Cette miniature représentant le prince impérial, fils de l’empereur Napoléon I et de l’impératrice Marie Louise, par Isabey en 1816, a été adjugée 43.750 euros lors d’une vente aux enchères à Drouot. Elle intègrera les collections du château de Fontainebleau. Elle avait été transmise dans la descendance de la comtesse de Montesquiou-Fezensac qui fut gouvernante du roi de Rome. (Merci à Anne – Copyright photo : Severt – Source : Le figaro)
Kalistéa
2 octobre 2017 @ 09:08
Lorsqu’on parle du « prince Impérial » ,il s’agit du fils unique de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie qui reçut ce titre officiel .
Le fils de Napoléon I et de l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche est désigné par le titre de « Roi de Rome » .
On a l’habitude également d’appeler le fils de Napoléon, « l’Aiglon » et parfois aussi « le second aiglon » désigne le Prince Impérial .
Philippe Gain d'Enquin
2 octobre 2017 @ 11:42
Absolument exact !
Gérard
2 octobre 2017 @ 17:33
Effectivement on parle d’un côté du roi de Rome et de l’autre côté du prince impérial. Cependant le titre officiel du roi de Rome était Sa Majesté le roi de Rome, prince impérial des Français et royal d’Italie.
Jacqueline
2 octobre 2017 @ 12:14
En effet.
JACQUES
2 octobre 2017 @ 14:23
J’allais le dire. Merci.
framboiz 07
2 octobre 2017 @ 10:31
Maman Quiou !
Francois
2 octobre 2017 @ 10:42
De temps en temps une bonne nouvelle
Un objet rare et précieux qui reste en France
AnneLise
2 octobre 2017 @ 11:23
« Maman Quiou » comme la nommait le petit Roi de Rome !
A Vienne où elle avait suivi le petit, elle fut vite interdite de séjour et dut l’abandonner, elle avait emporté à son retour en France des objets comme la layette de l’enfant.
Certaines pièces ont déjà été acquises par Fontainebleau entre autres, c’est bien que cette miniature intègre les collections du Château !
clement
2 octobre 2017 @ 14:39
Dans quelle partie du château peut-on voir les divers objets ayant appartenu à l’Aiglon ?
COLETTE C.
2 octobre 2017 @ 14:47
Heureuse que tout cela reste en France et que l’on puisse en profiter !
Mélusine
2 octobre 2017 @ 16:13
Si l’Empereur, de son lointain exil, avait vécu assez longtemps pour apprendre ce qu’il advenait de son aiglon, il en aurait eu le coeur brisé.
Gérard
2 octobre 2017 @ 17:35
La layette était donnée aux personnes qui s’occupaient des enfants royaux ou impériaux. Certaines les utilisaient à nouveau en les transformant. Maman Quiou avait avec vénération tout gardé intact.
Gérard
2 octobre 2017 @ 17:36
Comme il a été précisé à l’occasion de cette vente, à l’intérieur du cadre en bronze doré (14 x 12,1 cm) est conservé un billet manuscrit sur lequel on peut lire avec quelques fautes d’orthographe :
« Mlle Bartholdi a l’honneur de salué Monsieur Isabey et le préviens qu’elle ne pourra pas avoir le plaisir de se rendre chez lui aujourd’hui, étant très enrhumé depuis hier. Elle est peinée de déranger les projets de Monsieur Isabey et elle le prie d’avoir la bonté de lui faire dire s’il pourra la recevoir demain à trois heures. / Mercredi matin. »
Qui était cette demoiselle Bartholdi ? Une élève sans doute. Pourquoi ce billet est-il dans ce cadre ? Est-ce Isabey lui-même qui l’a placé, ou Maman Quiou ?
La miniature est sur ivoire au Portrait de Napoléon-François-Joseph-Charles Prince de Parme, en habit bleu. Jean-Baptiste Isabey (1767-1855) a souvent peint l’enfant.
On connaît une aquarelle ovale de même sujet (14 x 10,5 cm) signée et datée 1815 qui est conservée au Musée du château de Malmaison. Cette version fut offerte par l’impératrice Marie-Louise à Mme Marchand, berceuse du roi de Rome, à son départ de Vienne, et elle a été donnée par le comte Desmazières-Marchand en 1924 à Malmaison.
