésor, mon idéal. Oh! quelle délicieuse impression que j’ai gardé de notre bonne soirée et que c’était bon d’avoir été déraisonnables [nous nous accrochons comme des chats et jouissons jusqu’à la folie]. Et après nos bingerles délirants ce fut aussi une jouissance pour ton mari de t’entendre faire de la musique. Ces moments de bonheur, que Dieu nous accorde, sont la meilleure compensation pour toutes les privations qui nous sont imposées par ce monde que nous détestons et je ne sais pas ce que nous serions devenus si nous n’avions pas cette consolation… J’attendrai ta lettre de demain pour savoir si nous pouvons avoir la chance de nous rencontrer le matin. Quant au soir j’espère pouvoir te rejoindre avant 8 h., mais si je tarde, je te supplie de ne pas me bouder, car tu sais parfaitement que ce ne sera certes pas par manque de bonne volonté [… angel moi Katia/ je vais me coucher en imagination avec toi comme d’habitude]
Lot n°172
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] 27 Janv./8 Fevr: 1869, à 1 ½ après midi. (N° 28.), 4 pages in-8°…. Oui, je sens que cela déborde en nous[,] plus que jamais[,] et que nous sommes également heureux et fiers de notre absorption mutuelle, résultat du culte sacré que nous a été inspiré par Dieu et qui forme notre vie. Nous ne pensons qu’à notre adoration devant laquelle tout pâlit et disparaît pour nous et plus rien, ainsi.- Je savais bien que notre bonne soirée d’hier nous laisserait la même délicieuse impression et je viens d’en voir la preuve dans ta chère lettre… Oui, c’était bon et je m’en sens encore tout imprégné… – Ainsi il faudra patienter jusqu’au soir et aller rôder comme une âme en peine, mais avant de sortir j’ai encore des paperasses à achever, que je n’ai pas pu lire grâce au courrier que j’ai du expédier pour Tiflis. A 3 ¾ h. Après m’être embêté à mort, pendant la promenade je bénis le Ciel d’avoir eu la bonne idée de passer devant tes fenêtres et d’en avoir été récompensé en t’apercevant à deux reprises. Ce furent deux bons rayons de soleil pour nous et ce qui me fait plaisir, c’est d’avoir eu la même idée, sans en être convenu d’avance [nous nous faisons aimer]… [kak koschki/ comme des chats]. J’ai encore à lire et compte me reposer ensuite jusqu’en diner. A 11 ½ h. du soir. Revenu du théâtre allemand à 11 h…. me voila heureux de pouvoir reprendre ma causerie, avec ma chère petite femme, qui j’espère aura gardé la même douce impression, que son mari, de notre bonne soirée. Ma chère [Douce] sait que son [petit-vieux] aime tout en elle, même jusqu’à ses petits caprices, auxquels elle n’a pas pu s’empêcher de se laisser aller ce soir, tout en finissant par faire ce qu’il désirait. Oh! que j’aime à t’entendre jouer du piano, je regrette seulement de ne pas pouvoir le faire à 4 mains avec toi et c’est une jouissance pour moi de suivre tous tes mouvements et d’admirer tout ce qui m’appartient et forme mon trésor.-… J’espère aussi… que nous pourrons nous retremper le soir, l’un dans l’autre, avec plus de rage que jamais, après être resté sages ce soir…. Mardi 22 Janv./ 9 Fevr: à 8 h. du matin. Bonjour, mon Ange, j’ai parfaitement dormi, mais ce qui me manque c’est de pouvoir le faire avec toi et me réveiller dans tes bras. [dans notre lit]… Je t’aime, je t’aime, je t’aime et suis heureux de t’aimer, d’être aimé par un Ange comme toi et de nous appartenir devant Dieu pour toujours.- J’espère que rien ne dérangera nos plans pour aujourd’hui. Au revoir et en attendant je t’embrasse, chère du fond de ton coeur
Lot n°173
