ll y a bientôt 150 ans que naquit Sir Winston Churchill. Il a marqué la Principauté de Monaco. Il y séjourna souvent et la récente restauration de sa suite à l’hôtel de Paris n’est qu’un modeste hommage à cet amoureux de la Riviera qui fit d’innombrables croisières sur le yacht d’Aristote Onassis. Le prince Albert le rencontra enfant. Monaco lui rend hommage avec ce timbre. (Merci à Bertrand Meyer)
Bambou
7 octobre 2024 @ 06:11
Albert va présenter « officiellement » ce timbre ??????
Pascal Hervé
7 octobre 2024 @ 07:01
Est-ce que Monaco serait le dernier État à maintenir la tradition excellente des beaux timbres ? Des timbres gravés ?
(Je ne suis pas spécialiste)
Les timbres ont mis une note colorée et culturelle dans mon enfance, la production française actuelle est affligeante.
Passiflore
7 octobre 2024 @ 10:38
J’avais rencontré le responsable du bureau philatélique de Saint-Pierre et Miquelon. L’archipel émet ses propres timbre depuis 1885. Si la gravure et l’impression des figurines postales sont toujours assurées par l’Imprimerie des Timbres-Poste de Périgueux, les maquettes sont les oeuvres d’artistes locaux (je ne sais pas ce qu’il en est pour Monaco, état souverain ?) Pour Saint-Pierre et Miquelon, la série la plus chère est celle, surchargée, de la France Libre (600 Saint-Pierrais se sont engagés dans les Forces Françaises Libres, rejoignant d’abord Londres, puis l’Afrique du Nord pendant la 2e guerre mondiale.
Kardaillac
7 octobre 2024 @ 11:16
Vous voulez dire en taille douce ?
La différence est grande, surtout pour le collectionneur.
Pascal Hervé
7 octobre 2024 @ 14:37
Oui ce doit être cela .
Je ne suis pas philatéliste mais j’aimais les beaux timbres comme la série ”sites et monuments” .
Les timbres des D&TOM étaient de grande qualité eux aussi.
Robespierre
7 octobre 2024 @ 08:05
J’ai quelque part chez moi un livre avec ses mots d’esprit. J’aime bien celui avec Christophe Colomb. (à peu près : « Christophe Colomb était le premier socialiste. Il ne savait pas où il était, il ne savait pas où il allait, et des autres payaient pour ça » )
Et celui avec le député qui l’attaquait au Parlement et l’appelait « dirty dog ». Comme le monsieur s’appelait Palissade (ou Palisades), Churchill lui répondit « oui, et tout le monde sait ce que font les dirty dogs font sur les palissades. »
Il y a encore « une pomme le matin éloigne le médecin, quand on vise juste »
Il disait toujours qu’il n’avait pas d’argent mais buvait du champagne tous les jours.
Lui et sa femme ont une particularité. Ils n’ont jamais payé un sou pour leurs vacances.Des gens riches prêtaient leur maison ou leur appartement. Venise, midi de la France et yachts. Et cela pouvait durer des semaines et des semaines. Si pas des mois. Et l’hôte ,poliment, s’en allait pour laisser le champ libre.
Toutefois je l’admire et le film « Dark hours » où on le montre faisant basculer l’opinion publique anglaise pour faire la guerre à Hitler est remarquable .
En bon aristo anglais il était excentrique, et c’est un trait de caractère que j’aime bien.
Baboula
7 octobre 2024 @ 16:59
Mon lord anglais préféré, squatter de luxe qui a trouvé le moyen de naître au Palais de Blenheim où sa mère n’était qu’invitée. Il a compris la leçon.
Dark Hours ! Ce film est un des meilleurs sur cette triste guerre . Garry Oldman y était superbe de vérité.
Robespierre
8 octobre 2024 @ 15:37
J’ai visité Blenheim il y a longtemps, et la pièce où il est né est à la droite de l’entrée, c’était la pièce qui servait de vestiaire lors des bals. Jenny Churchill était allée danser et est revenue avec un bébé. Elle avait épousé le second fils du duc de Marlborough et c’est pour cela qu’elle n’était qu’invitée.
