Le musée vivant du Cheval à Chantilly accueille en dépôt de la Banque de France ce tableau avec le portrait de Sir Henry Tulse par John Closterman datant de la fin du XVII ème siècle.
Il a été récemment restauré au Centre de Recherche et de Restauration des Musées français et est installé dans la salle n°13 dédiée à l’attelage et l’apparat (©C2RMF/ Thomas Clot)
Passiflore
1 novembre 2024 @ 09:33
D’après The Evening Standard du 3 février 2020, le portrait de sir Henry Tulse, qui a été exposé en 2020 à la Tate Britain dans le cadre de l’exposition « British Baroque : Power And Illusion » (couvrant la période 1660-1714) aurait été confondu avec un tableau du Grand Dauphin, fils de Louis XIV. Le blason porté par le cheval correspond bien à celui de Sir Henry Tulse, qui fut lord-maire de Londres de 1683 à 1684. Pour la conservatrice de la Tate, Tabitha Barber, spécialiste de l’art britannique 1550-1750, le tableau de 3 m de haut avait été acheté par la Banque de France dans les années 1920 en raison de sa prétendue relation avec la cour royale. La confusion pourrait être due au fait que les ornements portés par le cheval du maire incluent également des images de dauphins, le symbole du dauphin. Mais il s’agit, en fait, d’un lord-maire de Londres vêtu d’un costume élaboré et portant l’épée distinctive, décorée de milliers de perles, qui est encore utilisée aujourd’hui. Closterman était un peintre westphalien de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle qui peignait principalement des nobles européens et leurs familles.
Bambou
1 novembre 2024 @ 11:47
Pauvre cheval…harnaché comme je ne sais quoi…
Ivoire
1 novembre 2024 @ 13:16
Quel chef d’oeuvre !
Ma gni fi que !
Passiflore
1 novembre 2024 @ 14:11
La Banque de France avait acheté à Eric de Rodthschild, pour le compte du Louvre, l’un des deux portraits d’un diptyque de Rembrandt représentant les époux Soolmans, pour un montant de 80 millions, en 2015. Le Louvre avait jugé beaucoup trop élevé le prix de 160 millions d’euros pour les deux tableaux, sa dernière acquisition étant le tableau d’Ingres, « Le portrait du comte Molé », en 2015. Le musée avait, alors, pensé à une solution de partage des coûts : le Rijksmuseum achète un des tableaux, le Louvre l’autre tableau, puis les deux tableaux sont exposés alternativement ensemble dans les deux musées européens. 80 millions d’euros, le prix d’une seule toile, restait, cependant, une somme difficile à réunir pour le Louvre. Mais le musée avait finalement réussi à la réunir, grâce au mécénat de la Banque de France pointée du doigt, depuis, par la Cour des Comptes.
Passiflore
1 novembre 2024 @ 19:27
achat du « Portrait du Comte Molé » en 2009, et non 2015.
DEB
2 novembre 2024 @ 08:37
Qui sait qui a décidé que c’était un portrait de sir Henry Tulse ?
À un moment, on avait parlé d’un autre lord maire, Houblon.
Cette piste a ensuite été abandonnée.