Voici un nécessaire de voyage de la reine Marie Antoinette exposé dans l’aile Sully du musée du Louvre. On distingue les lettres MA entrelacées dans une couronne de lauriers, monogramme de la reine.
Ce nécessaire comporte également de quoi écrire et dessiner, de quoi coudre, mais aussi de quoi faire une collation avec chocolatière, théière et cafetière et de nombreux accessoires de toilette et même une bassinoire pour réchauffer son lit.
Toutes les pièces sont des matériaux précieux comme l’acajou, l’argent ou la porcelaine. (© RMN – Grand Palais (Musée du Louvre) / J.G.Berizzi)
Mimine
25 juillet 2022 @ 02:21
C’est beau et délicat.
Pistounette
25 juillet 2022 @ 05:12
Si vous passez par GRASSE, allez au Musée de la Parfumerie : vous verrez un autre coffret de voyage de Marie-Antoinette, copie de celui du Louvre.
Il est noté qu’il « a été commandé en 1791 et devait être envoyé à la soeur de M-A à Bruxelles. M-A souhaitait le récupérer après sa fuite qu’elle préparait en secret. Comme il n’a pas été prêt à temps, elle décide d’envoyer le premier à sa soeur, qui feint de ne pas recevoir son cadeau. Ces préparatifs attirent l’attention d’une femme de sa garde-robe, qui dénonce la fuite imminente de la Reine. Le devenir de ce second coffret est mystérieux : saisi après l’arrestation du couple royal à Varennes, il disparaît jusqu’au 20è siècle »
Le Musée de la Parfumerie l’achète à un collectionneur parisien en 1985 alors que Le Louvre acquiert le premier nécessaire en 1954
Charlotte (de Brie)
25 juillet 2022 @ 17:27
Il est assez compliqué de s’y retrouver dans l’histoire de ces deux nécessaires.
Si ce que vous dites concernant les préparatifs de la fuite à Varennes est parfaitement exact, la reine avait commandé un nécessaire de voyage identique au sien, pour l’envoyer à sa soeur l’archiduchesse Christine, cependant trouvant le délai trop long (because, je suppose, la date prévue pour la fuite) elle demanda à sa femme de chambre d’emballer son propre nécessaire et l’envoya à sa soeur.
C’est là que l’imbroglio commence.
Comme vous le soulignez, l’un des deux nécessaires réapparait en 2015 chez Christies, avec la mention » donné par Sa Majesté la reine Marie-Antoinette à Madame Auguié de Lascans, 1ère femme de chambre, soeur de Madame Campan. Ledit nécessaire s’étant transmis dans la famille jusqu’en 1955 où il fut acquis par un collectionneur privé qui le met en vente en 2015. https://www.christies.com/en/lot/lot-5942136
En 2005, une grande exposition est organisée à Versailles consacrée à Marie Antoinette et réunit une foule d’objets, dont un nécessaire, celui de Grasse, l’autre étant resté au Louvre. Il était exposé dans la salle de bains du rez de chaussée.
Une petite différence entre les deux, et j’avoue, bien qu’ayant vu en son temps cette exposition, je ne me souviens plus . Il semblerait que celui de Grasse ne soit pas monogrammé, et qu’il contienne un mystérieux petit flacon tout rond, bleu, que ne possède pas celui du Louvre qui est présenté ici.
Vous souvenez-vous ?
😀Pistounette
26 juillet 2022 @ 13:26
Charlotte (de Brie)
Je ne me souviens pas du tout de l’expo à laquelle vous faites allusion.
Le commentaire que j’ai cité est celui mis sur un panneau explicatif sous la mallette présentée… je ne peux que croire ce qui est mentionné !
La mallette est présentée ouverte, je ne peux donc voir l’éventuel monogramme sur le couvercle (mais je crois bien qu’il n’y en a pas)… quant au petit flacon bleu tout rond… il n’y est pas ! Je ne me souviens pas l’avoir vu, et j’ai par ailleurs la photo que j’ai prise sous les yeux et nada !
Charlotte (de Brie)
26 juillet 2022 @ 16:39
Non mais Pistounette mon propos était vraiment une question.
Le monogramme dont je parle n’est pas sur le couvercle mais sur les objets comme sur le nécessaire présenté ici, celui du Louvre.
Celui de Grasse est donc celui qui a été exposé à Versailles.
