Voici un couteau de poche avec 46 fonctionnalités qui fut offert au roi George IV. Il s’agit d’un tarvail de la manufacture Joseph Rodgers & Sons à Sheffield qui était alors un fournisseur de la Cour. (Copyright photo : The Royal Family)
Impressionnant ! finalement, je prefère voir ce genre d’objet, qu’une Kitty, ou une lady Tosltoi ou une Marie Chantal en train de faire un gâteau ou se dorer sur une plage des Caraïbes. Au moins j’apprends quelque chose. Les objets, c’est l’Histoire d’un pays et du génie de ses artisans et artistes. Merci Régine de nous montrer un objet d’une époque où le moindre instrument avait son esthétique .
Bonjour
Ce couteau multi-fonctions est superbe. C’est un petit objet d’art démontrant un beau savoir-faire de la manufacture. Nul doute qu’il a peu servi mais au moins il est arrivé jusqu’à nous.
Il est battu par le couteau suisse créé par la maison Wenger en 2007 un couteau avec tous les outils disponibles, soit 87 outils pour 121 fonctions ! (La maison Wenger a été rachetée par Victorinox et la marque a été abandonnée – https://fr.wikipedia.org/wiki/Couteau_suisse).
J’en ai plusieurs d’un petit Laguiole ,deux Victorinox plus féminins, à un multifonctions de 12 lames, dont 2 scies ,souvenir de Fontevraud ,je n’ai pas pu résister.
Magnifique travail
IL y a quelques années pour une journée portes ouvertes du patrimoine , j’étais dans la cour de l’Hôtel de Lassay à Paris et un chambellan indiqua aux hommes de la file de déposer leurs couteaux sur une table avant de monter les marches … J’eus la suprise de voir plusieurs d’entre eux déposer un arsenal de couteaux de poche !!Je pensais cette tradition terminée.
Objet totémique s’il en fût, et le fabricant devait bien le savoir. Sous d’autres angles, ce couteau a l’allure d’une coiffe en plumes d’un chef indien sur le pied de guerre, et il se peut bien que ç’ait été un clin d’œil au roi au moment où l’iconographie du far West commençait à envahir l’imaginaire européen. Les rois aussi ont le droit de rêver, et de se rêver autre, pas vrai ?
Ce couteau de poche a donc été monté par Joseph Rodgers & Sons à Sheffield, Yorkshire, en 1821, en acier, nacre, acier, métal doré, et verre et il comporte 46 outils, lames de couteau, couteaux, pics, scies, limes, bradawls ou élingues (outil pointu pour la perforation ou poinçon), et des tire-bouchons. Le boîtier en nacre est orné d’un treillis avec trois rosaces dorées et une étiquette de chaque côté. Le couteau est suspendu par des tiges dans un dôme en verre, sur un support en métal doré avec dessus et côtés en miroir, et avec relief de chardons, roses, trèfles et cartouche, le tout représentant 31,2 cm hors le socle.
Le couteau comporte aussi des outils de cocher (y compris pour la couture du cuir, des pioches pour s’occuper des sabots du cheval et des fléaux pour la saignée).
Le roi était un excellent cavalier passionné par ses nombreux chevaux de course.
Cet objet de coutelier a été présenté à George IV en février 1821 sans aucun doute pour obtenir le patronage royal.
La firme de Rodgers a été fondée en 1682 et en 1821, ils étaient les couteliers les plus en vue de Sheffield. Le propriétaire à cette date était John Rodgers, un coutelier astucieux qui étendit les activités de l’entreprise en Grande-Bretagne, ainsi pour le couteau Bowey (ou couteau Bowie, parfois appelé cure-dent de l’Arkansas, « Arkansas toothpick », du nom du colonel James Bowie, qui s’en servit beaucoup) en Amérique du Nord.
John Rodgers (1779-1859) était le fils aîné de Joseph Rodgers, coutelier à Sheffield. Il eut trois frères cadets Joseph né en 1785, Maurice en 1787 et George en 1789.
