Ce château qui se trouve à quelques Km de chez moi a été sauvé in extremis d’1 abandon certain.
Envahi par la mérule et la végétation ,à travers les grilles ,je me désolais de son état.
Heureusement ,les fonds de la région wallonne l’ont sauvé.
Cela a coûté très cher mais le résultat est là.
Collection permanente d’orfèvrerie et de très belles collections temporaires font que ce château construit au xviii est bien animé .Parc très agréable avec étangs ,orangerie ,petit théâtre etc…
Pendant quelques années ,il y eut La Nuit Musicale en août,mais qui se déroulera cette année et dorénavant au château de Beloeil.
Ce WE j’assiste aux concerts de l’orangerie avec Lorenzo Gato ( 2 ieme au concours Reine Elisabeth de violon ) Véronique Bogaerts ,Grauwels ( flûtiste ) etc…
Ce château miraculé vaut le détour.
Bien à vous.
Libellule.
Le château de Seneffe appartient à 1980, il devient propriété du Ministère de la Communauté française de Belgique qui décide d’y héberger un musée de l’orfèvrerie de la Communauté française dont le noyau est constitué par la collection de Claude et Juliette D’Allemagne, suite à une donation.
Merci Libellule pour votre témoignage.
Le château de Seneffe fut construit de 1763 à 1768 par Laurent-Benoît Dewez, premier architecte des Pays-Bas autrichiens, pour Julien Depestre, ou de Pestre, riche commerçant et banquier, à l’ascension fulgurante, fournisseur des troupes autrichiennes, pour lequel le domaine qu’il avait acheté en 1758 fut érigé en comté de Seneffe et de Turnhout et du Saint-Empire en 1768 (Lettres Patentes de Comte et d’érection en Comté de la Terre et Seigneurie de Seneffe en faveur de Julien-Guillain Depestre, de permission à son fils aîné de pouvoir porter le titre de Comte de Seneffe et de Turnhout de son vivant, & de Comte en faveur de ses deux fils puînés, Jean-Baptiste-Paul-Julien-Joseph Depestre & Hyacinthe-Julien-Joseph Depestre ; expédiées le 28 mars [1768]) et, après la mort du propriétaire en 1774, pour sa veuve Isabelle Cogels, fille du banquier Jean-Baptiste Cogels. Depestre laissait à sa mort un capital net de 3 millions de florins, la plus importante fortune des Pays-Bas.
« Je retourne à mes écuries » aurait dit Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas, après une visite au comte de Seneffe. Le prince habitait alors Mariemont qu’il avait fait reconstruire par Jean-Nicolas Jadot puis par notre Laurent-Benoît Dewez, et que les fonctionnaires autrichiens citaient pourtant comme l’une des plus belles résidences des Habsbourg, mais qui ne devait pas résister aux combats de 1794.
Le parc fut aménagé pour leur fils aîné Joseph Depestre par deux français, l’architecte Charles De Wailly et le sculpteur Augustin Pajou. En 1798, le pays étant englobé dans la République française, le domaine, confisqué par le gouvernement alors que Joseph est réfugié à l’étranger après de mauvaises affaires, est mis en vente. Il est racheté par le frère cadet de Joseph, Jean-Baptiste Depestre de la Ferté. À sa mort en 1802, Joseph conclut un accord avec sa belle-sœur et obtient le droit de résider à Seneffe qu’il restaure. Après son décès en 1823, le château retourne au fils de Jean-Baptiste, Honoré Depestre de la Ferté qui pour des raisons financières le vend en 1837 à Alexandre baron Daminet, propriétaire de charbonnages, qui le restaure. Le domaine passe ensuite à sa fille Valérie, comtesse de Pellan qui après la crise de 1873 doit vendre. En 1888 le château et le domaine sont achetés par Marie De Cock (1827-1904), fille d’un négociant, armateur et homme politique gantois et veuve de Constant Goffinet, qui fut notamment colonel, officier d’ordonnance de Léopold Ier, secrétaire des commandements de leurs majestés le roi et la reine, officier d’ordonnance de son altesse royale le duc de Brabant, futur Léopold II, créé baron par lettres patentes du 15 mars 1867, titre étendu à sa descendance du nom en 1870 ; les Goffinet conservèrent le domaine jusqu’en 1909. Puis l’indivision familiale le vend en 1909 à un banquier d’origine allemande, Franz-Moïse Philippson, lequel restaure à nouveau. Le parc est en partie réaménagé par Jules Vacherot. Le château reste à la famille Philippson jusqu’en 1939. Occupé pendant la guerre par le général von Falkenhausen, gouverneur de la Belgique, avant d’être occupé par les troupes alliées, il est acheté en 1952 par une communauté de religieuses franciscaines. Il est cédé en 1963 à un marchand de biens qui le laisse également à l’abandon avant d’être acquis par l’État belge en 1970, après une expropriation consécutive à une grande campagne de presse. En 1980, il devient propriété de la Communauté française de Belgique (Ministère de la Fédération de Wallonie Bruxelles) qui y installe un Musée de l’orfèvrerie où elle présente la collection donnée par Claude et Juliette D’Allemagne, née Rémy (qui, veuve, fut créée baronne par le roi Albert II en 1994).
Caroline
15 juillet 2015 @ 10:32
Ce tapis de fleurs est magnifique!
Une amie m’a dit une fois que c’est un mini-Versailles à la belge!
Francine du Canada
15 juillet 2015 @ 10:39
Très original et très beau!
flabemont8
15 juillet 2015 @ 13:07
J’en ai déjà vu plusieurs à d’autres endroits, c’est effectivement très beau et très inventif !