Justement ce petit flacon bleu est curieux parce que baladeur. Mais il provient peut -être d’un ajout une pièce du nécessaire d’origine étant manquante.
Comme vous je me suis inspirée pour écrire du fascicule de l’expo de Versailles, comme vous je ne peux que croire ce qui est mentionné,mais il y a tout de même à mon avis des choses pas très claires, sauf pour celui du Louvre qui provient bien de l’envoi fait par Marie Antoinette à sa soeur.
Pour les autres…
Ma question était tout simplement de la curiosité rien d’autre. Je pense que toute information est bonne à prendre, nous sommes un peu là pour ça, il me semble.
Bonne journée.
Cosmo
25 juillet 2022 @ 06:40
Une splendeur ! Connait-on l’orfèvre ?
Régine
25 juillet 2022 @ 07:28
Le musée du Louvre ne le précise pas
Elise
25 juillet 2022 @ 09:02
Après quelques recherches Cosmo ,les orfèvres seraient : Jean Pierre Charpenat , François Joubert ,Lethien comme coutelier , et Jean Philippe Palma ébéniste .
Cosmo
25 juillet 2022 @ 10:14
Merci ebaucoup pour votre réponse !
Bonne semaine.
carmina burana
27 juillet 2022 @ 13:05
O
Charlotte (de Brie)
25 juillet 2022 @ 18:08
J’allais répondre à Cosmo, mais vous m’avez devancée et j’en suis ravie.
Juste petite précision, pour la route (pour un nécessaire de voyage, cela s’impose ) Jean Philippe Palma était ébéniste rue Vieille du Temple à Paris mais en liaison avec les ébénistes du Fbg Saint Antoine et je crois, je dis bien , je crois qu’il est question de lui dans « Les Dames du Faubourg » de Jean Diwo.
JAusten
25 juillet 2022 @ 06:54
Superbe ! Tout est bien conservé même la bassinoire.
carmina burana
25 juillet 2022 @ 07:45
Tres emouvant et raffine,j adore la bassinoire…
Robespierre
25 juillet 2022 @ 08:47
Oui, c’est émouvant. Je crois qu’après l’arrestation de Varennes et même après, quelques personnes se sont servies, et cela vaut pour Versailles et le Hameau de la Reine. J’ai tjs vu qu’avant des ventes publiques ou forcées, des gens se servent. Je ne sais plus dans la chambre de quel Révolutionnaire mort debut du 19e on retrouva des objets personnels de Marie-Antoinette, dont une lettre écrite à sa belle-soeur et quelques objets personnels.
Et ces chapardages existent encore de nos jours quand une personne riche et célèbre mais sans famille sous son toit décède. Des objets disparaissent. Je trouve donc cette histoire de nécessaire intéressante et touchante.
Beque
25 juillet 2022 @ 11:17
Le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette écrit à sa belle-soeur Madame Elisabeth : « Recevez pour eux deux (ses enfants) ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous et jouir en entier de vos tendres soins ». La lettre n’est jamais parvenue à sa destinataire. Chargé de faire l’inventaire des papiers de Robespierre après le 9 Thermidor, le conventionnel Courtois l’y retrouva et alerta un membre du Cabinet Secret de Louis XVIII. Courtois, condamné à l’exil comme régicide, tenta d’obtenir la clémence de Louis XVIII en échange de la lettre qu’il avait subtilisée. Le roi la fit saisir et décida de la faire lire, le 16 octobre de chaque année dans toutes les paroisses de France. L’original a été déposé aux Archives du royaume.
Pascal HERVE
28 juillet 2022 @ 17:14
Merci Bèque .
Je n’ai pas de sympathie pour le comte de Provence mais j’en ai pour Louis XVIII .
Beque
29 juillet 2022 @ 10:08
Merci, Pascal
Je fais partie d’une Societé d’Histoire sur la Restauration fondée par Jean-Paul Clément. Cette période de l’Histoire est mal connue.
carmina burana
25 juillet 2022 @ 13:02
Sur libe de ce jour,un article consacré à Marie Antoinette,mais oui.
En parti en accès libre,libe prend la défense de la reine et cite en gros les méchancetés gratuites dont elle a été victime,ça m a qd même fait sursauter.
Je savais en gros tous les ragots principaux ,mais la…
l'Alsacienne
25 juillet 2022 @ 18:15
Très émouvants ces objets. Ils racontent un pan de la vie de la reine. Confectionnés luxueusement, ils sont arrivés jusqu’à nous.