Baboula
10 octobre 2024 @ 18:01
Blenheim. Une pièce de layette de baby Winston y est exposée. 👶
Mini
7 octobre 2024 @ 20:44
Vous pourriez ajouter sa célèbre réplique pour justifier de sa forme, « No sport! »
Il est possible d’ajouter quelques anecdotes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne manqua jamais de ses cigares préférés, les Havane, arrivés régulièrement de Cuba, on ne sait trop comment !
A ses heures perdues, Churchill s’adonnait à la peinture, en particulier quand il résidait dans le Sud de la France. Actuellement, ses toiles atteignent des prix assez exorbitants, non pas pour leur qualité, mais uniquement du fait de leur auteur et de la signature, car certaines n’en ont pas.
La Reine Elizabeth se rendit aux obsèques de Winston Churchill, célébrées en l’Abbaye de Westminster en 1965, exception qu’elle renouvela pour les funérailles du Roi Baudouin des Belges en 1993.
Baboula
8 octobre 2024 @ 12:48
Mini vous oubliez sa présence aux obsèques de Margaret Thatcher qui ont provoqué une polémique car en effet elle avait ignoré celles de ses autres premiers ministres.
Leonor
8 octobre 2024 @ 09:34
J’adore ce bouquin, Robespierre, je l’ai aussi.
Churchill était un maître, avec les mots ( pas qu’avec les mots !).
On oublie qu’il a été Prix Nobel de Littérature !
Il parlait aussi le français, euh… façon Churchill.
Furieux, à De Gaulle, lors de l’un de leurs duels :
» Si vous m’obstaclerez , je vous liquiderai ! » ( sic).
Lire ses bons mots, c’est s’assurer un quart d’heure à la Dilât Lharat !
Robespierre
8 octobre 2024 @ 12:14
Léonor, j’ignorais qu’il avait été prix Noble de Littérature !
Baboula
8 octobre 2024 @ 12:56
Robby vous avez préféré l’oublier comme le suggère Leonor .C’est une très abondante production pendant plus de 60 ans ,essentiellement des textes militaires . Quand ce diable d’homme trouvait il le temps pour écrire peindre jardiner et gagner une guerre ?
Gerald
8 octobre 2024 @ 21:26
@Robespierre
(deux tentatives avortées, je vais tenter une 3e en scindant ce peut-être trop long message)
1/2
@Robespierre
On trouve chez Taillandier, collection Texto :
Réflexions et aventures (ISBN 9 782847 345421)
D’un essai enlevé sur les caricatures à un autre, magnifique, sur le plaisir de peindre, en passant par une analyse du gouvernement parlementaire et des problèmes économiques, Winston Churchill partage avec son lecteur les sujets divers et parfois inattendus qui l’occupaient dans l’entre-deux-guerres.
On avait découvert un écolier turbulent, un soldat courageux et un écrivain prometteur dans « Mes jeunes années ». On retrouve ici un homme tout aussi aventureux, dont l’expérience s’est considérablement enrichie, la vision du monde et de la société sensiblement affinée et dont la vivacité de style reste un grand plaisir littéraire. A travers cette collection de pensées, de souvenirs, de réflexions et même de prédictions se dégage une philosophie profonde et originale.
Discours de guerre (ISBN 9 782847 345476)
Futur Nobel de littérature, le Premier Ministre britannique prenait un soin de styliste à l’écriture de ses discours de guerre.
Au plus noir de la bataille d’Angleterre, dans un Londres harcelé par les bombardements allemands, chaque mot devait porter, frapper. Du sang, du labeur, de la sueur, des larmes. Mais le génie de Churchill, c’est beaucoup plus qu’un sens permanent de la formule. C’est une métrique incomparable, une musique et aussi cette voix, qu’on croit entendre, rocailleuse, emmêlée, essoufflée ; six ans durant, elle a incarné la résistance des Alliés contre l’Axe.
Le lecteur trouvera rassemblé ici le meilleur des discours de guerre de Churchill. Indisponibles en français depuis la fin des années cinquante, ils ont été entièrement retraduits, commentés et sont présentés en regard de leur version originale.