Une autre version, signée, datée « 1814 » et localisée « Vienne » appartint à la maréchale Lyautey, née Irène La Beaume de Boutrgoin, qui faisait partie des jeunes filles qui furent élevées aux Tuileries sous la surveillance de l’impératrice Eugénie.
Ces versions du portrait se distinguent parfois des variantes dans le vêtement ou les cheveux.
Une autre était ou est dans les collections du Prince Napoléon.
Un autre exemplaire, non signé, mais où l’enfant porte encore le cordon et la plaque de la Légion d’honneur est conservé aussi au Musée du château de Malmaison.
Le portrait vendu appartenait donc à Maman Quiou, c’est-à-dire à Louise-Charlotte Le Tellier de Montmirail, comtesse de Montesquiou-Fezensac (1765-1835) et fut ensuite conservé dans sa famille. Son époux Pierre fut sous l’Empire de partir de 1809 grand chambellan.
Le portrait a été vendu avec le mobilier et des objets d’art provenant des collections de Paul, marquis de Brantes, ancien maire d’Authon dans le Vendômois, propriétaire du château (classé) du Fresne, et qui est le beau-frère de Valéry Giscard d’Estaing. Ce château dont il avait hérité près du bourg était ouvert au public pour des événements équestres et la visite des jardins.
La Maison du roi de Rome avait été constituée avant sa naissance et le 22 octobre 1810 la comtesse fut nommée à vie gouvernante des Enfants de France, avec une très large autonomie, elle ne dépendait que de l’empereur et ne quittait pas le jeune roi, c’était incontestablement l’une des femmes les plus importantes de l’Empire.
Gérard
3 octobre 2017 @ 18:00
Il me semble que celle de Mlle Bartholdi pourrait être Marie Elisabeth (1789-1858), fille d’un banquier et petite-fille du banquier Jean Soehnée, censeur de la Banque de France de 1801 à 1808, et dont la future belle-mère pouvait avoir été liée à Madame de Montesquiou.
Mlle Bartholdi épousa Adolphe marquis de Boubers, né le 10 juin 1791 à Versailles, décédé à Paris le 13 mai 1861, fils de François Jérôme de Boubers, gentilhomme de la vénerie du roi, et de Cunégonde Agnès de Folard. Cette Cunégonde de Boubers était précisément sous-gouvernante des Enfants de France et donc sous les ordres de Mme de Montesquiou, elle était fille d’un conseiller d’État, ministre plénipotentiaire.
Elle fut aussi gouvernante des enfants du roi Louis et de la reine Hortense.
L’Almanach impérial note pour la Maison des Enfans de France : Madame la Comtesse de Montesquiou, Gouvernante, Madame la Baronne de Boubers, Madame la baronne de Mesgrigny, Sous-Gouvernantes.
Adolphe de Boubers-Abbeville fut inspecteur général du Trésor le 26 mars 1812 et le resta jusqu’à sa retraite le 1er février 1846. Il avait commencé sa carrière comme surnuméraire au Ministère des Finances en 1807 et était le secrétaire particulier de François Nicolas comte Mollien, ministre du Trésor de 1807 à 1810, qui était son oncle. Il fut lui-même secrétaire général du Ministère des Finances à deux reprises, sous Charles X et sous Louis-Philippe, conseiller d’État de 1838 à 1846, date à laquelle il fut nommé receveur général du Haut-Rhin, il démissionna en 1852, il était alors commandeur de la Légion d’honneur.
Adolphe avait eu de son mariage Clémentine (1828-1861), épouse en 1852 de Paul Renouard de Bussière (1827-1910), receveur général, et Marie Agnès (1832-1904), qui épousa en 1856 Charles Law de Lauriston (1825-1909) lequel était un neveu du maréchal marquis de Lauriston lui-même petit-neveu de l’économiste John Law.
Adolphe et Mlle Bartholdi s’étaient mariés à Colmar le 2 juin 1827. Marie Élisabeth était née le 2 octobre 1788 à Bordeaux, elle était la veuve du général Frédéric Sigismond de Berkheim (1772-1819), baron de l’Empire, dont elle avait eu deux enfants morts en bas-âge.
Marie-Elisabeth était donc la fille de Jacques Frédéric (Jacob Friedrich) Bartholdi, négociant (1763-1844) – qui représentait la branche cadette de cette famille anciennement Barthold que l’on trouve vers 1578 à Monheim sur le Rhin – et de Catherine Élisabeth Soehnée (1767-1834). Le grand sculpteur Auguste Bartholdi appartenait à la branche aînée.
