Ce sera désormais l’adresse chic où descendre à Saint-Pétersbourg. Le palais qui fut la résidence de la princesse Lobanova-Rostovska et construit par l’architecte français Auguste de Montferrand est désormais un hôtel de la chaîne Four Seasons. L’hôtel Lion de Saint Petersbourg sera inauguré en mai prochain et comptera 177 chambres et 26 suites grand luxe. (Merci à Bertrand Meyer – Copyright photo : DR)
*gustave de montréal
18 mars 2013 @ 05:50
Quelle splendeur ces palais. On croirait y entendre la musique de Tchaikovsky.
Les Lobanov-Rostovsky existent-ils toujours ?
Francine du Canada
18 mars 2013 @ 07:01
A t-on un spécialiste en architecture sur le site? Cet immeuble me semble bien moderne… sûrement pas du XVIIIe siècle???
cheveyre
18 mars 2013 @ 08:59
« Auguste de Montferrand » était né à Paris de 1786 fils de Benoît RICARD, originaire de Montferrand (Montferrand étant une partie de la commune de Clermont Ferrand)et décédé à Saint Pétersbourg en 1858. Une exposition a été organisée à Clermont Ferrand il y a 3 ou 4 ans environ.
Pierre-Yves
18 mars 2013 @ 11:19
Je ne suis pas du tout spécialiste en architecture, Francine, mais si la rénovation a été menée avec beaucoup de soin et de moyens, un bâtiment du XIXème ( ce qui est le cas de celui-ci, je crois) peut tout à fait avoir cette apparence quasi neuve.
Ce qui est beau dans le St Petersburg ancien, c’est bien sûr la couleur des palais et des bâtiments. Le beau jaune safran de celui-ci en est un exemple.
Quentin
18 mars 2013 @ 22:52
Ce palais date effectivement du début de XIXe.
Terminé en 1820.
Avec, dernièrement, une restauration drastique…
Cosmo
18 mars 2013 @ 11:27
Chère Francine,
Ce palais d’allure néo-classique doit dater de 1820.
Il existe sur le territoire de l’ancienne Russie, comprenant les actuels états baltes, une partie de la Pologne et de l’Ukraine, grand nombre de palais et châteaux construits à la même période sur ce modèle. Je ne vous donnerai en exemple que Verchownia, la propriété de Madame Hanska en Ukraine.
On en trouve aussi en Hongrie, comme le château de Föt, qui appartenait aux comtes Karolyi.
Il fallait être fabuleusement riche pour construire de telles résidences, qui à la campagne étaient la plupart du temps entourée de milliers, voire dizaines de milliers, d’hectares, exploités par des milliers de serfs.
Amicalement
Cosmo
Francine du Canada
18 mars 2013 @ 23:17
À Cheveyre, Pierre-Yves et Cosmo, un grand merci pour vos précieux renseignements, d’autant qu’aucun ne contredit l’autre et que tous, vous apportez un « plus » avec vos couleurs.
Si je vais à Saint Petersbourg un jour, je descendrai à cet hotel c’est certain.
La beauté de ce site, c’est je crois l’échange cordial entre les participants. Merci Régine!
Valeska
18 mars 2013 @ 07:12
Pour une personne privée,a entretenir,ces palais coûtent une fortune…Quasi-impossible à assumer,à moins d’être immensément fortuné.
Au moins,en hôtel,est-il parfaitement restauré et préservé…
Cosmo
18 mars 2013 @ 11:28
Et que dire du coût de la construction, Chère Valeska ?
Valeska
19 mars 2013 @ 09:54
Il y aurait effectivement trop à en dire,cher Cosmo…
Danielle
18 mars 2013 @ 22:18
Valeska, je pense comme vous pour la restauration et la préservation.
Marnie
18 mars 2013 @ 10:19
Pour répondre à Francine du Canada et à Valeska. Je ne suis pas spécialiste de l’architecture de cette époque, mais tout au moins historienne de l’art.
Pour l’extérieur, malgré l’aspect neuf de cette façade, elle pourrait tout à fait être d’origine sans retouche : il suffit qu’elle ait été nettoyé et les peintures refaites pour retrouver l’état d’origine. On ne voit pas d’élément témoignant d’un ajout ou d’une transformation postérieure. On est souvent étonné de l’aspect trop flambant neuf de certains monuments après nettoyage ou remise en état, on est trop habitué à la patine apportée par le temps, mais il ne faut pas oublier qu’à leur création ils ont eu cette apparence. En revanche, je ne connais pas l’histoire particulière de cet édifice, et il se peut qu’il ait été endommagé pendant la Seconde Guerre et reconstruit, dans une mesure plus ou moins grande, « à l’identique », comme les Russes l’ont fait à Peterhof.
