Ce tableau de l’artiste Jan Verhas (1834-1896) s’intitule « La revue des écoles« . Peint en 1880, il immortalise la revue des écoles communales de la ville de Bruxelles qui eut lieu le 23 août 1878 devant le Palais royal de Bruxelles à l’occasion des noces d’argent du roi Léopold II et de la reine Marie Henriette. Il est exposé aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.
septentrion
29 novembre 2015 @ 05:50
Bonjour,
Je trouve ce tableau charmant, toute cette fraîcheur et cette vie en mouvement qui émanent du centre du tableau, c’est vraiment « mignon ».
A comparer avec les rangs aujourd’hui…
DEB
29 novembre 2015 @ 08:58
Je me suis souvent arrêtée devant cette toile immense(241×423)et j’admirais la précision méticuleuse des visages et le sens de la composition de l’artiste mais ce tableau est bien plus que cela. Il exalte les débuts de l’enseignement public, laïque et neutre en Belgique.
Charles Buls ( homme politique libéral,alors échevin et ensuite bourgmestre de Bruxelles de1881 à 1899) avait voulu ce défilé avec en tête de cortège Isabelle Gatti de Gamond ( pédagogue) et son premier cours d’enseignement moyen pour filles en Belgique et l’école modèle ( 1ère ecole communale laïque) créée par lui et quelques autres fondateurs de la ligue de l’enseignement. Ligue fondée par des libres penseurs en réaction contre le monopole de l’enseignement par le clergé (loi de 1842) .
Si vous voyez encore aujourd’hui la grand-place telle qu’elle est, vous le devez en partie à l’action acharnée de Charles Buls, surnommé le bourgmestre esthète , qui la protégea ( loi communale de 1883). Il organisa également l’aménagement du square du petit sablon et la restauration de l’église Notre-Dame du sablon.
Quant au peintre Jan Verhas,né à Termonde le 9/1/1834 et mort à Scharbeek le 29/10/1896, il séjourna à Paris, en Italie, à Anvers,vécu de 63 à 67 à Binche avant de s’établir définitivement à Bruxelles à partir de 1867 où il réalisa des portraits d’hommes politiques, de notables et des scènes intimes sur le thème de l’enfant.
Il reçu la médaille d’or du salon de 1889 à Paris et je crois qu’il a été aussi » prix de Rome ».
JAusten
29 novembre 2015 @ 18:25
merci DEB. J’aime beaucoup ce tableau. Le monument sur la gauche est tellement bien peint, qu’on dirait une photo.
Marcs
30 novembre 2015 @ 16:27
Bonjour,
Le monument dont vous parlez est le palais royal dont la façade a été refaite ultérieurement sur instruction de Léopold II.
Bien à vous,
Marcs
JAusten
30 novembre 2015 @ 20:02
merci Marcs!
Gérard
29 novembre 2015 @ 21:29
Intéressant mais je ne suis pas sûr que la reine ait apprécié cet hommage laïque après 25 années d’épreuves.
septentrion
30 novembre 2015 @ 07:29
Bonjour DEB,
Merci pour toutes vos précisions.
Cdt,
Jane
29 juillet 2023 @ 11:28
Bonjour DEB, j’adore les infos que vous fournissez. Avez-vous gardé une trace de la source ? Je suis historienne de l’art, d’où ma question.
Jean Pierre
29 novembre 2015 @ 12:03
C’était pour faire enrager ce barbon de Léopold ou quoi ? Lui et ses filles, tout un poème !
Lui et les filles, c’était un autre poème !
bianca
29 novembre 2015 @ 14:29
J’aime beaucoup ce tableau et les explications de DEB, très intéressantes !
Caroline
29 novembre 2015 @ 23:21
Je partage avec plaisir le commentaire de Bianca!
Merci à DEB! Ce tableau rectangulaire est délicieusement rétro avec les petites filles coiffées d’un chapeau en paille!
bianca
30 novembre 2015 @ 12:31
Merci Caroline, bonne semaine à vous !
Francine du Canada
29 novembre 2015 @ 14:40
Impressionnant! Il serait difficile de refaire un tel tableau de nos jours. FdC
CACL
29 novembre 2015 @ 16:24
Le Prince en Blanc, c’est qui?
Damien B.
29 novembre 2015 @ 19:06
Cacl, il s’agit de l’empereur François-Joseph d’Autriche aux côtés du roi Léopold II.
À leur droite on voit la comtesse de Flandre et le comte de Flandre.
DEB
30 novembre 2015 @ 13:35
Damien,
Vous avez sans doute raison. Moi je m’étais renseignée et c’est le blog becomeafriend ( les amis du musée) qui indiquait que le roi était dans cet uniforme (2013.01).
J’étais intriguée car je ne connaissais pas cet uniforme.
Eric Dodémont
26 février 2016 @ 11:52
Dans le « Catalogue de la peinture moderne des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique », édition de 1928, page 265, il est indiqué qu’il s’agit de « S.A.I. l’archiduc Charles-Louis d’Autriche ». Il est le frère cadet de l’empereur François-Joseph d’Autriche. Voir le catalogue sur BnF – Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6274459v/f269.image
DEB
29 novembre 2015 @ 19:54
CACL,
C’est le roi Lépold II avec à sa droite la reine Marie-henriette.
DEB
29 novembre 2015 @ 19:56
CACL,
C’est le roi Léopold II avec à sa droite la reine Marie-Henriette.
Alain Golliot
29 novembre 2015 @ 17:13
Ne pense pas qu’il ait pu être prix de Rome, compte tenu de la nationalité. Mais il est vrai que ça correspond à la bien pensance de l’époque, art pompier tout de même.
DEB
29 novembre 2015 @ 18:31
Alain,
Je faisais allusion au prix de Rome belge, qui a été créé en 1832, sur le modèle du français.
J’ai été vérifier et il l’a obtenu en 1860.
Jane
29 juillet 2023 @ 11:27
Oui, mais le second prix de Rome.
https://peintres.kikirpa.be/Detail_notice.php?id=6198
Antoine
29 novembre 2015 @ 23:19
L’art pompier a le vent en poupe dans les salles des ventes. Dans une dizaine d’années, je me demande si l’on s’en moquera autant. C’est souvent du figuratif parfaitement exécuté.