Le précieux coffret offert par Louis-Philippe à sa soeur Madame Adélaïde provient de la maison Garnesson, un célèbre marchand de nécessaires durant la première moitié du XIXème siècle installé dans les galeries du Palais-Royal à Paris. Le coffret royal se ferme à l’aide d’une courroie et comporte quatre tiroirs gainés de cuir.
Le 1er tiroir porte l’inscription « parc de Vincennes« , le 2ème tiroir porte l’inscription « Saint Cloud Parc Réservé et Montretout » et « Saint Cloud Parc Réservé et Cascades », le 3ème tiroir porte l’inscription « Forêts de Versailles » et « Parc de Versailles » et le 4ème tiroir porte l’inscription « Forêt de Saint Germain » et « Meudon Parc Réservé ».
Dans chaque tiroir les clés qui permettaient d’ouvrir les grilles des jardins et des résidences et domaines royaux y sont conservées dans du velours violet. Après la mort de Madame Adélaïde le 31 décembre 1847, le coffret est confié à Edmond Busson, secrétaire particulier du Roi des Français, ses descendants l’ont conservé très longtemps dans leur patrimoine. Cet ensemble unique a été vendu 33.125 € frais de vente compris. (Merci à Charles – Photos Étude Osenat)
Francois
21 avril 2021 @ 07:56
pas facile de porter cela avec soi !!!!!
Elise
21 avril 2021 @ 08:09
Il ne manque que la clef des champs , et pourquoi pas les clefs du paradis !!
Corsica
22 avril 2021 @ 16:58
Joli !
Cosmo
21 avril 2021 @ 09:07
On suppose que la princesse avait un valet pour porter cet encombrant coffret et pour ouvrir les serrures avec de telles clés que ses blanches mains ne pouvaient même pas soulever.
Aude
21 avril 2021 @ 09:59
Superbe objet de collection
Merci Charles
luigi
21 avril 2021 @ 11:14
Emouvant témoignage du passé.
Danielle
21 avril 2021 @ 13:49
Ce coffret est assez joli, le nouvel acquéreur pourrait donner les clefs aux divers parcs et en faire un coffret à bijoux en changeant la doublure des tiroirs.
Ciboulette
21 avril 2021 @ 14:26
Joli ensemble , fort curieux . Merci , Charles et Régine .
COLETTE C..
21 avril 2021 @ 15:30
Sa place serait dans un musée.
Jean Pierre
21 avril 2021 @ 19:11
A Randan peut-être?
Gérard
21 avril 2021 @ 17:39
Edmond Busson fut surintendant des finances de la Maison de la reine Marie-Amélie. Né le 14 mai 1806 à Châteaudun, Eure-et-Loir, il mourut le 24 mai 1893 à Arrou, Eure-et-Loir, il était un ancien avoué.
Plus de 680 documents manuscrits rédigés par Edmond Busson, pour la reine entre 1848 et 1866, des brouillons de lettres, de comptes et de dépenses, et des récits presque quotidiens de la restitution d’objets des collections royales des Orléans après la mise à sac du palais des Tuileries en février 1848.
Une vente aux enchères eut lieu en 2014.
Parmi les documents : “le petit tableau de Philippoteaux représentant ses augustes fils en Algérie […] enfin retrouvé dans le fond d’une cheminée […] aux Tuileries”,
“ Le grand prie-Dieu de la R[eine], M. Scheffer avait déjà celui de Mad. la Dsse d’Orl[éans] » “La petite pendule de la Reine […]. La tabatière avec portrait du Roi […] » L.A. 7 septembre 1848 ; “Un ancien serviteur des Tuileries […] détenteur des papiers dérobés au pillage du palais m’en a fait la remise” L.A. du 9 septembre
1848 ; “Sur la demande de la Reine […] j’avais réclamé le portrait de Mgr le Duc d’A[umale] en chef de bataillon d’Infanterie légère peint par Winterhalter” L.A. du 17 juillet 1848.
Au château d’Eu : “Le dessin au crayon de Mgr le Duc d’Orl. Représentant un de ses faits d’armes en Afrique […], un portrait de S.A.R. la ¨Psse Louise en pied […] et plusieurs autres visages de famille” L.A. 20 décembre 1848. Au château d’Eu, Edmond Busson mentionne avoir repris : “le portrait de Mgr le Duc d’Or. Par Mad. de Mirbel et la tête de l’auguste père de la R[eine]. […]
Les chaises de Neuilly sont en voie de réparation.“L.A. du 9 janvier 1849.
“Un livre de prière manuscrites confiées pour la reliure à Andrieux […] avant les événements de […]
Elsi
21 avril 2021 @ 18:56
Bien fastidieux et encombrant … aujourd´hui toutes ces serrures pourraient ouvertes et fermees a l´aide d´un simple petit badge….vive la technique …
Robespierre
23 avril 2021 @ 22:34
Les clés anciennes ont leur beauté. Il ne faut rien changer à ce coffret, et c’est vrai qu’il serait mieux dans un musée que chez un particulier.
BEQUE
21 avril 2021 @ 20:45
Victor Hugo, à propos des liens entre Louis-Philippe et sa soeur Mme Adélaïde disait : « Il la consultait sur tout et ne faisait rien de très grave contre son avis. Il regarde la reine comme son « ange gardien » ; on pourrait dire que Mme Adélaïde était son « esprit gardien ». A sa mort, ses neveux, Chartres, Nemours, Joinville et Montpensier, eurent la surprise de découvrir que ses legs pour eux étaient en nu-propriété car elle avait réservé l’usufruit viager de sa succession à son frère.
Robespierre
23 avril 2021 @ 22:44
Il la consultait, parce que comme lui, elle avait eu (merci Madame de Genlis) une éducation supérieure. Donc dans son entourage familial, sa soeur était pour lui le seul interlocuteur valable. Sa femme napolitaine était bien brave mais ce n’était pas une intellectuelle comme Adélaïde. C’était une bonne épouse et on peut dire que Louis-Philippe, entre sa soeur et sa femme était assez bien loti. Il n’était pas macho et fit donner à ses filles le même niveau d’éducation que ses garçons. Peut-être avait-il vu qu’une femme n’est pas inférieure à un homme quand on lui donne les mêmes outils pour s’instruire.
Pour les legs, c’est une autre histoire. Madame de Genlis disait qu’elle avait pu l’améliorer en bien des domaines. Il était poltron,elle en a fait quelqu’un de courageux. Il etait paresseux, elle en a fait un homme travailleur. Je ne me souviens pas des autres qualités, mais elle dit « une chose que je n’ai pu faire de lui, c’est un homme généreux ». Eh oui, il avait des tas de qualités mais était ladre. Et il s’arrangea pour que sa soeur ne laisse pas sa belle fortune (les Orléans étaient très riches vu l’héritage du duc de Penthièvre de la mère de Louis-Philippe, et les biens propres des Orleans) directement à ses neveux. La nue-propriété, oui, mais les revenus c’était pour qui ? Pour le roi. Il faut dire qu’il n’en profita pas longtemps.
Michelle M
21 avril 2021 @ 23:30
La clé de son coeur, la clé de sol, la clé de fa, de l’énigme……
cerodo
22 avril 2021 @ 05:36
superbe travail. Merci à Charles pour ce récit.