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] Mardi 28 Janv:/9 Fevr: 1869, à 1 h. après midi. (N° 29.), 3 1/4 pages in-8°. «Oh! merci, merci, chère [Douce] de mon âme, pour ta bonne lettre n° 27… Mais je suis désolé de ta mauvaise nuit et des grondades que tu avais en perspective pour ce matin… Oh! mon Dieu! ce que j’aurais donné pour pouvoir disparaître ensemble et ne vivre que pour nous, car tout ce monde qui nous entoure nous est devenu plus odieux que jamais. Ce matin, après une promenade ordinaire, j’allais pour une messe des morts [en russe] à la forteresse, en souvenir du jour de naissance du G.D. [Grand-duc] Michel, qui avait été un véritable ami pour moi, ce que je n’oublie pas.- J’ai encore des paperasses à lire et à 2 ¼ h. je sortirai avec l’espoir de te rencontrer… A 4 ½ h. après midi. Nos rencontres si bien réussies m’ont rempli de soleil… – J’ai encore été chez ma belle fille [Alexandre III], que j’ai trouvé promenant dans son jardin… avant 8 h. j’espère me retrouver dans tes bras et… [chez nous]. A minuit ¼, à… [lieu illisible]…. je me sens tout imprégné de notre bonne soirée et de nos bingerles délirants. C’était vraiment bon à crier et tout ton adorable être, dont je suis plus fou que jamais, ne cesse de me hanter… Pourvu que tu puisses bien dormir… Oh! mon Dieu! pourquoi ne pouvons nous pas le faire ensemble, comme nous le rêvons. Il n’y aurait certes pas eu de couple plus heureux que nous. A 2 h. de la nuit…. je vais me coucher en soupirant de ne pas pouvoir le faire avec toi, mon Ange, mon idéal, mon trésor
Lot n°174
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Lieu de chasse, près de Saint-Pétersbourg, en russe] 29 Janv:/ 10 Fevr: 1869, à 5 ¼ h. après midi. (N° 30.), 4 pages in-8°. «J’ai… fait le paresseux jusqu’à 9 h. et à 10 h. nous partîmes pour la chasse… qui malgré la pluie a très bien réussi. On a tué en tout 3 élans et 2 ours, dont 1 élan et 1 ours par moi… A minuit, en ville [de retour à St.-Pétersbourg]… 9 ¾ h. j’étais déjà à la maison, en pensant que ma adorée était dans son bain, où son [le gros] aurait voulu se retrouver auprès d’elle et en elle…. J’avais espéré trouvé ta lettre, mais notre confident… n’arriva qu’après mon retour de chez le P. Oldenbourg… J’y ai pourtant fait quelques tours de valse et dansait une française… ce n’est que maintenant que je puis enfin me remettre à mon occupation favorite, après avoir dévoré avec rage et jouissance ta chère lettre… Oh! merci, merci, chère, pour toutes tes bonnes paroles… J’étais sûr que nos rencontres d’hier et notre chère soirée, avec nos bingerles délirants, nous avaient laissé la même délicieuse impression… [nous avons joui jusqu’à la folie]. Nous avons été privés hélas! aujourd’hui de notre pain quotidien et ne nous calmerons qu’en nous retrempant l’un dans l’autre demain soir, avant le bal… je n’oublirai certes pas de parler à Reutern, du chem. de fer qui t’intéresse et tacherai que l’affaire s’arrange comme nous le voudrions… je sais que mon adorable petite femme ne doute pas de la bonne volonté de son mari, qui n’a pas d’autre but dans la vie, que de lui faire plaisir en tout et toujours, autant que cela dépend de lui… [en russe: dans mes rêves je vais coucher avec toi]… Jeudi 30 Janv./16 Fevr: à 8 h. du matin…. j’ai bien dormi et aurais voulu… me réveiller dans tes bras
Lot n°175
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] 30 Janv./11 Fevr: 1869, à 11 ½ h. du matin. (N° 31.), 4 pages in-8°. Ta chère lettre de ce matin à produit sur ton mari son effet ordinaire en l’inondant de notre bon soleil. Qui, je me sens aimé… comme je n’avais jamais osé le rêver et nous sommes fiers et heureux de notre absorption mutuelle. Tout le rèste pâlit et n’existe plus pour nous… – Je vois que nous avons dormi cette nuit de la même manière, c.a.d. d’un sommeil interrompu et je crois pour la même raison, car nous avons soif… de nous retremper l’un dans l’autre… Je vois aussi que nous