En ce qui concerne l’intérieur, je ne serais pas aussi optimiste que Valeska. La transformation d’un palais privé du XVIIIe en hôtel du XXIe a forcément entraîné de profondes modifications, voire destructions à l’intérieur. La distribution a été complètement modifiée pour créer des chambres ou suites ne correspondant pas à l’agencement des salles d’origine, créer des salles de bains partout, probablement des ascenseurs, des locaux techniques, tout ce que comporte une mise aux normes hôtelière…. et tout ça ne s’est pas fait sans destructions et pertes irréversibles. On peut espérer au mieux que les décors sculptés et peints (peintures murales et/ou boiseries et gypseries et/ou peinture sur toile ou marouflées…) ont été conservés pour l’essentiel si ce n’est dans leur intégralité. Mais rien ne le garantie… donc, si le palais est en bon état, je ne jurerais pas qu’il est « préservé » au contraire…
Francine du Canada
18 mars 2013 @ 23:33
Marnie, je souhaitais vous remercier personnellement car j’ai beaucoup apprécié votre commentaire dans lequel vous posez vos limites (avec humilité) mais… historienne de l’art… comme ce doit être intéressant. À l’avenir, dès que je verrai votre pseudo, je lirai vos commentaires avec beaucoup d’intérêt.
Vous mettez des bémols quant à la restauration et/ou reconstruction, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et je trouve que c’est plein de bon sens.
Quoique je ne saches pas ce que sont les « gypseries » ou les « marouflées »… je ferai des recherches à ce sujet ce soir car je suis curieuse.
Merci encore et bonne fin de journée! FdC
Valeska
19 mars 2013 @ 10:06
Chère Marnie,
Je vous remercie comme Francine pour vos précisions que l’ont sent émaner d’une personne »qui s’y connaît »…
Cet établissement ne peut-être que »de luxe »,et si effectivement,l’intérieur a fatalement dû être »découpé » et totalement repensé en plusieurs pièces qui seront des chambres avec salles de bains et sanitaires,on peut penser et espérer que ces chambres ressemblent plus à des suites opulentes et vastes qu’à des réduits d’hôtel sans étoile… ;)
Lorsque j’évoquais une »préservation »,j’allais plus loin dans la désolation en songeant tout simplement à la ruine d’une telle merveille abandonnée aux outrages du Temps…
A choisir,mieux vaut le voir totalement remanié(bien que l’extérieur soit,je trouve,bien conservé en son état originel,et plutôt fidèle à l’esprit du lieu),que complètement abandonné et écroulé…je crois que vous serez d’accord avec moi sur ce point,même si,bien sûr,on reste loin d’un idéal de préservation historique que j’aurais préféré comme vous…
Merci encore pour votre post juste et instructif,et excellente journée à vous,chère Marnie.
Marnie
21 mars 2013 @ 12:47
Merci pour votre gentil message Valeska, je comprends ce que vous avez voulu dire. En effet, c’est préférable à la ruine totale :-) d’autant qu’ici, semble-t-il, grâce aux informations apportées par Sébastien ci-dessous, il n’y ait pas eu de dégradations.
Marnie
21 mars 2013 @ 12:44
Merci, Francine, pour votre intérêt et pour vos remerciements ;-) d’autres ont apporté des précisions plus utiles car ils connaissaient mieux l’histoire de cet édifice. Je suis heureuse d’avoir pu vous donner l’envie de faire des petites recherches complémentaires, je fonctionne comme vous !
Sébastien
18 mars 2013 @ 12:06
Cet immeuble, bâti en 1820 sur les plans d’Auguste de Montferrand par les Lobanov-Rostovski, fut dès l’origine destiné à être un immeuble de rapport (certes de grand luxe), et non un palais privé. Il était donc subdivisé en appartements.
La restauration a donc porté sur les façades, le vestibule, et la cage d’escalier.
Voir : http://www.fourseasons.com/stpetersburg/my_four_seasons/history_of_the_palace/
Marnie
18 mars 2013 @ 14:45
Merci pour ces précisions ! ma réponse était bien sûr très générale étant donné que je ne connaissais pas du tout l’histoire de ce bâtiment. Il y a moindre mal alors, tant mieux !!!
Marquise
18 mars 2013 @ 16:38
Merci pour ce lien, Sébastien!
Cela donne envie d’y aller, c’est magnifique!!! :-)
j21
18 mars 2013 @ 22:25
Merci pour le lien. La décoration des chambres est d’un goût exquis. Je rêve,je rêve!
Caroline
18 mars 2013 @ 12:44
C’est toujours une excellente idée ‘rentable’ de transformer les palais en musée ou en hotel de luxe!
Pourriez-vous nous indiquer un lien nous montrant le beau intérieur de ce palais?Merci d’avance!
JAusten
18 mars 2013 @ 20:33
chère Caroline, pour vous plaire?http://www.fourseasons.com/stpetersburg/
ps : je vais des sauts ça et là dans N&R :(
Caroline
19 mars 2013 @ 23:37
JAusten,bien merci pour votre beau lien!
Bonne nuit!
Zeugma
18 mars 2013 @ 16:30
Jusqu’à présent, il n’y avait qu’un seul hôtel vraiment convenable à Saint Pétersbourg : l’Europa.
Il est dirigé par des Suédois, à moins que ça ait changé.
Il y en a un autre moins bien, mais acceptable, dont j’ai oublié le nom, sur la place de la cathédrale.
Lors de mes premiers séjours à l’Europa, il fallait tout payer en dollars, alors qu’on était encore en régime communiste.