Mes jeunes années (ISBN 9 782847 344776)
Homme d’État exceptionnel, Winston Churchill fut également un écrivain pour lequel sa propre vie, étroitement mêlée à l’histoire de deux siècles, formait une inépuisable source d’inspiration.
Il en retrace ici les trente premières années, de 1874 à 1904 : son enfance de cadet d’une grande famille, ses déboires scolaires de Harrow à Sandhurst, son entrée au 4e hussards, sa carrière d’officier et de journaliste en Inde, à Cuba, en Égypte, au Soudan et en Afrique du sud, son éveil à la politique et sa première élection aux Communes.
Apprentissage difficile du latin, charges sabre au clair contre les armées du Mahdi, évasion mouvementée des geôles boers, « Mes jeunes années » regorge de morceaux de bravoure et d’anecddotes savoureuses. C’est au son des balles, au fil des dépêches, que s’est forgé le plus fort caractère du xxe siècle et le plus glorieux enfant de l’Empire britannique.
Gerald
8 octobre 2024 @ 21:27
2/2
Journal politique 1936-1939 (ISBN 9 782847 346534)
Mars 1936, Hitler dénonce le traité de Locarno et envahit la Rhénanie.
Trois ans plus tard, il bafoue celui de Munich et annexe la Tchécoslovaquie.
Entre ces deux dates, Winston Churchill observe et note ces événements annonciateurs de sombres lendemains. Inlassable défenseur de la paix, il ne cesse d’alerter ses contemporains du danger du réarmement allemand et leur recommande de se préparer à un conflit qui semble, hélas, inévitable. Dans son Journal politique, cet homme politique passionné analyse, avec une clairvoyance presque prophétique, son époque et nous décrit ces temps agités, préludes au déchaînement apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale.
Mon voyage en Afrique 1907 (ISBN 9 782847 346541)
Tout jeune sous-secrétaire d’État aux Colonies, Winston Churchill accomplit, à l’automne 1907, une tournée en Afrique de l’Est. Au cours de son voyage, il combine travail et plaisir : aux parties de chasse au gros gibier et expéditions touristiques, succèdent les rencontres avec des officiels, colons et chefs de tribus.
Dans ce récit de voyage, il conte ses journées africaines, décrivant du point de vue d’un Européen du début du XXe siècle l’innocence et le charme des tribus qu’il rencontre tout en dénonçant les abus du colonialisme. Alternant considérations politiques et descriptions des paysages qui l’émerveillent, Churchill mène son lecteur le long du Nil, en Ouganda et au Kenya. Véritable oeuvre littéraire, ce texte n’avait jamais été traduit en français.
Les livres de souvenirs de jeunesse, pendant la Guerre des Boers ou militaire au Soudan, ou quand il était journaliste, sont vraiment très plaisants à lire, on retrouve son style, son humour, son mordant.
Mais ce qui lui a valu le prix Nobel, et j’avoue que je n’ai pas ces deux monuments, c’est surtout ses « Mémoires sur la seconde guerre mondiale », en 12 volumes en français, et « A History of the English-Speaking Peoples ».
Robespierre
10 octobre 2024 @ 16:51
Gérald « Mes jeunes années » est le seul livre de Churchill que j’aie lu, il y a longtemps. N’y a-t-il pas un passage drôle avec les leçons de latin ?
Merci pour votre long post très intéressant.
Gerald
11 octobre 2024 @ 21:01
@Robespierre (10 octobre à 16:51)
Votre message a dépassé d’un cran l’ultime degré d’indentation auquel on peut répondre, je suis donc contrainte de me répondre à moi-même, juste au-dessus !)
Voici un passage, très drôle, sur le latin, qui pourrait être celui dont vous parlez (je n’ai fait qu’une rapide recherche dans l’ouvrage).