nous réjouissons tous les deux, comme des enfans, de la perspective du bal de ce soir, après avoir joui comme des fous que nous sommes, du bonheur de se donner l’un à l’autre[,] bonheur, que personne ne sait apprécier comme nous, car personne ne s’adore[,] comme nous[,] dans ce monde. Ce fut de nouveau un bon rayon de soleil pour nous… Tu vois, chère, que j’ai été obéissant et que je suis rentré directement. J’ai encore à lire et puis je me reposerai jusqu’au diner, avec l’espoir d’être avant 8 h. dans tes bras…. A 11 h. du soir. Avant de m’habiller… quelques mots, pour que mon adorable femme sache que son mari y paraitra tout imprégné des délicieux moments que nous venons de passer ensemble et où nos bingerles nous ont fait jouir de nouveau jusqu’au délire. Cela te prouve que j’ai oublié tous nos caprices [leurs pratiques de fellations et de cunnilingus], dont nous avons honte tous les deux, pour ne penser qu’au bonheur de nous aimer et de nous sentir sacrés… J’espère que nous aurons la chance de causer et de faire quelques tours de valse ensemble. A 2 3/4 h. d la nuit. Me voilà rentré du bal plus amoureux que jamais, de mon adorable petite femme, que j’ai trouvé particulièrement en beauté, dans sa jolie toilette et nullement pâle et défaite comme la dernière fois, aussi ma chérie, comprendra le sentiment de fierté que j’éprouvais en regardant mon bien, mon trésor, mon idéal. Je suis content d’avoir pu faire deux tours de valse avec toi, mais j’ai été très dérangé qu’une partie [de cartes] m’a empêché de reparaitre pendant la mazourka, comme j’avais voulu. A souper tu as dû sentir que mes regards te dévoraient par derrière et demain je te dirai les réflexions que j’ai faites sur ta toilette
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Lot n°176
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. [Saint-Pétersbourg] 31 Janv:/12 Fevr: 1869, à midi. (N° 32.), 4 pages in-8°. Voici déjà midi et pas encore de lettre de ta part… Pour ma part je suis même étonné de ne pas me sentir plus fatigué, n’ayant dormi que 4 h. à peine. et c’est grâce au soleil dont tu m’as imprégné hier avant le bal… j’espère avoir le bonheur de te rencontrer… A 3 ¼ h. après midi….[se jeter sur toi]… je ne puis pas te cacher que tes yeux portaient de jolies traces de nos bingerles d’hier et je préviens que demain se sera encore plus fort, car la rage que nous éprouvons de nous retrouver l’un dans l’autre n’a pas de noms et nous sommes heureux de nous sentir plus ensorcellés que jamais l’un par l’autre…. Je veux maintenant me coucher pour me sentir reposé pour notre revoir avant 8 h…. A minuit…. [on pourra][se dévorer comme des chats et être satisfaits jusqu’à la folie]. J’avais le pressentiment que mon adorable petite femme, qui sait deviner toutes les pensées et désirs de son mari, lui préparerait ce soir la surprise qu’il aime tant et elle lui a prouvé qu’il ne s’était pas trompé, aussi tu as vu combien il en a été heureux et comme il s’est précipité sur son trésor, pour le caresser et l’embrasser partout. Dis-toi bien que tout ton adorable être ne cesse de me hanter et que je me sens l’être le plus heureux du monde d’avoir une si adorable petite femme et de n’appartenir, devant Dieu, qu’à elle pour toujours. J’espère que tu seras heureusement rentrée et que tu pourras bien dormir, ce dont j’ai aussi grandement envie, mais c’est dans tes bras j’aurais voulu pouvoir le faire… je rentre d’une petite promenade en traineau et vais… me coucher en te serrant tendrement contre ton coeur, qui ne respire que par toi, mon Ange, mon trésor, mon idéal, mon tout…. Samedi 1/13 Fevr: à 8 h. du matin. Bonjour… Que Dieu nous donne de la chance aujourd’hui
Lot n°177