Saint Pétersbourg est évidemment une ville magnifique, sans parler des palais des alentours : Peterhof, Tsarskoïe Selo ou Pavlosk (mon préféré).
Il faut y aller soit en plein hiver, soit fin juin, pour profiter des fameuses nuits blanches.
C’est une ville qui a beaucoup changé. Par exemple, il n’y a plus, dans la perspective Nevsky, ces petites boucheries qui vendaient une viande infecte. La très bonne viande était, et est toujours, en vente, hors de prix, dans le marché kolkozien.
Mais c’est une ville qui n’est pas facile pour toutes sortes de raisons.
Il y a peu de restaurants et ils sont chers et généralement très mauvais. Il est vrai que les Russes ne vont pas au restaurant pour le plaisir. Ils n’y vont que lorsqu’ils sont en voyage.
Il règne aussi une atmosphère étrange.
En rentrant à Paris, la dernière fois, j’avais fait une escale de quelques jours à Riga où j’ai eu l’impression de me retrouver dans un pays libre.
philippe gain d'enquin
18 mars 2013 @ 19:56
Quid des éventuelles indemnisations à la famille à laquelle il fut confisqué ? Si tant est d’ailleurs qu’il subsiste des porteurs des nom et titre, ce néo-capitalisme se fonde sur un vol.
COLETTE C.
18 mars 2013 @ 20:45
Ce sera un hôtel superbe!
Dominique Charenton
19 mars 2013 @ 17:14
Les Lobanov Rostovsky appartiennent à la famille des Rurikides, régnante en Russie jusqu’en 1598 (mort du tsar Feodor I, fils d’Ivan le Terrible).
Les princes Lobanov Rostovsky descendent de mâle en mâle de St Vassili, prince de Rostov (+1238 torturé par les Mongols afin qu’il se convertisse à l’islam, il mourut sans avoir renié sa Foi), lui-même arrière-arrière-petit-fils de Vladimir II le Monomaque, prince de Smolensk, dont le père le prince Vsevelod Ier était le frère d’Anne de Russie épouse du roi Henri Ier de France
Des autres frères d’Anne de Russie, descendent les princes Gortchakov, les princes Volkonsky, les princes Bariatinsky, les princes Repnine, les princes Obolensky, les princes Stcherbatov, les princes Dolgorouky.
De Vsevolod Ier descendent les princes Wiazemsky (le dessinateur Wiaz, petit-fils de François Mauriac et époux de Régine Desforges ) les princes Schakhovskoy, les princes Lvov
D’un oncle de St Vassili descendent les princes Gagarine (Macha Méril)
De St Vassili descendent aussi les princes Belosselky
Le prince Alexandre Iakovlevitch Lobanov Rostovsky (19 07 1788 – 26 11 1866), capitaine de cavalerie, nommé aide de camp de S.M. en 1821 et promu général major en 1828 avait épousé en novembre 1811 la comtesse Cleopatra Ilianovna Besborodko (1797 – 21 12 1840 )
Ils n’eurent qu’une fille Anna Alexandrovna ( 27 06 1813 – 15 11 1813)
Le prince Alexandre était le chef de la ligne cadette, qui allait s’éteindre avec son neveu le prince Dmitri (1825-1908),général lieutenant, qui avait en 1860, 1501 serfs sur 7750 hectares àEgorievsk, 959 serfs sur 12000 hectares à Tarbeevo, 416 serfs sur 3500 hectares à Nikité et 169 serfs sur 2770 hectares à Valoutino
La sœur du prince Alexandre, la princesse Maria Iakovlevna (1789-1854) est le quartier 59 de Xénia Serguéievna, comtesse Tchernychev-Bezobrazov (1929-1968) qui épousa le 22 06 1953 à Tuxedo Park, le sérénissime seigneur archiduc Rodolphe, prince impérial d’Autriche, prince royal de Bohême, prince royal de Hongrie
Ils étaient les enfants Iakov Ivanovitch, prince Lobanov Rostovsky, sénateur depuis 1806, gouverneur de Petite Russie de 1808 à 1816, membre du Conseil de l’Empire de 1816 à 1827,président de la commission des Lois au Conseil de l’Empire, ministre de la Guerre qui signa le traité de Tilsitt avec Napoléon Ier,, grand chambellan, né le 23 03 1760,décédé le 20 01 1831 qui avait épousé Alexandra Nicolaïevna Saltykov (1764-04 05 1829)
La ligne aînée subsistante est issue d’un frère aîné du prince Iakov (1760-1831), le prince Alexandre (1752-1830), dont le fils le prince Alexei Alexandovitch (1786-1848) est le père des princes Grigori Alexeievitch (1820-1872) et Nkolai Alexeievitch (1826-1887)qui continuèrent
Sources utilisées : Les familles princières de l’Empire de Russie, tome II, 1998 du feu et regretté Jacques Ferrand & La noblesse de Russie de Nicolas Ikonnikov, tome I2, 1959
Yannick
21 mars 2013 @ 16:42
On ne compte plus les batiments au destin similaire à Paris. Quand ils ne sont pas occupés par tel ou tel ministère ou syndicat.