Question chapardages, certains n’attendent même pas le décès pour se servir.
Famille ou pas.
Aldona
25 juillet 2022 @ 08:28
Une merveille
Dinora
25 juillet 2022 @ 09:19
Son parfait état de conservation est incroyable. Qui a gardé ce nécessaire de voyage après la mort de la reine ?
Robespierre
25 juillet 2022 @ 11:47
Bonne question…
😀Pistounette
26 juillet 2022 @ 13:14
Robespierre,
Le coffret qui est montré, celui du Louvre, est le premier qu’avait Marie-Antoinette et qui avait été envoyé à sa soeur à Bruxelles.
Le deuxième (celui de Grasse) est celui qu’elle a emporté dans sa fuite et qui a été récupéré à Varennes… cf le topo de Grasse et la réponse de Charlotte.
Annmaule
25 juillet 2022 @ 11:19
Saurions faire d aussi belles choses de nos jours..
Existent ils toujours ces artisans d art?
Baboula
27 juillet 2022 @ 08:09
Bien sûr,l’Ecole Boulle forme toujours d’habiles ébénistes ,ils sont utiles pour l’entretien et la restauration de ces merveilles même si la création est très réduite .
les meubles pseudo XVIII eme en pseudo marqueterie sont des produits de talents photographiques et non d’ébénisterie .
Guillaume
25 juillet 2022 @ 12:22
La fin de cette famille royale est très triste mais comment n’ont ils pas vu venir le drame qui allait arriver ?
C’est presque la même chose pour Nicolas II et sa famille
À force de ne vouloir rien lâcher… Ils ont tout perdu et le plus précieux : la vie
Je pense surtout aux jeunes filles et enfants qui n’en pouvaient rien…
Pascal HERVE
28 juillet 2022 @ 17:12
Je n’ai pas l’impression que Louis XVI aurait pu éviter quoi que ce soit .
Il était présumé coupable parce que Roi et où étaient ses soutiens ?
Dans les provinces sans doute mais il est resté à Versailles .
C’est une grande honte pour les Français d’avoir agi ainsi .
Nicolas II aurait peut-être eu un peu plus de marge de manoeuvre , une grande partie de sa famille l’y incitait et il y avait alors en Russie une élite politique favorable à une évolution sans révolution mais il n’a jamais vraiment renoncé au principe de l’autocratie et son épouse le confortait dans son entêtement .
La guerre de 14 a tout fait basculer.
COLETTE C.
25 juillet 2022 @ 14:29
Un nécessaire très complet.
Danielle
25 juillet 2022 @ 15:03
Un beau coffret.
Pistounette, merci pour le conseil à Grasse, je regarderai lors de mon circuit.
Calliopé
25 juillet 2022 @ 15:05
Ce superbe nécessaire, si raffiné, est sans doute celui commandé par Marie Antoinette en 1789, en cas de fuite. Elle désirait le retrouver à Bruxelles, de même que ses diamants (confiés à son coiffeur, Léonard), et les trousseaux qu’elle avait fait commander pour ses enfants et elle-même. Pour la petite histoire, sa première femme de chambre, Mme Campan, avait fait remarquer avec justesse à sa maîtresse qu’elle trouverait tout ce dont elle aurait besoin une fois la frontière passée, et qu’il valait mieux ne pas multiplier les commandes et préparatifs qui auraient pu alerter sur leur projet de fuite. Mais Marie-Antoinette ne s’imaginait pas voyager sans avoir tout prévu. Mme Campan fut donc chargée de commander les trousseaux dans le plus grand secret, ce dont elle s’acquitta, et envoya une grande malle de vêtements à Bruxelles. Mais ses craintes se révélèrent fondées, car, au retour de Varennes, le maire de Paris montra à la reine une lettre de dénonciation de la femme de la garde-robe, datée du 21 mai…
l'Alsacienne
25 juillet 2022 @ 18:15
Très émouvants ces objets. Ils racontent un pan de la vie de la reine. Confectionnés luxueusement, ils sont arrivés jusqu’à nous.
Question chapardages, certains n’attendent même pas le décès pour se servir.
Famille ou pas.
Agnese
25 juillet 2022 @ 20:34
Magnifique et émouvant.
Sylvana🍀
26 juillet 2022 @ 00:07
Magnifique 😍