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. 6/7 Fevrier 1869 (N° 38.). 4 pages in-8°. Léger manque au coin en haut à droite de la page 3. Jeudi 6/18 fevrier 1869, a 2 h 1/4 aprés-midi. C’est en rentrant de l’enterrement que j’eus la joie de découvrir ta chère lettre de ce matin et l’ai dévorée avec rage et jouissance.. A 4 h, aprés-midi. Oh! Mon Ange, je ne sais pas ce que tu as de nouveau fait avec moi, mais je me sens complètement fou de toi, mon adorable petite femme devant Dieu… [Je désirais me jeter sur toi et tout oublier…..Je t’aime, Dusia, ma petite bonne femme ] A 11 h ½ du soir. Oh! que c’était bon de nouveau, je m’en sens encore tout imprégné. Merci, merci chère pour la délicieuse surprise que tu m’avais préparée et dont nous avons profitée pour en jouir comme des fous que nous sommes. Tu sais que tu es mon trésor et mon ideal et que tout en toi m’est cher. Je suis heureux de t’aimer et je ne puis que remercier Dieu pour tout le Bonheur qu’il n’a cesse de m’accorder en toi depuis 3 ans. Puisse-t-il ne pas nous refuser dans l’avenir le seul qui nous manque et dont l’espoir nous rattache a la vie.,,Oh! si nous pouvions disparaître, faire qu’on oublie notre existence et ne vivre que pour nous… Vendredi 7/19 a 8 h du matin. Bonjour mon Ange, j’ai particulièrement bien dormi, mais ce qui me manque, c’est de ne pas pouvoir vaciller dans te bras….Ainsi au revoir a 3 h ½. Je t aime a la folie et suis heureux de t’aimer et d’être
Lot n°178
Lettre Alexandre II, Alexandre II. Lettre autographe. «En ville [St. Pétersbourg], Samedi 8/20 Fevr: 1869, à 11 ½ h. du soir » (N° 40)». 3 1/2 pages in-8°. C’est en arrivant… que j’aies la joie de recevoir ta chère lettre de ce matin. Oh! Merci, merci, chère pour toutes tes bonnes paroles, qui m’ont redonné du soleil… ce que tu me dis est le reflet complet de notre coeur… Oui, nous nous sentons plus que jamais ensorcellés l’un par l’autre… [je] me levais après 9 h. pour partir pour la chasse à 10 h. J’eus la chance de tuer un ours… ce n’est qu’à 3 ½ h. que nous regagnâmes le chem[in]. de fer et partîmes de suite… avant de me coucher je veux encore causer un peu, avec mon adorable petite femme. Elle ne s’est pas trompée que les pensées de son mari ne la quitteraient pas d’un instant, ni hier soir, ni aujourd’hui… se sentant comme lui, toute imprégnée de nos bons moments d’hier [nous nous accrochons comme des chats pour jouir jusqu’à la folie]. Oui, – c’était bon et personne ne sait apprécier le bonheur de s’appartenir devant Dieu, comme nous… que Dieu… nous donne la force pour supporter les désagrément et les privations de notre existence actuelle, où nous avons pourtant de bien bons moments, pour les quels nos coeurs savent Lui être reconnaissants… Je ne comprends que trop l’ennui et le vide que tu as éprouvés à ce bal d’hier, car nous avons également en horreur tout ce monde, que nous ne supportons que quand nous pouvons nous y rencontrer et nous y admirer même de loin… j’espère te rencontrer à 2 ½ h. et avant 8 h. me retrouver dans tes bras
Lot n°179
Lettre Katia Dolgoroukaya, Alexandre II. Lettre autographe. Mercredi 1/13 Juillet 1870, à 1 h après midi (N° 174.); 4 pages in-8°. Mercredi 1/13 juillet 1870 à 1 h. après-midi Merci, merci, chère de mon âme, pour ta chère lettre, dont toutes les bonnes paroles ont profondément résonné dans mon coeur. Tu auras été sûrement frappée comme moi combien nous nous étions rencontrés de nouveau dans toutes nos pensées et jusqu’à nos expressions, en souvenir de ce cher anniversaire, qui nous a uni par les liens les plus sacrés pour toujours, aussi ce n’est que trop naturel que nous soyons remplis de la même reconnaissance envers Dieu de nous avoir inspiré ce culte sacré dans lequel se concentre toute notre vie. Je viens de relire