« En septembre 1890, le comte de Paris et ses proches quittent Sheen House pour Stowe House, grande demeure seigneuriale située à 112 kilomètres au nord-ouest de Londres, près de Buckingham (NDLR : localité du Buckinghamshire).
Construit au XVIIIème siècle dans un style néo-grec, le château est composé d’un pavillon central auquel on accède par un imposant escalier, et de deux longues ailes. La façade principale comporte en fronton triangulaire et une colonnade; le toit est en terrasse à l’antique.
L’intérieur n’est pas moins richement décoré que les façades extérieures. Parmi les pièces remarquables, le salon de marbre, le salon de réception, le salon de musique, la bibliothèque et la salle à manger. Le salon de marbre consiste en un vaste hall circulaire avec colonnes sur lesquelles reposent une coupole à caissons laissant entrer la lumière en son milieu.
Le salon de réception et le salon de musique, de dimensions identiques et vastes, diffèrent par l’ameublement : des lambris Louis XVI encadrant des portraits de la famille de lord Temple et lord Granville dans le salon de réception, des meubles à l’antique dans le salon de musique.
La bibliothèque éclairée de quatre grandes baies vitrées abrite une collection de tableaux réunie par le prétendant, dont deux Velazquez et un Murillo, pièces maîtresses.
A chaque extrémité, le comte et la comtesse de Paris ont établi leur cabinet de travail. un drapeau tricolore trône au-dessus de celui du prince. Enfin, la magnifique salle à manger, de style Louis XVI, est décorée de deux grandes cheminées et de tapisseries des Gobelins.
Le parc de 350 hectares, légèrement vallonné et boisé, est sillonné par des ruisselets et comporte deux vastes pièces d’eau.
Le comte de Paris y pêche des brochets et des carpes en ses temps de loisirs. De nombreuses constructions parsèment le parc : colonnades, obélisques, portiques et petits temples de style antique.
Des animaux gambadent ici et là : daims, chevrettes et cabris, gros moutons blancs et vaches aux poils bruns. La demeure est louée par lady Kinloos, fille héritière du dernier duc de Buckingham, moyennant 78.000 francs par an. Elle ne souhaitait pas l’habiter. Le comte, la comtesse de Paris et leurs enfants y poursuivent leur vie très réglée qu’ils avaient au château d’Eu et à Sheen House. »
« Philippe d’Orléans, comte de Paris. 1838-1894 », Préface Jean de France, Thibault Gandouly, Via Romana, 2020, pp.304-305
Régine ⋅ Actualité 2021, Angleterre, Châteaux, Livres 36 Comments
Actarus
18 janvier 2021 @ 03:10
Ah ben non, ça fait 8 sujets sur les Orléans(*). Diable… c’est toute une offensive médiatique. ;-)
(*) (En même temps, 8, c’est aussi le nombre de leurs sujets les plus dévoués qui interviennent régulièrement ici pour défendre leur cause.)
Robespierre
18 janvier 2021 @ 12:08
Pas grave, Actarus, on mettra 8 plaisanteries aussi.
Gérard
18 janvier 2021 @ 14:29
Cela fera toujours plus que les lazzis alphonsistes.
Juliette d
19 janvier 2021 @ 14:51
Parlez-vous des lapis lazuli??🤓
Elisabeth-Louise
18 janvier 2021 @ 14:32
Surtout n’y manquez pas !!! les occasions de sourire ne sont pas si fréquentes…..J’aime beaucoup les courriers de « hackers » , pour ma part, encore que j’aie parfois du mal à identifier les personnages…..
aubert
18 janvier 2021 @ 12:59
C’est un complot.
ciboulette
19 janvier 2021 @ 17:33
C’est sûr , Aubert , tout n’est que complot !😊😊😊
Anna
18 janvier 2021 @ 20:45
Plaignez vous à la rédactrice en chef ou changez de crémerie.
Instal
19 janvier 2021 @ 01:55
8 c’est le chiffre de la fortune lol
ciboulette
21 janvier 2021 @ 17:09
C’est la » verticalité de l’infini ! «
Cecicela
18 janvier 2021 @ 03:39
Pourquoi cette avalanche d’articles sur la famille de Louis-Philippe?
Régine
18 janvier 2021 @ 12:03
Suite à la lecture de la biographie sur Philippe, comte de Paris
Baboula
18 janvier 2021 @ 13:06
Merci Régine de nous offrir de si larges et intéressants extraits .
ciboulette
19 janvier 2021 @ 17:34
Il ne faut pas abuser des bonnes choses , Tella , tu vas être malade , et que dira maman ?
Annie
18 janvier 2021 @ 16:24
Merci Régine, j’ai trouvé ces articles intéressants.
Pascal
18 janvier 2021 @ 17:17
C’est très bien .
Ca me plaît cette façon d’explorer (autant que faire se peut ) un sujet .
Après on est libre de lire ce qui nous intéresse .
Caroline
18 janvier 2021 @ 22:44
Madame Régine,
Sont- ce des extraits ‘ principaux ‘ de la biographie sur Philippe d’ Orléans ? Si oui, je crois que je ne lirai pas ce livre.
Merci d’ avance !