« Chapitre 2 – Harrow
Les sujets qui étaient les plus chers aux examinateurs se trouvaient invariablement être ceux que j’aimais le moins. J’aurais aimé passer des examens d’histoire, de poésie, écrire des essais. Or les professeurs s’intéressaient obstinément au latin et aux mathématiques. Et c’était leur volonté à eux qui l’emportait. Qui plus est, ils me posaient invariablement sur ces sujets des questions auxquelles j’étais incapable d’offrir une réponse satisfaisante. J’aurais aimé que l’on me demandât de dire ce que je savais. Or ils me questionnaient invariablement sur ce que je ne savais pas. Alors que j’aurais été très heureux d’exposer mes connaissances, on s’acharnait à me faire dévoiler mes lacunes. Le résultat était inévitable : je ne réussissais pas aux examens.
Ce fut particulièrement le cas pour mon examen d’entrée à Harrow. Cependant, le directeur, M. Welldon, fit preuve de la plus grande largesse d’esprit à l’égard de ma prose latine : il eut l’intuition de mes capacités. C’était d’autant plus remarquable que j’avais été incapable de répondre, fût-ce à une seule question, dans mon devoir de latin. J’avais écrit mon nom en haut de la page. Puis j’avais écrit le numéro de la question « 1 ». Sur quoi, après mûre réflexion, j’avais mis ce numéro entre parenthèses, ce qui donnait : (1). Mais après cela, je n’avais plus rien trouvé à ajouter qui eût un rapport quelconque avec la question. Un pâté et plusieurs bavures d’encre vinrent incidemment s’ajouter sur ma page. J’étais resté pendant deux longues heures à contempler ce triste spectacle, puis deux huissiers pitoyables étaient venus ramasser ma feuille pour la porter avec les autres sur le bureau du directeur. Et M. Welldon se contenta de ces preuves minces de ma culture générale pour décider que j’étais digne d’entrer à Harrow. Ce qui est grandement à son honneur. Cela prouvait qu’il était homme à voir plus loin que la simple apparence des choses ; un homme qui n’avait pas besoin de preuves écrites. J’ai toujours eu la plus haute considération pour lui. »
Danielle
7 octobre 2024 @ 12:28
Pascal Hervé, d’après mon mari philathéliste, il y a partout dans le monde des beaux timbres ainsi que des timbres gravés.
Pascal Hervé
7 octobre 2024 @ 14:39
Oui bien sûr mais il n’y en a plus beaucoup dans les émissions françaises, c’est ce que je voulais dire .
Leonor
8 octobre 2024 @ 09:36
Oui, mais en France, c’est râpé.
La Poste – mais peut-on encore appeler ainsi cette institution ? – La Poste , donc, a même osé essayer d’instaurer une espèce de truc nommé je crois » timbre rouge » (?) , pour lequel il fallait procéder à un nombre impensable d’opérations sur ordinateur.
Ca a été un flop retentissant.
Bien fait, pan sur le bec.
Pascal Hervé
7 octobre 2024 @ 14:41
Churchill aurait dit aussi ”Quand j’ai deux économistes en face de moi j’ai deux opinions radicalement différentes, et si lord Keynes est l’un des deux ,j’en ai trois”.
” Les statistiques ? Je ne crois qu’à celles que j’ai moi même fabriquées”.
Robespierre
8 octobre 2024 @ 15:39
Je ne connaissais pas. Merci.
Caroline
7 octobre 2024 @ 22:21
Évidemment, Sir Winston Churchill comme tant d’Anglais venus en vacances à la Côte d’ Azur !
Baboula
8 octobre 2024 @ 14:10
Il allait en vacances chez des personnes qui passaient leurs vacances en Méditerranée, nuance .
Robespierre
8 octobre 2024 @ 15:40
Et qui vidaient les lieux avant son arrivée ou tout juste après.
Perlaine de Bretagne
8 octobre 2024 @ 16:02
Il allait à Menton chez Lord Beaverbrook !
J’ai lu beaucoup de livres sur Churchill et entre autres ses citations dont l’une me ravit : L’Angleterre s’écroule dans l’ordre et la France se relève dans le désordre .
Robespierre
10 octobre 2024 @ 16:52
Cet article et les posts qu’il génère montre assez l’intérêt de Noblesse et Royauté. On s’instruit et on s’amuse.
Hervé J. VOLTO
17 octobre 2024 @ 11:43
Le saviez-vous ? la famille Churchill est apparentée avec la famille…. Spencer !