aussi ta chère lettre de l’année passée, où nous nous sentions doublement tristes d’avoir été réduits de passer ce cher anniversaire pour la 3ème fois loin l’un de l’autre.. Tu comprendras, chère l’impatience avec laquelle j’attends le moment de me retrouver dans tes bras, dans notre cher Ainsi à revoir à la promenade et puis à 4 ¼ h. A 11 ¾ h du soir. Je sens que nous avons gardé la même délicieuse impression de notre cher anniversaire et venons de nous séparer plus amoureux et ensorcelés que jamais l’un de l’autre., et je ne pouvais attendre le moment de me retrouver dans tes bras, dans notre cher où pendant 3 ans de suite j’ai fait tout seul mon pèlerinage les larmes aux yeux, de nous y sentir un de coeur et d’âme et de corps et d’éprouver l’un dans l’autre cette jouissance inouïe que personne ne sait et ne peut apprécier comme nous, qui nous regardons sacrés devant Dieu et notre conscience. Les promenades avec les demoiselles m’ont par contre terriblement ennuyé et surtout celle du soir, où je n’ai pas même eu la consolation de te rencontrer.-,,?, et tu as vu avec quel bonheur je volais vers toi à Ostrovo, d’où je rentre maintenant inondé de notre bon soleil, car je me sens aimé, comme je n’avais jamais osé le rêver et suis heureux et fier du culte que je te porte et de n’appartenir qu’à toi à tout jamais Jeudi 2/14 juillet, à 9 ¼ h du matin. Bonjour, cher Ange, j’ai très bien dormi et cela déborde en moi plus que jamais. Je t’aime et suis heureux d’être aimé par toi et de n’appartenir qu’à toi; ainsi et plus rien. – J’espère te rencontrer en allant au port et me retrouver à 10 ¼ h du soir dans tes bras. – Hélas! je dois te quitter pour le moment pour me remettre à mon ennuyeuse besogne
***
JAusten
24 septembre 2017 @ 10:35
Ma foi ! Ces bingerles l’obsédaient vraiment :) Il a finit pas épouser sa copine de bingerles et ont pu faire des bingerles légales :)
On se demande presque quand travaillait-ils entre les bals, les courriers perso, les bingerles , la journées ne fait que 24 hrs quand même :)
Christine
24 septembre 2017 @ 14:48
Excellent ! Merci pour le partage qui nous montre le tsar sous un aspect disons…très humain ;)
agnes
25 septembre 2017 @ 06:09
c’est chaud, et amoureux de sa femme (pourtant il a eu tant de maîtresses).
le temps anciens des lettres, maintenant Sms au mieux.
Damien B.
25 septembre 2017 @ 07:24
Merci Dominique Charenton de compléter le sujet proposé par Christine L (je la remercie également) par ces lettres très intéressantes.
On ne le dira jamais assez : l’Histoire ce sont les sources !
Les documents que vous nous proposez permettent d’illustrer au mieux la relation passionnée entre le Tsar et celle qui deviendra dix ans plus tard sa seconde épouse.
Cordialement,
Damien B.
Corsica
29 septembre 2017 @ 23:34
Dominique Charenton, merci pour ces lettres passionnées d’un tsar, mais avant tout d’un homme, qui semblait avoir dans la peau sa chère princesse Catherine. Une histoire qui en chiffres se résume à 30 ans d’écart, 15 ans d’amour, un an de mariage et quatre enfants, tous légitimés
Pascal
23 septembre 2017 @ 11:26
Comme quoi il y a quand même de par le Monde des municipalités intelligentes qui ne déboulonnent pas inconsidérément …
COLETTE C.
23 septembre 2017 @ 15:02
Normal, c’est leur histoire.
Christine
24 septembre 2017 @ 14:49
Oui mais cela ne suffit pas toujours pour faire entendre raison aux gens (cf ce qui se passe aux USA en ce moment !)
lidia
23 septembre 2017 @ 17:46
La Russie ni l’ex-URSS n’ont jamais cherché à russifier la population. Les traditions sauf celles barbares du Caucase à l’égard des femmes et la culture de chaque nationalité a été maintenue et encouragée. De ce fait aussi, l’ex-URSS n’a jamais connu de conflits ethniques.