Marnie
19 janvier 2021 @ 14:23
Merci beaucoup Régine, pour ces articles ! le monde ne se divise pas qu’en Orléanistes et Légitimistes, il y a ceux qui s’intéressent à l’Histoire et qui aiment à en apprendre plus sur ses protagonistes, quelle que soit leur position quant au trône de France… Pour ma part, je ne connais pas bien ces Orléans post-Louis-Philippe et je suis ravie d’en apprendre plus. Avec un petit détour par Wikipédia pour bien suivre qui est qui…
Menthe
18 janvier 2021 @ 14:01
Régine nous avait annoncé la semaine dernière qu’il y aurait des articles tirés de la biographie de Philippe d’Orléans.
Moi j’aime bien sauf que je m’y perds toujours dans la généalogie 😳qui est qui ?
ciboulette
19 janvier 2021 @ 17:36
Surtout , je l’ai dit à plusieurs reprises , que ces princes ont toujours les mêmes prénoms , les mêmes titres , et , s’étant beaucoup mariés entre cousins , la même tête ! J’en ai le tournis . . .vite , mes sels !
Baboula
23 janvier 2021 @ 20:27
Il n’y a que Ludovina pour s’y retrouver .
ciboulette
25 janvier 2021 @ 17:59
Oui , elle est remarquable !
Marnie
18 janvier 2021 @ 08:27
Particulièrement lourd architecturalement parlant ces pavillons latéraux particulièrement ne sont pas heureux… je n’aime pas du tout.
ciboulette
18 janvier 2021 @ 10:40
Belle demeure , difficile à chauffer , non ? La neige m’inspire . . .
Leonor
18 janvier 2021 @ 11:09
Donc, en 1890, le comte de Paris de l’époque et sa famille étaient de pauvres , pauvres, pauvres émigrés ?
Jean Pierre
18 janvier 2021 @ 13:41
En ces temps anciens le prétendant avait de quoi payer un loyer.
Elisabeth-Louise
18 janvier 2021 @ 14:30
« Abondance de biens ( = articles sur les Orléans) ne nuit pas » !
Certes, mais ça peut lasser….. pour ma part, je consacre ma petite pause quotidienne à lire les autres articles….. en attendant avec intérêt les plaisanteries promises……
Gérard
18 janvier 2021 @ 15:04
Lady Mary Elizabeth Morgan-Grenville, 11e Lady Kinloss née Lady Mary Temple-Nugent-Brydges-Chandos-Grenville (1852-1944), fille aînée de Richard Temple-Nugent-Brydges-Chandos-Grenville, 3e duc de Buckingham et Chandos, ancien gouverneur de Madras, et de Caroline, née Harvey, épousa le major Luis Courthorpe Morgan en 1884 et succéda à son père le 26 mars 1889. Cette famille fut immensément riche mais avait des dettes et le domaine coûtait cher, elle le loua donc au comte de Paris en 1890.
Lady Mary Morgan-Grenville avait tenté de vendre la maison et le domaine pour 200 000 £, mais personne ne l’acheta. Elle loua donc jusqu’en 1894 à la mort du prince.
Elle vendit Stowe House en 1921, en partie en raison de la perte de son fils aîné le capitaine l’honorable Richard George Grenville Morgan-Grenville, master of Kinloss, tué le 19 décembre 1914 au bois de Ploegsteert près d’Ypres, et héritier et des coûts de fonctionnement de Stowe.
En 1997, la propriété de la maison est passée au Stowe House Preservation Trust.
Danielle
18 janvier 2021 @ 15:30
Régine fait un travail remarquable durant cette pandémie vu que les monarchies sont au point mort, alors n’allons pas critiquer le nombre d’articles qu’elle poste sur les unes ou les autres ; c’est déjà bien que ce site perdure.
ciboulette
19 janvier 2021 @ 17:38
Aucune critique contre Régine de ma part . Régine et son site sont mon rayon de soleil quotidien depuis plusieurs années déjà . Donc , j’aime le site , et j’aime Régine !
Elsi
18 janvier 2021 @ 15:48
Batiment tres harmonieux au niveau de l´architecture .. mais je ne voudrais pas y habiter… et encore moins avoir a nettoyer les couloirs .. point positif : on pourrait y installer une piste de quilles de reve….
ciboulette
19 janvier 2021 @ 17:39
Ou faire des glissades dans les couloirs , avec le risque de se fracturer le coccyx . . .
Teresa2424
18 janvier 2021 @ 16:03
REGINE: me agrada saber más sobre la vida del conde de Paris
ABER
18 janvier 2021 @ 18:30
Entre cette demeure et la maison Philidor, il y a une sacrée marge….. J’en arrive à comprendre la frustration du comte de Paris actuel, même si pense qu’il ne prend pas le problème par le bon côté. Henri l’Ancien avait quand même un gros problème psy pour dilapider ainsi une fortune considérable, passer la frontière avec des parures historiques… Jean a été manipulé par son grand père contre son propre père, pas gai tout çà
Antoine
18 janvier 2021 @ 19:26
Lourde architecture qui conviendrait mieux à un musée. Je me demande où se trouvaient les chambres et les appartements privés ?
Robespierre
19 janvier 2021 @ 15:03
Je n’aime pas du tout, c’est peu harmonieux, le fronton triangulaire, et la lourdeur des ailes, avec toutes ces arcades, ça heurte le regard. Je ne pense pas que Palladio aurait aimé.