En voici des explications : « Cette somptueuse nature morte se rattache au genre des « repas servis » qui étaient particulièrement à la mode à cette époque. Sur une table s’entassent verrerie et vaisselle luxueuses débordant de mets, fruits divers et tourte entamée. Quel étrange repas ! En fait l’opulence décoratrice de ce Dessert s’enrichit d’une symbolique.
Certains fruits évoquent en effet des valeurs chrétiennes : les cerises sont considérées comme des fruits du paradis, les pêches et les pommes incarnent le fruit défendu alors que les raisins symbolisent la rédemption.
Le pain et le vin renvoient clairement à l’eucharistie. Tous ces mets sont encadrés de symboles forts que nous retrouvons fréquemment dans les vanités. Sur la gauche le luth et la flûte rappellent que les plaisirs des sens, qu’ils flattent l’oreille ou la bouche, sont aussi éphémères que la musique.
Notre oeil est également subtilement attiré par le cordon bleu d’une montre, posée sur le rebord de la table. Évocation de la fugacité du temps, elle est aussi un symbole de la mesure qu’il faut savoir garder face à l’abondance des plaisirs sensuels.
Sur la droite, le globe terrestre, que nous dévoile théâtralement le rideau, rend la portée de cette morale universelle. » (Copyright photo et source : Musée du Louvre)
Catherine A
23 avril 2020 @ 07:35
Merci Régine , quelle splendeur dès le matin !
On pourrait croire qu’il s’agit d’une photo .
DEB
23 avril 2020 @ 08:02
J’ai un livre, que j’aime beaucoup, « Dictionnaire des symboles » de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant» édi.Robert Laffont /Jupiter qui explique très bien la portée de ces symboles.
Brigitte - Anne
23 avril 2020 @ 16:31
DEB , j’ai également ce livre qui est une merveille pour qui veut comprendre toute la symbolique . Jung en parle également merveilleusement dans » L’ Homme et ses Symboles «
Robespierre
23 avril 2020 @ 17:04
Intéressant. Je ne savais pas qu’il y avait un symbole dans les fruits. Quoique… le fruit défendu, croquer la pomme, aimer les fruits verts, c’est le même symbole… la même connotation.
Nivolet
24 avril 2020 @ 14:51
Bien entendu, c’est même très intéressant. La pudibonderie du XVIIe en particulier dans les Écoles du Nord était contournée par des sous entendu à forte charge érotique, comme les figues, les grenades éclatées, les citrons coupés légèrement pelés et autres fruits juteux.
Caroline
23 avril 2020 @ 09:43
Je ne connaissais pas du tout ce grand peintre néerlandais de natures mortes né en 1606 à Utrecht et mort en 1684 à Anvers !
A- t- il des descendants de nos jours ?
Gérard
23 avril 2020 @ 20:31
C’est une famille de peintres nombreux sur plusieurs générations. Mais aujourd’hui ?
Menthe
23 avril 2020 @ 09:54
J’aime beaucoup en général les natures mortes des peintres flamands.
Regardez moi ces raisins et cerises (ce sont mes « cœur de pigeon », Baboula), on les croquerait 😁
Robespierre
23 avril 2020 @ 10:03
En période de confinement, ce n’est pas gentil de nous faire voir cette abondance de bonnes choses
Gatienne
23 avril 2020 @ 11:08
On trouve à peu près de tout dans les magasins actuellement; après, les prix c’est un autre problème !
Les gens ont aussi un peu plus de temps pour cuisiner, ce qui apporte un semblant de réconfort.
Ghislaine-Perrynn
23 avril 2020 @ 11:12
j’aime les natures mortes flamandes .
Gatienne ce n’est pas le cas chez moi, pas de farine, pas de pain , pas d’oeufs (en attente)
Gatienne
23 avril 2020 @ 11:48
Chez nous, il y a de tout : le boulanger fait son pain et ses viennoiseries comme d’habitude et on trouve des produits de saison de l’arrière-pays, notamment de goûteuses fraises de Carros ainsi que des asperges sans oublier les œufs de Cédric Herrou, le « révolutionnaire » de la vallée de la Roya.
Prenez soin de vous, Ghislaine !
Menthe
23 avril 2020 @ 12:03
Pas de pain ?
marianne
23 avril 2020 @ 14:27
Mon dieu quelle merveille ! La perfection !
Si j’ avais ça sur un mur, je ne ferais rien d’ autre que l’ admirer .
MARIANNE
24 avril 2020 @ 11:48
mon Dieu Mon Dieu ! it’s perfect
Muscate-Valeska de Lisabé
23 avril 2020 @ 15:08
Tellement éculé comme sujet d’études picturales que c’est à en mourir d’ennui.
Nivolet
24 avril 2020 @ 14:51
Moi j’aime les vanités.
Héloise
25 avril 2020 @ 08:02
tout comme vous Nivolet
Muscate-Valeska de Lisabé
25 avril 2020 @ 14:50
Le thème ne m’emballe pas.
Nivolet
26 avril 2020 @ 11:31
Vous parlez des vanités? Il est exacte que le thème est rébarbatif surtout en ce moment. J’en ai vu de très belles, où le papillon remplace la mouche et la tête figurée par des fleurs et des fruits donnent une interprétation plus apaisée.
Brigitte - Anne
23 avril 2020 @ 16:32
Superbe de réalisme !
Alinéas
23 avril 2020 @ 18:34
Dans ma petite épicerie de quartier, j’arrive à trouver à peu-près tout ce que je veux ; ma sortie hebdomadaire à pied permet en même temps de m’évader !
Juliette d
25 avril 2020 @ 13:57
Comme sur les tableaux d’Arcimboldo. Il serait intéressant d’en décortiquer quelques-uns…
ciboulette
24 avril 2020 @ 19:24
J’aime les » natures mortes » sans animaux : végétariennes , voilà !
Nivolet
26 avril 2020 @ 23:48
Idem, j’ai horreur des natures mortes aux gibiers, comme vous.