Christine
24 septembre 2017 @ 14:46
Je ne suis pas certaine que les pays baltes – entre autres – soient de votre avis ! Et que dire de l’Ukraine ???
Baboula
25 septembre 2017 @ 17:18
Bizarre ! Je vais demander à Frédérique Chopin et à ses amis polonais ce qu’ils en pensent .
Leonor
25 septembre 2017 @ 13:33
Vous rêvez debout.
Lorraine 1
23 septembre 2017 @ 19:57
Enfin un pays qui ne déboulonne pas ses statues ! Ils me sont donc très sympathiques, les Finlandais.
Leonor
23 septembre 2017 @ 22:22
Ah la la, si la France avait été aussi respectueuse de l’Alsace que ce tsar-là l’a été de la Finlande !
« Pas de [ francisation ] à outrance.
» Respect de certaines particularités locales; dont la langue. »…
Rêve, rêve….
L’Alsace est un cas pour Amnesty International, dixit Frédéric Hoffet. Avec raison.
« M’r sénn schinns d’Letschde von dènne Lètze wo noch so bàbble wie n’e de Schnàwwel gewàchse n’ésch » (*)
https://www.youtube.com/watch?v=AWeMrJ5JtHg
Germain Muller, revue de Cabaret D’r Bàràbli, emblématique .
Requiem pour ma langue. Celle de mes parents. Celle de mes grands-parents. Merci, la France.
Bon, revenons à la Finlande.
(*) » Paraît qu’on est les derniers de ces mal foutus qui causent encore comme le bec leur a poussé (…) «
ciboulette
25 septembre 2017 @ 18:38
Je ne suis pas du tout de votre avis .
Avez- vous oublié que Guillaume II s’est bien plus mal comporté ?
Que des centaines de milliers de soldats sont morts pour que vous redeveniez français ?
Que vous avez gardé tous vos droits locaux , religieux en particulier ?
Je sais que les Bretons , les Basques , les Catalans revendiquent aussi une culture et une langue .
Mais jamais je ne me suis autant sentie à l’étranger ( le vrai , celui qui se ferme ) que dans votre Alsace , où personne ne fait rien pour vous intégrer . Je n’appelle pas « langue » ce patois incompréhensible .
Faites comme les Corses , demandez votre indépendance , on verra bien dans les pattes de qui vous tomberez .
Corsica
29 septembre 2017 @ 23:45
Croyez-moi, tous les Corses ne demandent pas leur indépendance, même si certains croient qu’ils pourront avoir, et l’indépendance, et l’argent de la France ! J’espère de tout cœur qu’ils rêvent en couleurs et que si indépendance il y a, il faudra qu’ils apprennent à vivre sans le continent.
Tourmaline
23 septembre 2017 @ 22:38
Pas de mouvement “Laps Lives Matter” en Finlande j’imagine, ou cette statue ne ferait pas long feu…
Yannick
24 septembre 2017 @ 06:16
Je trouve que c’est une belle preuve de maturité, les Finlandais ne se laissent pas guider par un chauvinisme orgueilleux mal placé contre un ancien colon.
JAusten
26 septembre 2017 @ 19:44
maturité, c’est bien le mot.
Alinéas
24 septembre 2017 @ 09:23
Très belle statue mais elle mériterait d’être restaurée ainsi que celles qui l’entourent.!
Margot
24 septembre 2017 @ 18:45
Not necessarily restaured, but cleaned. During the over 100 years the statues (which are made of metal) have existed, they have first turned green and then black – and birds love to sit on them (with certain results).
jo st vic
24 septembre 2017 @ 20:10
Yannick d’accord avec vous , il en est de même pour certains personnages historiques qui ont « fait » la France (a une epoque que l’on peut difficilement comparer a la notre) comme Colbert (et la polemique en cours…) ou dans d’autres pays où on deboulonne a tour de bras des personnages sympathiques ou pas mais qui representent l’histoire….