COLETTE C.
15 juillet 2015 @ 13:33
Superbe ! A qui appartient ce château ?
Danielle
15 juillet 2015 @ 20:42
Que ce doit être beau !
Libellule
15 juillet 2015 @ 23:24
Ce château qui se trouve à quelques Km de chez moi a été sauvé in extremis d’1 abandon certain.
Envahi par la mérule et la végétation ,à travers les grilles ,je me désolais de son état.
Heureusement ,les fonds de la région wallonne l’ont sauvé.
Cela a coûté très cher mais le résultat est là.
Collection permanente d’orfèvrerie et de très belles collections temporaires font que ce château construit au xviii est bien animé .Parc très agréable avec étangs ,orangerie ,petit théâtre etc…
Pendant quelques années ,il y eut La Nuit Musicale en août,mais qui se déroulera cette année et dorénavant au château de Beloeil.
Ce WE j’assiste aux concerts de l’orangerie avec Lorenzo Gato ( 2 ieme au concours Reine Elisabeth de violon ) Véronique Bogaerts ,Grauwels ( flûtiste ) etc…
Ce château miraculé vaut le détour.
Bien à vous.
Libellule.
Marcel
16 juillet 2015 @ 16:46
Le château de Seneffe appartient à 1980, il devient propriété du Ministère de la Communauté française de Belgique qui décide d’y héberger un musée de l’orfèvrerie de la Communauté française dont le noyau est constitué par la collection de Claude et Juliette D’Allemagne, suite à une donation.
Gérard
16 juillet 2015 @ 17:25
Merci Libellule pour votre témoignage.
Le château de Seneffe fut construit de 1763 à 1768 par Laurent-Benoît Dewez, premier architecte des Pays-Bas autrichiens, pour Julien Depestre, ou de Pestre, riche commerçant et banquier, à l’ascension fulgurante, fournisseur des troupes autrichiennes, pour lequel le domaine qu’il avait acheté en 1758 fut érigé en comté de Seneffe et de Turnhout et du Saint-Empire en 1768 (Lettres Patentes de Comte et d’érection en Comté de la Terre et Seigneurie de Seneffe en faveur de Julien-Guillain Depestre, de permission à son fils aîné de pouvoir porter le titre de Comte de Seneffe et de Turnhout de son vivant, & de Comte en faveur de ses deux fils puînés, Jean-Baptiste-Paul-Julien-Joseph Depestre & Hyacinthe-Julien-Joseph Depestre ; expédiées le 28 mars [1768]) et, après la mort du propriétaire en 1774, pour sa veuve Isabelle Cogels, fille du banquier Jean-Baptiste Cogels. Depestre laissait à sa mort un capital net de 3 millions de florins, la plus importante fortune des Pays-Bas.
« Je retourne à mes écuries » aurait dit Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas, après une visite au comte de Seneffe. Le prince habitait alors Mariemont qu’il avait fait reconstruire par Jean-Nicolas Jadot puis par notre Laurent-Benoît Dewez, et que les fonctionnaires autrichiens citaient pourtant comme l’une des plus belles résidences des Habsbourg, mais qui ne devait pas résister aux combats de 1794.
Le parc fut aménagé pour leur fils aîné Joseph Depestre par deux français, l’architecte Charles De Wailly et le sculpteur Augustin Pajou. En 1798, le pays étant englobé dans la République française, le domaine, confisqué par le gouvernement alors que Joseph est réfugié à l’étranger après de mauvaises affaires, est mis en vente. Il est racheté par le frère cadet de Joseph, Jean-Baptiste Depestre de la Ferté. À sa mort en 1802, Joseph conclut un accord avec sa belle-sœur et obtient le droit de résider à Seneffe qu’il restaure. Après son décès en 1823, le château retourne au fils de Jean-Baptiste, Honoré Depestre de la Ferté qui pour des raisons financières le vend en 1837 à Alexandre baron Daminet, propriétaire de charbonnages, qui le restaure. Le domaine passe ensuite à sa fille Valérie, comtesse de Pellan qui après la crise de 1873 doit vendre. En 1888 le château et le domaine sont achetés par Marie De Cock (1827-1904), fille d’un négociant, armateur et homme politique gantois et veuve de Constant Goffinet, qui fut notamment colonel, officier d’ordonnance de Léopold Ier, secrétaire des commandements de leurs majestés le roi et la reine, officier d’ordonnance de son altesse royale le duc de Brabant, futur Léopold II, créé baron par lettres patentes du 15 mars 1867, titre étendu à sa descendance du nom en 1870 ; les Goffinet conservèrent le domaine jusqu’en 1909. Puis l’indivision familiale le vend en 1909 à un banquier d’origine allemande, Franz-Moïse Philippson, lequel restaure à nouveau. Le parc est en partie réaménagé par Jules Vacherot. Le château reste à la famille Philippson jusqu’en 1939. Occupé pendant la guerre par le général von Falkenhausen, gouverneur de la Belgique, avant d’être occupé par les troupes alliées, il est acheté en 1952 par une communauté de religieuses franciscaines. Il est cédé en 1963 à un marchand de biens qui le laisse également à l’abandon avant d’être acquis par l’État belge en 1970, après une expropriation consécutive à une grande campagne de presse. En 1980, il devient propriété de la Communauté française de Belgique (Ministère de la Fédération de Wallonie Bruxelles) qui y installe un Musée de l’orfèvrerie où elle présente la collection donnée par Claude et Juliette D’Allemagne, née Rémy (qui, veuve, fut créée baronne par le roi Albert II en 1994).