Jacob Van Ruisdael imagine ici un ample panorama, construit sur de subtiles diagonales (nuages, fleuves, collines). Il le recompose à partir de différents motifs réels : ruines d’un petit pont et du château de Brederode (près de Haarlem), moulins à vents, collines de Gueldre ou de Rhénanie. La composition s’ouvre sur un ciel immense qui occupe les deux tiers du tableau.
De minuscules personnages, des baigneurs et un vif cavalier vêtu de rouge viennent animer l’ample paysage. L’oeuvre reflète le courant artistique du paysage idéalisé qui traverse alors la peinture européenne. (Source et photo : Musée du Louvre)
Baboula
29 mars 2020 @ 08:47
Où est le soleil ? Mais il y a « les nuages – qui passent là-bas – les merveilleux nuages «
Bruce
29 mars 2020 @ 10:38
Superbe!
septentrion
29 mars 2020 @ 11:08
Le soleil est bien caché. En observant le tableau, j’ai l’impression d’avoir froid. Mais j’aperçois les baigneurs et je suppose que le reflet des rayons du soleil est suggéré sur la surface de l’eau.
Nivolet
31 mars 2020 @ 10:32
C’est exactement ce que ce merveilleux peintre voulait avec ce glacis aux transparences subtiles. On y retrouve toutes l’atmosphère de ces contrées, bien plus difficile à traiter qu’un paysage inondé de soleil.
septentrion
31 mars 2020 @ 12:41
Bonjour Nivolet,
J’espère que vous allez au mieux et que vous faites bien attention à vous
Cordialement,
Muscate-Valeska de Lisabé
29 mars 2020 @ 15:07
Pas emballée. Même si c’est bien fait.
Ensemble triste et vide,trop plat pour moi.Bien terne,ce coup de sun.
Pastelin
29 mars 2020 @ 16:28
Un coup de soleil où se déploient surtout des paysages sombres, limite oppressants. Le soleil perd ici la bataille sur l’obscurité je trouve.
ciboulette
29 mars 2020 @ 20:12
Ah non ! Moi , j’aime ! C’est délicat , en demi-teinte , idéalisé , certes , mais comme dans un songe !
Gérard
30 mars 2020 @ 14:38
Cette huile sur toile de 83× 98 cm date vraisemblablement de vers 1660 ou mieux de très peu après.
Nous sommes dans un paysage recomposée près de Haarlem au pied du château de Brederode, château du XIIIe siècle dont les ruines sont toujours visitées aujourd’hui. C’était le château d’une grande famille, les Brederode, qui n’est plus habité depuis 1492 où il fut pillé par des soldats allemands et il est devenu ensuite propriété de la République batave. Il a été à nouveau pillé et incendié par les Espagnols en 1573 et il a constitué au XIXe siècle le premier monument national des Pays-Bas.
La toile était intitulée jusqu’au XIXe siècle Effet de soleil après la pluie. Au XIXe siècle on l’a renommée Le coup de soleil.
C’est donc une œuvre de Jacob Isaacksz van Ruisdael (1628/29-1682) qui était un maître de la lumière et dont c’est peut-être le plus grand chef-d’œuvre.
Très peu de personnages dans ces toiles donc ou des personnages vus de loin : trois baigneurs nus dans la rivière, au premier plan à gauche un chien, un homme à cheval portant un manteau rouge et deux piétons, et un mendiant qui parle au cavalier, c’est peut-être une allusion à saint Martin face au pauvre. Au premier plan un tronc couché à l’écorce blanche comme Ruisdael aimait le représenter pratiquement sur chaque peinture.
Et puis ce très beau pont, et plus ou moins loin les moulins à vent, un clocher..,
Le château de Brederode a également été peint souvent et notamment par l’élève et le grand ami de van Ruisdael, Meindert Lubbertsz devenu Meindert Hobbema en prenant le nom de sa grand-mère (1638-1709), c’était un orphelin qui réalisa de belles peintures de cet âge d’or hollandais mais qui n’eut pas le succès escompté et qui ne s’est vendu très cher qu’à partir du XXe siècle. Il avait fini sa vie sans retoucher ses pinceaux surtout après la mort de son ami et maître et il était devenu jaugeur juré des vins et des huiles à Amsterdam en 1669. 
Ses Ruines du château de Brederode 1667 sont aujourd’hui à la National Gallery de Londres.
La toile de Jacob van Ruisdael, qui est donc au Louvre elle, a été achetée par le roi Louis XVI à la vente aux enchères des œuvres d’art de Joseph-Hyacinthe de Paule de Rigaud comte de Vaudreuil (1740-1817) grand fauconnier de France et grand ami du comte d’Artois et de la duchesse de Polignac, qui se tint à l’hôtel de Bullion à Paris à partir du 24 novembre 1784.