Après la mort de Joseph Rodgers en 1821, John Rodgers prit la direction de l’entreprise. La même année, l’entreprise obtint effectivement un mandat royal de fournisseur de couverts pour la maison royale, probablement après que Rodgers avait été personnellement présenté au nouveau roi par Stuart Whortley (devenu Lord Wharncliffe), député du Yorkshire.
George IV, Guillaume IV, la reine Victoria, Édouard VII et George V furent fidèles à la marque. Mais la coutellerie déclina à Sheffield, il y eut un certain nombre de changements de propriétaire, dont l’un en 1971 a même rapproché la firme de son concurrent George Wostenholm. Le groupe Egginton a acheté les droits sur le nom et les marques déposées en 1986, et les beaux couteaux Joseph Rodgers continuent d’être produits à Sheffield.
Baboula
9 février 2020 @ 08:33
De quoi bricoler mais aussi déformer les poches car il doit peser un bon poids.
👑 Coriandre 👑
9 février 2020 @ 08:45
Je n’essaierais pas de prendre l’avion avec un tel couteau dans mon bagage à main.
Clémentine/Lola 1
10 février 2020 @ 14:29
Votre bagage à main ne passerait pas les contrôles…alors mieux vaut ne pas essayer…
Robespierre
9 février 2020 @ 09:48
Impressionnant ! finalement, je prefère voir ce genre d’objet, qu’une Kitty, ou une lady Tosltoi ou une Marie Chantal en train de faire un gâteau ou se dorer sur une plage des Caraïbes. Au moins j’apprends quelque chose. Les objets, c’est l’Histoire d’un pays et du génie de ses artisans et artistes. Merci Régine de nous montrer un objet d’une époque où le moindre instrument avait son esthétique .
Lea 33
9 février 2020 @ 10:02
Bonjour
Ce couteau multi-fonctions est superbe. C’est un petit objet d’art démontrant un beau savoir-faire de la manufacture. Nul doute qu’il a peu servi mais au moins il est arrivé jusqu’à nous.
Menthe
9 février 2020 @ 10:30
Pensez vous que le roi l’ait souvent utilisé ?!
Cosmo
9 février 2020 @ 10:43
Ce n’est pas un couteau, c’est un éventail.
Louise.k
9 février 2020 @ 11:26
Un couteau suisse en quelque sorte…
Anastasie
9 février 2020 @ 11:43
Il est battu par le couteau suisse créé par la maison Wenger en 2007 un couteau avec tous les outils disponibles, soit 87 outils pour 121 fonctions ! (La maison Wenger a été rachetée par Victorinox et la marque a été abandonnée – https://fr.wikipedia.org/wiki/Couteau_suisse).
Vitabel
9 février 2020 @ 11:51
Magnifique travail !
Alinéas
9 février 2020 @ 12:52
Quel magnifique travail !
COLETTE C.
9 février 2020 @ 14:09
Original et multi fonctions.
marianne
9 février 2020 @ 16:38
Incroyable ! Même le plus complet des couteaux suisses est moins fourni en outils .
Il est beau en plus .
Mer déchaînée
9 février 2020 @ 18:37
Peut ont savoir qu elles étaient les 46 fonctionnalités ??
Sinon charmant ……👀
Muscate-Valeska de Lisabé
9 février 2020 @ 18:57
Certains hommes adorent ce genre de joujou.
Baboula
10 février 2020 @ 14:05
Moi aussi 😉
Menthe
11 février 2020 @ 20:06
Mon époux porte toujours un couteau sur lui (pas toujours suisse, il en a de toutes sortes !) , et croyez moi cela nous a déjà été fort utile !
Baboula
13 février 2020 @ 22:05
J’en ai plusieurs d’un petit Laguiole ,deux Victorinox plus féminins, à un multifonctions de 12 lames, dont 2 scies ,souvenir de Fontevraud ,je n’ai pas pu résister.
ciboulette
9 février 2020 @ 21:13
Beau travail indéniable , et un instrument ingénieux et sans doute fort utile .