Jacques Frédéric fut banquier, conseiller général de la Seine, président de la Compagnie royale d’assurances. Le frère de Marie-Elisabeth, Jean Frédéric, également banquier (1794-1839), fut baron en juin 1830.
Adolphe de Boubers-Abbeville fut également conseiller général du canton de Ribeauvillé. Son mariage lui avait apporté le domaine de Schoppenwihr, dont on peut encore visiter le parc du château à Bennwihr (Haut-Rhin).
Frédéric Masson écrit dans Napoléon et son fils à propos de la première sous-gouvernante : « La première Agnès-Cunégonde de Folard, mariée à François-Jérôme, comte de Boubers-Bernatre, a été, depuis le Consulat, employée dans la Maison d’Hortense, d’abord comme dame pour accompagner, puis comme gouvernante des enfants. Elle est fille d’un Folard, neveu et légataire universel du chevalier de Folard, traducteur de Polybe, qui, après une carrière des plus honorables dans les Affaires étrangères, où il a été, de 1749 à 1779, employé presque uniquement en Allemagne, est venu se retirer à Saint-Germain : sa pension supprimée, sa petite fortune perdue, il s’y trouvait, en l’an VIII, dans l’extrême misère, et il a, l’un des premiers, bénéficié des actes réparateurs du Premier consul. Est-ce à Saint-Germain et dans le milieu Beauharnais qu’Hortense apprécia Mme de Boubers? M. de Boubers étant d’une famille fixée à la Guadeloupe depuis 1672, connue, peut-être même alliée des Tascher, la liaison vint-elle par Joséphine ? En tout cas, le nom de Boubers n’était pas ignoré de Napoléon, qui, au régiment de la Fère, avait rencontré un capitaine de ce nom, lequel n’émigra point, fut général de brigade après Wattignies et prit sa retraite en 1801, commandant d’armes à Valenciennes. Il a estimé singulièrement Mme de Boubers, qui, veuve et chargée de cinq enfants, s’était consacrée à l’éducation des fils d’Hortense. et, dès l’an XIII, il le lui a authentiquement marqué en dotant de 30.000 francs d’argent et de la recette générale de Nantes une de ses filles qui épousait M. de Lauriston, frère de son aide de camp ; plus tard, il a doté de la recette générale de Cahors une autre des filles qui épousait M. Baudon ; il a accordé, à un des fils une place d’auditeur et aux deux autres des lieutenances. Ce sont d’ailleurs de bons sujets, et un a été tué au service. Mme de Boubers, dont la sœur est Mme Fontaine de Cramayel, la femme du maître des Cérémonies, est une femme forte : si, comme gouvernante, elle a fait ses preuves durant les séjours que les princes ont faits au Pavillon d’Italie, par son attitude au moment de l’abdication de Louis, par la façon dont elle a ramené le grand-duc de Berg à Saint-Cloud et dont ensuite elle a refusé, à moins d’une autorisation expresse, d’entrer en correspondance avec le roi de Hollande, elle a conquis l’entière confiance de l’Empereur. Elle réunit tout à la fois l’expérience qu’il faut pour élever un enfant et l’usage qu’il faut pour élever un prince, car, dès ses jeunes années, elle a fréquenté les cours d’Allemagne où, malgré sa laideur et son nez démesuré, elle a laissé les meilleurs souvenirs. — La princesse Cunégonde de Bavière, sa marraine, ne proteste-t-elle pas qu’elle a conservé pour elle le plus grand attachement ? — Hortense, à qui l’Empereur la demande, a grand’peine à se séparer d’une telle compagne et à priver ses enfants d’une amie d’autant de vertu et de mérite, mais comment résister ? »
Masson précise aussi que la gouvernante demanda à l’empereur une année une récompense pour « Mme de Boubers, sous-gouvernante, qui fit seule le service : voici, le 3 décembre [1811], une dotation de 10.000 francs de rente sur le
Grand-Livre ».
Erato
3 octobre 2017 @ 08:46
Comme François je me rejoui que ce teimognage precieux reste en France et qui plus est dans un cadre où il sera accessible à tous.
philippe
3 octobre 2017 @ 18:24
bravo au chateau de fontainebleau qui à une véritable politique d’acquisition