Sheiley
9 février 2020 @ 22:54
Les lames de Sheffield connues depuis très très longtemps pour les épées, les ciseaux et bien sur les couteaux.
Baboula
13 février 2020 @ 22:06
Et ma théière !
Gérard St-Louis
10 février 2020 @ 01:51
Et dire qu’on pense que c’est une invention suisse..
Francoise
10 février 2020 @ 04:16
Splendide mais combien pèse t il?
Ghislaine-Perrynn
10 février 2020 @ 13:20
Magnifique travail
IL y a quelques années pour une journée portes ouvertes du patrimoine , j’étais dans la cour de l’Hôtel de Lassay à Paris et un chambellan indiqua aux hommes de la file de déposer leurs couteaux sur une table avant de monter les marches … J’eus la suprise de voir plusieurs d’entre eux déposer un arsenal de couteaux de poche !!Je pensais cette tradition terminée.
Christine21
10 février 2020 @ 23:54
Objet totémique s’il en fût, et le fabricant devait bien le savoir. Sous d’autres angles, ce couteau a l’allure d’une coiffe en plumes d’un chef indien sur le pied de guerre, et il se peut bien que ç’ait été un clin d’œil au roi au moment où l’iconographie du far West commençait à envahir l’imaginaire européen. Les rois aussi ont le droit de rêver, et de se rêver autre, pas vrai ?
Gérard
12 février 2020 @ 19:26
Ce couteau de poche a donc été monté par Joseph Rodgers & Sons à Sheffield, Yorkshire, en 1821, en acier, nacre, acier, métal doré, et verre et il comporte 46 outils, lames de couteau, couteaux, pics, scies, limes, bradawls ou élingues (outil pointu pour la perforation ou poinçon), et des tire-bouchons. Le boîtier en nacre est orné d’un treillis avec trois rosaces dorées et une étiquette de chaque côté. Le couteau est suspendu par des tiges dans un dôme en verre, sur un support en métal doré avec dessus et côtés en miroir, et avec relief de chardons, roses, trèfles et cartouche, le tout représentant 31,2 cm hors le socle.
Le couteau comporte aussi des outils de cocher (y compris pour la couture du cuir, des pioches pour s’occuper des sabots du cheval et des fléaux pour la saignée).
Le roi était un excellent cavalier passionné par ses nombreux chevaux de course.
Cet objet de coutelier a été présenté à George IV en février 1821 sans aucun doute pour obtenir le patronage royal.
La firme de Rodgers a été fondée en 1682 et en 1821, ils étaient les couteliers les plus en vue de Sheffield. Le propriétaire à cette date était John Rodgers, un coutelier astucieux qui étendit les activités de l’entreprise en Grande-Bretagne, ainsi pour le couteau Bowey (ou couteau Bowie, parfois appelé cure-dent de l’Arkansas, « Arkansas toothpick », du nom du colonel James Bowie, qui s’en servit beaucoup) en Amérique du Nord.
John Rodgers (1779-1859) était le fils aîné de Joseph Rodgers, coutelier à Sheffield. Il eut trois frères cadets Joseph né en 1785, Maurice en 1787 et George en 1789.
Après la mort de Joseph Rodgers en 1821, John Rodgers prit la direction de l’entreprise. La même année, l’entreprise obtint effectivement un mandat royal de fournisseur de couverts pour la maison royale, probablement après que Rodgers avait été personnellement présenté au nouveau roi par Stuart Whortley (devenu Lord Wharncliffe), député du Yorkshire.
George IV, Guillaume IV, la reine Victoria, Édouard VII et George V furent fidèles à la marque. Mais la coutellerie déclina à Sheffield, il y eut un certain nombre de changements de propriétaire, dont l’un en 1971 a même rapproché la firme de son concurrent George Wostenholm. Le groupe Egginton a acheté les droits sur le nom et les marques déposées en 1986, et les beaux couteaux Joseph Rodgers continuent d’être produits à Sheffield.
Mer déchaînée
13 février 2020 @ 14:02
@ Gérard , un grand Merci pour vos explications bien détaillés .👍